
chaux grife , 40 grains : les $ gros 1 grains dé
perte appartenant aux fiuides élaftiques l'ont confondus
par Lavoifîer 3 foit pour 1 ?ir acide ful-
fureux volatil, foit pour lJair refpirabîe obtenus
de cette anàlyfe. il obferve que le mercure,
ayant repaffé à l'état métallique, les fluides
élaftiques dégagés & l'air pur par confisquent
ne peuvent venir que de l'acide vitriolique j
que cet air a été abforbé par le foufre brûlant
; que l'acide fùlfureux eft un acide vitriolique
en partie dépouillé d'air refpirabîe. Il annonce
que les mêmes conféquences fe repré-
fèmeront encore dans d'autres mémoires 5 &
en effet Lavoifîer, ne devoit pas regarder ce travail
fur l’acide vitriolique comme terminé, puif-
qu'il n'v a point de proportions indiquées dans
les principes de cet acide : ce qui tient a la grande
difficulté d'anaîyfer cet acide , difficulté telle
qu'encore aujourd'hui on ne connoît pas bien
exactement la quantité de fes principes, malgré
les recherches que les chimiftes ont eu occafîon
de faire fur cet objet depuis près de vingt
ans.
On peut regarder comme une fuite naturelle
du mémoire précédent fur l'anal y fe. de l'acide
vitriolique , celui qu’on trouve immédiatement
après dans le volume de 1777, & qui a pour
titre : Expériences fur la combinaifon de Valun avec
les matières ckarbonneufes , & fur les altérations qui
arrivent à U air dans lequel on fait brûler duspyro-
F bore. C es recherches fur le pyrophore font
même plus nouvelles & plus piquantes que celles
fur l'acide vitriolique. Lavoifîer , après avoir annoncé
que l’on fait du pyrophore avec le tartre vitriolé
et du fel de glauber comme avec de l’alun 5
que l’acide vitriolique paffé à l’état de foufre
pendant la formation du pyrophore j que celiiici
contient un foye de foufre charbonné à- bafe
de terre d'alun/ on d'alcali fixe ; qu’on n’y retrouve
plus d'acide , ‘ mais du foufre; qu'on prépare
du très-bon pyrophore avec du foufre dé
l'alcali & de la pouffière de charbon, examine
ce qui fe palfe pendant la formation même du
pyrophore. Apres avoir fait fondre & calciner
fans rougir j jufqu'à la ceffation des fumées &
jufqu à la carbonifation, deux parties d'alun &
une partie de ftïcre dans une cuiller de fe r ,
Lavoifîer a mis deux onces de cette matière
dans une cornue de verre ; après l'avoir-placée
dans unereufet au milieu du fable , il l ’a chauffée
au feu du reverbère après avoir plongé le bec de
ce vaiffeau fous des cloches pleines d'eau. 11 s’eft
dégagé 460 pouces cubiques de fluide élaftique
dont 24J d’acide crayeux aériforme & 21 y d’air
inflammable. Le bec de la cornue conrenoit du
foufre fublimé. Le réfidu étoit de bon pyrophore.
Dans une fécondé expérience, il s’eft
convaincu que le pyrophore augmente de poids j
par U combuftion, & que cette augmentation I
eft fenfible dès l’ùiftant même qu'il commence
à briller ; dans une troisième, qu’il ne brûle ni
dans L'acide crayeux ni dans l’air nitreux ; dans
une quatrième , que le pyrophore , porté fous
une cloche pleine d’air fur l’eau à l’aide d’un
bocal couvert d’unè eapfuîe, s'échauffe beaucoup
& diminue le volume de l'air jufqu'à o, 71 ;
dans une cinquième, que fi on fait cette expérience
au-defliis de l’eau de chaux, celle-ci fe
précipite, en abforbant l'acide crayeux. Enfin,
une nxième expérience faite dans l’air éminemment
refpirabîe, -au lieu d'air ordinaire, a pré-
fente une vive lumière, une très-grande chaleur,
la diminution de l'air jufqu'à un feptième de fon
volume par l’eau, & l'abforption de ce dernier
réfidu par l’eau de chaux au point de n'avoir
plus qu'un douzième ou même un treizième du
volume primitif ; encore ce dernier refte évoit-
i! de l'a:r vital , qui a été de nouveau abforbé
per le pyrophore ; en forte que'Lavoifîer eft parvenu
2 réduire l ’air pur en acide crayeux , ab-
forbabJe par l’eau jufqu'au Dans l’air ordinaire
, cette eombuftion’ ne la;ffe que de la mofette
pour réfidu après i’abfoiption de l’air fixe:
ainfî le pyrophore n'agit que fur la portion ref-
,pirabJe‘ de l'air atmofphérique ; en brûlant, il
augmente de poids pafle à l’état d'acide vitriolique
& d’alun faturé deT& terre. Ainfî, dans la
formation & la combuftion du pyrophore , l’acide
vitriolique eft décompofé puis recoaipofé ;
d'abord il fe forme de l'acide crayeux par la
matière charbonneufe du fucre & l’air de cet
acide , comme dans la réduction des chaux métalliques.
