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de chaux. On appelle aujourd'hui ce fel futfatp
de chaux. ( Koye% ce motO* '
: C haux v iv e .- C ’ eft l ’expreflion par laquelle;
on défigne la chaux bien pure & qui s'échauffe'
fortement avec TeaU. ( Voye\ l'article GhAu xi )■
■ CHAUX MÉTALLIQUES. Faufie dénomma-j
tion "donnée pendant long-temps aux oxides métalliques.
'
C ’eft Une. erreur., grofiière que l'analogie qui
a fait nommer chaux métalliques les- oxides;- des
métaux ; les ch un : lies Ce' font abivCé^:-ldhg-tèmps
fur cette analogie prétendue entre la cka^x.-.tetfi
reufe ,.la chaux proprement dite ^ & les métaux
brûlés. Il eft vrai que xettè .erreur eft n§é dans
un temps où. il étoit bien difficile de Ce garantir
du preftigev quelle préfentoit à l’imagi-:
nation. En ’effet à l'époque où l ’on a compare
les oxides métalliques à la' chaux, op était force'
par Tétà,t où le trouvoit alors lâ théorie chimique
d'adopter des rapports qu’on ne pouvait
qu'entrevoir & l'on était trop loin d'avoir;
des idées êxaéfces fur c.e qui àfrivdit aux ,
métaux chaudes avec lefcontaa: de l’air, poyr I
faifîfla Véritable caufe de leur changement. On :
voyoit-Ie feu faire perdre à ces corps fleur cohe- j
rence comme aux pierres calcaires ;- ils deve- :
noient une pouffière comme fe pendu desbeaucoup
de matières calcaires ; cette poufliere étoit |
fouvént âcre&. cauftique comme la chaux ; 8c il "j
n’en falloit pas davantage pour regarder le changement
des métâux comme une. vraie calcination,
& pour dëfigner lés produits qu'ils donnoiènr
comme des chaux ; alors aufli les mêmes produits
étoient rangés dans, le genre des fubftances
terreufes & nommés terres métalliques. Cependant.
oh auroit pu-, même à cette époqftevfaire„
des réflexions fimples fur le défaut de l'analogie;
qui nous occupe. Les prétendues dhdux métdlli^
dues n’av oient ni la qualité incolore;"ni la fa-
yeur , ni la difiblubifité de h chaux ; fi quelques
unes avoient de fecaufticité, d'autres n’én
rëfentoient aucune. Celles-ci à la vérité étoient«
îanches comme la chaux , mais la plupart aR
fedtoient des couleurs brunes, vértes ; jaunes ,
&c. ; ,‘li toutes fe difiblvoient plus ou moins facilement
dans les acides, les propriétés des fels"
qu'elles donnoient, extrêmement éloignées de
celles des.Tels calcaires^ auroîeiat dû détruire
cette faüfie analogie. C'étoit une véritable:èr-
teür que- l ’opinion où, l’on étolt, fur l'avion des-,
prétendues, chaux - rw êta lliques fênjb I a b lé-, à celle
de la chauxpar rapport aux alcalis. On auroit
dû reconnoôre facilement que-les '.prétendues';
chaux des métaux ne réridoiêrit* poiat ces fels
cauftiques , _.&■ qu'au contraire plufieurs d'entre
elles les adouciffoient Se fe combinoiënt avec
lés alcalis de manière | les changer en fels heu-
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très. En un mot, plus on auront, examiné; dé
près cette forte d'analogie y plus elle fe’ .feroit
affoiblie aux yeux des cliimifles , $‘ils.n'aÿoient
point été prévenus & comme arrêtés pan la
; réputation des . premiers d'entre eux qui ont
, préfentë ces idées. Il eft peut être encore plus
fingulier . d e -voir cette roêipe; analogie „ toute
faufie qu'elle devoit paroître à mefure qu'çn
avançait dans les .découvertes: chimiques > fou-
tenue par des hommes, qui étoient bien au
courant de ces,découvertes , qui y avoient même
: contribué / de fur-tout' par ceux qui’ joignaient
