
le fparii pefant aéré qui a été diiTous dans l’acide
vitriolique ».
«« J ai formé des rotules avec ce fpath pefint
artificiel ; je les ai calcinées à travers les charbons
ardens , elles ont produit un phofphore fem-
blable à celui de Bologne j l’eau a diflous le
foie de foufre à bâfe de terre pefante qu’il con-
tenoit. •• » i
diffout ; niais cet acide maria contenant toujours
de l'acide vitriolique , celui-ci fe combine avec la
terre pefante, te forme du fpath pefant vitriolé
qui fe trouve au fond du vafe ».
« L’expérience fuivante fait connoître que rapide
marin pur te très-concentré a la propriété de
difîoudre le lpath pefant, 8c de produire un fel
foluble dans l'eau «.
,.*e L acide nitreux a 51 éégrés, fait d’abord une
vive effervefcence avec le fpath pefant aéré ; le
mtre qui en réfulte, demandant beaucoup d’eau
pour fa diffolution , fe précipite auffi-tôt qu’il
fe forme, comme l’a obfervé Claproth ; mais il
. précipité en même temps du fpjith pefant
Vitriole»*. .
«e I ai verfé de l’eau diftillée furie nitreàbâfe
de terre pefante, qui étoit fous forme dune
poudre blanche > il faut environ 6© parties d’eau
pour difîoudre une partie de ce fe l, dont il faut
aider la diflolution par la chaleur».
« Ayant fait évaporer au bain de fable dans une
capfuie de verre evafée, la diflolution de pitre
a f e ÿ . terre pefante , elle a produit par le
refroidiflement des cryftaux blancs tranfparens qui
repréfentent i’oéhèdrç dans différens états ».
' eeJ*ai fait évaporer en trois-temps I? tlHïolu-
rion de nitre à bâfe de terre pefante j la première
cryftallifationaproduit ».
I? • Des oétaëdres re «^angulaires*
Z°. Des oélaëdres tronqués aux fommets.
3°. Des oéhëdres tronqués aux fommets,&
parallèlement à un des plans d’une pyramide.
4V. Des oâaëdres tronqués aux quatre angles
de la bâfe commune des pyramides.
Des oélaëdres tronqués fur les bords.
é°. Des pyramides à quatre pans ou moitié d’oc-
Kiëdre.
« La fécondé évaporation a produit des cryftaux
octaèdres , afîemblés confufément, parce
que la c^pfule n’étoit pas aufîî évafée ».
“ La troifîème &: dernière évaporation de la
diflolution du nitre â bâfe de terre pelante, a
saufîî produit des cryfîaux oéhëdres & en pyramides
a quatre pans. On remarquoit au fond &
fur les bords de la capfule des primes tétraèdres
articulés & croifés & formés d’o&aëdres implantés
les uns dans les autres ».
y Le nitre à bâfe de terre pefante ne s’altère
joint à l’air} mis fur les charbons, il éclate & fufe ». i
« L’ acide marin du commerce fait une vive |
cpervefcence avec le fpath pefant aéré, & je f
•« J’ai diftillé une demi-onçe de fpath pefant
aéré avec une once de fel ammoniac ,. il s’eft dégagé
de l’alcali volati U concret } la portion de
ici qui n’a point été décompofée, s’eli fubhmée
à la voûte, & au commencement du col de la
cornue ; le réüdu de cette opération ayant été
leihyé dans de l'eau diftillée, s'y eft diuous ea
eatjer j cette leftive a produit par l’évaporation
des cryftaux en lames rhombejdales, taillés en
bifeaux furies bords, 8c tronqués aux angles plus
ou moins profondément ».
Le fpath pefant aéré après avoir été calcine
pendant trois heures, a décompofé le fel ammoniac
comme celui qui n’a voit pas éprouvé l’aétion
4u feu ».
Le fel à bafe de terre pefante ne s’altère point
à l’air, a une faveur amère & un peu piquante >
mis fur des charbons ardens , il y perd l’eau de fa
crÿftallifation, y devient blanc & opaque , & ne
s’y décompofe point.
«« La diflolution du fel à bafe de terre pefante ,
eft le réa&if le plus propre à déceler la préfence
de l’acide vitriolique dans les acides nitreux
marin} cet acide vitriolique provient des intermèdes
employés à décompoler ces Tels. ».
On verra que les principaux traits de cette ana-
lyfe, faite par le citoyen Sage, font d’accord avec
la mienne} j’ai eu pour but de déterminer la proportion
des principes qui entrent dans ce fel
natif} voilà pourquoi mon travail eft beaucoup
plus long & beaucoup plus détaillé que celui du
chimifte que je viens de citer.
Ânalyfe détaillée dit carbonate de baryte , natif
d'Aljlon Moor. Extraite des annales de chimie,
tom. 4, pag. 6 l par Fourcroy.
Les chimiftes ont connu la combinaifoa de l’acide
carbonique avec la baryte , plusieurs années
avant que cette efpèce de Tel terreux eût été trouvé
natif dans l ’intérieur de la terre. Celui que je
me propofe d’examiner dans ce mémoire vient
d’Alfton-Moor } c’eft le même dont le cit. Sage
parlé dans le journal de phyfique, avril 1788,
& qui m?a été donné comme à lui par le chevalier
Gréviile.
Il eft en mafles prefque opaques , d’un blanc un
peu
peu jaunâtre, ayant la demi-tranfparence de quelques
albâtres 5 il eft formé de grandes lames,
qui , en fe caftant, affe&ent une figure rhom-
beïdale.
