
B r a y e r \ le Bandage pour la chute de matrice £
Voyez Ma t r ic e *, celui pour la chute de l'anus,
Voyez A nus , &c.
Nous aurons occafion, dans plufieurs endroits
de cet ouvrage, de parler des Bandages particu-
culjers , que difFérens cas- rendent néceffaires.
Nous croyons cependant devoir anticiper ici fur
les articles dans lefquels nous ferions appellés à
les décrire afin de donner en abrégé, & fous un
même point de vue , une idée des principaux
qu'on eft dans l'ufage d'employer.
Le Bandage le plus utile pour toutes les parties
fupérieures de la tête, eft un fimple bonnet avec
deux Bandes, dont l’une leferre pard.evanr, & l'autre
par- deflbùs le menton. On fe fert aufli pour le même
objet du Bandage , ucmmé petit & grand couvre-
chef, qui eft un mouchoir ou une pièce de toile
quarrée, que l’on plie en triangle. On en applique
le milieu fur le front & l’on attache les deux
bouts derrière la tête , ou bien après les avoir
croifés, on les ramène fur le front & on les fixe
avec des épingles ou autrement. On s’en fert
non-feulement dans les plaies de la tête , mais
encore dans les autres maladies de cette partie,
& môme dans celles des yeux , pour contenir
les médicamens & les compreffes qu’on y applique.
Quelque facile qu’en foit l’application , il
n’eft pas aifé de le fixer fur la tête aufli folide-
ment que le bonnet. Voyez les Flanches.
Lorfqu’il y a fur la Tête , au vifage , ou en
que!qu’autre partie du corps, une coupure longitudinale
ou qui s’écarte peu de cette diretlion ,
on fe fert avec fuccès du Bandage , nommé
unifiant, toutes les fois que la partie bleffée en
permet l’application. Ce Bandage n’eft autre chofe
qu’une B^nde fimple & aflez longue avec une
fente dans fon milieu , & roulée à deux globes.
Pour s’en fervir, on commencera par rapprocher
les lèvres de la plaie, on les couvrira d'un p!u-
maceau enduit de cérat fimple. L'on pofera la
Bande de manière que la fente fe trouve pré-
cifément fur la pla ie, puis portant un des chefs
autour de la partie affeélée , on le fera pafler
par la fente & l’on ferrera fur chaque chef de
manière à tenir les bords de la plaie en conaéh
On conduira de nouveau la Bande parderrîère ,
pour y croifer& revenir fur la plaie. II faudroir,
fi la longueur de la plaie i’exigeoit , pafler un
des globes dans une autre fente que l’on feroit
à la Bande , afin de pouvoir la ferrer d'autant
mieux & rapprocher plus exactement les bords
de la plaie. Voyez les Flanches.
Le plus utile de tous les Bandages pour le
thorax & l’abdomen , efl celui quon appelle
Bandage du corps. Pour l’exécuter , on prend
une ferviette plus longue que large, que l’on plie
jfuivant fa longueur en trois ou quatre doubles
& dont on roule enfuite les deux chefs , ayant
foin que l’un des jouleaux foit plus grand quç
ifautrê. Alors“tenant un rouleau de chacfUe înaffê
de façon que le milieu de la fervietre foit appliqué
fur les cotnpreflès, on déroule le grand chef
de manière qu’il fiifle tout le tour du corps, puis
on. l’engage fous l’autre ch e f, & on les fixe
ensemble par des épingles, ou par un point d'aiguille,
ou ce qui vaut encore mieux, au moyen
de quelques bouts de ruban de fil qu’on y a
attachés;, auparavant. Dans certains cas, comme
lorfqu’il s’agit de faire une compreflion fur une
côte fraéturée , on lui donne anez de longueur
pour qu’il puifle faire deux ou trois fois le tour
du corps. Sa largeur ordinaire pour un adulte,'
eft de fix à fept pouces. Pour rendre ce Bandage
plus folide, on le fondent au moyen du feapur
laire •, c’eft une Bande de toile d environ fix à
huit pouces de large, & aflez longue pour que
pafîant fur les épaules , fes deux bouts puiffent
s’attacher devant & derrière , au bord fupérieur
du Bandage. On eft quelquefois dans l’ufage d’y
faire une ouverture dans le milieu par laquelle
on fait pafler la tête , mais il vaut mieux fendre
la partie antérieure dont on fait pafler un lambeau
de chaque côté du col. Voyez les Plan~
ch es.
