
ligues qui fe trouvent dans les pharmacies du
Nord. Elle entre dans l’eau générale , l’eau hyf-
térique, les trochiiqr.es byftériques , le fir.op d’ar- ;
moife & la poudre d’acier de la pharmacopée de
Paris.
(WlELEMET.)
CATALPA, (p h a rm .) -
Bignonia catalpa.
C’efl un bel arbre d’Amérique qui a été transporte
d’abord en Angleterre par Çatesbi, & en-
fuite en France , où il s’eft naturaliïe. Nous
avons un de ces arbres acclimaté , dans le jardin
botanique de Nanci, âgé d’environ cinquante
ans. Il fleurit en juillet & fes charmantes fleuis en
thyrfe , font blanches , un peu Arides ; mais les'
hivers rudes tracaffint cet arbre qui mérite toute
l'attention des curieux.
Les Japonois appliquent les feuilles du catalpa
fur les parties douloureufes &: fouffrar.tes, elles
font a nues des nerfs. La décoétion des filiques fait
merveille pour faciliter la refpi ration dans l’afthme.
( WlLLEMET. )
C atalpa ou bignone a fleurs bleues ,
£ pharm. )
Bignonia coerulèa.
C’eft un arbre foreffîer de la Guyanne & de
rifle de Cayenne , fon écorce eft purgative.
( WlLLEMET. )
C atalpa ou bignone indienne, (pharm.)
Bignonià indien.
C’eft un arbre élevé , bran chu , indigène à
l’Inde fur la côte de Malabar. On vante-les
feuilles appliquées en cataplafme pour la guérifon
des ulcères.
( WlLLEMET. )
CATAPLASME, (pharm. )
Le cataplafme eft un médicament mou , d’unè
confiftance à peu près femblable à celle de la
bouillie, fait pour être appliqué à l’extérieur.
On peut faire entrer dans fa compofition, des
pulpes , des racines, des fruits, des • extraits ,
des poudres , des farines, des huiles , des on- ,
guents, des emplâtres, des huiles eflontielles, des
teintures ,, des eaux fpiritueufes Amples St com- i
pofées , Scc. 1 j
Les cataplafmes font quelque fois faits avec des j
plantes récentes, pilées & réduites en pulpe,
on les nomme alors cataplafmes cruds\ & où
nomme cataplafmes cuits, ceux qui fe font pârcoc-
tion afin d’attendrir, & de mieux mêler enfemble
les fubftances qu’on fait entrer dans leur c.om-
pefition. Les véhicules des cat-.plofnes , font l’eau,
le lait, le vin j les eaux diftiîlées, &c.
Les cataplafnes les plus ordinaires, font Faits
avec les herbes émollientes & les quatre farines
réfolutives , la méthode que l’on emploie pour
les préparer eft très-défectueufe. Ordinairement
on fait bouillir dans beaucoup d’eau les plantes
emoihentes , j Tqu’à ce qu’elles foient bien cuites
& qu’elles ,puiffent’fe mettre en pulpe j on pafTe
la, décoélion au travers d’un linge î on pile les
plantes dans uù mortier de marbre, avec un pilon,
jufqu’à ce qu’elles foient réduites en une efpèce
de pâte j on en tire la pulpe par le moyen d’un tamis,
on joint à cette pulpe les quatre farines re-
folutiveS & un peu de la tdéco&ion -des herbes lî
cela eft néceftaire > on fait cuire ce mélange juf-
qu’à ce que la farine foit bien incorporée. Alors
on y ajoute les huiles , Stc fi l’on y en fait
entrer.
1 Nous remarquerons, i Q. que cette méthode de
préparer les cataplafmes eft- fort longue , parce
qu’il faut un temps confidérable pour cuire &
pour pulper les pîantesi.2'?. Il refte ordinairement
une quantité confidérable de la déoo&ion des
plantes , qui contient tous leurs principes muci-
lagineùx qui font les plus1 efficaces de ce remède ,
& qui n’entrent point dans le cataplafme. Il eft
vrai qu’on pourroit réduire cette décoélio.n en
extrait ; mais cela ne fe fait point à caufe du
temps que cette opération demande. D’ailleurs,
jorfqu’cn veut faire entrer dans lé catar-Ufme des
plantes odorantes-, telles que le mélilot, la camomille
&:ç. on ne les traite pas avec plus de
ménagement ; on les fait bouiüir de même ; St
elles perdent pendant cette forts & longue ébullition,
tout ce qu’elles ont de parties volatiles.
Pour remédier a ces inconvépiens, nous croyons
qu’il vaut mieux employer dans les cataplafmes ,
des plantes féchées St réduites en poudre fine, en
les prépare d’avance , & on les cqnferve dans d-t s
bouteilles que l’on bouche bien. Lorlqu’on veut
former un cataplafme , on met la quantité que
ion veut de ces poudres avec de l’eau pour les,
réduire en pâte ; on fait chauffer ce mélange afirf
que les poudres s’içnbibent St s’àttendriftlnt bienj
on ne met que fur la fin celles qui font aromatiques
: au moyen de cette manipulation , on
conferve au cat.rplafme toutes les Propriétés des
plantes , ainfî que leurs parties mucilagineufes.
