
Une diflolution du mercure dans Peforit de
nitre donne de l’air fixe , après qu'elle a été ex-
pofée a l’atmofpère.
ï^a cendre de bois abfobe l'air fixe de i'atmof- i
phère. La cendre de charbon de terre a la même!
.propriété i mais il n’eft pas attiré par la cendre !
des os.
La cendre du charbon de terre en donne à plu- j
fieurs reprifès après qu’elle a été mêlée avec l'a- i
eide nitreux. Il eft aufïi produit à plufieurs re-J
prifes^ par lu cendre de bois 8 c l ’efprit de nitre, i
de même que par le minium & l’e(prit de nitre. j
On obtient l'air fixe de i'efprit-de-vin mêlé \ j
l efprit de nitre j comme aufïi de l'acide vitrio- î
lique mêlé avec de l’efprit-dé-vin , & de l'acide!
vitriolique mêlé axec de l'éther.
- . Le réfidu de l'air fixe eft la même chofe que j
l ’air commun phlogiiliqué ( 9 ) .
; C om m e P r ie flle y a retiré de Pair fixe ou acide carbonique
d un grand nom b re de fubftànces différentes dontplu-
£curs o n t en me.ne-temps la propriété de ’fournir du gaz
azo te , ou air p hio g iftiq u é , telles que les ox id e s m étalliques, ,
les matières en putréfaction 5 comme d’ ailleurs il s’eft fou-
▼ enc fe ry i d acide nitreux , on co n ço it que c’ eft de èette
fource abondante qu’a pu pro venir c é réfidu do n t il parle
i c i , & qui a du relier en effet après l’ab forb tion de l ’acide
•carbonique g azeux p a r l ’eau.
L’air fixé , après avoir été chaffé de l’eau ,.1
contient encore un réfidu que l’eau n’abforbe'
point.
On obtient une grandè quantité d’air fixe'
■ par îa putréfaâion des fouris dans l’eau.
L ?air fixe femble être précipité de l'air com-i
mun par la combuftion des fubftànces inflamma-
blés dans cet air (10) j mais non pas lorfqu’o n y 1
"brûle du foufre.
. ( 1-0 ) L ’a ir f ix e , ou acide c a rb o n iq u e , n’e ftp a s précipité
■ de l 'a i r , mais- formé idans l ’air par tour«, les fubftànces qui ]
-comierment du ca rb on e. L ’air in flamm ab le .& jê foufre
no n .plus que 'le phofphoce fie les métaux purs ne d oivent
d o n c point en fo rme r , comme Prieftl'ey l’a lui-même d b - 1
fe rv é .
On le trouve dans l’air coufriutn qu’on a fréta- j
Mi par l'agitation dans 1 eau , & 'qui enfulte a
été phlogiftiqué pat Tair nitreux, & dans tous:
-les cas où l'on obtient de l’air déphlogifliqué,
même quand on le retire du précipité p e r J e . i
On découvre moins d’air fixe dans l’air com-1
mun -lorsqu'il 'eft phiogiftiqué par la relpiratton
qne lorfque qu’il l'eft par la puiréfaélitra-; & on :
»’y en trouve point leWq»’H eft phlogiiliqué par1
Ja combuftion de l'air itiâammatJe. j
L’afr 'fixe, incorporé dans l'eau , fe joint gveç
facilité à toutes les efpèces d'air qu’ofr fait patTet
à travers ce fluide.
L’eau abandonne l’air fixe qu’elle contient
dès qu’on la délivre de la preffion de I’atmof
phère.
Il n’eft pas abforbé par la glace.
‘L’air fixe tout feul ne diffout pas le fer.
Une niefure d’air fixe eft prefque fuffifante
pour en faturer trois d’air alcalin.
Il blanchit les feuilles de rofes rouges.
Il eft funefte aux végétaux , air.fi qu’aux animaux
; mais les infeâes réfiftent affea longtemps
à fon influence mortelle.
L’eau imprégnée d’air fixe eft funefte aux Végétaux
dont elle baigne les feuilles ; elle tue aufü
ceux dont elle baigne les racines ;( :i i ) .
( i r ) Plufieurs pb yfidens ont fait depuis des expérience!
contraires fur ce p o in t j, :-il en fera queftion plut Ibas,
Elle tue les poiffons.
Elle empêche la viande de fe corrompre ; c’eS
une obfervat-ion de M. Guillaume Lée.
L’ air fixe eft changé en air phiogiftiqué par
l ’étincelle éleârique.
Il forme avec la terre de l’aima une fubftance
faline.
Un lavement d’air fixe adminiftré pariM. Hetj
a guéri une fièvre putride.
Cet air a été adminiftré avec fuccès dans fine
maladie, putride par le doéteur Wa:ren. Son
efficacité dans les maladies putrides a été cibfer-
vée auffi par le doéteur Dôbfon.
Le doéteur Percivat -a appliqué cet air à divers
ufagès médicinaux. Il a propofél’eau imprégnée
de -cet air comme un diffolvant ..pour la pierre
de la velfie; (dix grains de calcul humain dans
deux onces d’eau diftillée faturée d’air àxe ont
été réduits à fept grains. )
M. Per/ly a recommandé à l’attention., des
gens de l’ar t, un fel neutre compofé avec cet
air.
