
former des retraites contre l ’injure des-faîfdns, i
à orner leurs demeures , à fervir à leurkn'<5ur-
iiture , à prévenir les 'maux dont ils font.me- :
Racés ., | guérir cêuX-qui les attaquent. C’eft fous
ce dernier pointée vue précifément que la botanique
a d'abord'éte cultivée par les médecins.
Pifons mieux avec Ceife ; la médecine elle-même
ne fut d’abord que la fcience de quelques herbes,
dont les unes arrêtaient les hémorragies ,
dont les autres fervoient à ciçatrifer les plaies.
Ces épreuves réitérées font le feu 1 moyen de
rendre la connoifïance dès plantes utile, medi-
eimilement parlant. C ’eft d’après ces bâfes qu'il
faut nous reftreindre 5 auffi tachons-nous de ràp-
peller dans nos articles les propriétés les plus
prononcées fur chaque plante. Revenons à notre,
çravatil.
Le champignon vulgaire eft cellulaire, fpongieux,
fubéreux , à pédicule $ qui porte un chapiteau
convexe ,sen deffus , concave , feuilleté- & fiftu-
leux en deffous. Cette efpèce garnit infiniment
plus fouvent ks cuifines que les pharmacies.
Elle a été regardée comme fortifiante, reftau-
rante , propre à exciter l’ap p e tità donner de
k vigueur 6ç de la joie.
Nous avons préfenté autrefois un effai fur
l’hiftoire naturelle du châmpignônvulgàirc à l’A cadémie
électorale palatine des fciences deMan-
heim , qui a bien voulu l’accueiliir. Il eft imprimé
dans les nouveaux mémoires de l’Académie
de Dijon # anriée 1783. (W illemet.)
• Champignon délicieux* {Pharmacie. )
Agaricus deliciofus-
Ce champignon n’eft pas fi delicieux*qü il' A excite
aifément des tranchées aiguës &-fl r diarrhée
à ceux qui en mangefit inconfidérément 3
mais M. Dufrefnoy , médecin çqnfuîtant des armées
'nationales, & habile praticien a; Valen-
çiennés , a découvert dans C.ëtte efpèce , ainfi
que dans le champignon poivré piptrams*)
des vertus admirables pour combattre la phthifie
tuberculeufe, & la vorhfqiie.L’ufage dé cés deux
•* champignons avoir opère , en; 1788 , vingt- huit j
guérifons fur des perfonnes connues 5 aujourd’hui
f/[, Dufrefnoy en compte plus de quatre-vingt.
( WlLLEMET. )
Ç hAMPûsnon POIVRÉ. (P harm acie.}
Agaricus ' piperatus,
fuügus albus eris. C. B. r?
Ce champignon, offre un lait qui , do.nné avec
le firop de guimauve , eft vanté contre les cal-
guis de la yéffîë , & pour faire uriner , il eft
d’ailleurs apéritif ; W M mâché , il eïcîte fur la
lingue la même ferùuun que.la curage.
[W l,lemjEt..) J -
C hampignon a.mouches» ( Pkarmacici)
Agaricus mufearius.
Fungus mufearius. Trag.
Infufé dans du lait •,& de Teau , J1 cha-fle les
mouch;s. & les .ptinaifes , de là vient fans doute
fa dénomination. Cette, efpèce fe trouve fréquemment
dans, les prairies & les boisf il eft
acre &- fetide, peut occafionnèr pîufiehrè kCci-
dens gravés jufqu’à troublei la railpn 3 ce chugn--
pigapn vient.de fournir à M. Jean-ÇKrétien Eer-
nhart , médecin allemand , un exceîk-nt médicament
contre diverfes maladies. Il faut le recueillir
lovfquileft àdokfçent, pendant Kété ou
au commencement de l’automne, le néroyêr
l’enfiler & l’expolèi-.à un air fec pu au-foqr ,
afin d’èn obtenir la parfaite deflïccation, Cri le
pulvérife enfuite, on tient cette poudre enfermée,
qu’il faut garder dans un endroit chaud
& fec, afin qu’elle ne contrarie aucune humidité 5
ce qui là gâteroit. Cette poudre aîhfi préparée
& conferv.ee, eft efficace pour adoucir les pa-
roxifm.es de l’épilepfie J les eonvulfions , les
tremblemens 3 la dofe eft depuis'demi- fcrupule
julqu’i demi-gros , délayée dans de l’eau trois
fois par jour. D’autres en font prendre un gros
dans "de l’eau du vinaigre , deux fois par jour.
Cette poudre eff également d’une grandeutilité à
l’extérieui, appliquée fur les glandes endurcies ,
les- tumeurs, les ulcères , les^fiflules, les taches
de la cornée , elle diflipe ces maux , mais il
faut fouvent en allier î’ùfage interne, ce qui
occafionne la liberté du ventre.
' ( WlLLEMET. )
. C hampignon des" fumiers. (Pharmacie, )
Agaricus fimetarius. ..
Hydrophori Battar. 53.
Ce c/îampJgno'Â fe trouve communément fur
les fumiers 5 il eft-pernicieux 5 mélangé'avec -le
beurre , il forme ;un liniment qui convient àk la
mauvaife galle de la tête.
(WlLLEMET.)’
C hampignon pes noyers. (Pharmacie.)
Agaricus côriacçûsjuglandis, Schoépf. mat, med.
ameriç. 1^8.
Ce champignon eft une. fu b fiance fpongieufe.,
affez ferme, prefque comme du cuir, qui a la
forme de truffe. Paul Eginète affûte que des
anciens s’en fervoient parmi les différens cautères,
dans les vieilles fluxions de l’ eftomac J dân§
l’hydropifie j
l h dropifîe ; voyez comment on, remployoiü.
