concevoir la théorie des operations par Ief-
qudles on les extrait ou on les prépare > il n'y
a plus que quelques applications Faciles à faire.
En fixant fou attention Fur les. divers^ procédés
par lefquels Fe fbrme'nt les c h a r b o n s j-
on reconnoit d'abord qu'il en exïfte deux genrés,
les premiers dus aux opérations ou aux
phénomènes - de , la nature , les Féconds appartenant
aux, pratiques de Fart. „
D e s , c k a r b o n s p r é p a r é s p a r l a n a tu r e .
La nature prépare l e s p a r a d e u x ope*’
rations différentes, le feu & 1 eau.\ On conçoit
d'abord que dans des forêts, antiques
dans dès amas confidéiqbks aaihresv.ee de.
plantes, ferrées les unes • contre lés antres y
recouvrant la furfaGÇ^ -du globe, d une om-‘
brè impénétrable aux rayons du foléil, il peut
s'allumer un grand incendie par l'eunteile eiec-
trioue ou ie choc de la foudre/ Alors fi les-
circonftances localesme permettent pas "une com-
"bufiion totale qui r é ^ i l^ ^ p le L i s e n t les
végétaux en cendre, 6 g f § f | B 9 R f f S
•Icfoenularion ® É i i *
ration ’ il doit fe forme* une grande^ quantité
t e Z è o n s , qui pat U fuite & git des boiucver-
Imeilo W e f f if s pourra être ..enfouie .plus ou
i„mem | « f l a point encore en
moins prptijnttement. - .v jU * /tAfowfî*-® l’»vif-
minéralogie de decouverte qm
tente du
mais rien ne s çppofe a , ce qucP ^ ■■
■ dnMu% poilibiîite AR -r les recherchess ,i biiis1“165 ? - j .; la-théorie du
noiffançe de li . i r n a i .w S d\ r quiïné'fùit
globe font
.pas permis de ioupçonmi que
Éra quelque 'jour. , ,i . * i 2 * v
Le meme phénomène; peut être produit par la
■ chaJcunSt les éruptions des volcans. On youye.
quelquefois parmi leurs produits des traces des
t a l l e n s même de charte*.de bois,, fe toi
matibn ne peut H dcitteurè ; mais on n-a point,
ïjufqaici rencontré .des' troncs -ou des branches :i.
& à plus forte, railbri'des mafTes de forets »en,
•tières- briSées &<.chatbonee^ par. les ieüx. aes
vol -ans, quoique l'on ne puiffe nier l.imwnçc-
ri’iuio rareille caufe 3 & quoiqu'on .enrfeiite. ou.
ou fonda devine facilement , je. i f A r t * U
poffibilité , mais prelque .a neoel.it,.
Quant à la formation des c h a r b o n s , par l'eau
daM la nature , elle M i j pas douteufe pour
c e u x qui obfetventijv<re quÿque foin.- ^ ÿ - f
refléchiffenf fur la pm fiance & la continaite de
l'aétion des eaux. Peffonnë n ignore que. les ve-
c»taux mouillés.fe corrompent & fê poUrnilete;
»ce- phénomène a Ue-ù.-lans. .ceffe fous nos yeux,
*• ii eâ fur-tout tiès-naatqué au.fond des eaux narguantes.
des marais, des étangs, des petjes riyières
8c des ruiffeaux. C'eft par lesdécotnpô-
ikions fpontanéçs que les tourbes' Fe forment
dans les marais 8c les ter reins Fubmergés. Dans
tons les-çàs , ôn voit-les plantes nqircir & confervér
çette nuance; plus ' ou moins, foncée jufi*
qu'a-leur entière défitnotion qui n'à' lieiruTie i-.é*
dans ce cas que pour les végétaux ou les parties
végétales:.d/uri 'tiiïb''très-déliçat 'ÿ' ifoiées 6c Fe-”
triées dans de>grandes malfes. d'eau. Mais- n les
jvégétàitëc Fp'ntlfôlides-j'.coilimé" des bois amffifts
en grande quantité & placés dans des eaux tranquilles
& Gagnantes y alors, ils Fe -charsotient
peu-à-peu & confervent leur Forme & leur tiiiu.
