
d’établir ce puits principal dans l ’endroit le. plus
bas de là veinef afi n-que tôiites le£ eaux de lamine
pùiffent s’y raffemblêf ,• & pour faciliter le roulage
du chiirbofî au fond dudits puits, ainfi ^que
èèlâ fe pratique en Angleterre r ’où la plupart
des puits font ronds ; leS-principaux ont dix à'
douze pieds de diamètre , oc: ca velés..dansvçoutês-
les parties qui nent pas allez de folidlté.pàur
fe fdutenir d'elles-mêmes f les'uns font cuvelés
en pièces de. bo'is cintrés comme1esçourbes>
d’une roiie & 'afltAnoies oec-meme, ûe. qui fotrhe
un cercle parfait p ies" autres font en chadis fpr-’
j ",'J =■ ;dTeniblées Ja.'l^«î^eXttô"
, mîtes pour former un polieone allez »grand
nombre de côtés. Ces cercles on ces poli-gones
fepbçënt de di Stance en diftançe dans oie puits.,-
comme de deux à trois pieds j niais pofés bien
perpendiculairement au-déffus les uns des «luttes,
6é-de f un à i’aütrefont placés verticalement' des
poteaux de1 bois qui les foutien.ner.t-
Et enfin par derrière ces chafii^.on fait; entfêC
de fortes,pbncHe.s, >ou.des pi èc es bo i s
qui.retiennent la: terre ■ j&éje, fpé^e'r’f aff- Uc.u dé -
ees planches , on : bâtit ; quelquefois; en .gazon ,
Flaçe en forme de maçonnerie'f. d’un chalns à
. autre,.. 3è%dont la. bartiè extérieiirè afftèurë'.les
cfiàdis auxquels on cloue des planches' qui "retien-
n^nt le ,'gazop. Auflieu..ds.gazQij*. o/i Çait amfi
le muraillement foit en pierres foit en bri-
; Nous avons fuffifamment fait connaître l’oxy
pio »ration des veines de çha>bon;de [lèvre, dif--
pofées»en. couches-horifontaies ou qui rië pa-ffent
pas 4j- d- grqs. d’inclfnâifon • n'ous allons maintenant
parler du- travail qui le-fait fur celles qui.
ont une inclinaifon depuis 45 degrés jufqu’à' la
perpendiculaire ou verticale j nous avons dit que ,
dans le premier cas y i f faut biffer des piliers
ou maffiis de charbon pour - fouténir le toit de
b cèùche,y il ëft indifpehfable d’en biffer auff!
•dans celui-ci plus ou moins confidérahles fui-'
:ya;it La folidité du filon & de b roche qui lui
fert de couverture ; '11 en elf qui biffent autant
de plein que de vukie ; d’autres qu’l laiffent beaucoup
moins de charbon pour piliers, mais en
général l’avidité des entreprèneurs ne leur en
biffer que le moins qu’ils peuvent -, Ce qui-
occgfionne fouventdes'ébouieiriens Confidérables
quf, en ruinant les travaux, font- fouvent périr
de malheureux ouvriers qui s’y trouvent enfe-
'velis. ‘
Si le toit d’un filon qui approche d e 'b per-:
pendiculaire-elt fonde, on peitc, fans danger, ne
donner aux maffifs que l’épaifïettr de fix à douze
pieds ; fi.au contraireb;b veine, elf oblique.: &
que fa pente approche de 45 degrés , que d’ ailleurs
fon toit îve foit pas folide, on- elf forcé
de lafffer des maftifs.plus forts j ou du moins de
feire lés excavations ou tailles plus petites ainfî
que'la fuite va.le faire connoicre.
