
découvertes, aînfî que îa fourçe des vérités nouvelles
acquifès par les chimiftes Pneumatiftes ;
il a fallu dans cette partie un plus grand nombre
de divifions que dans toutes lès autres parties
de l'ouvrage.
La minéralogie chimique eft divifée en trois
ferions » la première fe&ïon renferme les' terres
& les pierres. Elle eft partagée en quatre chapitrés.
Le premier offre les généralités de cette
fcience ; les divifions des minéraux , celles des
terres & des pierres en particulier , les considérations
fur leurs caraéteres pris fucceilive-
ment d’après la formé , la dureté , ' la caf-
fure, la couleur, l’aélion du feu & celle des
aciies. On y donne le précis de toutes les nations
acquîtes par les lithologiftes & par les crif-
tallographes fur les pierres.
Le fécond chapitre préfente l’explication du
tableau des pierres de M. Daubenton, ou de la
méthode par laquelle ce naturalise a diftingué
les corps pierreux.
Dans le troifîeme eft comprife la triple claf-
fification chimique des pierres , i Q. fuivant Buc-
quet ; travail fait par ce célèbre profeffeur deux
ans avant fa mort , arrivée en janvier 1780;
20. d’après la méthode de Bergman dans fa fcia-
graphie 5 30. d’après celle de M. Kirwan.
Le quatrième chapitre eft deftiné à l’analyfe
chimique des terres & dès pierres ; on y énonce
les procédés connus à cette époque d’après les
travaux de P o tt, de Margraf, de Macquer, de
Bayen, de Bergman & de Scheèle.
La fécondé fe&ion de la minéralogie contient
les matières falines ; cette fe&ion eft une des
plus foignées & une des plus neuves' de cèt ouvrage.
On y trouve réunies les connoiffances ,
les plus multipliées & les. plus nombreufes -fur
ces fubftances fi importantes par leurs propriétés
, par leurs ufages & par leur influence dans
toutes lès opérations chimiques. Aucüh traite
n’ava’t encore offert jufque-là un enfemble auffi
complet & un tableau auffi méthodique de Fhif-
toire des fels ; elle eft partagée en treize chapitres.
Dans le premier , on préfente les caractères
généraux des fels , leur tendance à la combi-
naifon ou leur forte attraction , leur faveur , leur
diffolubilité , leur incombüftibilité , leur nature
ou leur compofition, & leur clarification.
Dans le fécond , on fait l’hiftoire des trois
fubft ncesfalinoiterreafes alors connues (en 1791),
j- la baryte, h magneiie& La chaux.
Le troifième contient celle des trois alcalis,
petaffe, foude & ammoniaque.
Le quatrième eft deftiné à l’expofé des ^propriétés
des acides , &r fpécialement de l’acide
carbonique, du muriatique , du fiuoriqu^ , du
nitrique, du fulfurique , du boracique , ranges
fuivant leur volatilité & la propriété de prendre
la forme de gaz.
Dans le cinquième chapitre , qui commence
le tome 2e , après une dtvifion méthodique des
fels fécond aires ou neutres , claffés d’après leurs
bâftS j on parle en particulier dés.. fêta parfaits
ou à bâfes d’alcalis fixes.,
Dans le fixième ,des fels à bâfe d’ammoniaque.
Dans le feptième , des fels calcaires.
Dans le huitième, des fels magnéfiens.
Dans le neuvième, des fels alumineux.
Dans le dixième , des fels à bâfe de baryte.
Les chapitres .1 1 , 1 2 & 1 ^ de cette fécondé
feCtion offrent une récapitulation de tous les fels
comparés entr’eux , un examen des principales
propriétés de ces fels , fpécialement de leur crif-
tallifation ; de leur fufibilké , de leur altérabilité
par l’air , de leur diffolubilité dans l’eau ,
enfin un expofé des attrapions électives qui ont
lieu entre les diverfes matières falines.
La troifième feébion de la minéralogie roule
fur les matières combuftibies j elle eft compofêe
de 27 chapitres : dans lès quatre premiers font
traites les corps combuftibies en général , le
diamant, le gaz hydrogène & le foufre ; dans le
cinquième, on confidère les fubftances métalliques
en général, i Q. par rapport à leurs propriétés
phyfiques ; 20. dans leur hiftoire naturelle
5 30. dans l'art d’effayer les mines; 40.
dans celui de les extraire &: de les purifier en
grand 5 50. dans l'examen de leurs propriétés
chimiques 5 6 ° . eofin fur le peint de vue de leur
diftin&ion méthodique. Ic i, en oubliant les anciennes
divifions de demi-métaux & métaux , de
métaux imparfaits & de métaux parfaits , l’auteur
les divife en cinq ferions : la première, des
métaux caftans & acidifiables , qui comprend trois
efpèces, l ’arfenic , le molybdène & le tungftène ;
la fécondé , des métaux caftans & Amplement
oxidables , comprenant cinq efpèces , favoir : le
cobalt, le bifmuth , le nickel, le manganèfe &
Fantimoinejla troifième) dès métaux demi - du cü 1 e s
& oxidables , qui renfermé deux efpèces ,
le zinc & le mercure ; la quatrième , des métaux
du&iles & facilement oxidables, qui contient
quatre efpèces, favoir, l'étain , le plomb,
le fer & le cuivre ; enfin la cinquième, des mé- ’
taux très-duPiles & difficilement oxidables, au
nombre de trois efpèces, l'argent, l'or & le
platine. Ces dix-fept fubftances métalliques, les
feules bien connues à l’époque de 1791, & auxquelles
les découvertes modernes ont ajouté
depuis deux nouveaux métaux très-caftans , le ;
titane & l'uranite , font décrites en particulier , ;
& étudiées en détail dans autant de chapitres
depuis le 6e jufqu’au 22e inclufivement. L’au- '
teur y fait voir partout qu’excepté leurs com-
binaifons avec quelques corps combuftibies ou
entr’elles -, toutes leurs propriétés femblent
fe raffembler en une feule , leur attraction pour
l'oxigène, & que c’eft dans l’appréciation de
l'adhérence de ce principe, des différentes pro :
poi rions qu'ils en contiennent , de fa réparation
plus ou moins difficile , que confiftent les
plus remarquables de leurs caractères diftinétifs,
cogame les variétés les plus nombreufes de forme,
de couleur, de faveur, &c. que la nature
& l’art leur donnent.
