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les leconds ont rapport aux moyens de le rendre
plus utile aux arts. Voici ceux qui appartiennent
a la nature même de ia fübftance végétale.
i°. La reine élaftique eft diffoute ou fufpen-
due dans un fuc laiteux , doù elle fe fépare
peu a peu par le contaéi de rail* , mais non pas
par ia feule évaporation.
n1 ? ’ k abforption de l’oxigène atmofphérique
eit la principale caufe de cette réparation &
«e la concrétion de 1a réfine élaftique,.
3°. Cette réfîne fe colore en fauve & en
brun par le cp.ntaâ de l’air ,. &• ce n’eft point
a la fumee qu’il faut attribuer- la caufe de la
coloration de la gomme élaftique du commerce.
4°. C ’éft par fa nature propre , & non pas
par la prefence de la fuie , qifon y fuppofè que i
v /T -n? ®la^ique donne de l’ammoniaque à la |
«nftillation , puifqu’on en retire de l’azote par
1 acide nitrique.
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diioit l'auteur en terminant ce mémoire. L f c
vomiront- bien le mettre en pratique fur le fur
d tt j a trop a ela fi ica au moment même où on l'e J
f e & ««oyer cette liqueur ml
Jee d alcali en France dans des vafes bien bou-
chés,. en joignant i leur envoi la note de |»
quantité de ce fuc extraite „ ainft qu'une légère
delcription de fe* propriétés , d'e fon odeur, de
m.iffZ6“ - % Pefanteur Spécifique , afin qu'on
puiffe vérifier fi ce procédé donnera le fuccès
qu on en efpeie. Il témoignoit auffi fon defir de
emPj°yer le même moyen fur les fucs de| differens. arbres d où il paroît qu'on extrait auffi
une matière élaftique analogue au caoutchouc,
g ;l\SCI^émem fur ceux du europia peltata I K l
& 1 | | g & * plufieurs efpèces du genre
. ? £ bibles. Depuis l'époque où ce mémoire,
a ete écrit, a la fin 1791.» de 1790 ,. & imprimé en ceft-a-dire depuis plus de y ans, aucua
vot de fuc de jatropha elaftica mêlé d'alcali ne]
!m a encore été fa it, & il ne peut encore iriea
affirmer fur la fohdité & l'utilité des vues qu'il!
a confignees. dans le mémoire dont on. donne icu
1 analyfe.
y°. Elle eft diffoluble dans l'éther , quand on
l y expofe en fragment très-minçes.
6 . Parmi- les diverfés fubfiances végétales
auxquelles on a comparé'le caoutchouc, ce n'eft
ni aux huiles grades , ni à une refine qu'elle
reflemble le plus mais plutôt à la matière glu-
tmeufe du froment , par fon élafticits & fes
prodiuts ; cependant elle paroît contenir plus
d hydrogène, & être plus huileufe que lui.
Quant aux réfultats utiles aux arts , &• qui
font propres à multiplier fes reffources que cetre
fubftap.ee leur promet , l'auteur, après avoir fait
remarquer que la plus grande, partie de la ma- ‘
Mère ehftique s'étoit réparée du fuc , infifte fur
la propriété que lui ont paru avoir les alcalis
d empecher la précipitation de la portion de
cetre matière encore diffoute dans la liqueur du
jatropha claftica ; on peut, dit-il , efpérer que ,
cette addition d’alcali , potaffe ou foude, empêchera
la matière élaftique de fe précipiter 1
pendant le voyage, & qu’elle donnera le moyen
d obtenir en France 1e fuc entier fans décompo-
Jition. Alors- il fera facile d'en réparer à vo-
lonté la matière élaftique, au moyen d'un acide
ioible , & de lui donner toutes les formes &
toutes les épailfeurs que l'on defirera ; alors on
ae rifquera plus d'altérer ce produit dans fa
nature „en. la diflolvant à l’aide des liquides qui'
diminuent fon élaftici.té,.qui le rendent gras
poiileux , ou fec & caffant. Ce procédé une fois
connu des voyageurs & des cultivateurs de l'Amérique
& de 1 Afrique „ on attend de leur zejê ,
1 1 ■ —00 ttuVUUA C1J i 1 1 : j *'
ques de 1791 relatifs à l’analyfe végétale,.le mémoire
du citoyen Parmentier fur les engrais , on
a eu en vue moins de faire connoître une fuite
de recherches vraiment- nouvelles fur cette partie
de là chimie' philofophique & économique,
la moins avancée , quoique la plus immédiatement
utile, que d'expofer l'influence avantageux
exercée peu à peu par la d narine' pneu-
[ 1r atl3ue -fur 1rs Sciences qu'elle eft dèftinée à
: éclairer , & fpécialement fur l.'agrieulture. Ce
I 2e Ionc point en. effet des expériences nouvelles
« un travail vraiment chimique que préfente le
mémoire du citoyen Parmentier ; ce nfeft pas
meme un véritable pas qu’il a fait .faire, à la
c itrUe nou-veJe , mais il a montré une application
avantageuse des principes nouveaux de cette,
lcrence aux phénomènes, de' la nourriture des.