1 Dans la première circonftartce, ' ç’efl>à-dire ,
ldrlque le filon elf vertical ou à -peu-près, ôn
peut fa:i% des tailles de vingt quatre pieds de
hauteurs voici Comme on s’y prend. A près être
entré dans, de charbon par-un'e galefie qui part,
du. puits principal, ou dé tout autre, un mineur
eft occupé à .pouffer cette même 'galeriegd’erivi-
tta fix pinds Jauteur^
m i autre mineur bit en- montant ; au-deffus de,
b. dite ;ga bide ., ;uqe cheminée dâlis-.iè‘*:i?Â^Aàôrt.-
dVnviEQrr:i|x*pie.dsvde brgéu'r par faquelle il enlève'toute
Lepaiflsuç de'b. vèitffe de charbon, il
élève cette chemineeode Yiugt-quatrev pieds au-
deffds.du fol. de* ia.gaferieyèçe' qui bit dix-huit
pieds'âa-dcffus de fa partie luperleureq; ces. d:x-
‘ finit pièds font .donnes b deux mineurs qui, en
..extraient- le«- ckarb^tv'C&r< • neivf.pie.ds de 'hauteur
chacun:. Lpcfq-ué celui qui çravaille :itnmpdiatef
mc.nt au-d-H’us 4e b 'galerie , -eft. avancé. 4 e trois
oieds horifoutalement ou. paraliçkment à. la galerie,
î’autre commence'fon ouvrage au- défiés
de-celui-ci en l’avançant du même côté. Voilà
donc trois mlneuis,.le-premier qui formé la ga-
lerie de fix pieds de hauteur, & les deux autres
qui- le fuivefit avec*chacunîtih.e haut'éur de ckat-bCti
de neuf pieds, ce qui forme la hauteur dé b
taille : ‘qui.;, 'Émme ilëlff-dft-, èft de 24 pied' »
Lorfqué b veièë n’a que i^épaiffeur de trors ,
quatse i& :-çijiq piéds, c'hfçun dès min^-urs, pff;t
avancer horifontalemen| lqn.travail y de trois pie- s
iur b-hauteur perpendiculaire qûi lui eft atfigné^
•durant fon polie qui communément eft de huit
heures 3 dans, quelques mines 011 appelle cette
tâche y havée* fii fon ne donne que fil pieds de
haiiteur au mineur qui forme b galerie .i; tandis
quedes deux autres en ont chacun neuf, c’elt
que le. premier eft obligé dé couper \^^çkar'a'ori
en-deffus & ea-deffous,- dé que Jes autres le détachent
beaucoup plus aifément-. étant dégât ni
par fa partie inrérieure-j l’on conçoit que les
mineurs qui font au-deftms de b galerie;, font
obligés de faire de petits échaffauds pour les
porter ,.ce qui retarde, encore leuf-travail ; ces
échaffauds.ffoht de quelques plandiés potées fur
des pièces de bois engagées- entr^ le toit & le
mur du filon . 8c qui |fervtiu d’étais au toit. "Car
il eft toii ours prudent-d’en employer.
L’on peufy lorfque l’on a des puits affez profonds
, tnfV’àiîler pTufieurs tailles, à la lois au-
deffus les unes des autres en obfervant de biffer., .
ainli que nous l’ayons -dit, des maflifs entre chacune
d'elles j l’on peut auifi travailler en même
temps àAdeux tailles au mênie niveau, l’une du
cote du puits_prindpal, & l'autre;-de l’autie
côté de.ee puits, en obfervant de. ne les commencer^
qu’à deux, trois & quatre qui n’y ont de communication que ptoairf eless .dgua lperuiietss lfa’ointe sn -’aauf f'obiahsl itd èp ocinhta qlue ep utaitisll. e;C emttoey epnrnéacnatu tcioen, edjaln sf ulre-,tcohuatr bonnë. c,‘meftêamiree. loCrôf'qmuveq e lel ’opnu iftesr oeifct ëfaxi-t pdaônfés àle sm eaxncqauveart iod'n#sir .q duai nesi rlfeqs nttaleil lreésf;u, ltoaut, opnlu ftaôitt ldees dmilabiïniiese i n-etne rdmi féiadniacier edse., pqeutiit,e sd ’cuhneem ,tia.niéllee(s fudapnes- rt ieuve-, communiqduée ncth adrabnosn ceefltl eo bqluiqi uluei , e&ft iqnuf’éi-l eiiflte ibïïoj'nf ddeep nueis d.oqn^njteirf qauu'xà tailles, que. qu-àinézget épSiie dils pdreo hpareu tpeuoird ,s càa rf e ied éttaaitc heefrt , p-lquuse d'dilapnus féu npea vr . fionne.. qceuri etrfto iàs-^pmeuin-peurèrss vpeorutirc afloer;m aelro yus naeu tlaieiull ed,e : dpe bux4- 1ma ingeaulerrs iel uefnfî faevnat;n tf,a v&or irle, fléec opnredm iqeur,i lqeu. il upiot upfafér;' fôn travail dé neuf pieds de hauteur.