Y o y e i pour exemple d’un cataplafme fait fuivant
cette méthode , le mot C ataplasme émollient
& Résolutif»
( pharm. de Baume. )
C ataplasme crud , (pharm.) Voye\ Ca taplasme
C ataplasme CUIT y (pharm. ) Voye[ CATAPLASME.
C ataplasme émollient et résolutif,
( pharm. )
'ÎL Herbes émollientes pulvérifées") r :: ~■ ■ ■■ quatre far ri■n es reTjoilu-tiv es )> a. a. X
On met ces fubftanfces enfemble dans un poêlon,
on les délaie dans environ i\. onces d’eau, avec
un pilon de bois j . on plate le vaifteau fur le'feu,
& on le fait chauffei-èn remuant la matière fans
difeontinuer, avec une fpatuie, pour cuire &
amortir les ingrédiéns.
Alors on ajoute :
Pulpe d'oignons de lys
Camomille , ^ . . . . . . .
M é lilo t............. .... .
Onguent d'altkéd , . ............... 3 j.
On agite le tout jufqu’à ce que le mélange foit
exaét, & on le met dans un -pot,.
Lorfqu’on Tait entrer des emplâtres dans les
cataplafmes. où il n’entre point de préparations
graifléufes liquides, il faut auparavant les faire
difloudre dans un peu d’huile , parce que lorfque
les cataplafmes viennent à refroidir, ils font fujets
à fe figer St à fe gruaielcr.
On fait aflez fouvent des cataplafmes avec de la
mie de paiii.& du lait, auxquels on ajoute du. fa-
fran en poudre..( Pharmt. de Baumé. )
On fait du tout une décoélion , on ajoute après
qu’elle eft paftëe.
S u c r e ... . ..................... % Iv. ij. ife.
On fait du tout un firop que l’on clarifie. & que
l’on fait cuire' davantage que les firops ordinaires.
On ajoute alors :
Pulpe de tamarins s ...............
Extrait de cajfe , . . . . . . . . . . . iv. Rhubarbe en poudre , ............ ^ a . a . . . . l
Senne en. poudre ................. .. 3
Régliffe en poudre................... % )■
Semences de fenouil.............. ...........1 j- ib.
Quatre femences'froidcs réd. en pâte y au 1 iij.
On délaie dans une balfine, avec un biftortier
la pulpe de tamarins , l’extrait de cafte St les
quatre femences froides , réduites en pâte, en
ajoutant le firop peu-à-peu : alors on délaie les
poudres j on forme du tout un éleéhiaire.
C’eft un excellent purgatif doux, on le donne
dans les dévoiemens St les difîemeries ; ii refterre’
un peu St fortifie après avoir évacué. La dofeeft
depuis 2 gros jufqu’à deux onces.
Jle poîypode, la fcolopendre &la réglifte corrigent
le mauvais goût du féné. La femence de
violette fournit un mucilage adoucift’aïit dans la
décoction. La femence de fenouil étant employée
pour aromatil'er cét éieéiuaireg ne doit point être
mife dans la déccélion-, comme quelques perfonnes
la recommandent , parce qu’eiie perd tout fon
aromate.
CA TROL IC üM, (pharm. )
Le nom dé catholicum qui fignifie général ou
univerfel, a été donné à dès éleèluaires purgatifs
■ qu’on a beaucoup multipliés depuis Ferù.el. Il y en
a un de Framboifier Frambèfarium , un autre de
Quercétan , St c. Celui qu’on a confefve, & qui
feul eft employé aujourd’hui eft-Je fuivant,
C atholicum double,
Quelques pharmacopées font entrer une beaucoup
plus grande quantité de fucre que nous n’en
prefci'ivons ici 5 mais j’ai remarque que lorfqu’on
en met davantage , cet électuaire fe candit avec
une extrême facilité.
Il eft inutile que nous répétions ici les dangers
que l’on court en préparant la pulpe de tamarins
dans des vaifteaux de cuivre. Voye^ le mot T amarins.
(Pharm. de Baume. )
IL Racine de Polypode. . . . . . \ viij.
RlgUlTr.................. ! ).
Feuille -d'àimemoine\ T ...
— cefolopcn dre. y a’ a: ,0
Semerfces de violettej . . . . § ij.
E a u . .................... ^ lb. viij.
CAUCALIDE, (pharm. )
Caucalis grandi fora.
Echinophora flore magno. R iv in , pent. 25.
Cette plante ombeîlifère , champêtre, annuelle
St européenne, pafte pour être aperitive, propre
à exciter les règles St contre la gravelle.
Les femences font incifives, apéritives & ophtalmiques.
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