
ire de ftyrax fau poudré de fleurs de foufré j
comme réfolutif. Je l’ai moi-même,fréquemment
employé lorfque fétois en fous-ordres dans les
hôpitaux -, mais je doute qu’on puiflë me citer un
exemple réel de fuccès.
Ün des meilleurs moyens, tant prélervatif que
curatif des Anchylofes , eft j fans contredit, le
mouvement bien ménagé des articles j mais il faut
n’y avoir recours que quand les accidens locaux
font paffés., fur-tout quand ils font accompagnés
de douleur. Il n’efl point donné à tout le monde
de mouvoir avantageufement les articles en pareil
cas : pour y réuflir, il faut bien connoître l’article
& les différens moavemens dont il efl fufceptible,
afin de ne tenter fur lu i, que ceux qu’il peut
recevoir. Ainfi, comme le dit M. Petit,, «« on ne
remuera en rond .que les feules articulations par
genoux, on fléchira & on étendra feulement les
articulations par charnières, fe gardant bien de
porter les 'mouvemens au-delà des bornes prefcrites
dans l’état naturel. Lors donc qu’on fléchira la
jambe ou le bras, on ne portera pas la flexion ,
jufqu à faire toucher le devant de l’avant - bras
au bras, ni le mollet de la jambe à la partie
poftérieure de la cüifîe, & on ne les étendra que
jufqu’à la ligne droite. 53 (M.Pe t i t -Radel.) .
ANEURISME , Tumeur contre nature qui
contient du fang artériel. Ce mot vient du grec
'nvîvpn, j e dilate-^.d’où l’on a fait *'v tVft7[/À 3 y
Aneunjme^nom qm n’a été donné, dans fon origine,
qu aux tumeurs formées par la dilatation des membranes
des _ ârrères 3 mais que les Praticiens
emploient aujourd’hui pour défigner , non-feulement
ces forres de rumeurs, mais encore celles
qui font formées du fang artériel extravafé dans
les parties voifines. Un tel épanchement peut avoir
lien , foit en conféqqence de la piqunre d’une
artère faite par un inflrument pointu , foit par la
rupture de les membranes en vertu d’une autre
caufe quelconque.
La première efpèce de cette maladie :/avoir,
celle qui dépend de l’extenfion ou de la dilatation
des membranes d’une artère , a été nommée
Aneurijme vrai ƒ & la fécondé , ou celle qui
tient à un épanchement de fangartériel, eff diflin-
-guée .par le nom de faux Aneurifme.
s La première efpèce , qui tient à la dilatation
d’une artère, préfente toujours une tumeur bien
circonfcrite , & renfermée dans des membranes
qui lui font propres. On peut donnér à celle-ci
le nom d’Aneurifme enkyfté ; & à la fécondé celui
d'Aneurifme par épanchement j celle-ci femanifef-
teconflamment par une enflure qui s’étend plus ou
moins fur les parties voifines de l’artère affrétée.
Comme ces deux efpèces font très-différentes
l ’ une de l’autre, non-feulement quanta leurs cau-
fes, leurs apparences & les fuites quelles entraînent
, mais encore quant au traitement qu'elles requièrent,
nous allons patkr de chacune féparétnçnt.
I. De VArîeurifme vrai ou etikyfte*.
L ’Aneurifme eftkyflé, lorfqu’il efl fitué dans
quelque partie extérieure , fe préfente d abord
fous la forme d’une tumeur très^-petite , & bien
circonfcrite -, la peau conferve en cet endroit fa
couleur naturelle} fi l’on preffe la tumeur avec
les doigts, on y fent une pulfation qui correfpond
à celle de l’arrère fubjacente, & une légère preflion
fuffit pour en faire fortir rouf le contenu , au
moins tant qu’il demeure fluide & capable de
fluéluation.
