
tés de ce fluide èlartiquî. O n y tro uve fa décompofitîon par
1 ctincelle cle âriqu e ; indiquée. Il n ’y a aucune erreur ; on n’ a
fait qu’ajouter depuis la nautrè in tim e de ce corps , fa compo-
fition par l’hydrogène & - l ’azo te ; nous eli parlerons plus
O N Z I È M EV P A R T I E.
Faits relatifs ii l’acide nitreux.
L acide nitreux peut paroître pendant un temps
très-court fous la forme d'air , fans être allez
chargé de phlogiftiqué pour former de l’air nitreux.
La vapeur de cet acide eft fans couleur , elle
eft capable de fe combiner avec Te phlogiftiqué j
fans eau , & on p'eü tia Tënfébiiel:J dans’ ies vàif- '
féaux de .verre.. Cette vapeur acide nitreufe de-
vient d'une couleur plus foncée -par l’addition j
de la chaleur. Le phlogiftiqué la quitte pours'u- !
mr à l'air avec lequel elle eft mêlée.-«Sa rougeur j
difparoît lorfqu'ellë eft combinée avec un peu
d‘eau. . .... . ,rj. : f 1
L'eau impréghé.e_de vapeur nitreufe lâche une |
grande quantité d air nitreux j- il en eft de même ï
lorfqu'eljè a été auparavant imprégnée d’air acide |
vitrioiique. Cette eau imprégnéè de vapeur ni- •
treufe devient d abord, bleue 3 & enfuite verte 3 ■
.lorfque l'émiftion d’air nitreux ceffTe. Après ce- '
la elle eft jaune. L eau augmenté de volume d’un ]
tiers par cette imprégnation. La vapeur nitrëufe \
dont -1 eau eft imprégnée 3 eft exceflivement vo-
ladle.,
L’acide nitreux qui eft fait de cçtte manière j
contient plus de phlogiftiqué que celui 3u commerce.
Il në lait aucun ■ précipité iôffqu^on- le j
mele avec de la di/Tolution d'argent dans l'acide j
nitreux.. rY\
La vapeur nitreufe' eft abfotbée'p’a’r lès’huilès :
animales , & on i'ën fait fôrtir fous la form- (
:d’âir phlogiftiqué .-patrie' moyên dé' la dh*1ëur 1
Les huiles imprégnées d& vapeurs* nitvèufe^ dë’i ]
viennent-rouges ? mais: eftës-foh't #éuis"4itht !
quelles fout chaudes dans■ le cours‘ du prb- '
On fait de 1 éther nitreux en imprégnant Tef-
prir-de-vin de vapeur nitreufeaj-»' ; - ^ j§ ; ,
La vapeur nitreufe s'empare de Teaff de l’alun.
Elle eft abforbée par le minium' qui devient
blanc dans cette opération. L'effet eft
foit que cette vapeur ait été produite par la
ojüoîut-ion du bifmuth 3 foit quelle Tait été par
celle du fer.
fe* chaux métalliques, ont une. forte
d’affinité avec l’acide nitreux , & deviennent
blanches lorfqu’elles lui font unies. On peut obtenir
les chaux nit-rées en diftillant des diffo-
lutions de ces métaux dans cet acide. Lorfque
1 acide en eft chaffé par la chaleur dans les
vaifièaux fermés 3 elles l'attirent de nouveau.
Les diftolutions de cuivre & de mercure'dans
l’acide nitreux, expofées à-une chaleur de longue
durée dans les vaiflèaux fermés 3 forment des
fubftances faliness qui ne tombent pas en déîi-
quium. Une diffolution de fer exige beaucoup
moins, de temps pour Ce convertir en. un fel pareil.
La, vapeur nitreufe eft abforbée par l’huile de
vitriol, & en eft féparée par l’eau. L'huile de
vitriol qui en eft faturée, fe cryftallife avec elle.
Tout le liquide qui fe trouve dans là compofi-
tion eft alors de pur efprit de nitre ; &' s’il y à
du phlogiftiqué contenu dans l'huile de vitriol,
il pafîè dans Tacide’ nitréux.
La vapèiir nitrëüfe convertit Tefprit de fel
en eau régalé excellente.
E le produit divers changetnens dans différents
fluides.
On peut obténif de Tefpfitr dé nitre prefque
fans couleur en. le diftillant avec foin fuivanf la
méthbde ordmaiïe. «Celui qui eft de couleur orangée'
fofccéë devient vert par le laps - de temps
dans les phioles. Il y prend après cela une couleur
bleue foncée mais..fi .on .1’,exppfe à l’air
libre, i f redevient cdë^ couleur ^rangéel ' _
L’acide nitreux phlogiftiqué l'ait' commun. Il
produit ,cçç effet Tors même qu'il eft tout .à,fait
fans couleur, v "
•Là!‘ chaleur rend 'plus foncée la couleur de
cet acide. Sa couleur eft due univerfeilémeht au
phlogiftiqué 3 bu à là'chaleur.
L'acide nitreux di^b^t gÇyg'c ^^èaûçaupJ k è )rapidité
les végétaux aftringens.
• L'acide'hitretix pâle TèndifTolvanr Té cuivré
donne moins d'air nitreux au commencement1 que :
dans Ta fuite 5 au lieu que Tefprit fumant en
dbftftè:1e phfs au comménçemëht dü prècëaé,
-<k produit-1 uni- fiflëriient lorfqu'oh lé fhêié:‘âvëè
l'eau.
Cet acide donné plus d'air nitreux par 1$ dif-
folution dès% niérr.ux y lorfqù’on Ta {volaulifé en
le chauffant avec- desfilbftances cef;eufes j Ajii'il
n'en dopne par la diffolution des mêmes métaux3
quand il n'a pas été volatilifé. Le1 nrëme eftét a
lieu quand l’acide a été volatilifé par la Jiffolu-
fjon au bifmiith, & q u ' i l a été enluite abforbe
par l’eau.