d®E 1na fvine infie, na’évfet cp ausn feo lgirdaen ,d,,e1 -iônhç iienirl ucfoonnt r, ailne,tt odiet, npeie dfas irdee lehs atuatielluars ,q u&e : dde en leauifff e&r emntêrm’eell edse dfeixs: émtaanfftn es ndfuei tlea p merêcmés ^p‘aérp daiefsf-ecuhre >m minaéiess qcueis .f emravfefnifst àc.o prero.dcuur ecrh-alar bocnir ye ufLauniso nG^clse afttateirn,t ifoonusr nuilufee ntm einné-.'.. edme pckloayrb-orj i ufenreo icg rbainedmet ôqt uéacrnotiutléé ed.,e, -o ubo iils fafui dlr’oeint qvuouerlooiite uétv pitaesr d-l’easr raivcecri.densfâcheux qui ne inan-
" La-méthode d?extra;ife ou-d’arracher le charbon ddaesn's* vteoinuess ^ledse pçaey‘sfd ;f tiil-ej% .p reinitc iàp-a*ip eouu-ptirlè ds-tdi am.‘ni^nëétuïïtr: , ddeb; eicehra r;bco’enf^t aevfet.c .ucnet opuict ild,dee fse cro inàs; d&eu dxe s pmoaiinfteéss, / nqouue,s laelsl onous vlr’eiexrpsl ifqounetr .c eStir eb û fdc%:irf;p;occfiiteino,n a .idnuf i fiqloune qaupeplrqoucehse' .pdieed lsa ldi’génpaei-fvfeeurrt i,c allee ,^m,i qneuu’irl 1f1a’âiti ta qvueec mfounr: pfiucr u tnoeu eten tlaai llhea udtaenùsr’ led..e ç kdrkgmalie.„rdieù ocuô tdée dlua ., tqâuceh ela q lho^nlguui eeufrt ddeo nInoéne p ,ifcii pbeu fta ijte aluufit i-pperromfoenttdree, p&r omfoêmndee upro,u ri,! lfue i fedrotn ndeer bjaurfrqeüs ’àd et rfoerfs ppoieindtsu edse. lAep troèsit q.&u olie, iclh afaribto enn, tràe rg rdaensd sc,cooinusp sd dé ef emr aefnfetsr.e, ' fcfqel iq.dqei yd és’tial cehfet fcrei adbéleÿ niilè rtto pmarb eg reons pboloucisf ièsr’iel. eSfti ble sv ecionien sé ftn ed e pfoixuyfirfoepittn tà hpausi t dpé epdlas cdere puunifef anaucüe,ï lf’oernttea imllea ffdeo .n at lonros uasu lvieenuo dnes;, fdaeir ep ya.rcloenrt,r e& l e;qmu’uern, toenr mlae.f adite vmeirns eluër,m oinli eaup pdeel lefo nd ééthpaauiifffeeur rl,e &fil olnes,
coins fe placent des deux côtés de la veine, c’tft»
à-dire, tant au toit qu’au mur.
- Si 1a veine eft eh couche approchant de l’ho-
rifontàle, l’entaifté fe fait dans fa partie inférieure
, & les coins s’enfoncent en-deffus du,
Marron entré la veine & fon toit. Mais fi les.
tailles font larges, o-n place un mineur «à chaque
extrémité qui y font, dans toute- l’épaifftur du
charbon, châçun une entaille, tandis que d’autres,
: Quvriers, déchauibnt la veine par la. partie infé-
| rieure. Lqrfque xes trois em-aji!es_ font -fufïïfam-
ment profond^s.^'o.nyfe fert des coins de fer
pour détacher je charbon ffufqif à cette profondeur,
après quoi i’ou recommence de pard.lcs
, en taille s,ainfi'de fuite.
I Outre que cette manière d’extraire le charbon
feft beaucoup ■ phis'expéditive que fte Labattre à
: coups de*piqs dans toute l’epailfeur. de là ve.n 3
; 'elle ëft préférable. en ce que, i u. celui qui; u,
: affez de conüftance'fë détache en blocs qui, pqtu.
| nombre :d’ufages, font préférés au charbon er«,,
pouftière dç qui en cqnféquehçe ffe vend plu ,
: cher. 2'°. En ce. que l’on .y.appefçoit mieux Ici
parties hétërqgènés qu’il en faut trier, ce qui;
ne pourroit avoir lieu fi-tout étoit confondit ;;
I bar l’on fait que &j;efque'toutes les veines de
| charbon font fujettes à être divifées par un ou.
^ pliilîeurs lits d’une efpèce d’argiile noire j durcie,
1 ou vent pierreufe & fehifteufe y qu’en Bretagne.
; qn nomme caillette*-, & depuis un jufqu'à plu-
ffieurs pouces d’épaiffeur, ces fubftances fe trouvent
non-feulement dans l’intérieur du filon ,
mais il y en a prefqüe généralement au toit de
au mur y ce n’eft pas un grand'mal lorfque les
lits de ces caillettes font éloignés les uns des
î.autres ,' mais "lorfqu ils font minées., frequens &
rapprochés, il.eft difficile de les trier; ce qui fe-
; roic- même.impoffible fi on brifoit f.op le c a bon
en en faifant l’extraâtion. Outre cette matière
pierreufe dont on vient de parler , il en• eft une
autre qu'on nomme nerf & qvii ffouvent fe trouve
répandue par petites veines dans le charbon 3 ce
qui lui ôte beaucoup de fa qualité ; car quoique
ce nerf foit .lui-meme une efpece de charbon oui
brûle, j l eft trop terreux pour pouvoir être ém-
pmjé à beaucoup d’ufages, il peut néanmoins 1 être pour faire b chaux.
| Enfin jfai vu en banguedoc des fortes couches
de^ charbon minéral' qui étoient couftam-c
mçnt partagées en deux par une veine de pyrites
martiales qui ffe dé’compofoient & fe vitrioli-
foient promptement 3 l’air. 11 eft néceffaire de
trier toutes.^es matières étrangères de charbon
dont on veut fe procurer un -grand débit', &
comme l’on en connôit les veines dans le filon,
il .convient que les mineurs ;en faffent'le premier
triage, ce q.uf fert à recombler une partie des