* a P théorie des engrais ; il a fait voir
qu a 1 aide des principes, de la chimie moderne,
on pouvoir donner fur l ’a&ion des. engrais une
theJne propre à en éclairer l’emploi, à en diriger
I ufage j qu’on devoit renoncer aux anciennes
hypothèfes & aux idées vagues qu’on
avoit ;ufque-là adoptées en agriculture , & fur-
tout a cette vieille dodrine des fels de la terre,,
que des expenences bien faites fur Jes dangers
dune terre véritablement f à l é e . q u i s’op-
Ëffij j . rtout? végétation.,, dévoient détruire &
,!5e .dnparoitre pour jamais 5 il a prouvé que
cetoit en abforbanr, retenant, djftribuant plus
également I eau atmofphérique que les fels en»
petite quantité jjouvoient- être utiles, mais qu’a-
bondamment répandus dans la terre ou furie
fol I ils étouffoient & fuffo^uoient les, plantes.,
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tu lieu de favorifer leur accroiffemerit. Aidé
des nouvelles lumières que la chimie pneumatique
répandoit depuis quelques années fur la
nature & la comp.ofition des fubftances végétales,
& les considérant comme des compofés primitifs
d’hydrogène , de carbone & d’oxigène} if-
a fait voir que la théorie de la végétation n’exi-
geoit, pour la formation des végétaux, que la«
préfence de ces trois principes, & que l’eau,
la chaleur & la lumière, qui paroiftoient fufKre ;
à la végétation , d’après les belles expériences ■
de Vanhelmont , de Tille t, ainfi que d’après
les découvertes de Prieftley , Ingenbousz & Senne
hier , fe retrouvoient ou immédiatement dans
la propre fübftance des engrais, pu feulement
abforbées, retenues , „également dilféminées ou
appropriées pour eux par les filières des végétaux
qui les abforboient. C’eft dans ces principes,
propres au moins à détruire les anciens
préjugés trop accrédités parmi les agriculteurs ,
que le citoyen Parmentier a eflayé d’expliquer
l’a&ion d*s diverfes efpèces de fumier provenant
, foit des fubftances végétales > foit des-
matières animales , l’avantage de les enfouir , au
lieu de les laifter fe confumer fur le fol ; celui
des eaax aérées, éleélrifées , du pouffier de
charbon , du rouleau 5 le pafiage de quelques !
