
^.Hermbftaejt; publiés en I7$&'lkiivd<n)s le journal
de M.^.Cf&lh». Spl/utre dans^n recueil de fçs
ouvrages y' ayëi.èiit; déjàfrprécédé fo^ travail &
ion opinion fur .l'aqide des pommas* Le premier
avoit pour titre-: Expériences ' & qbfqrvations fur
la converjion des -acides facchann. <§?■ tpirtareux en
acide acéteux', Quoique ces expériences euffent
été faites, i:8 mois.auparavant ,,ou -dan? le courant
de 1784, M. Hermbftadt commença -par1
rendre à M. Weftrümb , apothicaire 8c chimifte
habile de Haméîn , 4a juftiee qu’il avoit annoncé
le premier la eonverfion des acides façcharin &
tartareux en acide acéteux. Il décrit en fui te les,
faits qui confirment cette çonverfion,& qui lui
font particuliers. Ayant, fait- paffer dans l'alcool
de l'acide muriatique oxigéné, il a eu Todeur
d'éther pitreux y la liqueur diftiftép en fuite lui
a {donné'un éther ayant ;l’odeur 4? girofle» le
rélîdu contenoit, de l’acide ?çéteux.; Celui de.
l'éther nitreux où Wiegleb qubavoit trouvé une,
espèce de gomme en 1784, lui./ offert;de; facile
tartareux , qu'il y a découvert par l'acide (Calcaire
,& / ' açidp, fuifurique.- Sept gros, -.d'aide.
tartareu3|~€rfl|àllifé?, traités par une once 8c demie
diacide nitreux , lui ont donné 4, gros d’acide
oxalimie ; conyerfion qu'il ayoit déjà annoncée
en £783/^11? journal de Çrell 3 neuvième
partie. JLes 4; gro^ d'açide oxalique traités par
une qnoe &: demie d’ac;de nitreux fumant 3 n'ont
plusjaiflë qu'un gros deux fprupules de cet acide
non décompofé » qui » retraités par une once &
demie du mêpiÇ; acide nitreux w ont été réduits
a un demi-gros. Il-y -avqit; un peu d'acide oxalique,
dans de récipient $ mais le tout rediftiilé n'en
lai (Ta que 40 grai ns j & le produit uni à l'alcali
qgformé de. l'acétite de potafte. Hermbftadt re-
ifèdïe iciTon ancienne erreur qui lui faifoit croire
que l'acide acéteux dçvenoit acide oxalique » &
contenpit plus de phlogiftique ou moins d’oxi-
gène que çe dernier y il énçpce l'opinion contraire
& outre qu'il regarde l'acide , acéteux
comme de l'acide oxalique déphlogïftiqué ou
oxrgéné » il y admet encore -plus de chaleur Ipé-
çiflque. L’alcool » fuivaat lui ». contient de l'acide
tartareux 3 qui avec plus ou moins d’oxi-
gène 3 devien t oxaliquepu acéteux. Deux'parties
d'acide tartareux chauffées dans une cornue
avec quatre parties de manganèfe & trois d’acide
fuifurique 3 lui ont donné pour produit de, l’acide
acéteux } l’acide tartareux feul avec l’oxide
de manganèfe ne lui en a pas donné j il en a été
de même de l’acide oxalîqug traité par l’oxide
de manganèfe feul ; avec l’acide fuifurique 8c cet
©xide >« il s'eft également converti en acide acéteux.
En faifant bouillir l'acide fuifurique fur j
Jes acides tartareux 8c oxalique » ils ont été j
changés en vinaigre 5 le .réfidu de l'éther ful-
furique eft mêlé, d'acide acéteux 8c fulfureux.
En jetant goutte à goutte fqne partie d'alcool
jur trois parties d'acjde nitreux dans un appareil
propre à obtenir les gaz » celui qui s’eft dé-
1 gagé1 étoit un mélange de gaz nitreux » de gaz
acide carbonique & de gaz acéteux qui en faifoit
le 12V* Le réfidu non éthéré contenoit de
l'acide oxalique & de l'acide acéteux. Dans la
réaction des acides miriéraux fur les acides végétaux
j les premiers donnent aux fec«nds plus
de calorique qu'ils n’en çontenoient ; de.-là les
acides changés ont plus de liquidité. M. Hermbftadt
j après avoir fait voir que l’acide tàrta-
reux des végétaux paffe ainfi à l'état fucceflif
d’acide oxalique 8c d'acide acéteux, annonce qu’il
- a changé én ces trois acides le tamarin, l'acide
citrique, le moût de raifin» les lues de prune,
de pomme » de poire » de grofeille » de berberis
& d'ofeille.
