
frise, n’auroient écrit que sur trois'lignes, au lieu de quatre, laissant ainsi un vide
très-apparent et choquant. C e qui est infinimeht probable, c’est que le fait consigné
dans les'-deux premières lignes et la moitié de la suivante, et qui date des
Ptolémées, ëtoit connu des auteurs de l’inscription, à l’époque où ceux-ci la firent
exépùter, et qu’ils ont cru devoir le rappeler en tête de cette même inscription.
C e tte idée prend un caractère d e fer titfld e , si l’on songe q u e , sous les rois La-
gid es , on n’auroit point osé effacer les symboles Egyptiens ; ce n’ést que sous le
sixième de ces rois que l’on commença à faire inscrire leurs noms sur les listels
des corniches’ (i) : mais cette espèce de sacrilège n’étoit plus d’aucune importance
sous les empereurs.
O n demandera pourquoi les Romains, qui ont gravé l’inscription , ont rappelé
une époque des Ptolémées : c’est que le fait dont il s’agit étoit peut-être gravé sur
le listel de la corniche du temple lui-même; l’inscription ayant fini par s’effacer
par le laps des temps (2), ou bien la corniche s’étant déjà écroulée , les Romains
auront refait l’inscription.sur un endroit plus apparent. C e qu’il y a de certain,
c ’est crue le listel offre un espace qui convient très-bien à l’étendue des deux premières
lignes et demie, en les inscrivant sur deux lignes, comme à Qous et à
Ombos. Nous n’avons point aperçu de vestiges de cette ancienne inscription : mais
aussi nous ne les avons point cherchés ; et ils n’auroient d’ailleurs pas été faciles
à découvrir, toute cette partie de la corniche ayant disparu sous les décombres.
C e serait ici le lieu de discuter toutes les parties de l’inscription d’Antæopolis
pour restaurer les lettres mal conservées et combler les lacunes ; mais je crois
devoir renvoyer toute cette discussion, au »mémoire dont j’ai parlé, et je me
borne à en donner ici la restitution la plus probable. Par la première partie, on
apprend que Ptolémée Philometor, et Cléopatre, sa femme, ont consacré le portique
à Antée et aux dieux adorés dans le même temple; par la seconde, que les
empereurs Antorim et Vents ont réparé^l’entrée (ou peut-être la toiture), en l’honneur
du dieu Pan, l’an iv de leur règne.
BAXIAErsnTOAEMAIOXPTOAEMAIOÏKAIKAEOPATPAXeiQNEniiANiiNKArETXAMSTnM
KAIBA2TAI22AKAEOnATPAIITOAEMAIOrBA2IAEÎ12AAEA®H0EOIG>IAOMHTOPE2
TOnPOnTAONANTAIÎÏKAITOI22TNNAOI2©EOI2ATTOXPATOPE2KAÏ2APE2AYPHAIOIANTnNINOS
KAIOrHPO22EBAXTOIANENEÎ12ANTHNTOrNEOT0YPIAAETOÏ2TETAPTOT................nANIOE.QI (j|
T R A D U C T IO N L A T IN E .
R e x Ptolemoeus, Ptoîemoei et Clcopatroe, dtorum epiphanôn et gratiosorum (Jilius),
E t regina Cleopatra, Ptolemcei régis s or or, dei philometores, *
Propylon Anfoeo et unà Aonoratis diis. Imperatores Ccesarcs Aurelii, Antoninus
/ Et Verus, Augusti, restauraverunt templi limen (aut tectum et limen) anno IV. . . Pani deo.
( 1 ) Voye^ m on Mém o ire sur les inscriptions anciennes. ( 3 ) O u b i e n , ANENE£22AN TH N 2T£rHNKAlTHN
(2) P en d an t en viron trois cen t trente années. ©TPIAA & c .
, s... v if
Conjectures sur l ’origine de la Ville et du Nom d ’Antæopolis.
D io d o re est le seul auteur qui puisse nous mettre sur la voie, pour découvrir
l’origine du temple que renfermoit l’ancienne yille d’Àntæopolis. Si l’on ne consulte
que la faille commune d’Antée et d’HercuIe , _on ne voit en: aucune façon
comment les Égyptiens auraient élevé un temple en l’honneur d’un personnage
réputé d’invention Grecque, et qui appartenoit, disoit-on, à un pays'très-éloigné
d e l’Égypte : cependant ce lieu s’appeloit, sans aucun doute, ville d'Antée, selon
Plutarque, ’Avrafa tto'à i î . C ’étoit le bourg d'Antée, ’AvroJou x.««.« , situé' du ccttéde
f Arabie, selon Diodore. Enfin le mot A N T A I i i» gravé aujourd’hui sur le portique,
ne laisse aucune incertitude sur cette dénomination.