f a: ce grând avantage, celui d'avoir ' porté dans.,
la fciencé' la bonne , la véritable maniéré de
raifônnerf'Tel eft par exemple Macquef ; .Tar-
ticle chaux-'métalliques -dansTon dictionnaire de
chimie offre l’ex-pofé des principales découvertes-
& fùr-tout l’augmentation dè poids , & la fixation
de l’air ^ & 'à! côté de çês vérités qui aü-
roiéHt dû fe conduire à regarder les prétendues
Kchaux des métaux , comme' des-Vproduits de la
combuftion, comme des corps vraiment brûlés ,
il infifte fur Tétât terreux dé ces produits-,, fur
la poifibilité-de .les. amener tous à la même condition
d'une terre, fur. leur analogie $v.ëc k .chaux
■ terre ufe , fur-tout par leur manière de dégager
l'ammoniaque des fels ammoniacaux. Cela fait voir
qu'avec de grandes lumières, un jugement fair»,
un efprit droit Sejufte , & même avec le;.génie
d'ime fcience;, des idées .anciennes ,fur lesquelles
on s'eft long-temps appefanti,, des principes qu'on
is’eft accouttfraé à regarder comme certains d après
une longue habitude , deviennent des li.e.ns, des
chaînes qui arrêtent la marche de la raifon'&
qui ne permettent pas d'avancer auffi rapidement, '
fur-tout dans une branche de connoiffançes dont
lés bâfes viennent à changef fubitement, ou qui
éprouvent une grande révolution ;;Commé-cela' eft.
arrivé à là^chimie. Ilne |fi| pas cherchée d'autre
Taitbn dé la réfiftance que' des phyficie'ns y des
Xhimîftês| d’aillêurs ttés-habiles J:ontiongTêmp$
apportée à là théorie moderne fondée' Tur des
faits inconteftables.
Tous ceux dé ces faits qui appartiennent aux
matièrés nommées autrefois chaux métâlliques,
montrent aujourd’hui qu'il n'y a nulle véritable
■ analogie entr'elies & la chaux terreufe que- ce
ne font point du tout des ‘terrés, qu'elles font
toutes 'très-d:ifférentes entr'èllès , que plus %n les
étudie 5 & plus elles s’éloignent les unes des autres,
plus leurs caraétères dé difparité deviennent
lâillans 3 ^ enfin que ce : font des metaux brâlës
dont la nature. & les propriétés s’éloignent fin-
■ gulièrement de celles de toutes les matières ter-
Veufes| & que le nom de chaux, métalliquesne
leur convient nullement. Auffi a-t-on renoncé
depuis plufieurs années à ; cette dénomih'ation ,
& V a-t-on fubftitué celle d’ oxides métalliques.
Pour bien concevoir la raifon de cette nouvelle
dénomi nation
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dénomination & comioître,.toutes les di^renços^
qui. exiftent ‘entré ces' .‘matières & \i\cndux', Ü
fiut confultér Tes articles Aiîi , CoMBü s;Ï iO N ,
Oxides; j Oxigene &' Métaux. ■ '
CHAUX MÉTALLIQUES. - ( P h a rm a c ie , )
On trouvera à l’article oxide la ptéparation 3
PüÇagB & les propriétés des différentes fiVbjl^hçeS:
métalliques que l’on défignoit fous le rioin ' dé
chaux.- ;
( C hau.ssier. ). v
CHEBULES. ( Pharmacie ) | furnom donné à
une .efpèce de myrobolans qui étoit autrefois|
fort employée comme purgatif. Voye^ - My r o --
BOL AN S.' •
( C haussier).
CHEIRI ou KEIRÏ ( Pharmacie) , dénomination
employée par les anciens phannacogiar
phes , pour défigner la plante que. les Grecs ont -
nommée leucoion, giroflée des fr an ça is, ,:cheinin~
thusiàe '-Linhéus-..; On >'faîfoit infu.fer cette plante
dans de l’huile > 8d: cette’ infufîori huileufe étoit
défignée fous, le nom d’huile de ckeiri ,;ou oleum
ktirinum.
, (C haussier.)
CHÉLIDOINE ( grande ) ou ECLAIRE. Çph.) .
; ~Chelidonium màjus.
Hirundindria. fehrodh PA. lib> IV.. p. 43. -.
