
XV1IÏ. Plombagine , fel ammoniac & chaux'. *
Tai introduit dan$ une cornue de yerre un
mélange de 6 oçç^s de chaux vive , 2 onces de*
fel ammoniac 8c de plombagine. Lé récipient défit je me fuis feryi étoit une allonge avec'Üft n'edt
bidon, aii'qiK i et oie adapté fin petit tube plongeant
dâ,ns deux/onces d’eaii 5 le fèu a; été pouffé
oc continue par degrés jufLjiiyà ce que la diftil
dation fût' finie i il a paffé dans le récipient 6 grès
de liqueur & Peau de la bouteille qui condenfoit
tes vapéurs'gazeufe^ avôit augmenté d'une demie
«npe. Ce£ deux, liquéurs^îéroient de 1’ alcali volatil
3 dont Une partie' étoit ae-rée ; car elles fai-
foient epèrvëfcencé avec les acides, 8c. et} même
temps ; e I le. s don noient un précipité que refoup-
conne être de là p'ioûîbagme'Ôc Volatilifée pàr'l’àl-
çali -volatil.
XIX. Plombagine & oxides métalliques.^
Si on.traite la litharge avec la plombagine
feule , on'obtient! ùft culot, de- pl&rnb i mais fi
au lieu de litharge vous employez du minium ,
vous- n^dbteniez point ià réduéUe-B du pldmbj.de
même'fï voiis traitez la -plombagineifëulej,avec Ja
plupart des1 chaux. Imétalliques ; parfaites , vous
n?opérez point, leur réduêlion 5 phénomène qui
a égaleraint-.lieu av .c le-,charbon ordinaire.; Pour-
employer: la plombagine comme': principe o ré-;
d u é t i f . il/fâtot ? yn : joindre- l’aleaii '» alors vous
obtenez-tacileiÿie.hc la réduétièn des chaux métalliques
de! même que vous- l obtiendriez; avec
la poudre de .charbon ordinaire & l’àleali fixe ; $c
'dans ces deux'Cas il concourtude: deux manières; £
1°. par l’ctat de fufion que ce fel éprouve & qui!
êftindi!penfablé; i®. parce qu il favorife le dégage
ment du 'principer,de la plombagine ou du
charbon’, l es -' chauX 'de m’èrcürC ^; coittmë ‘fa
obferVë Sdhétle, Te çéd'uifënt àVèc la 'plombagine £§
inais comme; ell- s peuvent être réduit-rs feules /
ce phénomène nVr-iën d'extraordinairê.1 ‘ r
XX. Plombagine & Cinabre* ...
La plombagine ne décompofe: pas . le'etnabr«*,
comme le fait le fer ; pour m’en affiner, j ’ai pris
«bo grains de plombagine que j'ai’bien'itiêMs" avec
foô grains;' dé cmabre: ; lé tout niïs clins unè
cornuë avec-un Récipient plein d’eaù^t,:ai ;dbnné
4- heures dé- feu ; le cinabre s’ eft ibbHmé fous
Forme: éryffailine1, & il -y a eu-pendâht ^’opération
un peu de foie de foüfré volatileL&tiquënr
du récipient eft devenue laiteufet, & la plombagine
a refté dans la Corhue en cdnfcrvant fon
poids &: fa c ouïe ur.
