
Jss cîoifons j 8c les faire fortir avec la pulpe
& les noyaux j on la nomme en cèt état cajfe en
noyaux, & elle eft fouvent ordonnée Tous ce
nom , dans les formules magistrales: On en tire
la pulpe , en la frottant avec une fpatule- de
bois, fur un tamis de crin, c’eft ce que l’on
nomme alors cajfe mondée ou pulpe de cajfe. De
4 onces de cajfe on tire 2 onces de cajfe en noyaux,
lefquelles fournirent une once de pulpe.
La pulpe de café eft un remède magiflral ?
on ne doit la préparer qu'à mefure qu’elle eft
prefcrite , parce qu'elle ne peut fe conferver
qu'un jour tout au plus en été, & deux ou trois
en hiver.
Prife intérieurement elle eft purgative à la dofe
d’une once ou d’une once & demie ? elle eft
laxative prife à la dofe d’un ou de deux gros le
foir en le couchant. La cajfe mondée' excire ordinairement
des flatuofités & des coliques ven-
teufes, qui font confîdérables , fur-tout pour certains
tempérante ns .
J’ai eu occafion d’obferver que cette pro~
priété lui vient de la grande quantité d’air qu’elle
contient & qui fe développe dans les premières
voies. La cajfe ( comme il a été dit plus haut )
contient un lue fucré fermentefcible ? elle nous
vient de très- loin ? el> eft pour ainfi dire pref-
que toujours dans un état de fermentation : il
eft difficile de l’avoir autrement dans ce pays-ci.
Le parenchyme pulpeux de la cajfe n’eft pas moins
difpofé à fermenter. Or on fait que les corps qui fermentent
contiennent une très-grande quantité d’air
qui eft comme niché dans chaque molécule du
corps fermentant. La cajfe mondée forme donc
un médicament plein d’air, qui doit.-fe dégager
& qui fe dégage en effet dans l’eftomac.
Cette mauvaife qualité de la eajfe paroît refider
particulièrement dans le parenchyme , qui eft
une fubftance terreufe lans vertus 3- & qui fait
une très-petite partie de la cajfe mondée.
Le fuc fucré , au contraire, forme un trèsr
bon médicament, qui, lorfqu’ii eft féparé de ;
fa fécule, n’a prefque aucun des inconvéniens
dont nous venons de parler.
( Pkarm. de BaijmÉ.)
CASSE cuite a la fleur et orange. (P k a rm .)
Pulpe de caffe ...........
Syrop violât . . . . . f ............ ■ i
fucre'.. . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . ■ " i i
Eau ejfentielle de fleur £ orange. •? î
Huile ejfentielle de fleur
d-orangp . . . . . . . . . . . . . . . gytt.. iv.
On met enfembîe dans une baftîne d’argent
la pulpe de cajfe3le fyrop-violât 8c le fucre ; on
place lp vaifl'eau fur les cendres chaudes, ou encore
mieux au bain-rparie ? on fait cuire ce mélange
en l'agitant très-fouvent, & fans difeon-
tinuer, fi on ne-fe fert point du bain-marie.
Lorfqu’il a acquis une confiftance un peu plus
forte que celle d’un ékèhiaire , & qu’il eft à
demi réfroidi, on ajoute l’eau & l'huile eflen-
tielle de fleur d’orange > on mêle.' le tout exactement
, & on conferve ce mélange dans un pot
pour l’ufage.
La cajfe cuite eft laxative, purgative? on en
prend un gros ou deux le foir en fe couchant,
afin de tenir le ventre libre ? mais elle, a l'inconvénient
de donner beaucoup de vents.
# Il entre, comme on voit une grande quantité
de fucre dans cet éleéluaire j il n’en faut pas
moins pour qu’il puiffe fe conferver y & même
malgré cette quantité de fucre, cette cajfe s’aigrit
quelque temps après qu’elle eft foire. Elle
ns peut fe conferver tout au plus «qu’un mois en
bon état pendant les chaleurs de l’été , à caufe
de la fécule de cajfe ç\w\ y refte : elle occafionne
des vents, comme la pulpe de la café pure ,
à raifon de la fermentation qu’elle- éprouve en
fort peu de temps, d’où il refaite que l’extrait
de cajfe mérite la préférence à tous égards pour
l’ufage de la médecine ? on peut également TaP*
focier avec du fucre & des aromates pour les
perjfonnes délicates lorfque le médecin le juge
a propos.
(Pkarm. de Baume.)
C asse, (extrait de)
On prend la quantité que l’on veut de cajfe en
bâtons 5 on la lave pour en nétoyer l’extérieur ?
on la concaffe dans un mortier de marbre avec
un pilon de bois : on délaie cette cajfe dans une
fuffifante quantité d’eau froide, ou?tiède feulement
fi l’on opère en hyver : on agite avec une
fpatule de bois, pour faciliter la diflblution du
fuc extraélif. Lorïque l’eau eft fuffifamment chargée
, on pafle le tout au travers d’un tamis de
crin .* on agite la mafle fur le tamis, afin de faire
paftet toute la pulpe : on continue, à laver les
bois, jufqu’à ce que l’eau forte claire : lorfqu’ils
font fuffifamment lavés on les jette comme inu**
tiles.