Ce Bandage eft un des meilleurs qu’on puifle
employer pour comprimer les parries par où les
vifeères abdominaux pourroient avoir quelque tendance
à s’échapper j comme dans les cas de hernie
ventrale ou ombilicale^ & comme, en pareil cas,
il eft très-important qu’il ne puifle pas fe déranger
, on fe fert non-feulement du fcapulaire
pour l’empêcher de defeendre , mais encore on
y joint des courroies qui paflent fous les cuifTeg
pour l’empêcher de remonter.
Un Artifle de Londres , M. Van-Butchell a
imaginé une manière rrès-ingénieufe de faire des
Bandages de corps ëlaftiques qu’il a appliqués à
difFérens ufagês , & il en fait particulièrement
des ceintures & des corfets qui font préférables
à tout autre moyen, toutes les fois qu’il s'agit de
foutenir des parties relâchées , comme chez les
femmes qui, après des groflefles > ont les mufcles
abdominaux très-affoiblis, dans les cas de hernie
ombilicale, &c. II les fait avec des fils de métal
fort, minces & tournés en longues fpîrales ferrées
& de peu de diamètre*, il coût ces fpirales combinées
quant au nombre & à la direélion fuivant
le befoin, entre deux toiles pliffées de manière
à pouvoir s’étendre en même-tems quelles. Ces
Bandages auxquels il donne toute la force né-r
ceffaire pour contenir les parties, font cependant
très-fouples & incommodent beaucoup moins les
malades qu’aucune autre efpèce que nous con-
noiffions. Nous croyons qu’il eft fort à fouhaiter
tju’ils foient plus généralement connus qu'ils ne
Iont été jufqu’à préfent, & que leur ufàge fe
répande.
Le Bandage en T , ainfi nommé à caufe de fa
forme, eft celui dont on fe fert le plus ordinal«?
tement pour contenir les appareils, dans toutes
les affeâions de 1 anus 5t du périnée , ainii que
dans quelques maladies du ferotum. Voye^ les
Flanches. Dans ces dernière cependant on fe fert
préférablement, pour l'ordinaire, du Bandage
appellé fufpenfoir. Voyei ce mot.
BANDE , nom que Ion donne il une pièce
de toile , de flanelle ou de peau , & c ., ordinairement
plus longue que large , deflinéé à . lier
ou Amplement à contenir quelque partie. Le linge
avec lequel on fait les Bandes doit^être un peu
u fé , ni trop gros , ni trop fin, coupé à droit fil
& blanc de leflive» On difiingue trois parties
dans une Bande, favoir, le corps qui en eft le
milieu & les deux chefs qui en font les exrré-
mités. La Ban le fuivam qu'elle eft roulée par
une extrémité , ou par les deux , eft appellée
Bande roulée à un ou à deux chefs, ou globes.
! Voye\Jgs Flanches.
BANDEAU. Bandage très-fimple dont on
peut fe fervir au lieu du bonnet, ou du couvre-
chef dans les plaies de la tête, ou les aiffeélions
des yeux. On le fait avec un morceau de linge ,
ou Amplement avec un mouchoir plié fuivant fa
longueur en trois ou quatre doubles. On l’applique
par le milieu fur le fron t, ou vis-à-vis le
mal, & on le fixe derrière la tête avec des épingles
ou par quelque^ poinrs d’aiguille.
BARBETTE. ( Paul ) Médecin célèbre d’Am-
fterdam , connu par un ouvrage intitulé, Pratique
de Chirurgie, dans lequel on trouve de très-bons
préceptes généraux de Médecine, & de Chirurgie-,
on lui reproche la quantité de formules dont il
a furchargé fes écrits. ( M. P e t it -R adel, )
B A SIL1CUM* Voye% Onguent.
BASSIN. Felvis. C ’eft ainfi qu’on dé-
ligne une cavité fpacieufe, qui termine la colonne
épiniaire, & qui chez l ’un & l'autre fexe, eft
deftinée à recevoir l’extrémité du canal alimentaire, ■
la vd lie ,& une partie des organes de la génération.
