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 cinq métrés  sur  environ  cent  quinze.  Quoique  cet  espace soit  assez etendu,  je J   vingt  à  trente  mètres.  Les  murs  d’entre-colonnement  et  d’autres  circonstances  
 pense  pas  cependant  que  la  ville  y  fût? circonscrite.  prouvent au reste que c’est un  édifice  Égyptien.  Il diffère des petits  temples appelés 
 Le  tiers de  cette enceinte  est aujourd’hui  presque  sans vestiges ; les côtés du nor!  Typlioniens,  par  ses  colonnades,  et  par  sa  position  relativement  au  temple  prin-  
 et  de l’est  sont  les  plus  apparens  :  du  côté  du sud  ou  du Nil, elle  a  été,  à  ce qu’* ,   cipal.  Les entre-colonnemens  sont bouchés  par  des tableaux,  
 paroît, entraînée par les  eaux;  car les buttes alignées  qui sont sur la rive, ne sont ptH  A   la  partie  la  plus  occidentale  des  ruines  est  un  fragment  de  quai  assez  consi-  
 les  restes de cette clôture.  dérable ; au lieu d’être construit en  éperon,  il forme au contraire un angle  rentrant, 
 Il paroît que l’enceinte étoit de  briques cuites au soleil. L’entrée  du grand teinn!  dont une branche  a  plus  de  vingt mètres, et  l’autre plus  de  quinze.  La  bâtisse  est  
 étoit au milieu de  la  longueur, et,  dans son  axe,  il y avoit à cette enceinte une issifl  faite  de  larges  pierres  de  taille,  et  paroît  solidement  établie ;  mais  on  ignore  ce  
 ouverte, encore apparente aujourd’hui.  qu’est devenu  le  reste de cette  construction.  L ’exhaussement du  fond du Nil allant 
 Les buttes  qui  sont à l’est  et à  l’ouest de l’espace où étoit le  temple, n’ont pastlS  en croissant, ces quais  sont  déjà  submergés  jusqu’à la sorn'mité pendantles crues,  et  
 fouillées; mais,  d’après les débris  de poteries antiques et les fragmens  de  tout geiufl  ils  finiront par  disparoître  entièrement.  Il  faudra que  les  habitans  rehaussent  leur  
 répandus  à  la surface,  je  ne  doute  pas  que  des  fouilles  bien  dirigées  n’y  fisse!  village  pour parvenir  à  se  défendre  contre  les  débordemens  des  eaux ;  mais  le  
 rencontrer  quelques morceaux  précieux  d’antiquité.  temple  et  les  autres  restes  de  l’ancienne  ville seront  un®jour  la proie  du  fleuve, 
 Dans le prolongement,  et à  cent trente mètres  des  trois  colonnes  les plus me!  parce  que  rien  ne  les  protège  plus  contre  les inondations, 
 dionales  du portique, est un grand massif carré, de construction antique, tout-à-i^B  En  face  des  ruines  d’Antæopolis,  il y a une île de peu  d étendue  et  un  canal de  
 semblable à urt piédestal,« dont il n’est pas facile d’assigner l’objet  (t).  Il ne pouv!  cent  cinquante  mètres  seulement  ;, mais  le  grand  canal  a  plus  de  mille  mètres,  
 avoir aucun rapport avec le temple, et il ne paroît passe rattacher à l’édifice deTel  Qu’on se  représente  une  crue  de douze  à  quinze mètres,  et une  masse  d’eau  de  
 d’autant plus  que  ses faces  sont inclinées  par rapport aux colonnades de cet  édifil  cette  étendue  battant  contre  les  colonnades,  et  qu’on  ajoute  à  une  si  grande  
 Sa  dimension  est de  deux  mètres  et  demi.  Comme  il  est  aujourd’hui  plongé  iÆ   pression  la  pente  que  le  Nil  affecte  du  côté du  nord,  on  concevra  sans  peine 
 l’eau,  je  crois  pouvoir le considérer comme  un  point  d’appui  pour  le  quai  en 1 !   combien  il  est  difficile  que  le  portique  résiste un  jour  à  la cause  qui  paroît  avoir 
 çonnerie, servant à garantir les  édifices.  Une  grande portion de  ce  quai  a  été  a^wlctruit  le reste  du monument. 