On mêle enfembîe toutes les liqueurs, 8c on
les fait pafler au. travers d’un blanchet : l’extrait,
diffous dans l’eau, pafle tandis que la pulpe refte
fur le: blanchet. On lave cette pulpe avec de
l’eau tiède, afin d’emporter toutes les parties
extraétives 5 on la laifle égouter 5 on mêle toutes
les. liqueurs ? on les fait évaporer: jufqu’en com
fîflancè d’extrait, de la manière que nous l’avons
dit précédemment: c’eft ce que l’on nomme
extrait de cajj'e.
On retire ordinairement près de quatre onces
d’extrait fur chaque-livre de cajfe & d’une
confiftance. femblable à celle de la pulpe ordinaire.
Si l’on- fait fécher la pulpe après l’avoir .
lavée fuffifamment, on trouve qu’elle ne pèfe
que 3. gros-j elle devient très-dure, en féchant ,
ne fe délaie que difficilement dans l’eau, & elle
ne fournit rien -par la décoétion dans l’eau ni
dans i’efprit de vin : c’eft une fubftance végétale
épuifée qui n’a aucune faveur.
Cet extrait contient tous les principes efficaces
de la cajfe : il fe diflbut entièrement dans
l’eau , il n’épaiffit pas les potions purgatives ,
& n’a pas non plus l’inconvénient d’eccafionner
des vents comme la pulpe de cajfe. ■
1 1/extrait de cajfe purge fans échauffer ? c’eft
un très-bon purgatif minoratif, qui convient
mieux que la cajfe en bâtons dans fous les cas
où il eft néceffaire d’en faire ufage. Il fe donne
au poids d’une once, comme la pulpe ? il purge
comme elle à cette dofe, fans occafîonner ni
vents ni tranchées. -
Lorfqu’on prépare cet extrait, il convient
de faire choix de la cajfe la plus revente ? celle
•qui a fermenté & qui a été raccommodée, comme
nous l’avons dit à l’article de la falfification, fournit
un extrait qui n’eft prefque point purgatif,
parce que la fermentation a changé la nature des
principes de la cajfe.
Quelques perfonnes préparent cet extrait en
faifant bouillir la càffe dans de l’eau à plufieurs
reprifes, après l’avoir concalfée; mais cette méthode
doit être rejettéê. Les bâtons de cajfe en
bouillant fournilfént un extrait d’une faveur âcre
& ftyptique : les pépins de cette même café four-
niflVnt de leur côté une'très-grande quantité
d’extrait mueilagineux. Or par 1’ebulhrion de l’a
cajfe en entier, ces matières- extrâdtives étrangères
à l’extrait fucré de cajfe, s’y trouvent
mêlées., & en augmentent'le volume 8c le poids
confidérablement j la vertu purgative de la cajfe
doit par confequent diminuer dans la même proportion,
puifque ces matières ne font nullement
purgatives. Je puis encore citer un exemple de
fubftance , qui, quoique tirée d’un purgatif très-
violent, ne purge cependant point du tout : ce
font les amandes des pépins de coloquinte, elles
ne font ni amères, ni purgatives, quoique la
chair poffède éminèmment ces propriétés? lorf-
qu-’on veut s’affurer de cela , il faut prendre garde
que les doigts qui deviennent amers en touchant
l'extérieur de ces pépins, ne pofent fur l’amande
huileufe de ce fruit, ce qui lui communique*
roit de l’amertume.
( Ext. de la Pharm, de BauMÉ.)
C a s s e EN n o y a u x : ( Pkarm. ) V oy e i
C asse mondée.
C asse DU MARYLAND, (Pharmacie.)
Cajfa marylandica.
C’eft un arbrifleau très-agréable lorfqu'il eft
en fleurs que nous connoifions dans notre jardin
botanique de Nancy. L’on fe fert de fes Feuilles
en Amérique comme celles du féné d’Alexandrie
pour purger.
(WlLLEMET. )
C asse puante. (Pharmacie.)
Cajfa occidentalis.
On regarde cette plante qui croît aux Antilles
& dans d’autres contrées de l’Amérique
Méridionale , Comme hyftérique & réfolutive.
Pifon dit qu’elle fert à faire des fomentations
très-bonnes dans les inflammations, fur - tout
celles des jambes. Les femences infufées dans le
vinaigre font bonnes contre la gravelle, la racine.
eft alexipharmaque.
(WlLLEMET.)
C asse BIFLEUR 3 (Pharmacie.)
Cajfa biflora.
Arbrifleau qui fe trouve aux Antilles, aux
Ifles Bahamà,. à la Guadeloupe. Les Américains
emploient fa racine pour guérir la vérole.
(WlLLEMET.)
C asse a feuilles échancrées. ( Pkarm, )
Cajfa emarginata- 1
Ses gôufles ont la même faveur 8c les mêmes
vertus que la caffe folutive, fes feuilles font
purgatives 8é; peuvent remplacer celles du féné.
, (WlLLEMET.)
C asse a feuilles de troesne, (Pka rm .)
Cajfa liguflrina.
Scnna liguftrifolio. Plin n . fpec. 18.
C’eft arbrifleau indigène à la Martinique
aux îles Bahama & de la Virginie, dont les
feuilles font purgatives comme celles du féné
oriental.
(WlLLEMET.)
CASSEROLES elles font connues de tout
! le monde ? aufîi ne nous arrêterons - nous pas