
corps bc- en chdjigea^cla nature , dans la ce- ,
mentatio'nddù *fer p.our' Fe convertir en acier y
rpliiüturs , tnatiqjres^ métalliques ■ paroiffent fufcep-j
tibias de fubir üîiç altération \nîlogue, mais
cela eft encore »trop peu conta 'Enfin lorfqu’on
traite des acides ôz des oxides métalliques avec
le charbon , les ‘ premiers pt5ur les :j:amener à
leurs radicaux > les fc'cônds pour les. rappellera à j
l^etat dé. métaux, ôn emploie alors Famuité du,
carboneNpGur F oxkène , & Ton fait une com-j
buftipn rapide ou . lente , dont le.réfultat eftj
la formation de lucide carbonique.
Quant a F.à&ion prétendue du charbon- fur les
liqueurs végétales • & animales , foit pour les
adoucir foit pour les purifier , rien ne. prouve,,
encore que ce foit une 'attraction particulière du
cha-bj’i- pofir les matières qui. altèrent/;ou cor-;
rôi^peru • ces “liqueurs y fie i\;ëft blqn>plus*'vfai-
■ fe’inrablë que' Favfifcq du.charbon s toit- dans la'
filtration dans.!’ ébullition | âêfio'n qui.adoucit
réellement *m*‘i:larHte plus. ou moins-ces .fucs^,.
eft 3ne‘îmxdéls mafms ou calcairesquï-font pr.efquej
toujours^ une; partie plus ou moins abondante' du
ckarbqn.» * ,
- C harbon *de terre. ( Métallurgie. )
Les naines de charêon3 -autrefois fi - négligées"'
:en France , s’y recherchent- maintenant' avec
foin , particulièrement dans. Lies provinces . ou
la pénurie des bois commence à fe fùirélefttir y;
le gouvernement aéluti s occupe des moyens, les
plus affurés pour faire fructifier cette bra-nçne de
commerce depuis " trop long - tenais négligée.
Nos voitins , plus a&ifs & calculant mieux leurs
intérêts , ont doublement profité de notre négligence
, foit parce qu’en nous ' apportant du
• ckaf'ooii de terré , ils nous ont ênleVe des fouines
confiderables , foit parce que ce cabotage léut
entretient en’, activité' un très"- grand nombre
de vaiffeaux, & leur, forme de bons marins •
qui y en temps dé guerre, font du plus grand
fecours c? la natioo.
Depuis quelques années Ion a ouvert beaucoup
de'mines àe^charbon en France, & ileftàefpérer
qu’il s’eh découvrira affez; pour pouvoir fe
paffer de celai qui nous vient :dô^l’éfranger.
Comme l’origine & la formation du charbon
minéral , font des objets qui "regardent la minéralogie
, nous y renvoyons le le&eutq nous ne
devons miter ici que de çé qui a,f rapporr à ,
l’exploitation de ce fofiile afiïr de,5l’arracher <
des endroits qu’il occupe dans le fein dé;nqt'r<
globe, Voye^ Fh.ons & V eines' minérales.;
Qu’il nous foit permis de’ dire ici- qüe ,fi lés,
empreintes de poiiîons & de végétaux que 4’on
trouvé dans léTcharbon de Téue & dans la roche
qui l’environne , eft une preuve qu’ il n’eft
pas'de toute antiquité , * ce n’en eft pas une
que ce combuftible .doive toujours fon origine
aux végétaux.
Le charbon minéral prend différens noms > oa
lui donne le. plus communément celui de charbon
E Je terçe*,'qui iui convient à tous égards; quelquefois
on l’appelle charbon de pierre, dénomination
qui l'afis douté lui- a été donnée , parce
qu’il fe trouve dans quelques veines en màffes dures
- de affez compactes pqjir l’extraire en blocs
comme la pierre. J’en ai vu détacher dans les
| mines délais., en Languedoc , des maffes ‘de
trente ou quarante quintaux de très-bonne qualité
j celui-ci . èft meilleur que le menu qui fe
pulvérife, pour le chauffage des fourneaux à
.'grille & de réverbère , parce'qu’étant brifé'en
* ” morceaux de diffère nu s groffeurs , l’air paffe
: mieux entre cés. morceaux , & en animant le
. rfêu porte la flamme ^où elle doit faire fon
efet. • . '
Enfin les liégeois, ont donné le nom de houîlU
au charbon de terre3 & de kôuilliere aux endroits
qui le renferment.