XXL Pîbrtiÿâfehïè & fdbflanles métalliques. '
l:" J'ai traité la! plombagine àvec' dïverfës fubftances
métalliques& j'ai.toujours‘obibrvé que
lotiras ; ces dernières étoietit en aflêï grande
quantité pour né pas être empâtées par la plombagine
, 8c que le feu étoit donné affez fort , alors
fe métal gaghôit la partie inférieure , & fe réunif-
foit en c u l o t & là plombagine venoit à la fur-
face j mais il n’en eft pas 'de mêmë avec le
fer ; comme celui-ci demande un très grand feu
pour entrer, en fufiôn*, & enrôle bien plus grande
Jorfqu’il fe..trouvé mêlé aVeC dés fubftances hétérogènes
3„.U, arrive qu’il s’agglutioe , 8c que les
corps étranger^ fe trouvent 3 non unis | f mais
inîérpQfës ou mêlés avec lui ; c’eft ce qui arrive à
la plèmbàs^rië, qui d’iin côtç. apnt une pefantçùr
afiez çonfi'dërablè j & d'un aufrè le fer.ne recevant
pne belle fujSoii/, qu’a l'aide d'un très - grand
W - d'une
grafidé difficulté,',/ le moyen dé/feparèr la
plômbagiivè du fer quqiquè-’cès deux fubftances
ne ^foiént point combinées, epfemble , comme
quelques-uns l'ont cru éc je crois qu'on doit
biêndiftinghef üfifeljùxtd~pojhion^dêsmolécules, de
ce qu'on nomme combinai fon, 'On ne manquera
point de nf oppofer (les^ expérielices de Bergman ,
$c p.ariîçulièremcijt. celle.citée à' fa jio6f expérience':
'i..livres dë.fer delà 90°^ expérience ,
” , forgé- mincé;/. avec ’ j.ê ’/3e> plonibagine'àj ’’.e'X-
ppfé«?^ enfemble au1 feu 'de fiifion' pendant 10
?» mimités dans un creufet bfâfqité / cmt produit
»j i^OjIiyrés de régule d’urie. couleur cendreu.fe>
« ayant,-des..cavicés rembumies..L’on obfervoiE
è fa. Jfurfâcé:.3és petite^f^çiXértièiliééslX^
R régulé étoit. dur brifarit fous lè! marteau „
>3..4 uu. blanc,-çénqré d’.la;fraêturê :comme à- là
?i -fbrfajcë;, & l'on Qb.ïefvbit uhe .cfyfta'Iiiâtion; ;
» ilçédojt a fa..lime’i une goutte d'aéide nitreux
» y imprimc.it une taçhe .brii.n'c 3 8c en le faifant
» diftbud.re dans ;1 acide’ vitriol-ique bouillant,
» il laifioit-ime poudré noire, & la trempe lui
P do.nnoit rüi£ gràin-d acier. « ,(j )
m dit suffi ailleurs que ce régnle de fer eft très
procbe.de l’etar. d'acier ; mon deftein n'eft pas de
eombarré l'opinion de.' Bergman, Cependant je
luis perfuaiié que le fer uni à' la plombagine
ne pourra devenir acier fin , qu’autant que le fer
fora dépouillé., dé; cette.;fubftance ,• qui lorsqu'elle
C trouve unie au fer, romptruniôn des
vraies; molécules de fer , & rend par là celui-cî
aigr&j auifi Bergmqn dit dans un autre article ,
que lé fer duétilë'*ne contient aucune portion
de.plombagine 5 &: Ailleurs , que pour amener le
fër à l'état'de fer duétilë, il eft néceffaite de
lui enlever , ou dé décompofér la ,plombagine
qu'il contient. D'après tontes ces confidérations
j'avois à m'affurer n la plon.bagine pourrok s’unir
(r), Vpye% l’analyf-* de Bergman, trad. en fran»
çois ' par G;i6aoa, page 40, kèbpm 5®,
avec les fubftance s métalliques, 8c |e l'ai traitée
avec toutes,, parce.-que j’efpérois toujours en trouver
quelqu’une avçc; laquelle elle s’uniroit ,
d'après. lopkHqn où j-.’éyois qu’elle. entrqit en;
corubinaifôn avec le fer ; mais çhaq-ue fois quej
j’ai eu fuüpn parfaite, j’ai féparé le métal dans
fa pureté; c'eli ce qui faitqueje n’entretai point
dans les détails de toutes ces expériences. Cependant
comme la plombagine mêlée à grande dofe a
un<i petite portion de métal rendroit celui-ci
difficile à fe réunir, je crois devoir citer une
expérience , où j'en ai eu un. exemple frappant :
j'avois bien trituré 4 partie de bifmuth avec, une
de plombagine. Ayant expofé ce mélangé à run
feu beaucoup plus grand que pour fondre le bif-
muth , celui-ci trouvant un corps intermédiaire,
s’eft granulé & n’a pu fe réunir. Alors j’ai ajouté
au tout 12 autres parties de bifmuth, 8c ayant
donné un coup de feu, tout le bifmuth s'eft:
réuni au fond du creufet, & a formé un culot
de couleur plombée à l ’extérieur mais très
brillante dans fon intérieur ; j’ai examiné ce
eulot , ayant eu foin de choifir les parties intérieures
, & j’ai trouvé que ce bifmurh ne
contenoit point du tout de plombagine; & comme
j'ai eu les mêmes fuccès avec tous les autres
métaux, je crois pouvoir foupçormer que
lorfqu'elle fe trouve avec le fer , elle n'y eft pas
combinée, mais feulement interpofée.