S i , dans cet état de la maladie, on nefe hâte
pas d’employer les moyens propres à la guérir,
ou fl ces moyens fe trouvent infuffifans, la tumeur
augmente, s’élève de plus en plus & continue à
grofiir graduellement .en tout fens. Pendant long-
tems la peau conferve fon apparence naturelle -,
le malade ne fent -aucune douleur", pas même
lorfque l’on comprime la partie affrétée j la
tumeur cobferve fa moileffe -, elle peut fe comprimer
, fon contenu cédant facilement à cette preflion,
& pouvant encore difparoîire en grande partie &
même tout-à-fait. Mais enfin cette tumeur,, ayant
acquis un volume confldétable, la peau commence
à perdre fa couleur naturelle -, elle devient d abord
pâle , & contracte enfuite une apparence oedéma-
teufe. On fent tqujours la pulfation*, mais la
tumeur , quoique molle en quelques endroits, eft
plus ferme en d’afrures, & ne cède pas beaucoup
à U preflion , jparce que le fang qu’elle contient
s’étant en partie coagulé, il ne forme plus qu’une
! maffe dure.
i La tumeur augmentant toujours commence à
! être incommode , & devient de. plus en plus
douloureufe j la peau prend une couleur livide ,
& paroît tendre à un état gangréneux-, enfin , il
en fuinte une férofifé fanguinolente , & s’il ne s’y
établit pas une véritable gangrené , elle fe crévafle
en différens endroits. Alors 1e fang ne rencontrant
plus autant de réfîftancequ’auparavant, l’artère ne
tarde pas à fe rompre \ & fl elle eft d’une certaine
groffeur, le. fang en fort avec une telle violence
que le malade périt à? l’inflant y telle eft au moins
l’iiTue de cette maladie lorfqu’elie attaque quelqu’une
des groffçsarières du tronc.JMais lorfqu’elie
affrète les. extrémités, les artères de ces parties ne
- font pas affez confrdérables pour produire, parleur
rupture, des effets auiii promptement funeftes ;
d’ailleurs on peut prefque toujours, au moyen du
tourniquet, prévenir cette foudaine & fatale tes*
minaifon.
Effets des Aneurifme s fur les parties qui h*
environnent.
Les Aneurifmes des greffes artères produife.nt
îouvent .par la continuelle pulfation, & 'pal
1/augmcnta tion graduelle de la tumeur, fur les
parties qui les environnent, des effets vraiment
fufjjrenans. On peut bien fuppofer à pnori qtte
les parties molles doivent céder confidérablement j
niais les parties les plus dures, par-là même probablement
qu’elles ne /ont pas fufceptibles de
céder, font évidemment beaucoup plus altérées
par les effets de cette preflion , que ne le font les
membranes, les mufcles, ni les ljgamens.On voit
même les os fubir de grands dérangeméns, en
conséquence de la pulfation & de la diftenfion,
produites par un Aneurifme. Quelquefois leurs
jointures fe féparent entièrement -, d’autres fois ils
font foulevés, & portés fort au-delà de leur
firuation naturelle -, fouvent on les a trouvés
entièrement diffous.
On voit rarement un Aneurifme produire
de pareils effets dans les extrémités du corps,
& l’on efl difpofé à préfumer de-là, que ce ne
font que les fortes pulfations de l’aorte, ou' des
groftes artères voifines du coeur qui peuvent
en avoir de femblables. Cependant on réneontre
de tems à autre, des cas d’Aneurifme à la cuiffe
ou à la partie fupérieure du bras, où les os
de ces parties ont cohfidérablement fouffert en
conféqnence des pulfations des artères affrétées.
Telles/ont à peu de chofe près l’apparence
& la terminaifon des Aneurifmes enkyflés en
général.Tl yv a cependant une efpèce particulière
de cette maladie, qui forme une exception à
ce que nous venons de dire. Nous décrirons
fojgneufement cette efpèce ci-après.
