
** d’une double affinité. Les acides -citrique 8c \
» benzoïque font plus forts que l’acide acé-1
*• teux. L’ acide arfénique ne trouble pas les J
•» diffolutions de chaux par les acides formique. §
8c acéteux, à moins 'qu’elle S''-ne foient allez
«» concentrées. La place de' l'aeide fébacique|;
” .eft encore incertaine. Enfin les derniers arti-1
».des de cètte colonne fui vent le m<ême .ordre
» -que. dans la précédente, 'c’eft-à-dire dans celle
% roù font expo fées les attractions de la batyte». |
ïl ré fui té de la leâ&fe attentive-de ce'pnffage
de Bergman qu’excepté pour quelques articles
dont les rapports avec la chaux font allez bien
connus , le très- grand nombre des attrapions de
cette terre n’aété fi fé par ce favant qâe d’ après?
des analogies »ou des effnis fort incomplets.;
Ainfi tout en reccnnoiffant :ie mérite de cette
partie, du travail du chimifie fiiédois , il faut
remarquer -que pour bien -apprécier 8c bien'décrire
les affinités de la ckaux avec lès acides , il
fe 1 a nëceffaire'dé faire des expériences plus exactes
eue celles que l’on a tentées jufqu’ ici j& à l ’égard
des combinaifons avec les acides , il eft effentief
de, rappeller à l’époque où en eft -aüjourcLhui,
la chimie , ( en fruPidor 5 e année-de la république'
françoife_j>aoiit 175)5 ) , la plupart des;
acides font encore trop peu connus | découverts
& examinés avec foin depuis trop peu dè temps,:,
pour qu’ il foit poffible d'avoir des réfultats très-,.
précisx& très-exacts fur leurs attrapions * 8è
par conféquent fur ^celles des Mfes terreufès
ou alcalines pour fous ces fèîsdont le ndmbre,
n’étoit encore que de 6 ou 9 il ÿ a 15 ou 20 ans.
Quant aux affinités de la chaux pour les acides
par la voie lèche , c’eft-à-dire $ lorfqu’on ex4
pofe_ ces compofés feuls au feu ou dans une:
température' très-élevée , on conçoit qu’elles
: doivent différer de celles qui viennent d’être
. énoncées. Auffi Bergman leur donne-V-il une
autre difpofition dans le bas de_fa colonne.
L ’ordre qu’il adopte paroît être fondé fur la
fixité des acides. Céft ainfi qu’il place d’abord
l’acide phofphorique * enfuitele boracique,_puis
les acides arfénique , tuuftique, fulfurique, fuc-
- cinique* nitrique, muriatique , fsbacique, fluo-
lique , laPique, benzoïque & acéteux. Je ferai
la même remarque fur cette 'difp.ofkîon-, il fau-,
.droit pour en mieux garantir l’exaPitude plus
d’experiences qu’il n’en a été fait encore fur
cet objet.
. La chaux-n’a d’aPion fur les felsneutres ou ïes
fe ls compofés, qu’en raifon de fes attrapons tom-”
parées à celles des autres bâfes terreufes ou alcalines.
Elle décompofe tous les fels ammoniacaux parce
qu’elle a plus d’affinité avec tous les acides que
p’eiva Timmoniaque. -Cette déccmpofition a lieu
même à froid p-r le.;feul contaét de la chaux 8s
& de ces fels enpoïldre. L’ammonïapue fe dégage
en gaz.,î,atrituration , lapreffion , l'eau en petite
quantité favoriiènt cette dscômpofition 5 elle eft
bien plus rapide & bien plus complette par l’aPion
du feu.
Les fels neutres à bâfe d’alcalis fixei réfiftent
pour la plupart à la chaux 8c n’éprouvent aucune
altération par fon contaP. H n’y a" que ceux dont
les ae des ont.plus d’affinité'pour cette terre que #
pour la potaffe & laloude, 8c ils font en un certain
nombrej puifque fur 3 ÿ efpèces d’acides bien
connus , Bergman dans fa table des affinités électives
& fimples | en-piefentè onze dans.la colonne
defqueîs la chaux tient le premier rang , favoir les
acides ffueriquë" s arfénique bôraaque § tqn-
ftique ,.phofphoriquè,'oxalique , tartareux ,
citrique , benzoïque * mal i que &; fachlaPique.
