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• liquide furent mifes dans le tube recouibë }. t & é
vital introduit: aveç l'air athirifphériquè,,- fut à:
ce. dernier comme 22 eft à: 10. .Après J'élefcLrita-j
- tion arrêtée !e i j mats 178S , époque à_i laquelle* ■
l'alcali devoit être fat- ré d’après ia quantité de i
gaz employée. & condenfée , il reftoiç 6do; meures
lorfqu’on cefi’a l’éledtrifation. Quatre jpurs
après, ces 600 meftires éioient réduites â j 20,;
par uns abforption fpontanée due au, mercure
qui ,. 5 jours avant la fin de l’éleétrifation ,ayolti
• offert üne légère- poulftère blanche à fa, farfa.ee.'
Ce fut le 19 mars , i en préfer ce des phyficiens
cités ci-defius , qu’on examina le réfultat d é '
l’expérience : l’appareil avoit été 1 a i fié ; 4 jours'
tranquille , & ç’étoit dans cet intervalle- - que
480 mefures avoient difparu par uneabforption
fpontanée. On avoit fait paflér dans là courbure
du tube , entré les', colonnes de mercure8e de
leffive alcaline ,- ;6éjo' mefures du mélange,de'
gaz oxigène & de gaz azote v plusé$Q me fur es 1
d'air commun que M. Gilpin.y avoit mifes dans ;
le cours de l'expérience j ce total de '7280 fne-i
fures de gaz étoit compcfé de 4^70. d’jair,.vital.
& de 271.0,; d’air commun; - La liqueur’ évaporée!
donna .déux grains de réfidu. mêlé: <dé : quelques $
globules de ïmercüre.eltiméesj à u,ti demi-grain j |
ce refvdu diflous dans un peu .d’éau diftif-lée. |
fut fournis âu,x expériences fuivantésjielle ne’
décolora ni ne rougit point le papier bleu ; un
papier trempé dans cette diflolution , féché 8e
a lumé.f, brûla avec feintiflation, | abfolument
comme celui qui avoit été. imprégné;de,difloiu-
tion .de’mitre chauffée ou.de nitrite de potafle.j f:
a la’ faveur du nitre elîe .joignôk >celle, d’une ;
diffolution métallique; elle 1 ne •blanchit .ppipt le !
cuivre ; ce derniéreffet n’eut lieu que Iprfquon '
l’eut laide féjourner - fur le fédim.ent blahc qui ;
reco.uvroit le mercure; Ge's e fia is proûvoient qûë '
l’alcali avoit été .faturé d’acide du -nitre/, ;8c que <
la liqueur ne contenoit que quelques atomes j
inappréciables de nitrite de mer cure 5 ainfi le
réfultat. uniforme. & bien.avéré de,quatre exr
périences authentiques fut -/que. le mélange d’air'
vital 8e de ,gaz:: azote. 3 dans la proportion de
0,7 du premier te de 0,3 du dernier, fe con-
vertifloit par l’éledrifation'en acide nitreux, que
cette combinai fan étôic favori fé e , 8e, la con-
denfation des deux, gaz néceffaire pour la produire
, déterminée par la préfence & le conta61
de la ltflive alcàflne , qu’il, ne s’ en formel t d'abord
que-la quantité fuffifante pour faturer l'al!-
cali , 8e qu’enfui te, le. mercure en abforboit une ;
partie qui continuoit à fe former par la fuite
de Téleétriütion.
; Quand la dernière expérièncefolemnelle, dont
on-vient de préfehrer un récit exaét, n’auroi:-
pas eu lieu , là première auro.it fufli pour per-
fuader ceux des chimiftés.qui fuivant avec ar- J
deur les progrès continuels.& journaliers de J
ï r lC;,H I -
leuj ; Icje-trqe-, ppuvpjent comparer Le, .réfultat
.liemarquable mbtequ }gar ,M. Çavéadish , avçc
. tousjqs UlaijS; faits, jijfque-là : fur là formation
artifiq-ie -le du falpêtre j ■ fur l’aétioh de foh acide
. dans des mélanges avec les co ps combufiibles,
fur l'inflammation qu’il excitoit dans lès huiles'
le.çhfrpon , les métaux i fur la conyerfion du
fpufre-j.du phofphore, du charbon , fie Üarfenic,
en acides fulfuqque ,. phofphori,que 3 carbonique
, àrfénique^,, opérée, par l’acide nitrique,
- & manifeftement',due 4 J’oxigène de ce défiai,ef ■
fur les propriétés du gaz nitreux , fa formation,
ainfi que l'ingénieufe théorie de Lavoifier, relativement
à la decornpofition de l ’acide du ni-
tte> une fois reconnue, confirmés 8e publiée
parmi tous les, chimifWs.de l’Europe..