L’acide nitreux ne fe combine pas facilement
avec Teau , après avoir été volatilifé. Il eft phlo-
giftiqné & volatilifé parTair nitreux. Lorfqu’on
fait chauffer de l'acide nitreux pendant ^ longtemps
dans dés tubes de verre fcellés hermétiquement,
il s'y forme une fubftance blanche.
Lorfqu'on fait diffoudre du fer dans un mélange
de cet acide avec l ’acide vitrioiique, le premier
produit eft de l'air nitreux, & il enyient
enfuite de Tair inflammable ( 10 ).
( *0 ) Quoique cet a r ticle ne foit pas traité à la manière !
des chinùftes , ils y t ro u ve ront cependant une fuite de phe-
mènes .incéreffans &; dé.crit,s av.ee la Ibnplicité , ,& i l ’on pour-
roit n.ême dire l’ingénuité qui ca ra&érile l’auteur. T o u s les :
faits q u i- y font expofés s’e xpliquent très -nmp lement& trej- j
facilement par la cpnnoifTance acquife de la nature de l’acide |
du nitre. L e phlogiftiqué dont s’-eft fe rv i M. P r ie ltle y rend
ces faits obfcurs Sc mêm'e oppofés les uns. aux autres ; o n t e - ;
connoît encore ic i , d ’une manière bien frappante , le grand ,
tort que cette théorie porte dans l’ouvrage e n t ie r , & combten .
elle le dépare. ,
D o u z i è m e P a r t i è.
Faits relatifs a l'acide marin.
L’acide marin , foit combiné avec l’eau, foit
fous la forme d'air, a toujours la même affinité
avec les fubftances terreufes.
La couleur de f acide marin eft due à des imprégnations
terreufes •, & elle-diffère en-général
fuïvant les différentes fubftances qui l'occa-
fionnent. Il eft décoloré par le charbon de crème
de tartre ; par le foie de foufre , & par^ les
fleurs de zinc. Il recouvre fa couleur par l’ex-
pofition à l’ a ir , fl elle a été détruite par le foie
de foufre, mais non pas lorfqu’elle l’a. été par les
fleurs de zinc.
L’acide marin faturé de rouille de fe r , fait
un précipité lorfqu’il eft chaud. Il en eft de même
de quelques autres' diftolutions fatuiées de cet
acide. Il fe fait une incruftation dans les tubes de
verre contenant une diffolution faturée de fel
marin, & fcellés hermétiquement , lorfqu’ils
font expofés à une chaleur de longue durée.
L’acide marin, lorfqu’ il eft chaud , diffout le
verre.
Cet acide eft déphlogiftiqué par les chaux de
plomb & par la manganèfe, de manière qu’ il devient
incapable de donner de l'air acide marin
que le mercure puiffe renfermer ( 2i ).
( . 1 ) .Cet article .n’a pat , à .beaucoup p rè s , le niétite de
C h i m i e T a p i e 1 1 1 '
la plupart des'prçcédens. O n y trouve plufieurs fqîts man -
feftenient taux , 'o u mal e x p liq u é s, &: l'ouvent Prieftley a
donn-é des explications' pour des faits. C ’£ ll ainfi qu’il attribue
ia çoLileur de l ’ acide mai.;n à des terres, tandis-que tous
les ch i milles fa v tn c , depuis Icng iem p s , qu’il la doit à d e t
matières métalliques ' c’ell ainli qu’ il ne compte que le z in c
parmi les lu bit nces capables de le d é co lo r e r , tandis que
tous les métaux blancs o n t j a même propriété.
T r e i z i è m e P a r t i e .
F ails v relatifi aux. acides.
L ’acide vitrioiique eft coagulé par la chaux.
Il dépofe. une matière terreufe à la première
diftillation, mais non pas dans la fuite.
Si Ton mêle enfembje les acides vitrioiique
& nitréux , quoiqu'ils foient colorés l’un &
l'autre, leur mélange devient fans couleur; &
il fe fait toujours un dépôt, bjanc. L'acide nitreux
s'échape en entier de ce mélange; mais
plus promptement quand il eft expofé à Tair nitreux.
L’acide phofphorique ne peut être converti
en air , lors même qu'il eft uni avec des fubftances
contenant du phlogiftiqué. Il donne d®
Tair .inflammable par le minium .( 22,).
( a i ) J ’en dis autant d e cette treizième partie. C om m e n t
eft - il poflïblè que dans un ouvrage de C h im ie , é crit
en 17.81 , o,n trouve cette phrafe j [ l’acide yitriolique^eli
coagulé par la chaux .
Q u a t o r z i è m e P a r t i s *
Faits 'divers relatifs a l’air.
On n’obtient point d'air du vinaigre radical ,
même lorfqu'il eft uni avec des fubftances contenant
du phlogiftiqué.
On n’en obtient pas non plus de Tefprit fumant
de Libavius , . ni de l'alcali cauftique ,
uni avec des métaux ; ni de Tefprit-de-vin fois
feul, feit uni avec le camphre.
Le principe des odeurs ne paraît pas capable
d'être préfenté fous la forme d’air. Il n'y a point
d'air produit par l'acide nitreux concentré mis
fur du cuivre.
On obtient plus d’air inflammable des fubftances
végétales & animales par un procédé rapide
que par un procédé lent. On obtient aufli
plus d’àir-déphlogiftiqué de la même manière.
Différentes efpèces d'air qui n’ont aucune affinité
enfemble, në fe féparent cependant pa s
fpontanément lorfqu’elles font une fois mêlées 3
mais Tépandwes l’ujie dans l’autre.
Ô o o