Le fécond mémoire de ce chimifte , dont notft
voulons rapprocher le réfultat de celui1 fur l’a-.
; eide dès pommes, 8c qui l’a voit précédé, avoir
j pour titre * Expériences .faites dans la vue d’examiner
fi Valcool efi produit par la fermentation 3 ou
\s il exifke tout formé dans les corps fermentefcibles.
! Les fucs de fruits fucrés diftillçs ne, lui ont pas
'offert parla di(filiation de veftige d’alcool j après
la fermentation ils ont converti les acides minéraux^
en acides dulcifiés y les fucs de cérife &
. de raifin non. fermentés , traités par un tiers
i d'acide nitreux fumant» lui ont donné de l’acide
; carbonique i les lues: fe font éclaircis »-& ont
préfenté une réfine lurnageante,Y de nouvel acide
nitreux les a changés en acide oxalique» & en
vinaigre ; en traitant leurs réfidus* par la chaux,
il. y a ’trouvé. du tartrite. & du malate calcaires.
Le .lucre traité par 3 parties d’acide nitreux,
li^êlë d’acide fumant & d’eau à .parties égales,
s’eft aulfi changé en acides tartareux » malique &
acéteux. L’acide malique ainfi formé par le fucre
» a été changé en vinaigre par le nouvel
acide nitreux > en ; admettant l'acide tartareux
-dans, l’alcool » qu’il regarde comme compofé de
cet acide , de phlogiftique & d'eau » M. Hermbftadt
attribue à la préfènee de cet acide la production
d’acide oxalique & d’acide .acéteux, à
laquelle l’alcool donne naifïànce par l’aétîon de
l’acide nitreux. Cette differration , inférée d’abord
dans les èxpériences & obfervations de M.
Hermbftadt » publiées, en allemand à Berlin en
1786, a été traduite _en françois , & donnée
dans \q Journal de pfiyfique! 1788 * tom. xi. Lô
traducteurJ’a tern^inéé; par une note où il a fait
voir le rapport des expériences de M. Hermbftadt
avec la doûrine de rLavoifier 5 il a remarqué
que le fucre formé du muqueux avec un peu
a’oxigène 8c d’hydrogène, étoit la bâfe de tout
acide végétal » 5c conféquemment de l’alcool.
Si l’on compare maintenant les. fuites de faits
8c de conclunons contenus dans les trois mémoires
de M. Hermbftadt r on trouvera une variation
de réfultats 8c d’opinions qui fera fentrr
que cet habile chimifte n’avoit point encore acquis
une notion pofitive fur la différence des
acides végétaux» fur,l’ordre fucceflif de leurs
conveifions réciproques , & fur leur véritable
nature/ Aujourd'hui même » plus de 10 ans après
l’époque des expériences de M. Hermbftadt ,
( fin de l'année 1796 ) malgré le grand nombre
de tentatives 8c de recherches faites depuis ,
malgré les connoiffances plus exaCtes ucquifes
fur la compofitibn des fubftances. végétales , fur
le rapport & IesNd‘fférences qu'elles préfentent
entr'elles , & quoiqu’elles prouvent qu'il s’eft,
gîiffé quèlques erreurs, dans les faits avancés par
le chimifte de Berlin^ elles ne fuffîfent pas encore
pour prononcer affirmativement fur toutes
les queftions que l’on peut faire, à l’égard de,
ces acides. On né doit donc regarder le travail
de M. Hermbfiadt en 1787 que (comme 1e r premiers
pas faits dans uné carrière difficile , &
dont il ne pouvoit pas appercevoir l’iffue , puif-
qu'il ignoroit la véritable caufe des altérations
qu’éprouvoient les acides végétaux dans les con-
verfions qu’il leur faifoit fubir» L'aétion de
l’oxigene lui étoit encore ou inconnue ou peu
familière j il ne déterminoit pas ,c,e que les acir;
des minéraux, & fur-tout celui du nitre , por-
toient d’ influence dans les matières végétales j
il n’avoit point encore été convenablement frappé
par la clarté que les premières idées- de La-
voifier commençoient à répandre fur la compo^-
fition des végétaux , & fpécialement fur le fucre
& l’alcôol. L’hypothëfe du . phlogiftique . le
tenoit encore fous; fon joug, 8c tout le vague
que cette hyppthèfe. jettoit fur la compofition
des corps » étoit encore répandu dans fes mémoires.
