
99 portions de la t ê t e i l faut auffi chercher à
99 ramener l’occiput vers l’une des cavités coty-
99loïdes, pour qu’ il puiffe enfuite-fe tourner fous
99 l'arcade du pubis , au lieu .de fe porter vers
99 la courbure du facrum. En dirigeant ainfi le
99derrière de >a tête à mefure quelle s’engage
99 dans l’une ou l’àtrtre de ces poli rions, loti ne
99 fait fou vent que, favorifer le travail d é jà na-
99 tu ré qui tend à- lui faire fuivte cette marche.
99 II feroit à fouhaiter qu’on put de même ehan-
- 99 gèr la dixième pofition de la tête ; & la ré-
99 duire à l ’une des deux premières ; tuais l’on
99 ne peut efpérer d’y parvenir même en portant
99 fa main, dans la matrice au moment de lou-
99vendre’dès merubtanes, par rapport à la dif—
99 ficiilté de faire fouler le tronc de 1 enfant1 dans i
•i»9 le même Cens que là tête. A plus, forte, raifon
99 loîfqüë lès eaux*font écoulées depuis long-tëms »
99 & que. lâ tête efi déjà engagée dans -le; fond
99 du baffin -, on ne pourroit porter J a face en
99 delTo'us dans ce dernier moment qu en lui fai—
îigfant parcourir la moitié de la a r conférence
-99 du baflin -, &. ce mouvement qui fe ferbit alors
99 entièrement aux dépens de la torfioh du • c o l,
•99 le tronc étant t niièrem'eru-fixé & ferré‘dans la
99marnce, feroit on ne peut pas plus dangereux
'99’ pour Tentant. »9
Sij après avoir tiré l’enfant, on s’appercevoit que
de ventre ne fe fût point affaiffé, qu’en portant
la main fur l’hypogaftre & même plus haut,
Ton- fenrît une faillie vclumineufe, que les douleurs
continuaient comme auparavant, il fiu-
droi? j avant de tirer fur lé cordon , pour av oir
le placenta, comme nous le dirons à 1 article
d é l iv r a n c e , réintroduire la main dans la matrice
pour* s’affûter s’il n’y a point fécond .enfant.
Si Ton fent une nouvelle poche des eaux, il faut
en rompre les membranes, & ne penfer à délivrer
la mère qtraprès la fortie de ce fécond
foetus ; autrement, comme les placentas font fou-
vent 'adliérens enrr’eux, $ y -auro.it à craindre
qu’en ■ tirant fur l’un' l’on ne décôlât I autre en
partie avant qûe le fécond foetus ' fût Forti \ ce
qui pourroit donner lieu à un6^ hémorrhagie’ fâ-
cheule pour la mère & pour fenfant.
J)e quelques circonftances qui rendent VAcCouchenu
nt naturel , par le ftecouis des mains,
fâcheux & alarmant..
Les' Aécouchemens naturels que nous venons
de cdnliciérer font fou vent accompagnés de cir*
confiances qui exigent l’application de la main,
& qui fo n t, en quelque façon /rentrer ces Accouchement
» dans la fécondé claffe que nous allons
développer, telles font Tfrémôrrhagie, les con-
vu'fions, les fyncopes & la fortie du cordon
ombilical. L’hémorrhagie vient ordinairement de
la défuniôn d’une portion du placenta j (voy«î
pER-TÈs, ) quand la perte n’eft point trop grande ^
qu’elle vient à .différentes fo is , que les forces
fe fotïtiennent. on peur attendre patiemment que
les douleurs expulfenr l’enfant. Mais quand l on
a Üeu.;tic croire quelle vient de ce que le placenta
eft implanté fur l’orifice & vers le c o l, ce
qu’on peut reconnoî tré au toucher \ alors je cas
devient beaucoup plus grave, & le feul moyep
d’y remédier en ’une prompte délivrance. Maïs
il n’efi pas toujours poflible de réuffir, parce que
le col > de la matrice çonferve encore toüre Ion
épaiffeur & fa fermeté ‘naturelle, & que Torificè,
à peine entrouvert, n’adtnet que difficilement le
doigt. Tout ce qu’on peur faire alors tfl de
chercher à modérer Thémorrhagiepar Tapplicarion
des linges'imbibés d'eau froide fûr le veniré,
lés coiffes, & fur-tout en tamponnant le vagin,
& y poiifiant des morceaux de linge fin pour
en fermer exactement toute la cavité. Si le lïic-
cès ne répond point à toutes ces tentatives, alors
on cherche à provoquer lès douleurs en irritant
l’orifice delà matrice, en frottanr fur lé ventre
avec la main ou avec une fervierre ch udè &
enfin Ton ouvrira les membranes j fi aucuns fe-
"cours lie rènffiffenr, pour que la matrice' ; mife
à l’aife par Tiffùe des eaux, puiffe commencer
le travail *, fi là perré diminue alors,à proportion
■ que lé travail s’établit , on 'abandonne 'celui-ci à
1 ui-même^ mais fi elles continuent & que la
femme s’affoibliffe toujours, il faut alors dilater
graduellement le col de la matrice, en y imro-
duifant les doigts fucceffivement ; on déplacera la
tête fi elle fe préfente, & l’on ramènera l’enfant
par les pieds pour l’extraire de la maniéré
que nous dirons par la fuite. Que fi la tête étoit
déjà enfoncée dans la cavité du baffin de manière
à ne pouvoir être repouffée, ; il faudroit alors
recourir de préférence au Forceps.
