
le bois à l'autre goudron , parce qu*il pénètre
mieux dans toutes Tes tnafïes. Ils attellent encore
que ce goudron eft excellent pour enduire le fer
& le préferver de la rouille.
Un avantage fingulier de ce goudron, c’cft
qa:il préferve les vaiiîeaux des vers qui s’y in-^
troduifent.
On peut, retirer du goudron de charbon de terre
une huile e(1er.tielle, &r en failant difibudre de
la réfine dans Cette huile efientiélle, on obtient
un excellent vernis, que les certificats du lord
Durdonaid annoncent être préférable au vernis
de térébenthine , parce que l’huile qui en fait la
bàfe t 11 plus légère & beaucoup plus pénétrante
que l’huile de térébenthine.
On trouve dans une inftru&ion du lord Dundo-
na!d , « qu’indépendamment du goudron, de là
33 poix, de l’huile eifentielle & du vernis dont
» .on vient de parler, on extrait plusieurs autres
33 produits du charbon de terre, par le procédé
»> découvert par lord Dundonald, comme,
» Du charbon épuré.
• » Du noir de fumée.
» De l’alcali volatil ( ammoniaque ).
» Du fel ammoniac ( munate d3ammoniaque ).
! Cette plante annuelle, épineufe, médicinale ,
croît dans les provinces méridionales de la France,
en Efpagne ; dans plufieurs îles de l’Archipel on
la cultive dans les jardins. Nous en fommes re
devables^a l’empereur Frédéric III, qui l’a reçue
des Indes au commencement du feizième fièçle.
On fe fert en médecine de fes feuilles, de fes-fom-
. mités fleuries & de fe# femences. Elles font
fudorifiques, antipyrétiques , alexitères, purgatives
» Du fel de Glauber (fulfate de fonde).
, » De la foude ».
A la fuite de ces certificats eft un mémoire
envoyé à M. le contrôleur géeéral, fur les ëffais
faits par M. Faujas pour retirer le goudron du
■ charbon gras , efpèce de charbon fur lequel le
prince de Deux,Ponts ni Dundonald n’opéroient
point. La. difficulté que ce charbon présente eft
Teffet de fon renflement confidérabje qui n'arrive
pas aux charbons fecs. Sans entrer dans aucuns,
détails des procédés de M. Faujas , on y dit Amplement
dans ce mémoire qu’il a rëufli complet
te ment.
. Enfin M. Faujas termine fon eflai fur le goudron
du charbon de terre par uri: extrait de !’ou:vra»e
allemand de M. Pfeiffer, Fur l’emploi de l’eau
ftiptique. du charbon de terre pour la préparation
des cuirs ; cet ouvrage qui indique un nouveau
moyen de. tanner les cuirs d’une; manière plus
économique que celles qui font connues, & qui
perfectionne 1 art de la. tannerie, méditer oit feul
un extrait particulier. Il en fera queftiqn au mot
cuir.
CHARDON BENIT/ ( Pharmacie.)
Cen taurca benedicta.
Cardus b en edi élus. Cam , épit. 8(h»
, fubemétiques, vermifuges 5 contre la petite
vérole, la rougeole, la péripneumonie, la
pleuréfie, d’anorexie, les fièvres malignes, les
vernges, la migraine, les agitations, purifient
le isng, rappellent les régies fuppritnées, guériffent
• la jauni fie j à l’extérieur, le chardon bénit mon di fie
• les ulcères, arrête le progrès de la gangrène, em-
; pêche la pourriture". Plufieurs médecins dignes
I de fo i, .afferent que rien n’eft meilleur pour le
cancer que de le laver trois à quatre fois par jour
avec Isa dëcoClion des feuilles de chardon bénit.,,
pins de le faupoudror avec la poudre de ccs mêmes
’euilles 5 ils affurent en avoir guéri un grand
nombre par cette méthode. Il n’y a nul inconvénient
de le tenter. Les allemands font de cette
plante une panacée univerfelle, propre à combattre
toutes fortes de maladies.
En 1767, M. Friand 3 publié dans la Chronique
de Londres, qu’une décoélion forte & chaude
de chardon bénit étoit fpécifique pour guérir les
; panaris. Lorfqu’on fait prendre cette plante à
• l’intérieur , la dofe eft de demi-gros en poudre.
L ’on prépare avec le chardon bénit, un extrait,
• un firopi un fel alcali fixe, un fel effentiel,
une eau diftiliée, une efience, un efprit, une
conferve, un vin , un vinaigre.
Les feuilles de chardon bénit font employées
dans l’ orviétan , l’eau de kit alexitère , l’huile
de feorpien compofée, l’efTénce d’abiimhe comp
o s e , l’extrait amer , l’huile verte , la poudre
de v ie , lesefpèces pour la décoétion fébrifuge,
le vinaigre thériacal , les pilules toniques des
do&eurs Bâcher , l’onguent martial de Nicolas
d’Alexandrie. Les fommités entrent dans ,1a dé-
codion amère. La fe.me.nce fait partie de la
poudre arthritique amère, l’opiate de Salomon,
la confection d hiacinthe. L’on fait entrer l’extrait
dans la thériaque célefte, les pilules, bal-
farr.iques de Sthall te de Becker & dans l’élixir
ftonïachique tempéré.