L’année 1788 ne préfente que peu de faits 8c
de découvertes relatives à l’analyfe végétale , 8c
fur-tout à l’influence de la doélrine, Pneumatique
; fur ce. genre d’analyfes toutefois il ne faut
pas laiffer ici échaper l’occafion de remarquer
que, dans quelque efprit 8c fous quelque vue
qu’aient été entreprifes les recherches chimiques
lur les matières végétales depuis l’établiffement
& la confolidation de la doélrine Pneumatique ,
pourvu qu'elles aient été faites avec un peu plus
d'exaélitude qu’on n'en avoit apportée auparavant
dans ce genre de recherches elles ont toujours
eu une réajftion plus ou moins marquée »
une influence pl.us pu moins intime fur la marche
8c l’agghndiffement de, cette théorie. Parmi
quelques, travaux chimiques fur les plantes , fur
leurs diverfes parties 8c fur plufieùrs arts relatifs
à leurs prodûîts , appartenant à cette année
1788 , & dont il ne peut entrer dans notre plan
de faire connoïtre ici les détails , parce qu’ils
[font pas tous un rapport direét avec^norre fu-
Jec » quatre principaux objets méritent fpécialement
notre attention } le premier eft un mémoire
fur l'indigo, par le ditoyen Hauflmann 5 la
fécond eft un fait précieux lur la diftillation de
la gomme , par M. Woulfe d e troilième, confi-
gné dans un travail fur le gérofle de Cayenne,
par Fourcroy, concerne les matières odorantes
8c le quatrième celui fur la fermentation vineule
par Lavoifier.
Le mémoire fur l’indigo, inféré en mars 1788
dans le Journal de Phyfique par le citoyen Jean*
Michel Hauflmann de Colmar , préfente , avec
plufieurs faits neufs, des vues qui promettoient
dès-lofs une heureufe & utile application de U
doctrine Pneumatique à plufieurs points mal connus
jufque-la de l'hiftoire des couleurs 8c de
l’art de ia teinture. Quoique l'auteur n’eût pas
encore à cette époque l’intention de fe fervir
de là do&rine Pneumatique pour expliquer les
phénomènes finguliers qui accompagnoient les
diffolutions 8c les précipitations de l'indigo,
puifqu’il annonçoit dès le commencement de fou
mémoire que ces phénomène's ne lui paroif-
foient avoir lieu’ que par le concours du phlogiftique
» 5c que , quelqu'ingénieufe que; rut la
nouvelle théorie de Lavoifier, elle ne lui fem-
bloit pas propre à expliquer fes expériences d'une
manière aulfi fatisfaifante que l’ancienne doctrine
déi Stahl. On va voir qu’aucuns faits n e-
toient réellement plus capables de le guider
dans fes recherches » 8c de l’éclairer fur leurs
réfultats, que ceux qui faifoient la bâfe de la
doélrine Pneumatique » 8c que réciproquement
aucuns faits ne pouvoient aulfi influer d’une maniéré
plus directe fur le développement de cette
doctrine , 8c lui fournir un appui plus folide que
quelques-uns de ceux qu^faifoient partie*.du travail
au citoyen Hauflmann. Ce chimifte l’a lui-
même bien fenti dans Ta férié des mémoires &
des obfervations qu’il a donnés enfuite aux annales
de chimie, puifqu’il a bientôt pris le langage
8c les explications de cette doéïrine, &
en a fait un utile ufage en l’appliquant aux procédés
de la teinture qu’il a tant contribué à
perfectionner. Ne craignons pas d’entrer ici dans
les détails du mémoire djn chimifte de Colmar 5
expoforis d’abord le but qu’il s’eft propofé d’atteindre
» 8c inliftons fpécialement fur les faits
nouveaux qui tiennent manifeftement à l’aCtion
8c aux affinités de I’oxigène.
Le mémoire eft divifé en trois leCfions ; dans
la première , qui a pour objet le traitement de
l’indi go par les acides , l'autenr fait Yoir qu’il *
n’y a ablolument que l’acide fuifurique » dans
un certain état de concentration , qui fort propre
à dilpofer cette fubftance colorante à être
employée dans la teinture, 8c que tous les autres
acides ou la détruifent radicalement , ou n'y
exercent aucune- aétion. La plupart des expériences
qui prouvent cette afiertion » ainfi qae toutes