L’application de l’air fixe a fouîagé une matn-
melle enflammée ; c’eft une •bfeivatioû de M.
Adam Walker.
fce doâeur Falconner a obfervé que le fang
n’eft pas coagulé, par cet air.
C i n q u i è m e p a r t i e .
Faits relatifs a l'air inflammable.
On a découvert de l’air inflammable au fond
d’une eau ftâgnants : c’eft une observation rapportée
par le doéteur Franklin.
On obtient de l’air inflammable du régule
d’antimoine, du cuivre , plomb, 8 c c . par le
moyen de l’acide marin. On en retire plus de
l'acier que du. fer. On l’obtient de quelques
métaux par de moyen de l’acide végétal. On
l'obtient du 1er par le moyen de la chaleur. La
crème de tartre donne cet aie conjointement
avec l’air fixe.
La, mixture de la limaille de fer 8c du foufre
mife dans un endroit chapd , donne de l’air inflammable.
Elle en donne , avec le temps , dans
la températjure ordinaire de l’atmpfphère.
La limaille de zinc mêlée avec du foufre, en
donne aulfi dans un endroit chaud.
On en: retire aufïi d’une diflolution de noix de
galles, mêlée avec de la limaille de fer (12).
( i i ) Dans toutes, les,expériences-, où les. méu>Hx. feu 1s ,
ou avec -le foufre , ou par lés acides , fourniffent du
gaz hydrogène , il p ro vien t manifellement de l’eau qui eft
dtcompoféè.
On obtient de l'air inflammable en tirant l’étincelle
éleâriqne dans l’huile , dans l’efprit-de-
vin, & dans le fel ammoniac volatil.
L’étincelle éleârique tirée dans l’air alcalin ,
change cet air en trois fois autant d’air inflammable.
On retire une quantité confidérable de c e t air
de l’huile de térébenthine. On augmente aufli fa
quantité en l ’agitant dans cette huile , & dans
l’efprit - de - vin ; mais non pas au même degré.
Apjrès cela, fon inflammabilité fe trouve beaucoup
diminuée.
Le doâeur Ingenhoufz a fait une efpèce d’air
inflammable extemporané , avec l’éther.
L'air inflammable contient la même quantité
de phiogiftiqué, à volume égal , quç l’air ni-
treux.
Il ne contient point d’acide. L’eau imprégnée
de cet air ne change pas eh rouge le fuc de cour-
nefol.
, L’air inflammable récemment fait a une odeur
! pareille à celle de la fubftance d‘ont i! eft extrait.
Il n’eft point affeâé par letiocelle éleârique à
i laquelle il donne une couleur rouge. M. volra
allume cet air au moyen de l’étincelle éleâri-
! que.
L’air inflammable eft beaucoup diminué, de
. volume , & devient phiogiftiqué par le long fé-
; jour dans l’eau. Ce procédé eft accéléré quand1
l’eau a été bouillie 3 8 c par l’agitation.
L’air, inflammable mêlé avec la vapeur de l’ef-
pri.t de nitre, s-’épufiê en une feule explo.fioin
• Lorfqu’on l’agite dans l’efprit de nitre pâle , fa
quantité eft augmentée , i k il; détonne avec une
explofion encore plus forte. Si ta. vapeur nitreufe,
demeure long-temps dans cet air , elle eft réab-,
forbée par l’acide qui les renferme , 8c l’air in-
. flammable-bru le comme à l’ordinaire.
L’air inflammable mêlé avec l’air fixe brûle
avec une flamme bleue ; avec l’air nitreux, il brûle
ayec une flamme verte.
Lorfque l’air inflammable eft rendu vefpirable
par l’agitation dans l’eau , 8 c qu’ il eft enfui|te
phiogiftiqué par l’air nitreux , il ne trouble pas
l’eaii de chaux.
L’a;ir inflammable eft diminué par le fang vermeil.
Il eft dé compofé à une chaleur rouge par le
f l h u g l a j f 3 8c teint ce verre en, noir. En chauffant
enfuite du minium dans ce verre noirci, on lui
rend fa tranfparence.
L’air inflammable eft abforbé par Feau., 8 c en
eft chaffé dans le même état qu’auparavant par le
moyeu de la chaleur .
Lorfqu’ il a été abforbé par le charbon , il en
fort moins inflammable 5 mais le réfidu qui n’a
pas été abforbé demeure aufii inflammable que
jamais.
Il eft abforbé par le chamanarrion.
L’air commun fe phiogiftiqué en decompofant
l’air inflamabie ' dans fon état naiffant , c efi-à-
dire, à mefure qu’il vient d’être produit.
Dans la putiiéfaâion des fubftànces animales^,,
tout l’air inflammable qu’elles, peuvent fournir
, eft dégagé avant que l’air fixe le foie entière-
I ment.
Les fubftànces alimenteufes donnent de l’air
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