
e sterne combuflible , le choifit d’une nature différente
jjuiyarit les üfagés auxquels il eft deftiné.
Dans les uns, on préfère le charbon de bois blanc,
dans d’autfe-s, on ne veut que* du charbon de'bois
dur ; ici d’on choifit \cUkarion bien fait , là le,
charbon en partie brûlé ou les fumerons ailleurs',
.c’eft: du charbon de bpisen gros^morceauXj autre
part au contraire on prejid le charbon menu &
même la portion la. plus fine qu’on ponpae pouffer.
Quoique cesvufage§ & cespréférences foient
en général fondées fur quelques raàfpns particulières
à chaque art ou à .chaque attelier , il entré*
plus ou moins dç préjugés dans les operations qui
déterminent ces choix..La,fréquentation des manufactures
&de$. hommes qui les dirigent fait trop
voir j que fouvent avec beaucoup-d’adreffe , d’intelligence
d’efp: i t , Î1 y^manauç des connoif-.
fances exafibs de phyfique 8c. qe, e h i jn ip c e s
lcier.ces tranfportées* avec touteTeur pulfiànpe &
kurs lumières* dans les atteiieïs?pepvent y rendre
à cet égard , comme à bien d’autres , les'
plus importans fervices.
Il eft prefque fuperfiu de rappelîef ici qu,e la com-
„tmftion du c/:ûfib^,donnant;iiaifiap;ce à un acide ga*.
zeux quiafioupit &(détruitpro.T!p^ment!e princis*
pe vital des animaux, il eft néceüaire .dâns tous les
fieux..où on i’empîoye , depuis le fourneau,de la
eu if: ne la plus modefte &L de l'ouvriere qui s’erv
ferûpour. faire chauffer les .fers nécelfairés au re-,
paftâge du linge , juCqu'aux grands fourneaux de
fonderie , de brûlerie 8c de diftillation ou d’évaporation,
d’ét:blir un ouplu fleurs courants d’air
par les cheminées & les.tuyau-x ^po^f renouveller '
promptement cejui qui s’ ule , ci.emporter ]ej|az.
acide ‘cajbonîque- qui-Tè forme Tans, ceffe. Il eft
bon aoffideconfigner ici cette a-fiettion , _ que le
charbon - de bois Employé pour «».chayftér Tes
chambres^ eft un des plus mauvais & des plus
pernicieux çombuftibles qu’on-puiffe: confacrer à
cet ufege économique , 8c que c’eft à, fon emploi
inconfidéré que -font dus tous les açcidens qui
r,’arrivent que trop^pi^v'entencore dansles hyvers1
au fein des grandes »villes , malgré Iës avisunulri-
pliés qu'on a publies fouvent fur cet objet qui in-
téreÛe de fi prèsla vie des hommes 5 mais 1 établif-
fement des courants pour emporter la vapeur d’acide
carbonique qui feïorme fi, abondamment d p f
les attefiers & les ufines^expofe à un autre.inconvénient
qui rend très-difpendieux Tu'Cag^ du
. charbon de bois qui en confonde inutilement
des quantités immenfes ; c’eft à la grandeur des
tatau* & à leur éloignément trop rapide des
fourneafix où l’on brûle le charbon ^ qu’eft du cet
inconvénient.*, & que „tient cette énorme .con-
fommatipn- lî faudroit que. les^tuyaux, au lieu, dé
s’élever droits au-deflus des fourneaux^irculafterit
autréur f & que la chaleur produite par la cmn-
buftipn ne*fe perdît pas, eommq cela a lieu fi
fouvervt. La même faute eft .perpétaeliement com-.
mife dans les cheniipées & les poêles où l’on Brûle
du bois j-on diroit que c’eft pour c-haùffa* les
chambres fupérieures.ou les tuyaux de cheminées
feulement que ces conftruétions font faites. Tout
cela rient à la grande quantité de-bois 8c de. charbon
qu’on.a-poftedés jufqu’iei en France, 8c comme
la neçeffite eft la mère de l'induftrie.., p ’eft d’elle
qu il. faut attendre le perfeéiionnement fur ce
point.
Un autre moyen de diminuer la confommation
ducharbon dp boisdans les attftiers eft fondé fur
la propriété' des c6rps_ d’ablorber plus ou moins
promptemênt & 'abondamment ie calorique, 8c
d'être plus ou mojns*bons conduélciirs dè ce principe.