La belle déccuVértè de- Cayendish , en
^éclairant d’une lumière;é'clatanté une foule de
faits relatifs ,àTacide nitrique , devint une fou ce
d’autres découvertes fucceflives , & le fujet de
plufieurs travaux non moins utiles à l’avancement
de l ’art j elle fut d’abord répétée à Paris
par Monge , avec le fuçcès annoncé par M. Ça-
vendish- En même terns, tous les points obfcurs
■ de l’hiftoire de l’acidé nitrique cédèrent coût-à-
'coup de l'être;, -& les explications néceflaires à
l’intelligence de cette feiènee, en rendirent l’étude
beaucoup, plus , facile , foie dans les livres
élémentaires , foit dans les cours. M. Milner
trouva en 1789 que l’ammoniaque en vapeur
paflant à travers un tube rouge contenant dè
i’ox’de d:e mànganèfé , produifoic du gaz nitreux
par l’union de l’azote , l’un des principes
de l’ alcali volatil, avec l’oxigène du manganèfe ;
t e comme il à été reconnu depuis par te citoyen
Vauquelin , qu’à une haute température le
le; gaz nitreux efl indécompofable , tandis que
'l'acide nitrique fe fépàre en fes deux principes
fluides' diadiques, bri voit pourquoi il ne s’eft
forme que'de l'oxid'e nitreux , & non de l’acide
dans l’expérience de Milner.
Les proportions d’oxigène & d azote dans
l’oxide nitreux 8e dans l’acide nitrique;, ont été
déterminées d’ une manière très-exaéle par La-
voifier , foit d’après les expériences de M. Ca-
yëndish , .foit d’après les fiennes propres, . Dans
fon Traité élémentaire de chimie j publié en
1789 , Lavoifier admet dans le gaz nitreux 0,68
d’oxigène & 0,42 d’azote, t e , dans l’acide nitrique
72,2.d’ oxigène &, 27,8 d’azote. Quant à
l’acide nitreux, celui ci n’étant qu’une combi-
naifon d'acide nitrique & de gaz nitreux , qui
varie Singulièrement , on ne peut-pas le confi-
dérer comme .dans un état fixe , & il n’e,ft ni
-pclfible:,- ni ;né,cr flaire de df'tyrininç-r exactement
les proportions de fes principes. Gctte dernière'
manière de confiderer l’acide ni.rre^ux , .exr. 1 iqup
pourquoi en le chauffant -on en .dégage une
vapeur rouge 5 pourquoi il perd, fa çouLui &
e h 1
fes propriétés d’acide nitreux,en s'unifiant à l’eau,
aux alcalis, aux oxides métaliiqués; ,= qui dans
citre un:on développent beaucoup de calorique.
C'ift un acide avec excès de fon oxide, & non
avec excès de fon radical.
Voilà ce que le citoyen Fourcroy e'xpofe; i
ect égard dans fes cours'depuis plufieurs‘années,,
8e ce que le citoyen Raymond-, l’un de; ,
fes élèves, a payfaitemenrexpliqué dans un mé-
moir.e inffr.é dans le Jo u rn a l d e s m in e s . Il ne faut
pas confiderer ce qu’on nomme l’acide, nitreux
dans les laboratoires, comme l’âcide fulfureux
& l’acide phofphoreux j l’azote n’y eft pas réellement
uni à une moindre propoition cl’oxigène
que dans l ’acide nitrique , ainfi que cela eft par
rapport au foufre & au phofphore dans les acides
fulfureux & phofphoreux 5 mais cet acide nitreux
eft de l’acide nitriqiié , qui tient en diflolu-
t‘on plus ou moins d’oxide nitreux. Deux faits pofi-
tifs appuient cette aflertion ; i ° . en ne fait jamais
d’acide nitreux en mettant de l’azote en
contaét avec de i'acide nitrique , qui le dégage
au contraire en gaz des fubftances animales 01V
il, eft contenu , fans l ’abforber , tandis qu’on
change l’acide fulfurique 8e l’ acide phofphbrique
en acides fu’phureux 8é phofphoreux, dès qu'on'
les fait chauffer avec du foufre ou du pbof
phore j 2°. on forme fur le champ de l’acide
nitreux de diverfes couleurs & de diverfe nature,
en faifant pafler différentes quantités de
gaz nitreux à travers de:
Lavoifier a beaucoup éclairci la caufe des phéno- •
mènes que préfente l’acide nitrique avec pref-
que tous Iss corps combliftibles , en déterminant
par un ingénieux calcul, fondé fur des rapports
bien'connus de la quantité de calorique
qui fe dégage dè J’air vital lors de la combuf-
tion du charbon & fa fufion aériformè en gàz ■
acide, combien il reftoit de Ce princïpê: dàhs '
l’acide qui nous occupé. En partant de ce principe,
que l’air vital'perd en ; S’unifiant a’q phof-
pnore brûlant la plus grande proportion' pofiiblê
de calorique, qui va jufqu’à fondre 66 livres de
glacejpar livre d’air vital abforbé, il trouvé qu’en
s’unifiant à l’azote , i l ne perd que la quantité de
calorique propre , à fondre un pèu moins de huit
livres de glace ,. il. en refte donc dans laxigède •
de l’acide nitrique dé quoi'fondre- au. mpmV y8 I
livres de glace :par livre .d’ôxigène d\)i y eft
contenu. Ge, calcul ingénièfix'exbhqûë très bien
Kuoi l ’acide nitrique J, le: pms décôrfiflofa-
: tous, les acides „enflamme un grand ribih* -
bre de fubftances combliftibles,' à-méfure que
celles-ci lui enlèvent fon oxigène.