Lavoifîer fe demande, d’oii Vient L’air
inflammable? Il affure qu’il brûle moins, qu’il
détonne peu 8è qu’il n'eft nas de la même nature
que celui qui provient de l’acide vitriolique
& de l’acide marin ; il foupçonne que celui-ci
devient de l’acide crayeux en brûlant, ce que
ne font point les autres que lui paroi fient fournir
les acides d’où ils proviennent ; il eft porté
à distinguer ici trois efpèces d'air inflammable1,-
le vitriolique, le marin & le crayeux’:' cfe dernier
eft celui qui fe dégage pendant la formation
du pyrophore ; mais, comme il produit les
mêmes effets fur l'air que le charbon, il croit que
ce n’eft que la matière charbonneufe en vapeur,
comme les deux aütresflûi paroiffenc être du foufre
vitriolique & du foufre marin également va-
porifés ; au refte , il ne donne cela que comme
un apperçu , & il;a grand foin de faire cbferver
que fes expériences fur ce point ne font pas encore
affez complètes. En rendant compte de ce
mémoire fur le pyrophore, nous avons expofé
les dernières idées de Lavoifîer, afin de faire
connoître les erreurs qu’il a lui-même commifes;
mais de faire voir en même temps, qu’il ne les
avoit données lui-même que comme des hypo-
thèfes , puifqu'il avouoit qu'il n'avoit.point encore
des expériences convaincantes fur ce point.
Aufïi ferons-nous remarquer qu'il a eu la fageffe
de ne point employer ces idées fur les trois
prétendues efpèces d’air inflammable dans la
théorie générale qu’il a établie dès cette époque
, & qu'il a re&ifié , quelques années après,
ces idées hypothétiques tx erronées lors de fes
belles découvertes fur la nature & la décompofî-
tion de l'eau.
Le mémoire fur le pyrophore eft immédiatement
fuivi d’obfervations fur la vïiriolïfation des
pyrites. (Académie 1777.) On fait que les pyrites,
qui fe confervent fous l'eau &: fous l'huile,
s’effieuriffent à l’air & fe convertilîent en vitriol
de fer ; que lé foufre s'y convertit en acide
vitriolique. il falioit donc, fi la théorie nouvelle
de Lavoifîer étoit vraie , que l ’air éminemment
refpirabîe s’unît au foufre dans cette vitriolifa-
tionl Ici Lavoifîer comnaençoit à avoir des idées
plus précifes de la précipitation de l’air pur,
puifqu’on trouve, dans une note placée au bas de
la page , cette phrafe très-remarquable : « Je
» ferai voir, dans la fuite, y eft-il dit, que la
» bafe de l'air feul entre dans les combinaifons ,
» & cjue la matière du feu qui la tenoit en dif-
» folution , devient libre lors de la combuftion.»»
Il a mis des pyrites fous des cloches pleines
d'air au-defiuï de l’eau ; il a vu l’air diminuer à
mefure que l'efflorefcence avançoit, celle - ci
s'arrêter & recommencer, puis cefier entièrement
après vingt jours. L'air enfuite éteignoit I
les bougies fans troubler l’eau de chaux : ce
n’étoit que de la mofette atmofphérique ; le
cinquième d'air refpirabîe avoit été abforbé. Les
progrès de la vitriolilation ont été beaucoup .
plus rapides dans l’air éminemment refpirabîe
pur : il avoue cependant n'avoir pas fuivi affez
exa&ement cette expérience ; auili ce mémoire
eft-il fort incomplet ; il 11’y eft pas queftion de la
calcination du fer qui y a lieu , du dégagement
du gaz inflammable qui s’y opère également. On
doit regarder ce travail comme un premier apperçu
deftiné à lier le phénomène de la vitvio-
lifation des pyrites à celui de la combuftion.
Nous ferons feulement remarquer que c'eft dans
ce mémoire que Lavoifîer , dont les idées bc la
théorie commençoient à prendre alors autant de
précifion que de force, fe fert plufîeurs fois &
pour la première fois de i'expréliion la bafe de
r air éminemment refpirabîe.
