DESCRIPT ION
DES ANTIQUITÉS DU NOME ARSINOÏTE,
AUJOURD’HUI LE FAYOUM.
C H A P I T R E X V I I (r).
SE C T ION PREMIÈRE.
Description des vestiges d’Arsinoé ou Grocodilopolis, et des
Antiquités situées dans l’intérieur de la Province;
P a r E. J O M A R D .
S. I ."
O b s e r v a t io n s g é n é r a l e s , h i s t o r iq u e s e t g é o g r a p h iq u e s .
L e Fayoum a toujours été considéré comme une division territoriale, entièrement
séparée du reste de la vallée du Nil. La gorge étroite par laquelle on y pénètre, la
chaîne de montagnes qui l’enveloppe de toutes parts, sa figure circonscritë dans un
bassin régulier, sont autant de limites naturelles qui devoient nécessairement en
faire une contrée distincte : aussi le Fayoum forme-t-il de nos jours une province ,
comme il constituoit jadis le nomus Arsinoiies. Sa position est tellement isolée
de l’Egypte, qu’il demeura inconnu aux Arabes pendant plus d’un an après qu’ils
eurent conquis les bords du Nil (2). Cependant la fécondité singulière de cette
petite région, et les productions qui lui sont propres, à l’exclusion du reste de
lEgypte, étoient pour les conquérans des motifs d’y pénétrer, dès le moment
même de l’invasion, et avant de s’emparer de laThébaïde. Aussitôt que l’expédition
Française fut arrivée au Kaire, on se dirigea sur le Fayoum, et l’on reconnut
(0 Quoique les antiquités soient décrites dans autant lieu unique, afin d’éviter la multiplicité des chapitres,
ûc chapitres qu’il y a de lieux renfermant des monu- et de conserver l'uniformité du plan de l'ouvrage,
mens, on a considéré ici le nome d’Arsinoé comme un (2) D’Herbelot, Bibliothèque Orientale, page 350.
A. D . A a
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