Typhon, dit Diod ore, homme cruel et impie, avoit égorgé son frère Osiris,
qui régnoit avec sagesse, et il avoit divisé son corps en plusieurs ffagmens : Isis,
aidée du secours d’H orus, voulut venger son époux; elle attaqua T yp h on , et c’est
dans ce lieu que se livra le combat où il périt avec tous ses partisans. L ’auteur ajoute
que l’endroit tire son nom d’Antée, qu’Hercule avoit tué du temps d’Osiris (i).
O r , à l’époque où il quitta l’Egypte pour faire le tour du monde connu, Osiris
avoit partagé entre des ministres le soin de gouverner le pays : il avoit confié à
ce même Antée l’administration de la Libye et de l’Ethiopie ; à Busiris, la partie
maritime et celle qui touche à la Phénicie ; et à H e rcu le , le gouvernement
général de tout l’empire (2 ).
Enfin D io d o r e , racontant ailleurs les travaux d H e rcu le , dit qu’après avoir
purgé l’île de Crète des monstres qui l’infestoient, il passa en Libye, où il défit
Antée dans un combat singulier. Cet Antée, célèbre par sa force et son habileté
dans la lutte, avoit coutume de défier et de combattre les étrangers, et-de les
mettre à mort. C ’est, après la mort d’Antée qu’Hercule revint en Egypte, où il
donna la mort à Busiris, qui plongeoit aussi ses mains dans le sang de ses hôtes ;
après quoi il bâtit la ville aux cent portes (3 ).
( l ) <I>aoí y) VQfMpuag ßaaitovorm líic Aiyoxív t¿y Ome/v
varo Tvtfayoe ¿YcupldY¡Ycq tS ¿Sihtf5, fiicuv Kj ctoíCous ovto{. AOv ,
Stttovm 70 tmput w <poYtv%vioc tic xj etxotn pvtpn, Sbuyat
r ovviTnJí/Mrav ixcLru pjteíSit, ß\s topar oy ■xánac p x iu */ir
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• 7» 5 fiaoiAíicií ßtCctftsg. T »V J t laiv ¿Sixtfür ovarte ‘OoiQiSbc xj
yjvaixa., ptu xd tiY tÍy tporor, ovvaycorifruíYV tov xuiSie auivc
íig p u . Art Mártir SÍ 70V T utpeora xa) ibvc avy.to^pt.^avmc>
ßamAtuaaj 7 AÍyoiílov. Ttvt<duf SÍ tmy fxeLy¡\v aa¿$¿ 7#V
rnlapur, idoimov me vvv Avvtni iuo/amc ¡(sítoupLtri i f ijk xtiadaj
ptév híyvtnr at rnS x j1 mv ‘A&lGÍcw fjuipi, t'.v ta&wyeÁait
di’ t%IV W rS XOAetoStraf V f ’ H&tKAtVC ‘A Y7UJV , W VgClO. TY>Y
Oaie/Sbe wKitucw yvoukvrs.
Osirim en im , Juste regnantem in vEgypto, a Typhone
fra tre , homine violento et im pio, trucidatum esse memorant. ,
I s , dilancinato interfecti corpore in X X V I f r u s ta , cuiqüe
facinoris socio un um tribuit, u t oihnes ita p in cu lo innecterét,
sibiquein regni defensione et custodia firmos haberct adju-
tores. A r I s is , soror et conjux Osiridis, auxiliante f il io H o ro ,
A . D .
vindictam c e d is persequens supplicio d è 'T ÿ p h o n e compii-
cibusque surnpto , regnum Æ g y p t i capessi t. P u gna vi a d f lu -
viurn commissari! esse prope vicum d icu n t, qui Antcei nunc
jiomen- Habet, et situs est in parte quaderni A ra b ile. D ie t us
ab A n tæ o , quem Hercules Osiridis astate supplicio affecit.
(D io d . S i c . B ib i.h is t .- Iib. i , pag. 2 4 ,e d ^ t . Wfessel. Am s t.
*746. )
(2) Kaf çpctTyyy pur àtioxttsur àtsâmç *r tisp* tuinr yîçÿLÇ
He^cxAEa, yiYit te isjçpciixovm x, tfa.uua.?óuiyoY tir cwtyeiez 71
xj tjùipuvnç pa\UH. 'Em/MAwmç S i t pdy <tXSi Ofctrimr
KixxifMYuv jutpar g t tiri SuxcÎHh tbto k Bvoipir, 7ur Si
XSITU. 7VY AiSlOTtlaV je, AtCvnr Aytuioy.
Imperatorem vero tòti suce d itioni reliquit H e r cu lem ,
genere propinquum , cunctisque, ob fortitudiném et corporis
robur, suspiciendum. A t tractibus qui a d Phoeriiciam inclinant
et tocis maritimis B u s ir im , Æthiopice et Libyce
A n toe urn, curatores dédit. ( I b id . i i b . i , pa g. 20.)
(3) Iloir,m/Mvoç »V r àc W w f aA» r, ìupMnptv tiç t hV AiSvnr,
xj <nfam y pdp’A ytuioy , tsv ¡¡âp.» tmpaïoç ^ nutouçpac t/xmie/ei
C s