
titillation de -plusieurs fubflances végétales 8c
animales, qui font f l chargés 4e- felsTqu’ori les*
réçonnoit a la faveur *■ & qu'ils s’effieüriffent à
leur fur face on les hume&ent promptement gar
reipôfîtiôn à l’air. Tels* font pic, exeffipiç/ie$
. charbons dû fel 'd’ofeilfe., du tartre & de beaucoup
dè fub fiancés ‘falines retîréqs 'des Ratières':
organiques. Il Tuffit de les laver pour en extraire
ce fel qui, ordinairement’ eft de lapotafie ,'de, -la
fonde ou quelques Jels muriatiques. rCîais quo;-
qu*on enlève4’ ainfi liptus grande partie des Tels
contenus dans çeÿ efpèces.
pliquant immédiatement de l’eau^ins4bcin|,ra.tion,
préalable # quoiquë ce procédé puiffe fuffire Hans
les arts chimiques , on ne peut pas en conclure,
que cela ftiffife pour leur, analyse exa^e.lEn ëfFet,
outre JesTels qui font à nu dansjçes^c%^^ ', il
en exiftç une ^utre portipn intmiemeut^cbmbinie
avec- le'Carbone 8c quion ne peut obtenir qu’après :
Finoînération. Ainfi la leliiye de ces ckarborS^t-
l’eau n’eft qu’un premier point;de^anaîyfè.à la«»
quelle ou peut les fpumettre, 8c elle ire difpeniè
point d'en, faire unëfèéépdë après la combidbon.
de leur carbone- j mais. cettel^pi'ëthièrè leffivë-
avant rincinérption doitvêtrg faite avec foin,..afin-,
de ne-pas perdre une grande partie dès fels qui
pourroit être volatilifée.. par la forte ‘ aéllon du
-feu.
Les acides font fouvent employés, avec ûiccès *
pour l’ analyfe des charbons, afin d’enextraire,avan t
de les brûler, la portion de.marièrë âjcalpêl^-mé* ?
tallique qu’ils peuvent contenir. iLfaut ^nfuire-
bien laver avec l’eau fes .mêmes charbons pouf enlever
exactement l’acide interpole entré lears_.rr>o- ;
lécuks. Ce n’ eft- pas feulement par une aèliôn
prompte, par^ une leffive rapidement faite avec
un acide , qu’on .peut procéder avantageuferrient J
par ce réaétif à l’atraïÿfe •âèÇvcè^b^f'Uh contaCf ;
? long j un féjonr de quelques jours qu defquelquës- :
; J mois dans ks.liqtteurs aicides répandre Tur ;
laNiatifre & la compofition des charbons 3 une lu- *
mière vjvjs, 8c
n’a memêjpçint encorè^té^fiez employée par les
chimiifes. Il eft prefque inutile de dire ici que les
acides fervent encore après l'incinération , après
la combuftion du carbone, pour extraire.lÇs terres
& les oxides. métalliques .contenus dans les
cendres. Enfin, ce qui â été dit-de l'inflammation,
du carbone où de fà converfîon en acide'carbonique
par l’acide.nitrique, par le fûlfurique &
par le phofphoriqué-, à l’aidedè températures variées
fuivant la nature de chacun de ces acides ,*
peut encor s’accorder ici avec les autres procèdes;:
de combuftion pour connoître & extraire le carbone
contenu dans le§ charbons. * ‘ j
11 en eft encore de même des oxides métalliques.
Comme on les réduit ordinairement en lés chauffant
avec du charbon dans des creufets* 8c
comme c’eft par. l’union de leur carbone avec
toxigène , que les oxides métalliques ÿë-
prpnnent leur >..qfaîf&.< leuifl prqpri^ ^ , il eft
évi^gnt qu’on auç|k.^ë^lxcèllénte?méthode d’a-
na!(yf<îdes charbons ,vfi d’une paît on^pouvoit^fë-
' cueillir l’acide carbonique'formé pendant ,1a. r^-
du^ton f f s oxides;^ fi tî&l’t litre,fc. métal réduit
la.^fïoir bien .purs-8f .fans Jcs ajrérèE en aucune manière
les principesTalins, terreux 8c métalliques
qui font pâruè <iu chàfb?n*Qv ,1’une 8^’âutte^ie
• ces.Sm|ÿi|ibn| pefurent être rempSès par lé’1 choix
de t’oxide métallique & de. l’appareil.' , Èn .pre-
I ripit de l’oxide dg, mercure dont r;ox^au^\efi fa-
; .cilemerit ér^lévé^pal le., carbone , & donlje métal
n’a aucuiÿ acuité pour les fëls ƒ les terres, ni
s-même'les,mé.taux:, îe'fer & feûjianganèfë^, pref-
que toujours contenus dans lés charbons , on peut
■t remplir très-exa&ementTune des conditions pro-
, posées. Ôh'peut farisfàire ^ l’autre en faifiint la
ï'rédiièlion dans un app.arçil Miftill;\toife bien çlos
