
r‘ ,-C|rê'rf d? tl.rtre >•fui Ja plombagine pu■r&ificé-e .> i m -aucune aêlign
,3 *
IX. Plombagine & acide pkofpkorique.
Malgré le peu d'affion des acides tant minéraux
que végétaux fui; la plombagine, j'ai cru
devoir la foumettre a M o n d e l'ac'ide animal ou
phofphorique. J ai pris en conféquence 3 on'ct-s'
de plombag.ne que j'ai jointes l une certah e
phofphorique retiré des os
Pâte, qui,étant bien def--
fechee fut introduite- dans une cornué avec un
S donné progreflivement
hneeuurreess. LLTes /viafifrfe™au xI ét aCnOrtn rUeeffr oroiduiSse, pj'eani dtarnotu Evéx
ne pe licule fur l'eau du récipient ; 'le col de
la cornue etq,t recouvert de deux fubftances,
fo, ' Z 6“ ,aune, ' & I>autre paflant au rouge
fonce 8r toutes deux ont brillé comme du vrai
Phofphore : je dois obferver auffi que pendan
Ke eelf T û 0tVfennt l’odeur de fleurdèoêcher
. le,d 31 qu on remarque toujours dansl'on»-
ration du phofphore. 11 réfulte donc qiie l'acide
phorphonque peut s'unir au phlogiftique de fi
plombagine , former du phofphore ^rel
1 obtient avec le phlogiftique du charbon.^
S . X . Plombagine O pierre à Cautère,
«acriidleFfs , Sii7l m° ier ereTftoC.té S!a 1lPa lotrmaibteare !anvee àc ld'aeûs iaolnca ldise s;
mais comme cette expérience étoit très-confé-
(ju.ente PQ“ F * Conclufion que j'avois à en tirer
) ai cru qu il etoit très-effentiel de s'affurer de la -
- caufticite abfolue de 1 alcali s Sc pour n'avoir au-
cnne objedion a craindre , j'ai fVg ufagedel'al-
S S caullique préparé a la manière de Bertholiet
a m ƒ blen mê,é de la plombagine avec le
double de fcn poids d'alcali obtenu “par ce pro-
cede, & ayant fournis ce mélange à l’apoareil
pneumato-chimique j'ai obtenu de l'air f f im
mable très-pur, & le réfidu. faifoir aloçs effervef-
cence avec les acides j mais comme je craignois que
j g & j °Dt éclUPpé- TC'S f°nt « “ lue. je vais
« g » U
Un autre mélange de demi-once de limaille de zinc
demi once demanganefe traité par l’acide marin
,5. donné un air inflammable qui détonnoir- fans
addition après que jèn eus' fépa’ré l'aip
Un mélange de parties égales de fleurs de fvifrc 1
& de manganfùç donne, auflï avec l'acidç Wann de ‘
l ’alcali n’.edt retenu, upe, portion d’efprit de-vin •
;qui anjoit pu fe décompojer par la viveaéfion du
H®!* W a f c f 1 ftnunettre feul à la.diftiUation
il aftau, dont. ; a.vois fait ufagp , & en effet.,,
il ma, fourni de. Pair inflammable et il s’eft
■ trouve. e|iCuite.effervefc.ent. J'ai donc jugé .alors
qu il etoit plus. fflr dé. faire ufage pour,cette çx-
penence de i a.cali capfliqpe ordinaire ', préparé
avec foin J'en ai mêlé avec de Ifl.plombagine &■
jq^ les al fournis-, a la diftillatîon pneumaro-chi-
miqpe J'ai de M m U I B I inflammable-
pur M e réfidu taifoir une vive..effervefcênce avec-
les acides & j'en ai retiré de l'air fixe.
.§. X J. Plombagine h l'appareil pnçumato-chiï.
• mique. .
Comme la dernière expérience me fit apper-
çevoir qu on. pouvoir changer la plombagine en
lluidts aeriformes , je; voulus m afiurer fi én la
traitant immédiatement & fins mélange à 1 appareil
pneumato - chimique,4 je n’obtien.lrois
point des rçfultats de même nature. En -confë-
quence ; j'ai pris ztd grains de plombagine puri-
nee, que j.àvois eu foin de bien fécher avant
operation , je 1 inrvoduifis dans une cornue lut-
tee.avec 1 appareil pneumato-chimique ordinaire .
oc J ai toute nu le feu ,à_ tenir la cornue rouge pen-
dant 6 heures ; je n’ai pas eu Ja plus petite portion
jfl air Sc J ai retire,la plombagine nullement altérée
oc ayant confërvefon poids.