Atton de Strasbourg & George Chriftophe
t Pierre , ont donné chacun un ouvrage particulier
fur le chardon bénit.
(WlLLEMET. )
C h AP don Marie. ( P h a rm a cie.)
Carduus mandrins.
Mariâmes laUea. Hill. Brill. 76.
%
C ’eft un beau chardon à feuilles maculées, annuel,
qui ferefeme de lui’ même, & fe reproduit
dans les endroits cultivés. On lui attribue les
mêmes vertus qu’au chardon bénit ; on a coutume
de d’ftiller de toute la plante une eau qu on vante
dans la pleuréfie. Ses feuilles sèches conviennent
dans toutes les maladies de la poitrine ; les fleurs
blanches , le feorbut & le carcinome.
elle eft adoptée du Codex des médicamens de
Paris.
Le duvet de la femence peut fervir à garnir des
plumons pour les lits.
( WlLLEMET.)
C hardon cotoneux ou a grosse tête.
( Pharmacie. )
La femence a été regardée- comme un fpécifi-
què dans la rage. La nomenclature des rriédica-
môns Amples de la pharmacopée de Paris adopté
cette plante.
( WlLLEMET.)
C h ardon étoilé ou C h a d s s-etrape. (Pharmacie.
)
Centaure,a calcïtrapa.
Carduus Jlèllàtks. Dogpurg 448.
Cette plante eft Commune lut le bord des chemins
de l’Europe. Elle eft annuelle ; fes feuilles
fes fleurs, fes femencesf, & fur-tout fes racines,
font faxifrages , diurétiques , defobftruttives
febrifuges', anti-néphrétiques , fudonnques ,
vulnéraires, b.alfamiques, propres à puriner le,
fan» , & contre les raies des yeux. M. Louet,
médecin de l'hôpital militaire de Verdun , a
trouvé dans cette plante un fpécifique certain
contre les fièvres intermittentes. Foyei a ce
■ fujet, la differtation que M. Buchoz a publiée
fur la chauffetrape.
La racine entre dans l’eau-générale.
(WlLLEMET.)
Carduus eriophorus.
Circiam eriopkorum Scop. earn. 2. 13d.
Ce chardon eft vivace, fe trouve communément
en France & dans d'autres parties de l Europe
tempérée & auftrale, dans les endroits incultes
& fur le bord des chemins. Plufieurs phar-
macologiftes prétendent qu'il poiïèhe les mêmes
propriétés que celles du chardon étoilé; il eft
d’ailleurs anti- cancéreux & défopilatif.
On mangé
fa tête avant la floraifon comme
l’artichaud.
(WlLLEMET ).
C hardon C répu. ( Pharmacie. )
Carduus crifpus.
Poliacantha crifpa , Hill. Bi t . 71.
Cette efpèce eft annuelle, croît dans les champs
incultes ; l’on a trouvé fa racine diurétique ,
prolifique, contre l’avortement, les graviers Se
la puanteur des aiffelles.
( W illémÉt . )
C hardon nain. ( Pharmacie. )
Carduus. acaulis.
.Chardon doré ou C haüs sîtrape sol-"
STITIALE. ( Pharmacie.)
Centaurea folfiitialis.
Solfiiiiaria fidva. Hill. Brit. 77.
Ce chardon anmiel offre de belles fleurs jaunes, j
qui paroiffent au temps du folftice d’ été. Il croît >
dans les pays chauds, & on lé cultive quelquefois,-
dans les jardins. Il paffè pour être très-fudori-
hque , apéritif, fplenique 8: réfqlutif.
( V illemet. )
C hardon hémorrhoidAl . (.Pharmacie.)
$erratala arvenfis.
Carduus arvenfis. Tab. II.
Cette efpèce très-commune, vivace, fe trouve;
dans les champs , les vignes & parmi les avoines J
eu elle inredte. Sa racine eft, dit-on, apéritive , J
réfoiutive , diurétique -, litHontriptique , anti- 1
néphrétique. Sa tête contre les hémorrhoïdes 5 *{
Pôlyacantka acaulos. Hill. Britt. 71.
Cette plante cardûée croît fur les peloufes
& dans lés prairies fèches de l’Europe 5 on'lui
a donné le nom d3herbe aux varices , parce que
fa racine, eft dit-on, bonne contre cette infirmité..
L’aigrette de fes fleurs peut fervir à la
garniture des couchages.
(WlLLEMET.)
C h a r d o n c o m m u n ? grand chardon aux
Anes ou OnoPORDE. ( Pharmacie. )
Onopordium acànthium:
Acantkium. Matth. 499*
Cè r.rand chardon naît fur les bords des chauff
e s , dans les endroits rudes & incultes. Ses
feuilles paffent pour être vulnéraires, contre les
ulcères les cancers &; les maux de dents. Jean George
Dolfüs;5 médecin, a hit inférer nais le commerce
littéraire de Nuremberg une méthode falu-
•taire lur l’emploi de l’osoporde, pour guérir
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