4 &■ 'terminé par les iÿphons , la cuve aü mercure
les] cloches deftinées à ferv-ir défrédpient aux
gaz. Il n’y aura de diftîouîfKs 4^éppür...;fètuéinir
ks cendres oui- font ordinairement en trè-c-petite,
.^quantité & qui adhèrenfàuï: ^afèssoù elles fé trôù-
verit apres'l’qpëfation diftéminées | l tranfpôftées
dans tous les .points de l’appàiéikpaf le mercure
v^latilifé.-'Mais ici corhmèdaîis'ia cpmbüftion'dan$
l’air, vital pur ou dans celle par l’eau , on a pour
terme dé cpmparaifon & pour .mèfurë de ïon ex^
.. périerree la èombuftion -faite dans lktmQfph,ère, &
l’exàmeh comparéfaes^ cendrés ob^èfefîcs par ce
procédé fimplê j & quand .ce ne fe’foit que. pour jf
la vêrirîcatiqn j il faudrott toujours' nahs ùne_
pareille analyfé avoir recours^a la coihbuftiou
dans l’air pour fe procurer la candie du charbon
qu’on fe propoferoit d’examiner* r
La daffe, ;dbsv Tels; n e 'iit^ 1‘qfti*e plufîeurs'
moyens d’anâlyfe pour lès. ckàfbèn^- Les :fu1Fates
chauffé?, coninre on fait, avec eès, eorps’comtmf-
tiblès, pàffent à 1 état dé fulfftés, ^'de fülf!.îre|:,
parce que le carbone àts charbons ënlè've l’Ox-igène
à l’acide fulfuiique qui
donc rècu|il]ir l’acide.carboniquéformé,;comme
*dans.la réduction'dèsioxides,:& dét^ènfcerainfi-
la proportion du carbone. Qüantaux cepdre^e]les
font-mâéès/avécdës fulfit|s, omle? fulfures, de
manière qu’il n’eft pas poffible de les en feparer .-
avec affez de précilion pour pouvoir ëmpîéyer ce
moyen avec’avarifajé. Les nitrates S| fu? tout le
nitre o'râinafte,,, ferment,depuis long-temps pour
brûler & connmtrëdi,naturêdès;c/V.è^ St fur-
tout de lèur^éfîûu. Qn emploie particûlièfëmJnt
fe, moyen dans lë§ laboratoires pour le proeufer
de l’alcali fixe extemppraifé qui provient, alors ,
Çoit delà pottaftp bâfe du nitrè', Coït dé cefte^uî
fait partiê dés cendres remués 'àès^ckar^i^ , après
leur combuftion.^
Le muriate furoxigéné dé potaffe produit auffl
? J e
le même effet, & même d’une manière bien plus
rapide pour la combuftion des charbons || elle eft
faite par ce fel dans^un inflant beaucoup plus
court & avec unè .flamme. & une aèlivité beaucoup
plus grandes j mais* fi ce moyen èft encore
très-propre à déterminer la proportion du carbone
-, il me peut pas î fervir â faire apprécier
cëlle des principes fixes qui en'trent avec lui dans
la compofition des charbons,ou au moins il préfem
tejroit beaucoup de difficultés pour recueillir 8c
féparër la portion de cendre qui fe forme par
cëtte combuftion. Au refte, l ’analyfô des charbons
faite avec le foin que. nous fuppofons pour em
connoître les^principeis avec une grande precifion^
a encore fi peu occupé les chimiftes qu’on ne peut
qu’annoncer ;Ies difficultés, & attendre de leur
géniedes reffources qu'il pourra leur fuggérer dès .
qu’ils voudront s’en occuper avec lé foin convenable.
On n’a point faitfervir jufqu’ici les ftivérs efpèces
de fels métalliques à l’anâ'lyfe des charbons,
Gnafeulement employé \e‘ charbon commun pour
la réduction de plufîeurs de pes Tels , & comme
on n’avoit pour but que d’obtenir, le métal ftans ,
fonétat pur , on n’a fait qiie peu d’attention a la
part qu’y a le charbon & à la diffociation de/es
principes qui a lieu pendaqt & par l’effet même
de cette reduélion. La voie fèche qu’on a coutume
d’employer dans les opérations de ce genre'
préfentera des difficultés pour recueillir les divers
compofans du charbon: Quant à la voie humide
elle n’a point encore été appliquée à ce genre
de recherches, 8c il paroît qu’ën général él|e riaa
ue peu de fuccès à faire efpérer, pour l’analyfe'!
es charbons.
Il'n’y a non plus aucun des matériaux des végétaux
ni des animaux , a<icnt l’aélion fur les char-?
bons puifife être employée comme moyen d’ana-
ly,fe. Les h,uiles , les mucilages , les liqueurs
végétales & animales quelconques , ne présentent
aucune application à faire par. rapport à cet objet.