Il y en a trois* autres rangés dans la meme table-
avant les alcalis fixes pour leur affinité avec la
chaux ; mais ay-defToiis ae la baryte , tandis que
pour les- onze précédens la chaux eft placée avant,
cette terre j ceux-ci font les acides fuecinique',
carbonique ds^pyroligneux | voilà donc quatorze
•acides fur trente-cinq , c’eft-à-dire près de la
moitié dont les fels qu ils forment av.eë les alcalis
- font fulceptibles- d’être dëeompofés par la chaux $
auffi la diffolution-de cette terie dans l’eau ou
l’eau de chaux 3 verfée dans celles- de ces fels
compofés j y occafîonne-t - elle fur le champ un
précipité. p|
La baryte ayant en général plus d’àffinité- avec
les acides que n’en a \?r chaux, il n’y a que les
onze acides cités ci-deffus | 8c pour lefquels là v
chaux,a plus d’affinité que pour aQcttne .autre fub-
' ftance qui cèdent la baryte à la chaux. -Voye^ le
; mot Bàryte Sc les articles des acides.
Tous les fels magnéfiens & alumineux font dé- .
compofés par la chaux , qui fépare la magnéiie 8c
l’alumine des acides avec lefquels elle a plus d’affinité
que ces deux terres. On peut donc employer
& on employé effectivement la cA^^ pour obtenir
la magnéfie 8c l'alumine, pures efi les précipitant
du fulfate de màgnéfie & d’alumine > tels'
qu’on les a communément en grande quantité dans
le commercé; *
La chaux décompofe complettement tous
les fels ammoniacaux , 'elle en dégage , même
liammomaque à froid par la fimple trituration
* 8c le calorique dégagé lui-même dans cetce
opération volatilife l’ammoniaque en gaz.
II.n’y a nulle aCtion connue entre là chaux , le
diamant & l’hydrogène. Le premier dé ces corps
combuftibles eft trop dur pour s’unir par la voie
humide 8c trop réfraétaire pourentrer dans quelque
o
tombï*iiifot> vitreufe-1 L’hydrogène rie s’allie en
aucune, manière>à la.chaux ;| qupiqu’il - foie permis
dé foupçonner une pofiibilicé d’union entre ,ces
cocp^'féXpériencén a.epqpire rien appris,du tout
à cet ég-.v.-cl; mais ii n’en eft pas de même ciu foufre
8C du phofphore.
La chaux bien pure 8c bien vive mifé ven cbn-
taCl avec le foufie %y combinef^,. foit par hv voie;:
feche foie par la g f| |
eile forme : un ftilfùi'e fans fe fohdre> Dans le* fe-;
, cond_,la combinanon a lieu -même par le iiffiple ca;:
lorique qui fe. dégage •pendant l e^tid.^i0n;:A4.;|^;.
chaux dans l’eaü. Le- fulfure dp chaux qui -réfulte,
de. cettè combinai fon^a- les propriétés générales,;,
des fulfùresJ& il a déplus des propriétés particulières
qH’on trouvera indiquées à 1.article fulfure de-
chaux.. Qn- fe contentera de fairéiobferver ici que.
li chaux paroît avoir plus d’affinité avec.le foufie.
que n’en ont les alcalis', 8c voilà pourquoi> ies dif-
folutions ffe fiilfures. alcalins font deçompofées
par l ’eau de chaux: Cette affinité ,plus forte entre;
la ckaux 8c le foufre qu’entre ce corf>s combuftible
les alcalis, tient fans doute à la même caufe; que
celle de l’acide fuUüreux , également plus confi-
detabîe pour la chaux que pour les alcalis fixes ,
quoiqu’elle.foit inveife dans l’acide fulfurique.
. Le phofphore 8c la chaux s’uniffent auffi. par la
voie fèçhe foiten préfentant ces deux corps immédiatement
l’un à l’autre , foit lorfqù’on décompofe
le carbonate de ckaux par le phofphore. Dans
l’un comme dans l’autre de-ces procédés, la com-
binàifon eft d’un rbuge brun , & a la propriété
remarquable de donner, quand ôn la jette -dans
l ’eau: des'bullés de gaz hydrogène phofphore qui
s’allume dans l’air. Ses propriétés feront décrites
au mot phofphore.