Chez la femme, la matrice occupe cette excavation
pendant quelle eft dans l’état de vacuité,elle n'en
fort guères que vers le cinquième mois de la
j groffefle, époque où elle eft parvenue vers le haut
de la région hypogaflrique , & encore dans tous
ces rems une portion de fa fphère occupe t-elle
toujours une partie de cet efpace. La dimenfion,
le contour , les angles faillans & rentrans, les dif-
férens axts, & les diamètres du baffin dans l’état
ordinaire, comme dans celui de mauvaife conformation,
font autant d’objets qui doivent fixer
1 attention des Accoucheurs, s’ils veulent agir par
principes , & fe diftinguer de la foule à qui la
routine tient lieu de règle, & que le plus léger
accident déconcerte , comme le moindre fuccès
rend fi foimnt audacieux. Mais non-feulement il
convient de bien connoître l'état naturel de cette
cavité, il fatu encore avoir, préfens les mufcles
qui s’y trouvent, les vaifieaux & les nerfs qui la
traverfent, & les organes qni(y font contenus,
pour apprécier l'influence qu’ils peuvent avoir
fur la facilité, ou la difficulté de l’accouchement.
Il faut connoître encore les dérangemens qui peuvent
furvenir dans toutes ces parties, afin de
diriger les procédés d’après les notions qu’ils
peuvent offrir. Confidérons tous ces objets fépa-
rément, pour continuer ce. quia rapporta la partie
des accouchemens que nous avons déjà traités.
Du B.aJJin de la Femme, tel qùil doit être pour
que Vaccouchement naturel puijfe avoir lieu.
Celfeefl le premier Auteur oui nous ait donnrf
des notions fur la différence de quelques-uns des
os du baffin chez la femme, & qui ait fend que
leur conformation pouvoir avoir fon utilité dans
1 accouchement. Mais Bérenger de Carpi femble
avoir plus fait, en difant que l’enfemble de cette
cavité étoit plus fpacieux chez la femme, que
chez 1 homme, vérité qui a été rnife dans la plus
grande évidence par Ingraflîas, & notamment par
Riolan, qui Je premier a trouvé que les différentes
pièces dont il eft compofé ,. jouiflent d’une beau-,
coup plus grande mobilité vers le tems du travail,
que dans tout autre cireonftance. Ould Falding,
Chirurgien de Dublin, s’eft fpécialement étendu
fur les diverfes dimenfions du baffin *, mais il étoit
réfervé à M. Camper de porter, dans de pareils
recherches', les notions d’une géométrie exaéte
propres à diffiper les erreurs.
On divife le Baffin en grand & en petit. Le
grand forme la partie fupérieure & évafée de cette
cavité. Sa largeur prife de l'épine antérieure &
fupérieure d un os des iles à celle de l’autre, eft
communément de huit à neuf pouces, & la profondeur
de trois à quatre. En arrière, ôn remarque
la faillie des dernières vertèbres lombaires, & en
avant la grande échancrure dont il eft évidé d’un
côté a 1 autre. C eft à raifon de cette échancrure que
I on conçoit comment l’obliquité de la.matrice en
devant eft fi commune, car du moment que cet
organe eft forti du petit baffin, fon fond trouvant
moins de réfiftance en avant, s'y porte nécefTaire-
ment, tandis que fon orifice entièrement libre,
fe porte naturellement en arrière. Les os qui entrent
dans la compofuion du grand Baffin, font les
liions, le haut du facrum & les deux dernières
vertèbres lombaires. Il n’eft féparé du périt baffin
que par le bord arrondi du premier de ces os
qui fe continuant par le bord fupérieur du facrum
& du pubis, forme une circonférence ovale, qu’on
nomme détroit. Le périr. Bdffin proprement d it,
comprend le refte de l'elpace, & eft formé par le
facrum, le coccix en arrière, parles ifehium &
ilium fur les côtés & par le pubis antérieurement.
L ’ilium eft appiati fur deux faces. Linréneurê
la principale à connoîrre, eft concave, lifte &
1 s elle doit être bien évafée'pour que le grançl