Sa pefanteur fpécifique, eftimée par Brifîbn,
eft de 4 ,2 9 19 ; tandis que celle du fulfate de
baryte, ou fpath pefant pur , eft de 4,4400.
§ . I. AU ion de la chaleur.
Un morceau de carbonate de baryte pefant 2
gros, expofé dans un creufet de porcelaine à
une chaleur très-forte & long-temps continuée,
ne s’eft point djvifé en fragmens, & n’a point
du tout préfenté de decrépitation } il eft devenu
opaque & à peu-près femblable au bifcuitdela
porcelaine de Sève. En le plaçant entre l’oeil &
la lumière , il a paru avoir une couleur verte
bleuâtre très-belle , tandis qu’il n’étoit que d’un
blanc pur avant d’avoir été chauffé } il n’avoit
rien perdu de fon poids à une balance bien fen-
fible. La couleur verte que nous avons obfer-
vée dans ce morceau chauffé, ne pouvoit pas
provenir du creufet, comme on a penfé que
cela a voit lieu par la baryte pure , puifque ce
fel n avoit touché ce vafe que par une petite fur-
face , tandis qu’il étoit vert dans toute fon étendue.
Cette couleur eft durable, puifqu’aprèsfix
mois elle a paru n’avoir rien perdu de fon inten-
jite. La plus grande chaleur que j’ai pu communiquer
à cette fubftance dans un petit fourneau :
qui .fond.très-bien Je cobalt, n’en a féparé ni
l’eau, ni l’acide carbonique, tandis que le «r- !
bonate de baryte artificiel & les fubftances cal- I
caires perdent aflez facilement l’un & l’autre de i
ces principes à cette chaleur.
Withering & Kirwan ont déjà fait la même
remarque fur ce fel natif ; elle prouve que l’a- :
eide carbonique tient, fortement à cette fubftance,
& que l’eau qui entre dans fa combinaifon
y eft aufli fort adhérente.
§ II. Aftion de Veau.
L’eau diftillée , froide ou chaude , bouillie
tnemeplufieursheures fur le carbonate de baryte,
natif en morceaux , n en diflout aucune partie,
en quelque, quantité qu’on l’emploie : mais en
divilant ce fel, en le réel us fa nt en poudre très-
fine, on parvient à en enlever une portion.
L eau froide en diffbut par ce moyen &
l’eau bouillante 5 on peut donc3 ïegar-
der ce fel comme le moins, difibluble de tous
ceux qu’on connoît dans .nos laboratoires , & il
n’eft^ pas douteux que cela tient à l'adhérence
extrême de fes. molécules & à la différence de
pefanteur ou de denfité avec l’eau & le carbonate
de baryte. L’inaltérabilité de ce fel par la cha-
C&iMiE. Tome III.
leur, eft encore une des eau fes qui le rend
prefqu’indiffoluble , même dans l'eau bouillante.
§ I I I . Action de Vacide fulfurique.
L’acide fulfuriqe concentré n'a point d’a&ion
fenfible fur le carbonate de baryte natif en mafle
lorfqu’on le prend réduit en poudre} on voit
quelques bulles d’acide carbonique fe dégager ,
mais on ne fépare ce dernier , & on n’ unit l’acide
fulfurique concentré à la bâfe de ce fel terreux
qu’en employant une très - haute température.
Il en eft à-peu-près de même de l’acide fulfurique
affoibli avec 3 ou 4 parties d’eau diftillée } il faut
aider, la combinaifon par la chaleur, pour dégager
tout l’acide carbonique. Par ce procédé ,
100 parties de carbonate de baryte natif décom-
pofé & faturé par l’acide fulfurique ont donné
138 de fulfate de baryte} il y eft entré 48 parties
d’acide fulfurique } ce qui prouve qu’il s’eft
dégagé o , 10 d’acide carbonique. Cette difficulté
de combinaifon entre la baryte & l’acide
fulfurique , eft manitellement due* au peu de
calorique que contient l’un & l’autre de ces corps}
il en faut ajouter aflez pour vaincre l’adhérence
des molécules de ce fel terreux, & pour donner
la forme de fluide élaftique à l’acide carboniqué
qui y eft contenu dans un état de folidité aflez
grande.
§ IV . Albion de Vacide nitrique.
L’acide nitrique le plus ^concentré n’a abfo-
lument aucune aétion fur le carbonate de baryte
natif en morceaux} ce fel y refte intaél abfolu-
ment comme dans l ’eau. On en auroit conclu
autrefois que ce fel pierreux eft une pierre vitri-
fiable. Mis fur le carbonate de baryte en poudre
, il n’en dégage que peu d’acide carbonique
, & il refufe d’en difîoudre la bâfe. Mais Ci
l’on ajoute de l’eau , on voit l’aétion naître entre
les deux corps, l’acide carbonique fe dégager
rapidement, & le fel terreux fe fondre & dif-
paroître dans le liquide acide ; il réfuîte de
cette combinaifen au nitrate de baryte très-
pur.
§ V . Aâiion de Vacide muriatique.
Les' phénomènes finguliers des deux dernières
expériences , i’ina&ion apparente des deux
premiers acides fur un fel terreux qui auroit
paru devoir fe comporter abfolument comme les
fpaths calcaires, fe font préfentés d’une manière
encore plus marquée dans l’aérion de l’acide mu-
.triatique , & cet acide en a fait trouver la caufe.
J’ai fait beaucoup d’expériences fur cet ob-’et,,
parce que cet acide m’a paru fuffire pour faire
B