Les métauxéfont les m^lieurs conitiétems
du calorique , conféquemment ilsabibrbent rapicj
doivent être bâtis eri’brique pu,pu.pierre , de
maniéré à confermer la chaleur 8c à la faire porter
toute entière furdes matières qu’èn expofe à fou
... C'eft fur ce même principe d’une application
fi féconde qu’eft fondé un procédé ingénieux
qu’oîî attribue à Black , & qui eonftittie un
des'iiifagèS'Tes; plus ‘importants, du, charbon| Ce
tcorps comme on fait , eft très-mauvais conducteur
du calorique j' il peut donc être em~
plpyé vpour *'çôncëntrer^,celui ci dans un efpace
déterminé &f en arrêter la difperfîonVd11 f°Lfô ’
que, li par exemple, on enveloppe de toat'e
.parc ,un' fourneau de charbon en pbudre , <çn
obtiendra dan?’ le foyec une température beaucoup
^plus é1evée-& bégtucoup plus durable que
dans des fourneaux ifolés. Afnfi, en conftruifant
un fourneau à parois doubles, & en mettant entrô
les^.eux parois, une equerve plus-ou moins épitifie
dé*charbon en poudre.; l’extérieure fera prefque
froide , tandis que l’intérieure fera extrêmement
chaude , &c tout lexalorique produit de ]a com-
Laiilion rntérieuré l^ra employé au véiitablê objet
auquel il doit être uniquement confaCré. On
à déjà effayé ce procédé en périt pour des
foùrqeaux 4è reverbère dans les Jaboràtoites de
chimie, & les fpccès. qu!çn a commencé à en
x>bt‘enis promettent qu’on érîltirera un fruit bien
plus grand l ÿ s lés atteliers 8c lés ufines où l’on
fait une fi grande confommation de çombuftibles.
Le charbon de bois abforbe l’eau, de l’atmo-
fphère , 8c ce|te propriété^peut devoir encore
une fource d’ufages économiques fort avantageux.
On a propofé -eri conféquençe de cettê qualité
de'doubler les; clolfons de, bois appliquées fur
des murs humides^ "d’une couché .fe charbon en
poudre y&c déjà quelques expériences commencées
fur cette -pratique, en font efpér.er un fucçès
frappant. A combien de. circonft^iKes, imiïtém
diatenient utiles , cette application fimple ne
pourrà-t-èlle pas être faite par la fuitéi comoiet^
de bois 8c de conftruétions ne pôurra-t-elle pas-
garantir de l’aélion deftruétive -de 1 humidité ;
& combien de lieux humides ne rendra-1- elle
pas fains.? On pourra mettre ainfi une couche
de charbon en poudre tafleè & 'comprimée fous
les planchers, dans les ferres des'jarciins > dans les:
atteliers 8c les chambres par bas Çthés àu-defious
du fol des rues, dés chauffées^ & des jardins.
; Là matière du ckafibon eft en genéraf la b,a(^
de tqutes les couleurs noires que- l’ôn emploie
foit pour l’écriture , pour l’impriipe'ne , pour^
le. defiin , pour la peinture & v>pour l.a teinture.
On fera d’abord étonné de la généralité qift eit
attribuée ici aux ufeges du charbon comme matière
colorante , on hé concevra pas tout de fuite ,
comment on peut regarder le charbon comme la
bâfe de la teinture noire 8c de l’encre. Mais
une réflexion fur la théorie de ces co’uîeurs v<"î
faire connoïgre pourquoi les chimiftés peuvent
& doivent même adopter cqtte géiiéralitéV goitit .
ment ils font conduits à Regarder le charbon non^
feuîeiilent^ comme là bàfe dé^* toute* coloration
naturelle ou artificielle en noir^ mais - encore
comme la feule ' couleur ,li©.ire que la pâturé a
préparée. Qu’on fé rappelle- théorie de la ùôjx.
de galle , de;”l*acidë-: g^qp e ’ &.-«de la teintur^
noii é’ j c’eft une matière yégétàle dont le charbon
eft mis promptement à .nu a mefùre qu'un
de fes principes, enlevé l’oxigène\M l’oxide de
fer & Je rend ainfi -incapable,- de-îéfter difiofis
dans1 l’acide. Une fiibftance végéta'le blanche" ne
noircit nîême au contadt de fàir que pat un ,
phénomène fembîable , c’eft-à-dire , parce que
ion hydrogène fe dégageant promptement lai fie .
le carbone plus ,ou moins à nu ; r de-là là côlo-
râtion dçs^boiS à ,l’a ir , dé-là la pOüléii^ brune
& même noire qUe.cojîtradteht les fruits coupés,,
les' feuilles , les tigès fucculePtés^' &c. '“De pés
confidërations générales à là préparation des
couleurs noires' pour l’encré & la tein’ture f i|
n’y" a qu’une application' -trèsrfimplê & très-facilé
à faire.v(Mais il doit, être fup-toüt 8c fpéeiajê-.
