
SM , C H I C H I
l S I chaux 8 [ carbone 7 ( oxigêne ] 6 phofphore ) 9 chaux | i e
Le carbone & l Le carbone ai L’oxigène a pour] Le phofphore &
l’oxigènè on l’acL pour l’oxigène 7' le phofphore G l’oxigènè 0.1 Taci-
Total 150. de carbonique a degrés .d’affinité. degrés d affinité. de phofphorique a Total i j°.
pour la chaux 8
degrés d’affinité.
~ pour la chaux 9
degrés d’affinité.
Nous fuppofons ici que les différences
font les mêmes j parce que
nous n’avons jufqu’à préfent aucune
raifon pour croire qu’elles foient diverfes.
On voit donc qu'il ri'y auroit point ds
décompofition , l’équilibre fe conferveroit. Mais
fî nous ajoutons du calorique , il fera détruit
ainfi que nous l'avons déjà dit, & nous aurons alors
10 | chaux 5 [ charbon 7 ( oxigÈne ] 6 phofphore ) 8 chaux | 14
Le phofphore 8c la chaux entraînant
l’oxigène avec plus de force que le
chaibon & la chaux, il y aura décompofition
, le charbon reftera feul.
.Jufqu’ici ces différences n’ ont été fuppofées
. inégales qu’à chaud. Voyons ce qui arriveroit fi
’ elles étoient inégales à froid. /
13 l chaux 6 [ carbone 7 ( oxigêne ] 6 phofphore ) 9 chaux | iy
Il y auroit dans ce cas-ci décompofition
à froid de l’acide carbonique ,
8c par la même raifon , s’il y a décompofition
à froid , on pourra conclure.
que la différence des affinités
entre l'acide carbonique & l’acide -.phofpho-
-rique pour la . chaux 3 eft plus grande que celle
qui ,fe rencontre entre, le carbone & ïe phofphore
pour l’oxigèna. Si nous prenons les nombres
fuivans toujours à froid ,
29 | chaux 10 [ carbone 19. ( oxigène
nous n’aûrons point de décompofition
j 8c nous allons voir que dans
cette hypothèfe , quaqd bien même la
4 phofphore ) 12 chaux | 16'v.
chaleur détruirait entièrement l’affinité de la
chaux pour l'acide carbonique , il n'y auroit pas
plus de décompofition , car alors on auroit
19 | clîaux 0 [ carbone 19 ( oxigene ]
Où l’on voit que la feule force d’affinité
du carbone pour l’oxigène J’emporte
fur les forces réunies du phofphore
pour l’oxigène 8ç de la chaux
pour l’acide phofphorique} mais cette
folution du problème indéterminé dont
nous parcourons les principales , eft
déjà rejeté par une expérience connue
, celle de la non-décompofition
4 phofphore ) io chaux | 14
d’affinité du carbone pour l ’oxigène , l’emporte
fur "telles réunies du phofphore pour l’oxigène
Si de la chaux pour l’acide carbonique^ Nous
pouvons donc , d’après cette expérience, po-
fer une borne «aux différences , & dire qu’elles
ne doivent point aller au-delà du point ou la
force d’affinité dû carbone pour l’oxigène l’era-
porteroit fur les deux autres.
du phofphate de chaux par le charbon
à l’aide du calorique ; car dans
cette hypothèfe ce fel aevrendroit décompofable
, puifque la feule force
Nous allons voir par une autre hypothèfe dans
quel cas ce phofphate de chaux feroit décompofable
à froid par le charbon. Suppofons les
nombres fuivans :
15 | chaux 8 [ carbone 7 ( oxigùne ] y phofphore ) 8 chaux ( 13
On voit ici que le carbone & la de la chaux pour l’acide carbonique j la fomme
chaux attirant l ’oxigène avec une force
de 1 y3 doivent l’emporter fur le phof-*
phore Si la chaux qui ne l’attirent
qu’avec une force de 13, Le phofphore
doit .donc refter feul., tandis
des affinités divellentes n’étant plus que 9', elles
ne peuvent plus l’empor:et fur celle des affinités
quiefeentes. Le phofphate de chaux n’eft point
décompofé.
que fi l’on ajouté du calorique , on'
réduit à 2 tout au plus la tendance
On fait que le phofphate d’ammoniaque eft
décompofable par le charbon à chaud. On peut
tirer de-Ià deux concluions ; i°. Je carbonate | fible qu’il le fut à froid. Suppofons en effet que
ammoniacal rie pourroit point être, déèompo.fa- ces d fférens corps tiennent entr'eux à froid avec
ble par 1$ phofphore à chiuds 20. il feroit pof- J les forces fuivantes:
il | ammoniaque 4 [ carbone 7 ( oxigène 6 J phofphore y ammoniaque | 11
On voit qu'en fuppofant ces différences égalés
, il n’y auroit point de décompofition à froid,
mais équilibre j tandis que fi l’on ajoute du calorique
| on aura décompofition du pho'fpliate
d’ammOniaque. Le calorique détruifant les affinités
de l ’ammoniaque peur l'acide carbonique’ &
pour l’acide phofphorique , il ne reftera pus que
celle du carbone pour l’oxigène, qui l’emporte
toujours fur celle de ce même corps pour le
phofphore. Si l'on fuppofe les différences inégales
, on aura alors le tableau fuivant, dans
lequel on voit qu'il feroit poffible Que le carbonate
d'ammoniaque fut décompofé a froid par
le phofphore.