On reconnoîtra aifément, quand le col fera
fuffifammentdilaté, fi la:perte vient de l’implantation
du placenta fur le c o l , en ce que 1 on. fent
du boüt du doigt un corps fpongieux & mollaffe
qtii nè peiit être que Je placenta. Quand ce corps
eft ainfi-pfecé, aU lieu de chercher à’ y faire Une
ouverture pour y pafier lâ ;maîo, Comme 'que 1-
'ques-.uns le ’c o n fe illé fit il vaut mieux infînuer
le bout des doigts enrre le placenta St la matrice
j vers le côté qui offre lé moins de rénf-
tance,& reporter la partie détachée fur le côté pour
aller Chercher l’enfant pàr les pieds-, & l'amener
par la portion libre dé l’ouvérrurë. Dans qitel-
qiiés cas r a r e s à ta vérité, tout le plabénra fe .détaché
& fort de la matrice , avant que fon orifice
foit affe z ’dilaté pour donner paffage à la main.
Ce cas eft fâcheux,' & fbuvent il eft fuivi dé' la
mort de la méré.
Les convulfions, chez les femmes groffes, forit
toujours inquiétantes, tarit par elles-mêmes que
par rapport aux effets quelles peuvent avoir fur
le fyftême de la matrice & celui de l’enfant.
11 êft des femmes dont l'irritabilité des J •- ■ - ■ ■ -nerfs
nerfs eft h grande pendant la groffeffe > qu’elles
ne peuvent en parcourir tous les tems fans être
expofées à de grandes convulfions par la moindre
caufe. Que ces convulfions proviennent ou non
d’une très-grande diftenfïon du bord de l’orifice
utérin, de Textenfion trop grande des parois
de la matrice, ou d’une fenfibilité augmentée de
fes fibres^ elles n’en font pas moins inquiétantes
dans leurs fuites -, elles donnent toujours lieu à un
Accouchement prématuré qui, par lui-même, peut
être très-fâcheux. Mais quelque fâcheufes que
puiffent être ces convulfions, elles ne demandent
point, comme l’hémorrhagie, ; que Ton f e .
détermine à exciter l’Accouchement, parce que
les tentatives qu’on feroit obligé de faire, ne fer-
viroient qu’à les augmenter, &. que d’ailleurs-,
quand on feroit fûr de procurer TAccouchement, ,
on ne le feroit point fur-la difparition des convulfions
qu’on en efpère, & qui peuvent tenir à
toute autre caufe qu’à la préfence de ïp»f—
n’çn eft point irtnt*
:1 * . xoiique les convulfions par
rôiffent dàris le tems du travail-, fi celles-ci conr
tinuent lông-tems,, qu’elles foient accompagnées
de fyncdpès, il faut, après une ample faignée,
ne point héfiter à’ .ouvrir les membranes pour
diminuer lé volume dé la matrice par l’écoulement
des eaut. Si, quelques inftans après quelles
fe font écbufées, il ne fument^ point de calme ,
il faut albrs fe conduire, comme dans la circonfr .
tance précédente, en allant chercher l’enfant par
les pieds. Mais quelquefois les , convulfions vierir,
nent dé la trop grande réfiftance que l’orifice
de là ipairicé préferite -, cette circonftance a fou-
vent lieu chez les fémmes ' avancées en âge.,. St
qui accouchent dé leür pfètnîèr enfant} .quelquefois
les bords dé Tpfifiçe font fi diftendus
qu’ils fé. déchirent, ainn .'qu’on en a des exemr,
plësf C’eff potir éviter cette ; terminaisonqiiL
pburfoit devenir fâcheufe, que Tpn cônfeiile
d’incifèf l’orifice,} cette opération fé fait au
môÿen d’un' biftouri dont on dirige la,pointe,
protëg^é par lé botit du doigt ,, fur le rebord
dé5 l’orifice. En appliquant le 'tranchant' fur la
parnëtéfiftante , il faütravoir foin , avec le doigt, ]
dé reponfier la tête, ou toute autre par.tie de
1 enfant qui pourroit fe préfénter. Cette op.é-
râtion a.été faite ^ avec fuccès , par M. Duboïc , .