Il étoit naturel que la nécefiîté bien fentie
alors par Lavoifîer, de mettre beaucoup de pré?
cifîon 8e de clarté dans fes explications comme
il en avoit dans fes idées , le portât à faire concevoir
la formation &" l.i nature générale des
fluides élafliques dont il étudioit les propriétés
avec tant de foin , & auxquels il faifoit jouer
un fi grand rôle dans la do&rine qu’il fondoit
peu-à-peu. C’eftce qu’il fit à la même époque ,
fi remarquable & fi remplie de 1777. Il lut , à l’académied, eu tnr amvaéumxo diree ltar èfsin- important & très - bien fait, ayant pour titre : Tie La combinaifon de La matière du feu avec Us
fluides évaporables , <3 de la formation des fluides
péloatfthiqèufee s, aaédriofoprtméee sp. ailr atdoumse tl eds ’apbhoyrfdic iceen rst e; hfya~- vdeo irla, mqautei èlrae t edrrue feeftu ,e nqvuiri otnenndée à &fe immperttérgen éeens éuqnue ilfiabcrieli tdéa innsé tgoaulse l,e s& c oqrpusi ,e xqiuftie l efso upsé nléet rdéo auvbelec é11s act omdep acrhea lceeutrt el ibmrae tioèur e dà e l’ecahua iecuorn tceonmube idnaénes. elenst rfaenlst , d&a nqsu l’ail ccoonmiibdiènraei fdoann sm dêemuex édtua tsf e; lT, ucn'eef ,t lt'reea ufe sd em coolémcuploefsic ,i olne s; &ten la'anutt érce a,r tiénetse,r pc'oelféte l ’eeanu
dque idliibiîroel u; teilolen poéun èdter efo élguatiloemn.e nLt’ etaouu s tieensd f elàs . lL’ée
fbeîun aeiffto nd eo um êfemue ceonm dbeiunxé é;t alt’sa;u it’ruen, , ffeeuu ldiber ceo mou-* fqeuu'o dne mdiefffuolruet ipoanr. Llae dfeilua tlaibtiroen p ;r ocdhuaiqt ulae cchoarplesu ar fraa pqpuoarnt tàit-é c eplruoip-crie;, ,i l foyn ap, oliunitv adnet flau tui, r atrdooins cpaasr mdaantsi èlrees cdoum fbeiun a; isooun sb icehni mili qrueefste p adra nras plpeso rcto ar plsa ca onmi bdéingéasg,e m&e natl'onri sa,b fpoernpdtia onnt dleeu rc huanieiuorn ;, oilu n i’lys eSne acloornst iieln yn ean,t pmenodinasn ta pqruè sil sl esu’ur nciofimenbti,n aunif odréf,
lgaa gcehmaleenutr ;d uou fielsu e,n q cuoin,t iaeenvneennut laipbrrèes , lefuorr mune iodne p&lu as loqrus ’iillss enn’e no ncto natbefnooribeén tp eanvdaanntt dle’êutrr ec oumnbisi-;- ncoamifobni n,é Sac vceec feeuux , dqeu im éatoniitè rde’ aàb porrodd luibirree dus ’reeft- ffororitdi ifdfeesm ecnotm. bPionuari fmonesf u,r eari ncfeî ttqeu eq ucaenltuiti é dque i feefut adb’afpoprrboéx, iomna nti’oan e.m Lpalvooyiéf îjeurt qpuâ’ilciei qduee dceest mexoypeonfés qgéuneé rcaell leà- clia effot rtmouatjioounr s daecsc ovmappaeugrnsé;e idl e orbefrerrevie-- cdhifefse mdeen t R5 iicl hcmitaen , àà cPeéttteer sobcocuarfgîo nen, le1s7 4re7c ih edre
bMoaumrga ne »en 1F7r7a5n c»e en b1a7u4m9,é ddea nCs ullele nt omà eii d'ciimn-'
qvauuièxm ter èsd-erse mfaavraqnusa béltersa ndgee rBsl a: ckil , oquubil iea ievse nttraa-
baulexm cehnitm oifutevse ,r t &le dpornetm fiaenrs -cdeotuttee .bile lnle'a ■ cvaorirt ièr>raes- çfioenr nfoei fffearntc ep.o Vuro iéctia yleers le*xsp iédréieens cfeusr dl’oonbtj eI t mquéi
nthoeursm oocmcèutpree epnl ocneg mé odmanesn tu. n1ee *. li!q.uu eluiqru éevuarp do'ruan- ; ble , & retiré , defeend pendant ciueique rénros* \i q2»u^e. clae Lphouéneuorm èenfte pelfuts dê’vaauptaonrt. 'bplélu ;s ièrfbf ie ,
j! macecnétlèer eà '• lp érvoappoorrtiaotnio n; ,4 • ele. ern. Lcoionni: .ti.;K d’h.-.urr-.