 portée par les eaux.  On l’a reconstruit à différentes époques,  et  on  l’a rapproche  G est  a une  lieue  au  nord  qu est  située  la  chaîne  Arabique.  L à,  sur  les parois 
 temple,  comme  le  prouve  un  reste  de  muraille,  aujourd’hui  baigné par  le  Nil,t  ùune  gorge  profonde,  les  anciens  Égyptiens  ont  pratiqué  de  grandes  excavaqui  
 est  tout  près des  grandes pierres  de l’ouest,  dont nous parlerons plus bas. Ma  lions, d où ils ont tiré  les matériaux de  leurs villes.  L  une de  ces  carrières  est d une 
 le  fleuve,  s’avançant  toujours  vers  le  nord,  a  détruit  la  plus  grande  partie  d e l  étendue  presque  incroyable:  on  a  mesure  ses  deux  dimensions  principales;  elles  
 construction,  et  a fini par  atteindre les  fondations  de  la porte  qui  a existé  d a n s ! ”50111  s*x  cents  pieds  sur  quatre  cents  [environ  deux  cents  métrés  sur  cent  
 endroit,  dans l’axe même  du grand  temple  (2).  trente]  :  on  remarque,  au plafond,  des  projections  tracées,  comme  j en  ai  trou- 
 II paroît que le quai actuel  a  été bâti avec  les débris  des monumens, pour arréiWvees  a  Gebel-Aboufedah  et  dont  je  parlerai  dans  le  chapitre  XVI.  Ces  tracés  
 les ravages du  fleuve  : ainsi, par ces deux motifs,  on ne peut douter qu’il ne soit pc  avoient  pour  objet de  servir à  la  coupe  des  pierres. Des essais  stéréotomiques  du  
 térieur au grand  temple. Du  temps de  Norden,  le Nil  avoit déjà  la même tendait! meme  genre  se  voient  dans  différens  hypogées. 
 qu’aujourd’hui.  Il  remarqua,  au  nord  de  Qâou,  un  canal  bordé  d’une  digue t B ,   Le fait le plus  curieux  quon  observe  dans  ces  grottes,cest  qui lsy  trouve  des.  
 pierre que  le  fleuve  avoit emportée.  inscriptions  en  caractères pareils  à  ceux  des  papyrus.  C’est aux voyageurs  qui  visi- 
 A   moins  de  vingt mètres à  l’ouest de  ce massif,  sont deux rangées de colonnB|grotlt;  ces  ^eux >a ^a' re  en sorte  de  copier  les  inscriptions  cursives  tracées  sur  les  
 parallèles  au  fleuve  avec  des  murs  d’entre-colonnement,  et  seul  reste a c t u e l ^ a  carT*ère. 
 XÉdifice  de l'Ouest  (3).  Le  diamètre  des  colonnes  est d’un  mètre  juste,  et  l’enn^B  u nor(É  on  trouse  différens  hypogées  dont  le  plafond  est creuse  en  berceau,  
 colonnement,  de  2“ ,79 d’axe en  axe. Les  crues du Nil  ont enlevé une  partie ée(BÉ‘e  P^an  ^es  sa^es  e[t  Pare^  a  ceùii des grottes  sépulcrales de Thèbes et  de  Syout.  
 petiL  bâtiment,  et  les  décombres  ont  caché  l’autre ;  chaque  rangée  est  de sffi  U  sont ^es  n*^ies  ou  ^on vo’t ^es  % lues  des maîtres des catacombes.  II y  a  
 colonnes.  L ’architecture  de  cet  édifice,  qui  étoit  bâti  en  pierre  calcaire,  partSpS Pa*ts  e[ ^es galeries  qui  correspondent aux  salles supérieures. Ainsi que  la car-  
 avoir  été  fort  simple.  Il  est  impossible d’en  faire un plan restauré; mais,  d’aprèsijfg  elC  ontÎ ai parié,  plusieurs de  ces catacombes ¡renferment des  caractères  cursifs, 
 outre  les  inscriptions  hiéroglyphiques. 
 (1)  Il  paroît  qu’il  y  avoit  plusieurs  piédestaux  sem-  qui pourrait  y  convenir.  Voyez planche  62, fig. Ha;.  p   t  .  a l *   r   /  > 
 blables  :  j’ignore  s’ils supportoient  des  statues; maïs j’ai  et la  notice qui  fait la  2/suite du  chapitre XI.  M  ^  Partie  ^   Ia mOIltagne  Arabique  est  fréquemment  percee  d Ouvertures 
 trouvé à Cheykh-Harydy, village à  trois  lieues et demie  (2)  Voyez fig.).  ¿[semblables.  Au-dessus  de Qâou, le rocher se rapproche du  fleuve ; nous y avons vu 
 au sud, où il y a  des ruines, une statue Romaine colossale  (3) Voye^ le plan général, p la n c h e jy  ,fig> h A- vü/sUm  -  '