ment queftion ici de l’emploi du cüafFon1 proprement
dif comme matière colorante. Cet'ufag^.'
rfeft pas moins important que ceux qui ônt'été
confidérés jufqù’içi. Le^ çkarfok tendre , fragile;
bien homogène' & d’un tifîii jjn, fans êpreTerré
ni denfe dans fes molécules fert .à defiiner j" on
ié'taille en pointe, & on rempioie dans-” p! ufieu rï
defiins fur le papier, ie velin ’ le bois, la pierre 5
mais fon application fur toutes les furfâces de-
ces corps eft peu durable, parce que fon adhérence
li’èft pas .forte f ;on préfère le carbure de fer ;
improprement nordmé m'inc^dc-plontb, quoiqu’il
ne donne point une couleur aufii marqUëé y 8c
qu’on ne puifie point y trouver le noir rriàt que
le charbon feul peut fournir.f
é inoins ûï|lq -
ffable'à
pour Jjè&ir h*
5:Vp;it*ticulié •
soir cie
fumee': 3UT>ehb
Le charbon plus pur poffib!
de fels & de métaux , lé, plus i
eft employé.en »poudre ifiipalpa
bâfe de touteif les couléuvs: tiof
rement de celles à l’huile. C ’eft du noir ou du noir d’iVoire qu’on prend'oramau
pour, remplir ces conditions', parce qi
d’un noir parfait , fans ’réficts métalîiquej
tifili pulvérulent extrêmement fin, ’ le ç
parfaitement inaltérable. Le mêmè noir si
Ci! eft
mêlé
8c fondu .avec des corps gommeux
la bâfe dés Couleurs- noires-à‘'l’eau
tel le 'eft,la
nature générale: de l'a prèpàraripi-f
>nwue fous
pie nom d’encre dé là Tlhine i que
ii apuraiirnoi,
liftes ajjufénï: dépendant que cétceri
i;e
eft-faife par'révapoTaêari'de l'encre?
Hlà sèohé ,
e'^ècepd<?, nvollufqu'e , ^epi'i., /<omm on I
Kùtfa
la..•propriété de répândre a’utOur lui^lui.»tius-une: h-ii-
qûeur troublé 8c noife , à la favéue« de laquelle
11 échappe à la* pOurfuite de fes-enhemfSv Un
rnéfë - lé mente^ tharbon3 végétal d’tfne ^réfine,
le noir - dè: fumée, àvéè' des huffës'graffes, pour
préparer Feticre d’imprisperié, On le.délave^ans.
Xeàu avec fie * la craie Â: de* là colle pour faire
là peinture en détrempe grife de toutes les nuances.
Le charbon eft eflebré; fouvent.;enjployé/. pour
donner lé, poli: .aux métaux y on repiplit cet
ufa^e fdït en ^frottant' les métaux avec de s fhqr-
qcâu'X' dé 'ykarbons -, foit en promenant à leur
fûrface-'le charboiï en poudre... fine.T
L’utilitë des charbons -dans lésiab oratoires de
chimie*’eft immenfe , $c fGn emploi èft de tous
les momeit. On s’en fert ou comme 'de dé-
ifenfeur^réfradairé ou comme entrant immédiatement
dans des, 'corps fimples avec lefquels il
fé combine & 'dont il; modifie la nature, ou
comme ' fufeéptible d’enlever. l’oxigènç à la
plupart des corps qui le contiennent. Le premier'
effet à lieu,' lorfqu’on fe fert de morceaux
de charbons pour ïupports à des corps qu’on
Veut traiter par le* chalumeau ou au fover du
verre ardeht. C’eft 'encorç. ie même effet qui
•a lieu,1or.Cqu’on enveloppa dés corps combiiilibîe*
ou 'altérables par l’effet fimultané de l’air & du
feu’ ; & lorfqu’on veut les fou mettre, à une
haute température': telle eft T expérience par
laquelle les jouàillierS prétendent, avec raifon,
que le diamànt enfoui dans de la pouffera de
charbon3 comprimée & Bien défendue du contaél
de l’air , refteY Intièrement’ inaltérable au plus
grand feu connu. Là pouffière de mouillée
dont on. enduit l’intérieur des creufets & que
l’on Conçoit fousf le nom de brafque a encore
Uh avantage^ femblablèi Cette * pouffière. retient
dù çalorieue, empêche l’oxidation , 8c favorife la
réunion1* des matières métalliques.
On; emploie lewi:Hàfbon comme pénétrant 1^*
; E e z