V Qn n’à point en-core apprécié l’adion du carbone
& àzAf ehaux } pu peut cbnjeélurer cependant ,
; en raifon des analogies de la chaux avec les matières
alcalines , qu’il exifte une atra&ion entre ces manières,'&
qu’elles ont une tendance marquée àTu^
connus avec les oxides'de ce dernier métal ,
fernble J es : rapprocher de l’état métallique
des oxides du bl»nc: ou du rouge paffènt au,'
& au noir;-:' C ’eft- vce .qu' on y oit dans; cei t
préparations décrites dans quelques livres dé recettes
hion ;• mais il n’y a àucunex expérience ,dire<fte fur
ce point. 11 en eft de même de ltaétion réciproque
de la ckaux 8c des fubftances métalliques,- Si l’on
en croit ce que des premiers el-fais ont fait voir ou
^ a a moins permettent de dire dans l’état a élue! de
l’art chimique , c’eft qu’il h-y a aucune combi^.
' naifon entre îà chaux 8c lès matières fhétalliques.
‘ Lorfque la chaux mêlée^vec les métaux er^ limaille.
eft humectée 4'une certaine quantité d’eau,
ell^ favorife feulement l’oxidation ; de ces ■ corps
par l’eau, îorfqvfijs en^ffont fufçeptil>les. 'Elle
\ contrarie auffi finon une; jèombinaifon, au moins
une ’ adhérence manifefte avec les oxides métalliques
& notamment avec le fer & le plomb-
Dg^is fon mélange & fa réaélion encore trop peu
8c ëntr’autres dansv une compofition faite
pour teindre lés cheveux , compoiithui.dont la
'chaux&i lè minium ou l'oxide de plomb ipuge.fait
la,’bâfé,. -Une fuite d’expériences & de recherches
faîtçsfûr ixiélién dès oxidea métalliques 8c de la
-chaux., répand roi en j: de nouvelles eonnoiiVances &
çclaireroi c-nt plufic-u rs procédés des artsou l’on fait
fcmvèntdep»refismél|nges fans,»voirencore .q,e-
Æerminé^^quèfeft le genre 8c à plus forte r-aifen quelle
eft la cauiè de leurs.alterations réciproques.;
On a mieux apprécié la. manière d’agir ide la
sthauküin- les diffolutions'mëtalliqües; Ea générai,
•la chaux -décompofé ces diffolutions 8c. en fepare
les oxides ,■ foit qu’on l’emploi-J/fèche & fonde,
•foit qu’on l’emploie diffbute dans l’pau > mais les
phénomènes; qu’elle préfente dans l’une, ou 1 autre
1 condition font bien différens les uns dès autres ,
8c méritent de fixer' l’attention des -chimiftesi
Lorfqu’on plonge de la. chaux vive en nrorceaux
dans une aiflolutioiv métallique , elle abforbe
promptement une partie de.l’eàu ,, elle.s’échauffe
confidérablement, ellefé couvre'd’une partie-de
l’oxide, qu’elle précipite,,& elle fe colore d i veirfe-
ment ihivant l.a nature du métal diffous. Piufieurs .
diffolutions mtriques' pféfentënt *un phénomène
dont nous avons déjà eu occafion de parler, c’eft
dé donner dans le moment même dé leur mélange
avec la chaux une plus ou moins grande quantité
d’ ammoniaque, par la décompofition de l’acide nitrique,
qui fournit l’ azote & de l’eau qui fouinit
l’hydrogène, llparoîtque dans-cette expérience l’azote
& 1 hydrogène font déjà à demi-dégagés j 8c
comme à .demi-unis, 8c que 1» chaux n’opère qu’en
déterminant l’union intime entre ces principes,
& le dégagement de l’àmmoniaqùe par le calorique
qu’elle met en liberté ; c’eft fur-tout avec les dif- <
folu'tions nitriques de fer 8c d’étain que cette pro-
duélion ammoniacale;:à: lieu. Voyeç les articles
Acide nitrique , ammoniaque 8c desmétaux.
Un autre phénomène qui n’a encore été qu’indiqué,
& qui eft produit dans les diffolutions métalliques
par l’addition de lacAûh* folide, c’eft une
portion de réduétion ou .up obftacle à une oxida-
tion plus avancée,, qu’éprouvent piufieurs oxides,
jnétâlliques à l’inftant où ils font précipités par la
chaux. Ainfi ï lôrfqu’on traite la diffolutio’n nitrique
de cuivre par la chaux éteinte en poudre,
, l’oxide dé cuivre précipité,";au lieu de palier au
vert comme il a coutume de* le faire dans toutes
fes précipitations 'pat les matières alcalines , fe
dépofe. avec une jolie couleur bleue qu’il con-
• ferve long temps, & qui forme la cendre bleue.
1, Il eft vrai qu’on peut croire que cette couleur