FEia préfençé;du chfafbôn de terre s’annonce’ foù-
eut, par des ’veîftes ; d’unë'5 terré, noire bitUmi-
* neulè très-peu inflammable, qui, formé ordinai-
! rement la tête des filons de ce foffile 5 mais
, .plus fouventEncore cësfiîôn^ font recouverts
fur-tout en pays plat,dé grands bancs dè'terre
de rochèFr qui; cependant ont’ un* caraéière
diftinètif qui annonce, la préfence ou le v.oifinâge
! du- charbôhi
Les veines dehoKarbon *<te terre' fe découvrent
plus aifément dans' un pays de montagnes qu’en
plaine" 5 on-’ les apperçoit .prefque toujours- far
leur penchant ou à letirbâfe fur-tout dans
.les endroits''où la ro c h é c f tà découvert. Les
veines.fuivpnt cpmmuhément les lits dès rochers
qui leur fervent d’ enveloppe 5 or fi ces lits font
'fort inclinés a l'horifon 3 Fs filons.de' charbon
le feront aufii j. & fi cés lits-font dans une fi-
tuatipn horifontale . 'ou qui en approche, ce
fofiile aura là même pofîtion 5 ce qui trace à ceux
qui ont des conh'oiffances dans cette partie -la
manière la plus'' avatftageulë d’en entamer &
, ' d’eft Ipivre l’c.Ti'lôitation.
Les, terres alumineüfe9’ indiquent fouvent la
; „ proxinùté du charbon qui* contiënt'Jüi-mêm.e de
. t ce fel ainfi que le rocher qui l’environne, qui ÿ
f -en çonféquence, eft fiijtt. à tomber èn efflo-
’ refcence^etant expofé à l’air.
11 II fe trouve prefque toujours à proximité
*dés veines *dè charbon, de la terre-glaife blafl- ; châtre & tachetée de points noirs.
. Les émanations de l’acide vitriolique qui
s’exhale des veines de charbon de terre impriment
ordinairement une couleur fauve aux terrps qui
les couvrent, couleur d’autant plus, ionc.ee que
ces terres contiennent une plus grande quantité,,
de- particules fèrrugineufés, qui étant attaquées |
par cet acide qui léS' rouille ,' les diflout o?
leur fait prendre une. couleur ochreufe.
Quoique par-tout où il exifte .des veines de
êkarbon de terre l’on remarque^ au-deflus ou à;
proximité des terrés fauves, Fon ne doit pas.
en conclure que pâr-tont où 1 on-trouvera des
terres de cette teinte,, il .exîftë du j charbon î f !
car la décompofition des pyrites & autres cir-
ccnftances peuvent donner, cette couleur a la
terre végétale > mais cette marque fait uii indicé ,
qui , joint avec d’autres , forment d‘e fortes
préfbmptions.
. Le grès taché de rouge & de points - noirs
annonce aufli le. charbok. M. Triewaid donne
deux manières de s’ affûter de- la prefence du
c charbon, La première ccfnfifte à faire l’examen
* des eaux qui fortent desendroits où. l’on foupçonne
qu’il peut y avoir de ce minéral ; fi cette eau
eft fort chargée d’ ochre jaune, qui apres avoir
- été féchle & calcinée ne foir prefque point at-
tirable par l’aimant, on aura raifon de -fouiller
dans cèsr endroits. La fécondé manière que les
mineur-S 'apÿois regardent comme la plus certaine, 1
& dont ils font mÿftète-,, 'eft fondée fur ce qu en
Angleterre il fe trouve tiès-fouvent de; la mine
de,fermêlée"avec -le cjiarbon de terre. On ‘prend
donc, une ou plufieurs pintes de l ’eau qui eft
chargée d’oçfire jaunë, on la met dans un vaif-
,feau de terre neuf vernifle, ori la fait évaporer
peu-à-peu à uiv feu très-modéré. Si-le fe-
dimént qui refte au fond du vaiffeau après l’é-
vaporàtibn eft d^ivne cotvleur noire , il y aura
: toute apparence que l’eau vient d’un endroit où
il y a du charbpn.