propriétés, telles que la faveur & l’odeur des ,
engrais dans plufieurs plantes 5 la différence des-
végétaux par rapport à La nature & à la quantité
de l’engrais plus ou moins gras, fàlin, terreux
, fumé ou non, qu’ils exigent j les effets
mécaniques de ces fumiers divers qu’il faut bien ;
distinguer de leur aâion chimique 5 la diverlïté
des engrais chauds & des engrais froids 5 les
utilités & le mode d’aélion de la marne , celle
des cendres de différentes natures , la deftrüt-
tion qu’elles opèrent des plantes parafâtes , en
s’emparant de l’humidité furabondante d’un terrain,
la nécfcfïité de les leffiver avant de les employer;
l’effet de la chaux comparé à celui des
cendres alcalines; les divers états des marieres animales
confidérées comme engrais ; la différence de
ces matières employées fraîches, defféchées ou
décompofées; la poffibilité de composer par art
des engrais de nature diverfe, appropriée aux
terrains différens. Tous ces objets , tous ces
détails , préfentés avec rapidité dans le mémoire
que nous annonçons , & rapprochés furtout des
®bfer,varions déjà recueillies par les agriculteurs
font cependant bien loin de pouvoir compofer
encore un enfemble , de former un corps de
doârine immédiatement liée à la théorie pneumatique,
comme l’auteur en convient lui-même ÿ
mais les premiers efforts prouvent au moins que
déjà les expériences des merdernes, & les vues
qu’elles peuvent fuggérer à l’agronome , font j
très-propres à détruire les préjugés qui régnent •'
*mpëriéuferaient depuis long-tems fur les phéno- '
mènes de la végétation x à rectifier les idées
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& à éclairer la marche des agriculteurs, & à
leur faire prendre une route qui les conduira
plus sûrement à la vérité , que celle oit ils ont
été égarés par la lueur trompeufe de l’ancienne
chimie. Le citoyen Parmentier n’a rien dit de
l’origine du carbone dans la végétation , du pafi-
fage de ce principe de la propre fübftance-du
fumier confommé & humide, dans les filières des
végétaux, oà il paroît être entraîné, à l ’aide de
l’eau, par leurs racines ; de la diffolution de
l’acide carbonique par les feuilles , qui paroif-
fent auffi y puifer une abondante proportion de
carbone ; mais il a moins confidére fon fiijet en
chimifte qu’en agriculteur & en rapprochant fon
travail de plufieurs recherches déjà annoncées
| on voit que , dirigé au moins d’après les vues
nouvelles que la dcélrine pneumatique fournit
à la phyfique végétale j il eft propre" à détrui e
les erreurs anciennes , & à faire fentir j’utilité
des découvertes chimiques modernes
dans l’explication des phénomènes de la végétation.
Quelques-uns des travaux faits fur la chimie
végétale pendant le cours de l’année 17552 nous-
conduiront au même réfultat. Le citoyen Haffen--
fratz a lu au mois de février de cette- année 2
l’academie des fciences un mémoire fur la nutrition
des végétaux , où il a développé plufieurs
principes qui avoient déjà été énoncés par les
chimifies pneumatiftes. Les expériences de Vanhelmont
, Duhamel, Tillet, ayant fait préfumet
que l’air & l’eau , aidés par la lumière Si \x
chaleur: j fuffifoient pour faire croître & nourrir
les plantes, fe cette opinion déjà fort accréditée
parmi les phyfiçiens réduifant l’adion des
fumiers aux feuis effets de retenir de l’éau , Si
d’exciter par leur fermentation une certaine élévation
de température favorable à la végétation
, le citoyen Haffenfratz s’eft propofé d’examiner
ce réfultat,. & de rechercher s’il eft auffi
exa& qu’on l’a cru. Fondé fur l’expérience de
Duhamel, relative au peu de vigueur & de véritable
accroiffement pris par un chêne dans l’eau
depuis 8 ans , . quoiqu’il eût pouffé de belles
feuilles chaque.année ; étayé fur-tout fur ce que
ce phyficien a obfervé qu’en diftillant des arbres
élevés dans L’eau ,, comparativement à ceux qui
avoient crû dans la terre y quoiqu’ils lui aient
donné-les mêmes principes, il n’a pu rien établir
fur la quantité relative des produits , parce
que le? arbres élevés dans l’eau-lui ont fourni,
trop peu dé matière pour qu’il ait pu arriver à
une telle précifîon ;• l’auteur du mémoire fe demande
fi leur végétation dans l’eam eft due feulement
à l’eau ou à l’hydrogène & à l’oxigène
en particulier, & fi' le carbone, dans ce cas-,
n’eft pas dir a une feule diftribution , à un feul
paffage du gland dans le refte de la plante , fi,
en un- mot-, l-accroiflement n’eft que le fimple