Au-milieu du fond du vestibule est une porte d’une proportion elegante:
elle est entourée d’un bandeau en saillie sur le fond, de i '”,30 de largeur de
chaque côté, et de zm,^2 dans la partie supérieure.» Cette espèce d’encadre-
toient. est ornée de caractères ¿hiéroglyphiques, disposés dans quatre lignes verticales
sur les côtés, et sept lignes horizontales au-dessus de la porte. La face à
gauche du vestibule est couverte d’hiéroglyphes très-dégradés. A l’extrémité
au fond, est un homme représenté debout et de grandeur naturelle : il tient
un bâton. Dans l’embrasure de la porte, il y a aussi dix lignes verticales d’hiéroglyphes.
Tout autour de la porte, intérieurement, il règne une feuillure qui
en recearoit . les; vantaux. On voit encore en haut et en bas, aux angles de
cette feuillure , les trous dans lesquels étoient scellées les crapaudines : nous les
avons indiqués ^ur le plan (1). Quoique nous n’ayons marqué la crapaudine que
d’un seul côté, nous sommes disposés à croire que la porte avoit deux vantaux.
Un seul* vantail auroit eu l’inconvénient de dépasser la feuillure de la porte,
lorsqu’il auroit été ouvert : cette irrégularité n’est pas probable. La salle qui
vient immédiatement après le vestibule, est très - vaste : sa largeur est double de sa
profondeur ; elle a environ deux cents mètres superficiels : elle n’est pas tellement
encombrée, que nous n’ayons pu en trouver le sol primitif A droite en entrant,
sont sculptées quarante-deux lignes d’hiéroglyphes, de om, 14 de largeur chacune,
et de 4 ">7 5 de hauteur. A gauche, toute la face latérale, jusqu’au fond, est
couverte d’hiéroglyphes qui sont fort dégradés : ils n’ont pas été sculptés avec un
grand soin ; les lignes ne sont pas exactement verticales, et les caractères sont mal
formés. A l’extrémité est une figure en bas-relief, plus grande que nature : elle tient
un bâton à la main.
Il y a trois portes dans le fond : la plus grande est au milieu; les deux autres,
parfaitement semblables entre elles, sont à égale distance de la première. Autour
de ces portes, il règne des bandeaux décorés de lignes verticales et horizontales
d’hiéroglyphes. Au-dessus de la porte du milieu, on compte six rangées horizontales
de ces caractères, et quatre rangées verticales de chaque côté. Dans l’embrasure
et à droite, il y a neuf lignes de grands hiéroglyphes ; on distingue aussi
les trous dans lesquels étoient encastrées les crapaudines supérieures et inférieures.
A gauche, l’embrasure est décorée de sculptures représentant un homme tenant
un bâton, et de deux rangées d’hiéroglyphes : on ne voit plus du personnage que
sa tête; le reste est dégradé. Dans les embrasures des petites portes, il y a deux
rangs horizontaux d’hiéroglyphes, parmi lesquels on distingue des bouts de pique;
et à côté, un homme vêtu d’une robe longue, tenant une massue d’une main et
un bâton de l’autre. Les deux portes latérales conduisent à deux petites salles de
5 “,60 de longueur, sur 3”,20 de largeur, qui ne communiquent par aucune autre
porte avec le reste de la grotte.
La porte du milieu donne entrée dans une espèce de galerie d’une longueur
à peu près double de sa largeur. La cloison latérale à gauche, qui sépare cette galerie
de l’une des petites salles dont nous avons parlé, a été enfoncée, et l’on a ouvert
( 1 ) V o y e z A . vol. I V , planche 4 4 , f i g. 1.
une communication entre ces deux pièces. Cette première galerie aboutit à une
autre en forme de fer-à-cheval, environnant de trois côtés une petite salle carrée,
qu’on peut considérer comme un sanctuaire, et où nous avons cru reconnoître
qu’il y avoit eu des statues qui ont été enlevées.*Les parois sont couvertes de
sculptures encore intactes, sans doute parce quelles étoient àssez difficiles à
apercevoir; nous ne les avons bien vues nous-mêmes qu’au moyen de flambeaux :
elles représentent particulièrement des sacrifices. Ceux des bas-reliefs qui sont à
droite et à gauche de la porte en dedans et jusqu’aux murs latéraux, ont été
dessinés, et sont représentés dans la planche , A . vol. IV .
Dans le premier bas-relief, Jîg. i , quatre personnages sont occupés à immoler
une victime, qui semble être un boeuf. Les quatre jambes de l’animal
sont nouées ensemble avec une corde, que l’un des personnages tient à deux
mains et tend fortement en appuyant un de ses pieds sur le noeud. Un autre personnage
accroupi a le genou appuyé sur la tête renversée de la victime : il lui
passe la main gauche sous le cou, de manière à la forcer à présenter la gorge ;
ejgjide la main droite il tient un couteau avec lequel il se dispose à lui ôter la vie.
Un troisième personnage, placé au milieu, est également armé d’un couteau, et
s’apprête à dépouiller ou à dépecer le boeuf, ainsi que le font voir les bas-reliefs
suivans. Un quatrième personnage apporte avec précaution un vase, qui, sans doute,
contient l’eau destinée à laver la victime.
Dans le deuxième bas-relief, fig. 3 , la victime paroît frappée, mais elle, est
encore maintenue par une corde. On détache une de ses épaules.
Dans le troisième bas-relieffig . 4 , l’animal semble tout-à-fait sans mouvement.
Cela est facile à reconnoître, parce que le personnage qui le maintenoit a ôté son
pied de dessus le noeud de la corde, et ne fait plus d’effort. Une des jambes de
devant de l’animal est tout-à-fait détachée, et l’un des personnages l’emporte sur
son épaule. Un autre personnage paroît se disposer à verser sur la victime l’eau
contenue dans un vase qu’il porte avec précaution.
Dans le quatrième bas-relief,' fig. 2, l’animal est à moitié dépouillé. Les deux sacrificateurs
sont occupés à le dépecer. Un des autres personnages maintient les pieds
de derrière de l’animal, et le quatrième emporte la seconde jambe de devant et un
lambeau de la victime.
Dans le cinquième bas-relief, fig. j , on a détaché et on emporte une des cuisses
de la victime. Les deux sacrificateurs continuent à la dépecer. Le quatrième personnage
tient un globe ou un vase rond au-dessus de la partie postérieure de
l’animal.
Les autres bas-reliefs ,fig. 8, 7 et 8, ont trait à un second sacrifice, auquel trois
personnages seulement sont occupés : mais on ne suit pas aussi bien la succession
des opérations. L ’animal que l’on sacrifie ressemble beaucoup à celui des premiers
bas-reliefs : toutefois il ne paroît pas aussi difficile à maîtriser, car personne ne tient
la corde avec laquelle ses jambes sont attachées. Sur l’un des bas-reliefs, l’animal
nest représenté qu’à moitié. Dans tous les trois, un de ses membres est détaché
: mais, dans l’un, on emporte ce membre; dans l’autre, il n’est pas représenté;