§• XIX. Calcination de la plombagine,
AP nt tenu la plombagine fiir un feu ordinaire
pendant 4 heures , il,s'en confuma 30 grains fur
j gros. Jueeant cependant que la perte fefoit plus
confiderab.le d. après, es qu’annonçoit Ouift , fai
cru devoir a fçumettre à un-plus grand feu , &
jechoifis celui de la manufaâure de porcelaine de
Seve que W! d Arcet eut la complaifance de me procurer.
J ai fournis, ico grains de plombagine puri-
-nee , qui fortitdu feu ne péfant que 7-grams &
.ayant une couleur grifq. Je fis une, fécondé, expé- . '
lair fixe; & le foufre eft changé en acide vitrioli-
que qui .reftc uni a la. manganefe. Ces. expérimccs
r e n ih ^ ! bei “coup, l’opmion de ceux qujP admet-
tenc le phlqg.ftiquç .daqs le fer 8c dans le zmc fur
N E E ^n- fixe comme le produit de la phlogifticanon. de l'air pur ou déphlo^ué.
O n p e u t auflï o b te n ir d 'u n m é la n g e d e m a n g a n e fe
& d e ré g u lé d 'a n n m o in e fu r lc q n e l o n m e r de S d e "
.eombinatfcn de l açide mqnair mc° a!lvrieecn i la manrgeanise/fei :-'
& celle du mtmc acide avec la partie réguline de l antimoine
, & en y, a jo u ta n t d e l’é a u b o u illa n te il
°b la bXlJe- ix“ t5a PPréocul5d r"eé d a 7/g aen’ oqr.èu;i- cceft faebrof°itl uunnic nptr o fceédmé- '
e x p e d m f & p e u d ilp c p d iê u x p o g f l'o b t.e n ir, P
riçncc ,
rience, 3c j'y mis 609 grains de plqmb^giae non
purifiés ; après avoir pa/Té deux fois^gu feu ,1 e
creùfet ne contenoit plus que 14 grains daine
matière brillante & noirâtre nullement attirableà
l’aimant , & que je regarde comme du_/er à
l’état de chaux. Ici la perte a été très-cqnfidérable.,
puifqiielle a été de près de ~J;-3 Sc-je ,.fuis pref-
qu’afiur.é qtvelle au toit ■ ’été" totale *, fi, je- me
ruffe fervi de plombagine purifiée., j
Mais la plombagine ne fe compofré pas de
même dans des vaiffeaüx- fermés; elle peut ,
comme le charbon, recevoir un très-grand
coup dé feu , fans pour cela fe décompofei*• én
entier; J^én' ai expofé au même feu de porcelaine
ioo grains que j’avois mis dags un creüfét
pareil à ceux que M. dJ Arcet a employés pour faire
les effais fur le diamant dans les vaiffeaux fermés
; ‘ & après avoir retenu du feu, éllë‘ ne
paroiffoit point altérée. Elle pelait encore ' t'ejà’
grains; ainfi elle n’y avoit perdu qiie le vingtième
de fon poids> '
. §. X I I L Plombagine fenître. .
J’ai fait fondre dans un creüfei 8 onces- de
nitre , & alors j’y ai projette par partie -dë là
plombagine jufqu’à ce que le'hitte ne fufàt pîus.
J’ai a U lli pris garde de ne pas mettre un, excès
de plombagine ; j gros moins 6 grarns: m’ont
fuffiv là détonnation a été ';très-iViye danis ‘ lé
tornsnencement 3 & elle s’ efl: ralentie rfUr.\lâ^fih
dés dernières projeftions* Il fe, fit alors un gbii-
flement qui ’ahfto'nçôît une combiharfôfi. J’ai blefi
leffivé la matière j Sf 'àMa faveur d’uh nhré,1, j’eh
a?fëpaté une terré d 'u n j â u l i ë , qui étant' fé-
thée péfoit 2,8 gjraihs. Lés liqueurs'qui ëtôrènï
d’une belle couleur citrine verdrffoient le fyrop
rie violettes , & étant faturées avec Lacide çi-
treux elles onr do'nné de l’air fi'xe ; & par l’évar
poratioa j’en ai retiré du vrai nitre. J’obferver ai
aufii que lorfqu’on fature ces liqueurs alcalines ,
il fe fait un précipiré que: l’ examen m’a fait icbn- ;
nokre pout un! mélange d’argile & de terre quart-j
zeufè ; mais de même que ce précipité terreux
peut erre fourni par l’alcali de là décompoficion
du nitre, le poids du précipité que j'ai eu de
cette expérienceNétoit de 20 grains ; mais il
• varie beaucoup fi on n’a pas l’attention de mettre
l’acide par portion & éviter fur-tout d’en mettre
un excès , parce qu’aîors l’acide en excès dif-
folveroit'la terfe argileuîe.^i' ;.- - I
Si on fait détonner la plombagine avec le nitre i
quadranguîaire, lés mêmes phénomènes ont lieu, j
& le réfidu eft de Y alcali minéral qu’on obtient en
beaux cryftaux par la diffolution & la cryftallifa-
tion.