Suivant Coélius Aurelianus , on le rendoit pointu
par le bout*, &: on le laiffoit brûler jufqu'a ce
qu'il fut réduit en cendres, & qu’il tombât lui-
même. Les Américains fe fervent de ce cham*
pignôn pour arrêter ..les- hémorragies } comme ks
-François uferit de l'agaric de cherie.
( WlLLEMET. )
C H A N D E L L E S F U M A N T E S : candeU
fumaccs. t (Pkar.mac.) On^ -a donne ce nom à
des ;ppftiiies.,odC;rât'ites deftinées pour brûler dans
les apparteqiebV, à ;eh chàffer dit-on le mauvais
aif,|On trouve plufieurs formtriés pour la
coiupofition de ces paftilks. Mais toutes font
compofées* d’une plus ou moins grande quantité.
des fubftances refineufes & balfamiques , incorpo
rées avec le. muçihîge de. gomme adragant ,
Baumé rapporte^ la formule fuivante :
Pienez benjoin,. .................... quatre gros.
'ftyràx calamite............quatre fcrupules,
baume fec du Pérou . deux gros,
cafcarillè..................... quatre fcrupules,
gerofle................. demi-gros,
charbon préparé,, .v.-... dou^e gros,
nitrate de potàfle........ un gros.
huile volatile de fleur d’oranges demi-gros.
alcool ou teinture 4’ambre . deyii-gros,
mucilage de gomme adragant quan&iéfuf-
fifante.
On forme du tout une mafle dans un mortier
de f e r & on fa divife par petites portions de
figure conique, auxquelles on donne'en' lés roulant
fur une table une forme plus ou moins allongée
5 lorfque toute la 'rhafïè a1 été divifée en
petits côiies, on les fait fécher,& on les conferve
dans une bouteille qui bouche bien.
Pour s’en fervir, on met le feu à la pointe
d’une de ce s paftilks , on la pofe fur une'table
de pierre , .elle brûle en fcintillant & en exhalant
une fumée très-odorante, très-aéreable qui peut
bien mafquer . les odeurs fétides , mais qui'aftii-
rément ne peut, comme on le prétendoit, chalfef
le mauvais aie.', corriger Tes altérations & prévenir
la contagion. ( Foye^ parfum. )
CHANVR.È. ( Pharmacie. )
Canahis fativa.
Cette plante annuelle infiniment utile , qifon
cultive, aujourd hui^dans toute l’Europe, vient
originairement de l’Inde oriéntale. L’on tire par
Cmimix, Tome III,
expreftion de fes feiajences, une huile tnuciia-
gineufe , bbnne à brûler & dont on peut fe ier-
vir pour ré foudre les tumeurs. L’éatulfion préparée
ave,c cettè graine, que l’on nomme che-
, nevis, tempère, les humeurs âcres, réfout les
! -engorgemens, poufîè les urines/rétablit l’écou-
j Iciîirnt dans les gonorrhées rrop tôt fupprimées,
j favorife l’<iyacuauon des lochies, augmente le lait
| dès'noiirrrces, guérit la jauniffe. L’ufage extérieur
de cettë ëmulfion efface les taches de la
petite vérole. Olearius rappo te que les Perfes
’ mangent, le chenevis avec un peu de fef comme
aphrodyfiaque ou fpenftatopée. Linné cite cette
| plante comme narcotique, phantaftique, anodine,
j repouirante, elle excite à là’ démence,& contre les
j fleurs blanches. Lés femençes & les feuilles éçra-
j fées appliquées en forme de cataplafme fur les
| tumeurs dôuloureufes:, paffent pour être puif-
■ famm^t réfolutives^ 8c ftupéfiantes. Cette dernière
Vertu fe manifefte par une odeur forte &
inébriante qui s’élève du chanvre qu’on fait'fé-
eher. Kaèmpfer affure quq dans quelques endroits
des Indes orientales, on prépare avec les feuilles'
du chanvre une boiflon- qui enivre & qui eft
d’ufage dans ce pays.
Tour le monde connoit les ufages effentîels ,
économiques , multipliés. tlu chanvre. Beaucoup 4 ’efpèces d’ojrfeaux vivent de chenevis.
(WlLLEMET.)
CHAPEAU DE ROSES. (Pharmacie.)
On donne ce nom ail réfidu des pétales de
la lofe | qui, lorfquelles ont été diftlüées à un
feu doux , forment au fond de l'alambic une
croûte concrète , dont les bords relevés ont
été comparés ,à une forte de chapeau. Quelques
anciens.pliaimacographes faifoient grand cas de
ce' réfidu de la digeftion 5 m le détachoient
avec foin de l’ alambic, le faifoient fécher au
foleil pour le conferver": on faifoic bouillir ce -
-chapeau de rotes dans du vin , & otl fe fer voit
de ce décoêleur pour faire des fomentations
fortifiantes & aftringentes.
( M. C haussier. }
CHAPEAU D’ÉVÊQUE. ( Pharmacie. )
Epimedium alpinum.
Epimedium dod. percept. fpy,
/Originaire des Alpes & autres, contrées mon-
tagneufes, cette plante perrennelle offre un af-
peét agréable; fa végétation vernale, treflée
eft encore aux yeux de l’amateur un objet de
confidération qui lui mérite -une place d’agrément
dans les parterres. Galien s*en fervoit comme
d’une plante humectante & rafraîchifTame.
C c