Caufe s S* variétés dés Aneurifmes enkyftis.
formation d’un Aneurifme enkyftè. i.° L ’expé*
rience journalière nous apprend qu’il peut exifter
une foiblefle locale en différentes parties du
f^ftême animal. Or il eft aifé de concevoir
que le fyflême artériel peut être naturellement;
ou en Vertu de quelque cirçonflance parrieulière,
plus foible dans quelqu’une, de fes parties qu’en
d’autres. Il eft facile de comprendre aufii que
1 aétion du coeur venant à augmenter tom-à-coup,
elle occafionne une diflenfion de cette partie qui
fe trouve plus foible 5 ou que cette action
demeurant la même., fi quelque portion d’une
artère a perdu de fon ton, elle fe trouve hors
d état de foutenir comme auparavant les impulsons
du fang. La partie foible ayant commencé
a céder, cette première extenfiop de fes membranes
diminue, proportionnellement leur force de
tendance-, & tes chocs qu’efles ont à foutenir
* £°nfervant toute leur vivacité, la dilatarion
ïra toujours en augmentant de plus én
plus. , . t.i ; 1. I ..
On doit regarder cotte caufe comme une
e celles qui donnent lieü le plus fouvent à
*a formation des Aneurifmes, lorfque’cétte maladie
n eft pas évidemment 'ôccafionnée par quelque
2£cident extérieur.. Toutes les fois, par exempte,
qu’efle attaque l’aorte, & même foutes les fois
quelle fe manifefle dans une partie inférieure'-
quelconque, on peut hardiment lui afligner cette
origine.
t.° Lorfque les membranes extérieures d’tme
artère ont été bleffées par un corps étranger,
elles fe trouvent par-là même'affbibîieS 'en cer
endroit, & dans lé cas d’être facilement dite-'
tées par l’aèlion du coeur & des autres'parties
du fyftême artériel. O r , dès qu’une caufe-de'
cette nature a donné lieu à la dilatation d’una
artère, cette maladie continue à faire des
progrès. Le fang toujours renfermé dans les
membranes du vaiffeau, forme une tuméuf
circonfcrite que l’on fait aifëment difparoîrrer
en la comprimant, lorfque fon. origine n’efl:'
pas bien ancienne -, mais avet le terris une partie
de fon contenu fe coagule, & fe durcit tel—
Iment, qu’il neft plus poflible de le difüper par
une preffion quelconque. Cette caufe de l’Aneu-
rifine peut avoir lieu en coriféquence de divers
accidens ; mais le plus fouvent elle eft occafionéa
par la iaignée.au bras j la lancette, après avoir
paffé au travers de la veine ayant pénétré juf-'
qu’aux membranes extérieures de l’arrère 8c
les ayant blelfées.
3.® On a vu quelquefois le pus d’un ulcère
ou fl’un abcès devenu c o r r o fi fa u point de
détruire les membranes extérieures des artères:
voifines. Lorfque' pareille chofe arrive, il eft
évident qu’il doit en réfulter la même fuite
dé fymptômes, que lorfque fës membranes ont
été bleffées par un infiniment tranchant.
4.0 Les o s , les mufcles:, les Iigamens, &c.
qui environnent les artères, fervent de foutien
à cts vaiffeaux, en conféquence on ne doit
pas s’étonner fi la deftrùéïion de quelqu’une
de ces parties tend à donner naiffance à des
Aneurifmes. En effet, on a vu dés cas de
cette maladie, où elle paroîffbif évidemment
avoir été occafionnéè par une femblàble caufe.
Dans fout affembiage de parties, : liées entr’elles
naturellement par dès fonctions réciproques,
comme*' par leur voifinage, le born état &
la fanté du total tient tellement au bon état
de - chacune en particulier, que fi l’une d’elles
s?affoibi,it ou contraéle quelque maladie, les
autres pour l’ordinaire font aufii plus ou moins
affeélées. On a obfervé chez un malade, dont
une grande partie des’ mufcles & des autres
parties molles de la cuifle avoient été!détruites
par la gàngrene, plufieürs Aneurifmes de l’artère
fémorale qui fe troùvôit avoir perdu le foutien
auquel elle étoit accoutuméë, & il ne parut
pas que l’on pût afligner aucune autre caufe
à ces tumeurs.
De E Aneurifme variqueux.
5.* Lorfqu'on faigne au b ras , dans l’endrok
Q y