Un des derniers travaux-faits fur la'cornpofition
de l’ acide nitrique , qiii a confirmé les faits pré- 1
cédemment avancés, i:& qui a en quelqne ma- (
nièrê terminé-l’édifice chimiqbe relatif à la na- j
tuse de cet acide, c’eftfa formation à froid par
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le contaél de l’ammoniaque & de$ oxides de
mercure , trouvéeygar Je citoyen Fourcroy, &r
publiée, dans j un mémoire lu à l’académie le 3»
juillet.. 1790;.-.Les oxides de. ce métal .précipites
du fulfate 8e du muriate de mercure par la, po-
taftè , 8e traités en fui te par l’ammoniaque , pr(é-
(entent à froid la réduction delà plus grande
partie de ces oxides j mais parmi les' flocons
de poudre noire, qu’on y oit fe former très-abondamment,
& qui eft prête à fe réduire en mercure
coulant au contaét des rayons folaires , on
trouve plus ou moins d’une poudre blanche ,
difloluble dans l’eau, qui donne de l’acide nitreux
en Vapeur rouge, par l'addition de l’acide
fulfurique concentré ,1 8e qui eft du véritable
nitrate ammoniaco-merçuiiel. Il eft bien évident
qu’il'i , comme dans la fameufe expérience de
,M. Milner, l’azote de l’ammoniaque s’eft porté
fur l’oxigène de l’oxide de mercure , t e que
c'efi ainfi que s’ eft formé lucide nitrique. On a
fait remarquer plus haut que l’ammoniaque tra-
vérfant l’oxide de manganèfe rougè de feu ,
n’avoit formé que du gaz nitreux , & non de
l’acidey ce qu’on a expliqué parla hante température
, qui dans ce cas décompoferoit l’acide;
du : nitre , comme. l’ont .prouvé . les: expériences
de Prieftley & de Vairquelm. Il faut cependant
obferver qu’il paroît que fi l ’on emploie une
grande quantité, d’ammqhiaquë , dont une partie
échappe alors, a la décompofition , il fe forme
; réellement dans le , procédé 'de .Miln.er de veri-
|table acide nitrique qui fé fixe dans la portion
id’arrimoniaqüef non décompofé; C ’eft ce qui ré-
fuîte d’une expérience faite en commun parles
citoyens Vauquelin, Séguin & S-ylveftre , dans
laquelle en faifant pafler de l’ammoniaque à travers
l’oxide de manganèfe dans un tube de porcelaine
bien rouge , ils ont obtenu beaucoup de
hritrate .ammoniaque en vapeur, du-gaz azote 8e
dé réaii. Ainfi réciproquement, l’ammoniaque
jen'fe décompofant par j s contaéf de plufieurs
corps- oxigènes , forme l’acide nitrique 5 & l’a-'
eide ni tri que-en fe décompofant par l’aélion des
corps très-avides d’oxigène, qui non faturés de
ce principe pàf1 cette décompofition , l’enlèvent
encore à l’eaii donts l’acide nitrique eft toujours
accompagné, donné naiffance à la produéfion
de l’amthoniaqùe.- 1 -
• -Ce dernier fait-aperçu par un grand nombre
dé ;chimiftes -dans-une foule de phénomènes
ifolés dont ils ne pouvoient point ap-
préçiep autrefois la. caufe , a été parfaitement
développé 8e expliqué par le citoyen Guyton
dans l’hiftpire de la rëà^iion, de l’étain & de
l’acide nitrique, vLa diffolution de ce. métal, au
lieu de donner du |az nitreux., comme on au-
roit pu (s’y attendrê , n’ a fourni aucun gaz , &
s’ eft trouvée, enfui te contenir de' l’ammoniaque ,
i'oimêe aux dépens de'l'hydrogène de l ’eau 8c