qui pratique lés ÀCçouchemeni avec focçès , ,à}
a oùlbufe , fü f upe femme de 45 ans , àinfi
qü’îT confie d’après une ôbférvation envoyée à
1 Académie Royale de Chirnrgié èn 1781.
Lés fyncopes pu défainarices qui fe répètent
fféq'uemmént dans le cours du travail, cette
efpède' d’àtaxïex ou foibléffé^ générale, qui ôte'.,
aü'x femmes le pouvoir' d’exercer les efforts Tuf-'
f e délivrer, doivent égalétrient pprter
à lolficitér, même à terminer le travail par
*®P^ration dé1 la main, lorfq'uè ces,états durent
afl^'qqùa-fâfë;1 poür ' inquiétër. Mais *, âvànt de,,
5 y détetminéf , il cbfi corivèriabîè' dé bomnièneer
Chirurgie. Tome L " l . iTi Partie.
d’abord par la faignée chez les pléthoriques; car
fouvent cette feule évacuation, en diffipanr la fyn-
cope, a ramené le travail à fon état ordinaire }
du refte on fe comporte comme précédemment.
La fortie du cordon ombilical a toujours été
confidérée comme un accident très-grave pour la
vie de l’enfant, fpécialement à raifon dé la pref-
fion qui intercepte plus ou moins le cours dût
fang. Mais cette fortie n’eft pas toujours une
raifon fuffifante de procurer l’Accouchement en
tirant l’enfant par les pieds} car ce procédé pour-
roit. lui être plus nuifîble que fi Ton eût confié
l’Accouchement aux feules forces de la nature.
Il eft confiant que toutes les fois que le cordon
précède la tête, & fe préfente en premier, la
compreffion . qu’il éprouve n’eft pas fuffifante pour
y - anéantir toute circulation ; on peut' même
éviter cette compreffion en le
vaginr, •*' * . - ^ouiiant dans la
; _ . ^ en le plaçant, vers un des côtés du
détroit. fupéri,eur*.de manière qu’il foit fuffifam-
ment à l’abri. Quand les pulfations continuent à
être mêmes après < ce procédé, que la tête
der fenfant s’engage facilement , il faut -atten-
dre;} .& ije. rjen précipiter,, à moins qu’ il ne far-
1 vienne quelque changement. Mais quand- lebaffm
de la mère,,eft < refferré, que l’on a à craindre
les effets ;de la p re.ffionqu e l’on ne fent plus
: de pulfation dans le cordon ^ alors, n’y ayant plus
■ d’efpérance pour. l’enfant il fau,t Jaiffer à la
nature le foin de Texpulfer fi toutefois il eft
| convenablement plaçé. L opinion , . que la trop
petite étendue du -cordon
: ppuyqit relire à l'Accouchement, .eft fans aucun
H^ôtjf}. on ne peut en- effet reconnoître, avant la
fqctie, de^ l’enfant, fi le cordon eft trop court
ou. ^rop long, & ce n’eft qu’aprés I4 fortie de .
la tête s’il eft entortillé autour du.col; mais
auffi .eftrce. alqrs que cette difpofition exige I’at-
teptton de TAcçoucheur, car plutôt elle ne peut -
.npjre.ni à la mère ;mi à Tenfant, à moins qu’ell»
nel donne lieu à la rupture des vaiffeaux ombilicaux,
ou au décollement du placenta.
Dès que l’enfant eft forti, on le place fur le
côté; entre les jambes, de la mère , . de manière
qiie ce.qui.fprt de la matrice ne puiffe l’inonder;
& J on s’occupe à lier, le cordon. On peut diffé-•
rer..quelque, tems eette Jigature chez les enfans
maigres, fluet? „,8; dont la tête a fouffert au
paffage..jPour peu que les enfans foient g r o s ,'
pléthoriques ,violetsf><& aient de la difficulté à
refpjrer., on çoupe le .cordon, & omlaiffe dégorger
une,Qp deux onces.de. fang. L’Anatomie
indiqua combien prompte doit être la déplétion
des parties précordjales & par ce fimple moyen
& ,.la pratique a prouvé de refte combien il avoir
été pjile. La ligature du cordon n’eft pas toujours
auffi néceffaire. qu’on pourroix le croire de prime
abord} il eft des obfervations qui confiaient
qu pn/s’çn eft. difpenfé , fans, qu’il en foit réfu!té;
un bien grand mal. Mais auffi ® confie, d’après