la commenter, cette recherche devant trouver place ailleurs (r); mais je vais la
rapporter toute entière. Elle apprend que les colonnes étoient dédiées à l’empereur
Marc-Aurèle-Alexandre-Sévère. Voici l’inscription telle qu’elle existe
aujourd’hui sur le piédestal de l’est :
A r A G H I T T X H I
A T T O K P A T O P IK A IS A P IM A P K ii lA Y PH A I Î il
2EO YH P ÎÏIA A E E AN A P IE Y 2E B E IE Y T YXH I
2 E B A 2 T .......................... S E . . . 2 . . .
M H T P IA Y T O l ...................IA I IT TH T Î2N
2 T P A T O IT E . .N .................SK A IA IO N IO T
A I AM ONH-2 A Y T Î2N n A N T 0 2 A T T Î lN 0 IK 0 l
E n iM H o r io iO E i . . — r i A P X o r A i r r n T o r .. IA II OINIOl __ ._IAI.................
AN T IN O E nN N E O N E A AH N O N I ............................. IIPYTANEY0NT02ATPH AIOTOPirEN...
• .Y K A IA I IO A A Î IN IO Y B O Y A E Y T O Y C YM N .......... ÉniTON2TEMMATnNKAm2XPHMA............
O Y A H 2 A 0 I IN A IA O 2 L IA / / T
En s’aidant de l’autre piédestal, et des données fournies par l’histoire, on peut
la restaurer de la manière suivante :
A T A 0 HI T T X H I
A Y T O K P A T O P IK A iS A P IM A P KM A Y P H A I ii l
2EO YH P Î2 IAA EH AN A P IE Y2E B E IEY T YX E I
S E B A S T O IK A n O Y A IA IM AM M E A ISE B A 2TH I
M H T P IA Y TO YK A IM H T P IM H N T A Y TH T Î ÎN
STPATOnEAÎiNYIÏEPSÎ2THPIASKAIAIÎ2NIOY
A I AM ON H S A Y T Î2NK A IT O Y 2 YNIT A N T 0 2 A Y T Î2N O IKO Y ' EIIIM HOYIO Y ON ilPI O Y..........EnAPXOYAITYIITÔY-
. ................. IA n O IN IO . ..............................H A I -
A N T IN O E ilN N E iIN E A AH N iiN I ’. ...........
I IP Y T AN E Y O N T 0 2 A Y PH A IO YO P I rENEOS
. . Y K A IA n O A A Ü N IO Y B O Y A E Y T O Y rYM N A S IA P X O Y
E li IT Î IN STEMM A T i iN K A I Î 12X PH M AT Î2N TH 2
B O Y A H 2 A 0H N O IA O 2 L I A / / T
Traduction Latine>
B O N Æ F O R T U N Æ .
< IMPERATORI CÆSARI MARCO AU R EL IO -
SEVERO ALEXANDRO PIO FELICI
AUGUSTO E T JUL1Æ MAMMEÆ AUGUSTÆ * - J
MA TR I ILLIUS E T MA TRI ITIDEM
C ASTRORUM, PRO SA LUTE ET PERPETUA
ST A BIL 1T A TE ILLORUM E T T 0 T 1U S ILLORUM OOMUS
SUB MEVIO HONORIO PRÆFECTO ÆGYPTI
................................... ( ex mandato. ) .
A N T IN O IT A R UM NOVORUM GRÆCORUM...........
PRYTAN E AUR EL IO O R IG E N E .. .
E T A PO L LON IO SENATOR E GYMNASIARCHO
PROPTER CORONAS UT ET NEGO T IA
SENATUS A TH EN IEN S IS , AN N O X I . . . .
Les colonnes triomphales Trajane et Antonine sont d’ordre Dorique, tandis
que les colonnes élevées à Antinoé en l’honneur d’Alexandre-Sévère sont Corin-
(i) Voyez mon Mémoire sur les anciennes inscriptions recueillies en Egypte, A . tom. I I , et la pl. y6 , A . vol. Vthiennes
: cependant on peut citer la colonne de Sainte-Marie-Majeure, cortimë
étant aussi d ordre Corinthien. Le fût seul de celle-ci a seize mètres, c’est-à-dire, six
mètres de plus que celui des colonnes d’Antinoé. On voit aussi à Palmyré une
colonne isolée du même genre que ces dernières.
Quant au feuillage dont le pied du fût est garni,'c’est une circonstance fort rare
dans l’architecture des anciens. Les Romains ont peu employé de colonnes décorées
de cette manière. On voit à Nîmes et au Baptistère de Constantin des
colonnes ainsi ornées, mais sur une partie moins longue du fût. Ici la sculpture
est en feuilles d’olivier et fort bien travaillée; mais, quelque belle qu’elle soit, l’oeil
n’est pas satisfait de ce genre de décoration.
On a cru mal-à-propos que cet ornement étoit en feuilles de chêne, pour faire
allusion à une victoire remportée par l’empereur Alexandre-Sévère. S’il faut le
regarder comme un emblème, ce seroit un symbole de paix plutôt qu’un signe
de triomphe : toutefois la victoire remportée l’an 233 de J. C. par Alexandre-
Sévère sur Artaxerxès, roi des Perses, peut fort bien avoir été l’occasion qui fit
érigefr en son honneur ces quatre colonnes triomphales. L ’époque du voyage
d’Alexandre-Sévère en Egypte est de l’an 234.
§. V II.
D u Cirque ou Hippodrome.
A u levant et hors de l’enceinte d’Antinoé , au milieu d’une plaine de sable et
à peu près dans la direction du levant au couchant, est un vaste hippodrome de
forme rectangulaire, qui a environ trois cent sept mètres de longueur, soixante-
dix-sept mètres de largeur, et qui est terminé à un bout par un demi-cercle. II
subsiste encore dans son entier, quant au massif de la construction ; mais, excepté
quelques rangs de banquettes, les degrés de l’amphithéâtre sont ou démolis ou
masqués par les sables, et les colonnes qui l’ornoient ont disparu. L ’épine et t peu
conservée ; ce qui en reste n’est guère qu’une élévation en dos d’âne, haute simplement
d’un mètre, et qui a deux cent trente mètres environ de longueur : deux
cippes de forme circulaire en occupent les extrémités.
La largeur du massif où l’amphithéâtre a été pratiqué, est de 9",2?. Quatre escaliers
doubles, placés sur les côtés et assez étroits, servoient à monter au sommet
de la plate-forme; I entrée en est placée à l’extérieur et voûtée. Trois vastes ouvertures
communiquoient du dehors au dedans du cirque ; deux placées entre les
escaliers, et l’autre, dans l’axe de l’épine (t).
Au pied des marches il y avoit un socle ; on voit auprès de l’angle du sud deux
restes de colonnes ayant appartenu sans doute à la colonnade ou galerie couverte
qui faisoit le tour de 1 amphithéâtre, et qui n’existe plus aujourd’hui (x).
Le mur extérieur du massif est incliné à peu près comme les pylônes Égyptiens.
(l) Voyez pl. 60, A . vol. IV , Jîg. ¡6 et ty. de l'amphithéâtre. Outre ces deux colonnes, ori trouve an
(z) II est possible qu il y ait eu une colonnade au pied milieu de la longueur les restes de deux autres.