Ainfi le refultàt général de <à,e ‘qu’on connoît en
chimie par rapport à la théorie ou à la pratique .
de l’art, c’eft que l’analyfe des charbons peut être
faite par le feu ouvert ou la combuftion, & l’ac-%
tion réciproque" de l’eau, de quelque& açidès &
oxides , & enfin de quelques fels neutres fur ces
corps j c’-eft dans ces inftrume'ns feulement qu’il
faut chercher lés procédés- nécqff.aires.p.our ana-
ly fer les diyerfes^ efpèeès de charkpn.Jpae{l au moins
par* leur moyen qu’on a jufqü’a^ueîlement réuffi
a les analyfer ; mais il faut le répéter ici J lorf- '
qu’on vëiit faire une analyfe. nouvelle & plus
exaête que toutes celles qui ont été faites,«on doit
multiplier If# méthodes , en créer de nouvelle^ &
trouver dans le génie dé l'à feiènee 8ç dans les”
reffources qu’ ell^ offre-, lorfqu’pn en poflede Bien
l’enfemble ,«des procédés nouveaux qui condui-
fent prefque toujours à des réfultats inatt.en^us.
C n u n je. Ton ie H L
ç. VI. Des ufcg&s des charbons.
Les ufages des charbons1: font beaucoup plus
multipliés qu’on ne* le croiroit au premier coup-
ÿ ’Oeil,} pour s*èn conyairtêre, il. faut embraffer;',cet
objet-dans^toute foii étendue ’8c cônfidérer tous
les cas , toutesjes clrcohftantes où i’oii fe Tert ;
de ces compdyés ,. & tous les fervices qu’il rend,
dans les jrts.. Le. premier qui fe préfente f>*|.rcë
qu’il eft’le plus-général, le plus fréquent & le
. plus indifpenfablement né ce flaire , c’eft la combuftion.
Ii eft bien reconnu de tout le monde que
; le charbon eft’u.n des qqmbûftib'lês les plus employés
I daps une. foule' 4^ manufaélures , dans un gçand
i. nombre ,datte?liers même ; dans.: les ’ bèfoins
do.meftiques. Cet emploi fi général eft fur-tout
I applicable^à lA Fmnçq^où la méitipjici,të & l ’étendue.
dés boj’s & dès forêts a rënau cè-t üfàgè du
l charbon de bo^s ’prùfquë ufiivërfel,,:Il l ’en ufe dcsè
quantités immënfesldans fe| fphdèriè% 8è, ufines
métalliques', dans Ja fabrication du.fër , foit dans
fon affinage* foit dans les forgrs ou L’on donne à ce.
»métal toutesdes formes diverfe^ que les.arts réclament.
Il en eft dë même dû cuivre,de l’argent & de
l’or,& engéiiéral de la plupartdesfu bilan ces métal-'-
fliques.Il.exiftei^éine uiiwrand nombre de ces üfînes
ou l’opcroit que Ié’c^i(?«-4ë.bois.ëft lé,féul''Coih-
buftible qui pûiffê être employé j 8c. bu l’.oii penfe
que*d’autres matières , v 8c fur-tout le charbon de
terre j^rie rempliroit pas“ les mêmes conditions1;
mais à voir cë qui fe p^ffe4 ,cët,égard .dans les. *
pays où les bois font infiniment rares, 8c où la y
nëcëflitédëmployer le charbon de terre eft fondée
Tur l’impoffibilité de- fe* prpeprer un autre combùf-
tible, il eft évident que cette-«opinion fur la quà-
litélfxclufîve du charbon de bois éft' un. véritable
préjuge dont l ’origine, tient à'ia routiné ayéiiglé. ;
A mefure que le bois devient plus fare en France,
la néçeffite d’employer \en charbon de, .terre.j le
coaks^ ou \ea charbon de terré: chàrbonë , fe'r fâit
peu à "peu fèn.tir, Sc^déjà l’ufïgê qû’o'n eft obligé/
d’en fairé dans plufîeurs ufines , détruit peu à peu
ce préjugé bien.nuifible-aux;,progrès.des arts.
Qu’on* n’bubiië pas que c eft;en .grande partie à
l ’abondance du'charbon de terre , à fou emploi
général,. 8c ï l'établiiTement d’un grand"nombre
de manufaêlûres & d’atteliërs fur les tnipes même;
d’où on tire êe charbon, que l’ Angleterre doit Ta
grande profpérité , qu’en comparant à cet
égard Ja France « cette île , on trouvera dans l’é-
tèndue 8c la richeflè naturelle de la République , •
les mêmes fources de proipérite lorfqu’on voudra
lès ..ou vrir.. Mais il femble que là néceffité feule &
le defaut abfçilu, de bois doivent être l’origine
de ce nouvel ufage , & que ce foit d’elles qu’on
doive attendre ce que les lumières des fciencës, &
les avis répétés.des favans n’ont pn jufqu’iei obtenir
encore.
Chaque art où l’on emploie le charbon dë boiâ
E e