Quoique tous les indices ci deffus foi|nt des
annonces «le la préfence ou du voifinage du
charhon^de tèrê, j’«n-^ h’eft pas pour cela à l’abri
de fairé^es VÏoüflles''.inutîle?-.&, coûteufes j car
^ lofîqu’èn.payA'^^lton- n’appetçoit pas les veines
; de' à la luffaee dévia tetïèi'il peut arriver
qu’en approfondiffarit un' puits de recherche l’on
paffe à côté fans les rencontrer , fur-tout fi elles
font approchant"de la ligne verticale. D’ailleurs
il eft des veines de charbon qui font à une. grande
g profondeur ^ & il eft rare; qu’il n’y en ait qu’une
feule dans^le même endroit j èn^ ce cas , fi en
. faifant un puits, Fo.n en rencontre ùne petite
feulement aë quelques pouces d’épaiffeur, Fon
abandonne cette: recherché fans faire attention
qu’en portant le puits à une plus grande profondeur
> ,1,’on âuroit trouvé des veines beaucoup
plus confiderables. >
Pour éviter de fajrè des Jo.uUîes infruéhieufes,
les Ànglois, avant que de. commencer une ex-
ploitàtibn-efi,l'eglei. fpnt fonder jufqu’à fix cents
pies de profondeur avec le foret.où fonde des
minés;', qui ;j'éiir;'indique "Jf \xofondeuf où ffe
..trouvent les différences veines de charbon , ' leur .
épaiffeur, la qualité même de ce ioffile qui eft
retiré du trou avec la cuillère de la fonde,
& enfin les différents lits j e terre 3 de fable pc
de roche. '
Mais comme un feul' trou de foret ne pour-
roit pas leunsndiqivér la .direéiion' ni f’incliflâîfo®
des veines de charbonils en font Ordinairement
trois , placés '.de;; manière qu’ils -foraient
entre eux un triangle équilatéral^ de ceçte manière
ils«’affurent de là 'vraie pofition d£s,yeinés.
Car , par exemple , fi en plame^is ont r-encopfté
la première, veine de charbon à deux cents pieds
au-deflous de la furface du tërrei.n par le premier
trou de fonde, & que par. le fecpfid ils ne la
-Tencontrent qu a deux cents trente- piêds , ils;con-
clueat qu elle incline de ce côté de trente pieds j
mais Fon -conçoit qu’avec ces deux premiers
trous ils ne;connoîtroient pas parfaitement l’in-
clinaifon de la veine, c’eft pourquoi ils font.Ie
troifième. L’on fuppofe que- par celui-ci Fon
ne trouve la veine qu’à deux cents foixante pieds ,
l’on fera alors affuré que fâ vraie inclinaifon fera
de ce ; boité es qu’ il eft très-important de fa voit
avant que de'faire faire les »puits pour l’expfoi-
itation du charbon , ‘car le puits principal où fe
doivent raffemblëf les eaux de la;mine doit-être
placé de manière que toutes les eaux dès travaux
que l’on fe propofe de faire puiffent s?y
rendre ,' afin de pouvoir les épuifér de fon fond
par le moyen de la piachine-1 à^. feu que l’on
établit à fon orifice , ou par- tout autre moyen.
Si les' trous -de fonde fe -font fur le 'penchant d’une
colline ou d’une montagne, il faut avoir égard
à la pente de cette montagne pour déterminer
celle des’veines de charbon. Dans cette circonf-
tance l’on prend exaélement les différens niveaux
de l’entrée des trois trous de fonde. Si, comme
dans notre exemple, le foeond fe trou voit de
trente pieds élevé-plus que le premier 3 il s’enfuï-
vroit que laveine fe trouveroit parfaitement de
niveau* eùtre^ces deux points , au lieu que dans
la première hypôthèfe nous lui avons trouvé trènte
pieds de ^ente du premier trou dé fonde au fécond.
La diftance horifontale qu’il y a entre les trous
de fonde fait trouver exa&emènt la pente des
veinés fur une longueur donnée. Par exemple,
fi le premier troü -de fonde , dans la première
hypOtnèfe v eft-éloigné 'du fécond de foixante
toifes , la veine aura fix pouces d’inclinaifon
par toi fe,- puifaue; nous lui a vons trouvé trente
pieds de pente'd’un de tes'points à l’autre j tout
ceci doit être fuffifamment entendu.
L’ufage de. la fonde eft plus utile pour U dé