Cette plante commune dans toute l’Europe s
eft vivace, naît à l’ombre .dans les fentes des
vieilles murailles,-. & des anciens édifices.-
Lés feuilles ; les fleurs , lés tiges & les racines
font incifives',;apéritlves , rëfolutives , défopi-
latives , diurétiques , vulnéraires , - fébrifuges ,
di iphorétiquês ; contre l’iélère, la cachexie , l ’hy-
dropifie , -.l'ccdême , la goutte , le calcul , les
maladies cutanées , les pâles couleurs , pôur
rétablir l'eftomac, redonner l ’appé'it ; extérieurement
, contre les ulcères, les fiflules, les.
verrues , la galler, les dartres , les contufiohs ,
k cataraéle , les. taÿes ; chaffer les vers« qûi
nailfent dans les ulcères des chevaux , teindre lés
cheveux en noir. Le fuc de la chélidoine eft d’ùn
beau jaune foncé. Cètte plante donne ; comme
la guede , une couleur bleue , on la traite pour
cela de la même manière, fi ce n'eft qu'il faut
lalaiffer plus long-temps dans la cuve. Les filiqhes
donnent une belle couleur de paille. ;
L’on prépare, avec h çfelidoine.3 un extrait &
uhe eau diftillée.; Cetté.plantè eft'emplqyée dah's
la décôélion, contre riâèrë dé la pharmacopée
d’Edimbourg , l'eau vulnéraire, rprviéta® de'
Ch im i e , ■ Tome I I I ,
C H E . 25-7
Hoffman,-, l’qrnplâtre diabo.tanon , rp.ngiient mon-
diftçatif d'àche', Sç celui ,4e la cpmtefîe.
• É’eaif diftillée entre dans le collyre roborant,
dàns.’l’ëâû pphlalmiqùç.de M. Dagain, décrite
- dans ,Ià pflarmaeppée de Gharas.
f Willemet. )
| C h e l i d o j n e ' ou scrophulaire (petite) , .
'■ ^P:fywmacj.e ) n 1
Ranuncülus fric aria.
i Vern.
Cette plante , dont la fleur annonce T s beaux
|jouts' jfçrojt dânà-fesip'ïairiès huraidès, antres
; lieux,, dans toute l'Europe. Elle eft humeftarite./
• rafrarchivante., purifiante:3- réfolutive" 3 çofmé-
■ tiqué1 corrigé la difpofition fcorbuVique , réfout
j le fâng- coagulé. La ràcine eft adoucifïa.nté Contre
liés i genfcives •putrides, les' hémorrhoïdes , les
| écrouelles. On l'emploie dans l'eau gérierale , les
’ pillules 'contre le lcrophule & l’éinplalre dia-‘
botanon. Les jeunes feuilles peuvent.fe manger
en fàlades. Les chèvres & lesjbrebis en mangent.
La fleur eft; recherchée des abeilles-.
CWlLI.EM-ET.,)
• CHEM A ■ ( Pharmacie} y mefure des anciens
'■ contenant, deux petites cuillerées..- -
: (C haussier).
CHÊNE, (Pharmacie.) >
Quercus, rohur.
Qwerr^.;lFuchs. Hijl. 119. (
.. Voici, le plus-grand, le plus beau, le plus
durable' le plus utile:des habita ns qui peuplent
l’& croifient: dans nos forêts. Cet arbre fi re-.
nommé dans la haute antiquité; en. grande vé-
î nération che^ les druides , mérité affurément fe
nom de roi des arbres, qu’il porte depuis- long-
.tën:ps. L’on /décernoit autrefois des couronnes
de feuilles de.çhêne- aux vainqueurs qui s’étoient
diftingués par. leur eivifmej & leur patriotifme.
Les feuilles. de chêne font ftiptiques. On en
j prëfcrit rinfufion dap's la .dylTonteriç , le crache-
; ment de fang, les fleurs blanches & les autres
hémorragies. Récentes, elles font bonnes pour
halimentér les moutons & les porcs; mais elfes
; font nuifibles au gros bétail. Dans une dyfien-
terie épidènuqne;, accompagnée des-.plus graves,
açciden^, Ledelius n'à point trouvé de meilleur re-
mède que .la déco&îqn fimple d'écorce de chêne >
cette•.éçôrcè; peut feryir de -fuccéd^ées. au quinquina
dans les fièvres intermittentes, à un certain
. p'oint. On la fait entrer dans.les ga^gariffnt^qiv’o«.
K k