XIV.’ Plombagine 6* nitre ammoniacal.
J*ai ’fait un mélange de demi-gros de plom-
± CüiJdiz, Tome III,
bagîne & de 8 gtos de nitre a!T\rnoniac^/. *• que
: j’ai projette par partie dans utt Vréùfet rie porcelaine
très rouge :.après la rie.tonnàtion ƒaj: trouve
18. grains de plombagine inon décôrhpofiie" : ce
1 n’eft pas qud’Çn'y eût affez $è.pitre,, àrppnoniacal
pour dëcompôfer une plps .g'çànije. 'quantité, de.
\ plombàgipe ; mais cç>mme onfa.k rougir le creufet,-
là plus gràndé, partie dù. hitré. ammoniac^iTe' îprûje
par lui, meme. J’ai joint aux f 18 grains de.pldm-
Dagirie une nouvelle dofe- de nitre ammoniacal ,
& j ’ai procédé à la détonnation de la même ma-
• nière^ Le réfidu que j’ai èu , n’en,pefoit que 4, &
avoit' encore toute l’appa^èncè de la pfombâgine.
Si on fait cette..opération' dans des.vaiupâux .dil^
tillatoires ,, il palïe .dan$.>l,e.‘ reapje.n't;, laë/ï'hlcatf
volatil faifint euervefcencé. ;. c’eft " qu’ici; là plbm-
bagine, ën:fè décôrhpôfaqt^Jfoîitrpi aux prinçipés
de l’acidé nitreux , le. phlogiftique néceffàirèpour
produire la détonnation ; & en même temps à
l’alcali volatil qui échappe à la combuftion., l’air
nécefiàire pour le rendre effervefeent.
: XV. Plombagine '£>' fils §ulfàriqucs\, r
J’ai^falft iin 'mélangé.de' rieuX 'gros Hé; plorrv*
bagine'& d’Uneionce^dé tartre vitriolé bien - pul-
vérifé. Le tout a été riais au feu pendant- 2 heurès
dajis un creufet; bien, -couvert. Au bout de ce
temps la matière étoiti agglutinée jamais elle, fe
brifoit facilement jfonpoids n’étoit plus que d’une
once (s6-é?raiukr ; dette matière- s’eft idifîooteavee
efférvefceiïce ddns i’eaurfetté ; & j’eh ai retiré du.
nitre ; il> s’eft; âüffi- dégagé 'pendant laidiftplutioni
une odeur hépatique^ & la matière infolublé
étant-diftillée m’a donné du-foufre/
-Àyast de même, traité le fel de Glauber avec
la plombagine aufii obtenu une matière
qui traitée ayeo r.acjde marin m|a fourni du fel
marin ;v& par la diffolution j’ai.pu avec l’air fixe
unepertaine quantité de ,gaz hépatique.; le réfidu
fublimé m’a,donné du foufre;.-Ce qui prouve que
la plombagine a, déçompofé ces deux fels, comme
le fait le chafbon ordinaire;
XVI. Plombagine 6’ fels arfénicaux.
J’ai traité pàrjli diftillatîon la plombagine -mêlée 0
foit au fel atfénical à bâfe d’alcali végétal, foit à ,
celui à bâfe d’alcali minéral, & dans les deux
cas, j’ai obtenu dans le col delà cornue de l’at~
fenic -à l’etat de chaux & de régule , &les réfidus
de la diftillfctipn fe font trouvés des alcalis aérés.
XVII. Plombagine & fels muriatiques.
La plombagine trairée avec le fel marin , ne
foufre aucune altération ; mais fi on la traite avec
lè fei ammoniac, ce dernier fé lublime à 1 eiat de
fleurs martiales , eu de . fel ammoniac chargé du
peu de fer .que contient la plombagineL/