Qè phénomène’ a|déjà été indiqué à l'article
carbone , ' en citant les bois noircis 8c charbones
qu'on trouve dans les foui llesj&ue bon fait saux
environs des rivières. On peut ajouter à ce cas
très-fréquent celui des bois enfoncés Fous l’eair,
des pilotis-, qui finiüen.t a-près un temps plus ou
mômS';l:ôiig-<'pa_r--^pbhyéïrér véritable ckarsfijK^
La fortàatïdn--diïlcnarlim . par l'eau "h'eff pas très-
difHeilé à concevoir f & il y a déjà des exps-
riçèces affei exaéb~s,!pour-irvtjiqu.r la- 'marche
que Fuit la nature - dans cettè- èlpèeé- defdé '
pofition. Les .matières végétales q.ui forment une
portion’ de leur tilïu , lé mueirage;v|lJex trai t x
la'fécule Fe dilFolvent ou Fe rarnollifif nt dans
l'eau 5 le mouvement .intefiin qui s'excite dans
ce liquide fait naître|
qui opère infenfibletr.ent là fëpâration des principes
qui conï'titueht ces matières en les ame>
nant d'abord à des çoinppfés moins compliques}
aufli à meFure que cette dëcompofition-lente a
lieu 3 Fe dégage-t^il fous la forme de bulles qui
viennent crever à la furfaçe de l’eau différé ns
gaz , tels que de l'acide.carbonique f au gaz hydrogéné
tenant en diffol ution ^ du carbone y des
corps îmicilagineux fe dépoFént. d'kbôrd fous la
foimeèffè flocons , dè^fil^mèns , dé.pellicules >
bientôt ils fe decompoîent eux-mêmes Sc fe dé-
truiiënc enfe voiatilifant, au moins poiir là plus .
grande partie ] Fous là 'fôrmè;-de._ffùid^;elafii<Jües.
A mefure que ces décompofitions ont lieu , la
proportion du 'carbone déjà pliîs abondante que
celle . .des autres principes' primitifs, dans la com-
pofition des végétaux ligneux augmenté de plus
en- plus \ do-là la couleur fotfeéê.-dc même notre
que prennent les végétaux , & qui va £n a u g V
méntafft à ’mefure-qite la décompofition' avance.
iQpeîqdes-uns des principes fa lins & &
même queîqyes..oxides métalliquès rèfiént- unis
avéci le carbone d e lé conffkueht
faut même remarquer que les ch a r b o n s faits.ainfï
par l i voie humide retiennent plus de pristcipés
étrangers au carbone 'que ceux ppaLf^nt faits par .
,lé feu,v àufiî ees elpè|:es de ch a r b o n s par Ifeaff ou
de bois charbones naturellement & par la voie
humide, font-ils fufceptihlès de donner encore
'un peu d 'h u iié^ r la* djffillatîôn, & de fumée
ou de ffammé lorfquton^fcs allume , a-peu-prè*
comme > ; | " f c h a r lp n f .mal fai.es par le, .%u. -Sj qu .on
nomme fu aérons.
•>j On a -tellement comptédans |g||théories ci'hifbôner
les bois > qu on a cru, trouver une explication
fnisfaifanre de l'origine S c de fa formation
du. charbon de terre dans l exifféncè même
dq' ce' phénomène.- Un grand nombre,dè, n%tu-
ràliflés penfent que \ c :)c k a r b o n d e te rre eff formé
par de-Ssarbtes entraînés par les mersf& les lacs*;;
décompoffs lentement par l'eau & dépofes en- ,
fuite au fond des mers,’après avoir; éprouvé une
aéiion de la part des fris 5 mais quoique cette opi-
îiion ait ,été adoptée par beaucoup deAiàtura-,
liftes célèbres on verra à rarticle c/êa/éora d e
t t f f e , ou idifeutée , qu'ellff n'a pas à bsaucoup
près réuni le genre de preuves nec(:fl.ures
pour la fjire îai%er; au u°q.ibre îïiéme des atfer-
tions .tj-oserai (èmblàbîcs ou trés-rp-roBajbl|S^, loîn
d^en*faiilofiFer l|àdïhiff4on au nombre des vérités
peeonniu-s. '
. D e s ’ charbons p r ép a r é s p a r V a r t.
Le fécond genre dps procédés qui réduifent
les'corps organifés'., & fpécialement les végétaux,
à l’état àQ .eb iirD & n s ^-.-comprend ceux'-,’qui’ fon.t
employés par. l'art. En prenant ceüx-ci : dans •
leur, généralité eu dans’ toute la latitude., des
opérations de. fart qui fe rapportent à la çarbo-
ni far ion , -il faut traiter 8â de tous les moyens
chimiques de produire des c h a r b o n s &, de ceux
qu'on pratique en grand dans l'ait du chafbonier.
- Les opérations ,des laboratoires.de chimie pré-
fenten.t Couvent pour reCuhats’ des. c h a r b o n s pro-
duks par »divers procédas j ont,, peut auffi ^ en
raifon de ces derniers, divifer .les VWtex'-chi?(
iniques jên. deux claffes | ceux qui îbnt'iùits•'par
la voie sèche. ceux qui font faits par l'a voie
hurnide. Toutes les. dùtillaticns de matières, vé-
getales' &\animale,s à feu nud, poufteès jufpi'à
leur' èntière décompofition &'-;jufq-u'à ée qu'ils
ne. fournîlîent plus. aucuh;fbrqduit 'volatil.gazeux
ou liquidé * donnent po ur.* un de. leur réfultats
au qui 'eft toujours
une cornue;, dans, ce genre de procédés!