11 | ammoniaque 4 [ carbone 7' .(; oxigène ] 6 phofphore ) 6 ammoniaque | 12
Nous pouvons donc conclure de ce que nous
nôns d’examiner 4
i°. Que l ’acide carbonique doit être nécef-
fairement décompofé par le phofphore 6e la
chaux.
2°. Que cette dçcompofition explique claire^,
ment, la non-décompofition du phofphate. de
chaux, de foude .& de pqtaffe par le charbon.
3°vQue ces fels pourroient être décompofés
à froid par le charbon , Si dans quel cas cela
arriveroit.
4°. Qu’il feroit également poffible que l’acide,
carbonique fut décompofable à; froid par, le-
phofphore Si la chaux , mais qu’alors le phof-
phate de chaux ne pourroit l’être par le. charbon.
. y°. Que la^ décompofition à chaud du phof-
phate ammoniac al par le charbon , eft une fuite
nécefïaire des principes établis ci-deffus.
6° . 'Enfin que le carbonate d’ammoniaque non-
décompofable à chaud par' le phofphore , pour-
roit bien l’être à froid par le même corps.
Parmi les découvertes faites avant comme
depuis l’époque delà nomenclature méthodique,
& qui ont donné plus de force encore à la
doctrine pneumatique , il en eft peu qui aient
autant .contribue aux progrès-de la Science , Si
fur-tout tant influé fur'la clarté de fes démonf-
trations , que .celles qui ont trait 3 la nature ,
aux propriétés, à la formation Si à. fa décom-
|?ofuion de 1 acide du nitre. Quoiqu’il ait déjà
ceux fois été queftion des travaux modernes fur
cet acide , l’importance du fujêt permet Si même
exige qu'on en retrace ici: ja % ifeKiMak ré le s
ht 1 11 ans aperçus de que!ques chimiiles du dixr
eptieme ficelé , & particuliérement de Mayow/,
qui a .nicttoic dans cet acide le même principe
• necefiaire à la combuftion que dan,s Pair f de
Haies j qui avoit tiré beaucoup d'air du nitre,
la feience eçoit long rems reliée dans, une forte
de ftagnstiôn par rapport à la connoiffarice des
principes de cet acide ; elle avoit eu même de
la peine à .repouffer ,1'hypothèfe de Stahl & de
Pietfch fur la formation au moyen de l’ acide
vitriplique , modifié par les matières anima'es,
lorfque les expériences de Prieftley , & fur-tout
fa decouverte de l’air nitreux, jeterent un nouveau;
jour & excitèrent une nouvelle ardeur
p,armi les chimiftes fur cet objet. On s’ occupa
be.aucoup , & furtout en France , de la recherche
de la formation de cet acide > on prouva que
l’air Si un gaz dégagé par la putréfaction , y
étoient indifpenfablement néce.flaires. Bientôt, en
précifant davantage ce point de théorie, on dé- I
couvrit que l’air vital faifoit partie de l’acide
du nitre j Si Lavoifier, en le confiderant comme
un compofé d’a'r vital & d’air nitreux , commença
à faire concevoir clairement fa décom-
pofirion par les corps combuftibles, 6e fe rapprocha
même beaucoup de I3 connéilfance exaété
des proportions de ces deux matières , air vital
& air nitreux, dans l’acide. Mais onignoroit
abfolument la nature de ce gaz produit dans la
décompofition de. cet acide.’ par les corps combuftibles,
8c o’étoit là le point le plus impor,-
tant à trouver, lorfque M. Cayendhh lut à la
focié.té royale de Londres , le 1 juin 1785 , des
expériences fur l’air., dans lefquejles il donna .des
réfultats aufli neufs qu’exaèts fur la compofition
artificielle de l’acide du ni re, Recherchant quelle
peuvoit être la caufe de la diminution que l’air
commun éprouyoit parTéleCtrifation , il fq convainquit
d’abord que ce n etoit pas par là Jor-
mation de l’air fixe , admife cependant par béàu-
coup de phyficiers. Peur bien déterminer ce qui
fe pafioit dans ce,tt£ opération il ,fe fervit d’un
appareil très fivnple , compofé d’un tubé’ de verre
d’un dix/ème de pouce, de djamètrèV courbe . à
angle.outils, rempli de mercure , ,6c ayant fes
deux •e^çrémjtés ouvertes ; plongé es dans deux
verres îplednsi du même liquide , de forte qüefla
courbure du tube étoit la partie la plus élevez
F f f r a