Les chapitres 23 , 24, 25, 1 6 } 27 & 28 de
cette derniere feétion de la minéralogie contiennent
l'hiftoire des bitumes en générai, du
fuccin , de l’afphalte , du jayet, du charbon de
terre & du pétrole en particulier. Les corps
combuftibies occupent près de la moitié du fécond
volume , & tout le troifième qu’ils terminent.
Le tome IV e eft occupé par la troifième & la
quatrième ou dernière partie de l’ouvrage. L’une
a pour objet le régné végéta!, & l ’autre le régné
animal.
L’hiftoire chimique des végétaux eft divifée
en i ; chapitres ; le premier expofe la ftru&ure
des végétaux ; le fécond, les élémens de la phy-
fique végétale j le 3 e traite des fucs & des extraits}
le 4® , des fels effentiels en général &
de ceux qui font analogues aux fels minéraux j
le 5e , du fécond genre des fels effentiels ou des
acides natifs & purs des végétaux, favoir : des,
acides citrique , gallique, malique & benzoïque;
le oe , des acides végétaux en partie faturés de
potaffe , dè l’acidule tartareux ou c rèm e d e ta r tr e ,
& de 1’ acidulé oxalique ou f e t d 'o f e i l l e y le 7 e
des acides végétaux faétices , formés par le feu
«• par l'acide nitrique , des acides pyro-tarta-
teux , pyro-muqueux 8c pyro-ligneux , de l'a-
ade oxalique artificiel 8c de: l'acide camphori-
que; le 8e chap., de la matière fucrée , des
gommes 8c des mucilages ; le 9' , des huiles
fixes ou retirées par l'eiçprelfion ; le 10 ', des
1 C h i m i e . T om e I I I .
huiles volatiles ou effentielles j le n * , du principe
camphré; le 12e , de l’arome ou efprit recteur
; le 13e , des -fucs réfineux en général &
des baumes en particulier, ou 'des réfines unie-s
à l’acide benzoïque , parmi lefquels fe trouvent
le benjoin , le baume du Pérou , le baume de
Tolu , le ftorax & le liquidambar; le 14e , des
réfines pures ; le iy e , des gommes réfines j le
16e , de la fécule pure j le 17e, de la farine de
froment, des fubftances glutineufe , amilacée &
de la matière mucofo - fucrée qui y font contenues;
le 18e, des matières colorantes végétales
& de la teinture ; le 19e, de l’analyfe dés
plantes à feu nud; le 20e , du charbon ; le 21e,
des fels fixes & des terres des végétaux ; le
22e, des fermentations en général , & de la
fermentation vineufe en particulier; le 23e, du
produit de la fermentation vineufe ou de l’alcool
; le 24e, de la fermentation acéteufe, des
acides acéteux & acétique ; le iy c , de la fermentation
putride des végétaux.
Cette partie de la chimie, ou entièrement négligée,
ou feulement confédérée par rapport aux arts
ou à la médecine, n’avoit offert jufque-là dans aucun
ouvrage élémentaire, & n’a point encore pré-
fenté depuis cette époque un enfemble plus com*
jplet, un tableau plus régulier de l’analyfe végétale
3 on y voit quels pas immenfes la chimie
Pneumatique a fait faire dans la connoiffance de
la composition-des plantes, ceux plus confidé-
rables encore qu’elle promet, l’extrême diftance
qu’il y a entre la manière moderne d’analyfer les
végétaux, & celle qu’on avoit pratiquée avant
l’établiffement de la doétrine nouvelle ; enfin ,
l'influence que les découvertes actuelles doivent
avoir fur la phyfique végétale & l’agriculture
, âinfi que fur tous les arts qui ont pour
but l’extra&ion, la purification , le traitement
& les modifications quelconques qu’on peut faire
fubir aux matières végétales.
Il refulte en général des faits nombreux recueillis
& préfer. tés méthodiquement dans cette
troifième partie des élémens de chimie, que les
matières qui. forment les liquides & les tiftus
des végétaux , font des compofés au moins ternaires
d’hydrogène, de carbone & d’oxigène,
variant dans la proportion de leurs principes ,
donnant ainfi naiffance , par cette variation
même de leurs compofitions, aux différer.s matériaux
immédiats des plantes qu’on a déjà trouvés
au nombre d’environ dix-huit; que" ces diverfes
matières peuvent paffer par les progrès de
la végétation comme par l ’art chimique des unes
dans les autres, comme on le voit plus parti-
liérement dans les acides végétaux , que l’art
comme la nature modifient & transforment continuellement
; que c’eft auffi par cette variation
de proportion que l’on altère les matières végétales
dans toutes les opérations qu’on leur fait
S s s s