du ch a r b o n qui; varie dans vfi forme comméfdans'
fa nature , & . dont rexàmeii ou l'analyfe' eff né-
ceffaîfeiélo.rfqù'oh ; veut biqn connpïtre la nature ;
du corps organique; d’où il provient.. En', fahs
faut- l'opération "dans Une • chenue de ,veire,'on
fuit en^cquelque forte la formation, de ce c h a r - ,
b o a . , on en'obfepve( Jes phénomènes & les pro-
g fes*• -On voit d’abprd: les matie^Sj1 végétales':
brunir de,s qué- .lef carbone miy..’à had^par ' la
VQlat.ijiFatiQn des priincipes rufçeptibks dé prehdfq
l’érat- gazéux , augnrqnfe .en proportion. On : re-
connoit. par le changement d'état ou le nonchangement
de la fubftan.ee FoumlFe à la d;fti-
latibn, par fon ravnolUiTément qui a lieu dans tous
les cas ôii (à quantité des principes volatils qui
lé /çbiffHt'.uen't éff> très-cor,îidérable , ou par ia
côntt.r'vhion oe Fa forme t e de fa ïbkd-re ,
fi c'eiFFiir un corps ligneux plus où moins dur
que,l'on.; operê: quelle fera la di'fpofition & en
partie la nature du ch a r b o n que. l'on obtiendra.
Oh c S qu c fo i >, . qûoi.qu e rare n 1 e n t , une nia: i c- r e
Jlmde &r caHaute donne un c h a r b o n 'pulvérulenti
plus; fou vent cettematiere'' en • dbnne'un bour-
•iblifeoiùs. bu ''’ffioiffs ,r,aqè d’u^q’ Fsuie pièce $.
1 prîfqhé!koujouré ^êffoatiërç en poudré ,tour-_
"ni’t (M n r J bm .en màfte . ‘.il fuffitK '.pour cela
ou’elle Foit Fufible p-enfin toutes les fois qu’une
lüblbnee vcgéiale' ouanimale eft folide oc plus-
ou moins éiaftique , & contenant beaucoup de
'^oa.tTëre iigheüFe. ou olfeuFe , Fon ch a r b o n cou-
iferve la même forme & le méjrie tiffu qu’elie ,
parce qu'il ne lui arrive àirçün changement d'état,
pïffee qu'elle iffëpr,püvé: aucun ramolliffbmentr
t-'Oh .d’éjS'îL.àyiéc fqin dèns lexs mémoii^es de.chimie'
tous iésf fdltêjçS vpheho,mèhes de. ,ia ; fermation
& de l'état du ch a r b o n dans les diftîllatipns à
feu nud, parce qu'ils jettent un grand jour
.fur' là'hàtiffe & ■ les; propriétés de, la ;Fuhftançé?
qu'on analvfe , ainfï que fur celles des produits
qu’on en obtient.
On Fut rarement en: chimie des fins.
la djftil-îa'tjdn , ou bien en çhauffàin/fésjviffàtièrés!
qu'on 'veiVt cbarbQnrfer ayec^léjcbntaâ; dé l’air >
cepen dant lorfqu'on a pi us ’ beFom - .dë 'cé q-u'oh.
nommé ' lés féfidus que des produits , on cha.r-
bonéiles matières orgâniquès à l'air, mais çette
opération eft plus fouvent pratiquée; dansTes la-
■ boratoirésiipour obtenir des cendres ou des, matières
calcinées que pour avoir des ch a r b o n s , , car
on ne prend pas dans ce cas les précautions
qui font nêcenaires pour empêcher lè .carbone
de brûler & de Fe diffîper dans l'air en acide
carbonique, l C'eft preFque toujours peur avoir
dès cendres Falin.es ou des Tels fixes, que 1 on
brûle desA^atiè:es végétales plus ou rooins., &
avec-une fuffocatipn plus ou moins avancée ,, ou
au contraire avec une combuftion, & un renouvellement
d'air plus ou moins multiplié j àinfi Fous
ce point de vue, il y a.peu: dejehofes à dire, fur
‘ la carbonifation chimique ,. qui n'eft jamais exacte
que lorFqu'elle .eff faire en vaiffeaux fermés,
comme • elle * vient d’être décrite en . detail.
L'extraêfior)..ou -la fornaatip43%.dçs^.^y»^ par
la voie humide dans les laboratoires de chimie,
-au moins dans’ quelques-uns de. Fes ,phénomènes
principaux, eft connue depuislong-tejnps'ffcavoir
déjà FragpéTat te riti; ou des phy fi c i.e n s ’, mai s Fan s
les faire arriver'.atixEréfultàts importants qu'il
eft permis d'en tirer aujourd’hui^. On avoir re-,
marqué il,:y a lpng-.temps.qU'ilfe fôr.mé du cha rbo j#•