Le mercure , le zinc, le foufre, l’arfenic, 8c
le phofphore traitéi pat la plombagine, fe fu-
blîment 'dans leur état naturel, 8c la plombagine
refte fixée avec tout fon brillant.
X X I I . Plombagine & verre.
Délirant fa voir ce que produirait ta plombagine
dans la vitrification , j’ai à cette occa-
fion fait diftérens mélanges de quartz, d'alcali
& 'd e plombaginê, & j ’ai obfervé que chaque
fois que j'avois une belle fonte, la plombagine
ne faifoit, point union avec le verre; elle le eo-
loroit légèrement, ce que j attribue au fer
qu'elle contient ; quand au contraire la fufion
n'étoit pas parfaite, on obtenoit alors un émail
plombé : j’obferverai cependant qu'il faut j un
très-grand feu pour produire la fufion, 8c on
a toujours une diminution de la plombagine;
mais l'un 8c l'autre phénomène font dûs à la
même caufe, &ril eft aifé de s'en rendre raifon.
Comme l’alcali qu'on emplois décompofe une
partie de la plombagine.,., il y a conféquemment
deftruêlion de cette dernière,., 8C en même temps
^alcali fe trouve: uni à. un nouveau principe qui
eft l'air , & alors fe trouvant plus réfraékirè,
il faut un plus grand feu pour produire une belle
fufion. Ces incorivéniens ri'ont point lieu fi à
ta place du quartz 8c de l'alcali, on prend du
verre tendre en poudre.
Oïl peut arnïi pour cette expérience prendre
du biorax;calci[ié & le foudre w c un peu de
plombagine, ..
X X I I I. Qanchfion: '
Il réfulte de toutes nos- expériences que U
plombagine doit être regardée cqmrne une fubl-
tance inflammable particulière qui doit tenir un
nouvel ordre dans le règne minéral, puifquelle
ne peut être affimilée_ni aux terres ou pierres,
ni aux fubftances métalliques, ni meme aux fubf-
tances fali nés. L'analyfe nous ayant fait con-
noître dans cette fubftance matière inflammable
en très - grande quantité , nous croyons
que. ee earaéière doit nous fuffire pour la regarder
comme étant un être intermédiaire entre
les pierres 8c les fubftances métalliques, de mè ne
que le foufre fe trouve faire un être t ntre ces
mêmes fubftances métalliques 8c les fels. Conclure
avec. Schéele que. c'eft un foufre méphitique,
j'aurois à détruire toutes les objections
u'on a déjà faites, qui fout, que^ les fubftances
ans, lesquelles l'air fixe ne paroît pas entrer,
.donnent après leur décompofition des indices
de cet être; c'eft: ce qu’a très-bien fait obfer-
ver Berthollet, qui après la détonnation de plu-
fieutSrfubftances métalliques, a reconnu que
i'alcali faifoît effervefcence. Il paroîtroit. donc
qu'ici ce - font les principes de l’acide nitreux
qui en fe combinant avec le principe inflammable
des métaux produifent l'air fixe. Dans, la détonnation
de.; la plombagine avec le nitre, de
pareils phénomènes doivent avoir lieu. Pour
appuyer l’affertion de Sfckéele ,,nous n'avons que
l'expérience où la plombagine a été décompofée
par la pierre à cautère , laquelle s’eft trouvée
enfuite faire effervefcence. (Jetçe expérience fe-
roit fans contredit démonftrative, fi M. de Laf-
fonne n’eût prouvé que l'alcali cauftique diftlllé
avec le zinc donne de l'air inflammable & fe
trouve enfuite faire effervefcence, (1) Nous ne
pouvons donc attribuer ici la produélion de l’air
fixe par la décompofition du principe inflammable
du zinc. Ainfi, regarder la plombagine
comme compofée d'air fixe & d'air inflammable,
il fau/droit regarder un métal Comme un
compofé de Iprincipe rérreuoc métallique uni à
l'air fixe, plus à l'air inflammable.
Je regarde cette queftion trop compliquée pour
(1) . J’ai pris t gros dfc zinc qae j’ai bien mêlés avec
une once de pierre à CaUtète bien pure. Cc^ mélange
ayant été diftillé à t'appartil pneWmato-chimique, J'ai
obtenu y pinces 8c quelque chofe d'air inflammable
très-détonnanc ; ce qui refioit dans la cornue école
de l'alcali faifant effervefcence avec les acides, 8c
donnant de l'air fixe méïé d’un peu de gaz hépatique.
J'ignore comment ce gaz liépatique a pu avoir heu,