
On peut dîfîinguier les Coétntioris reUflvemcnt
ru prognôflie, ert’ internes &:en exretnes, celle-
ci font généralement peuc'fâchcufes, fi l’on en
excepte ceiles - qui font ) odéafiannéexî par les
plaies d’armes à feu ; elles:cèdent toujours aux
topiques, & aux ouvertures bien ménagées qu’on
fait dans l’intention d’évacuer les humeurs qui
fe font épanchées. Il n’en, efl pas de même de
celles > qui font internés, elles font prefque
•toujours mortelles’ à raifon de là déchirure ,
du- broyemonr des vifeères, & des. épanch. mens
qui' en eft la fuite. On peut regarder égale-'
ment comme ttHosy les fortes Contufions de la
t ê t e d e s lombes, dent les effets fe communiquent’
au cerveau, à. la moelle épiniaire, &
qui font toujours accompagnées de commotion,
n épanchement ou de paralyfie , & par fuite
de dépôts inrériu:rs< &. de~ gangrène. Cette
dernière termiaaîfon eft d’autant plus à craindre
dansT les Contufions extérieures , -que i’àtonie
dans ’ les • vaifieaux eü plus grande;, que les
gro.s ,trônes nerveux le font plus reffentis de la
violence du coup, & .que les parties contufes
font plus bridées par des gaines & dès capfules
apon,é:vrotiques.;ElJe eft plus ordinaire chez les
vieillards-, les cacochymes, les hydropiques &
autres, fujets, dont les humeurs , pêchent .par un
pr inei pe .de diffohition. i
: La Coiïtùfton dont les effets ne font point
portés^ !au piîùs haut point, peut fe guérir fpon~
tantment dans l’efpace d’un certain terrn. Le
fan g à la longue devient plus fluide, il s’étend
dans; le tiffu cellulaire d’alentour , & - pris par
les. nombreufes bouches des lahforhans^, il efl
repo/téi >au torrent, général de la circulation^
Çejtw, réforption eft prouvée par plufiem si expé-
ygncelc &r © tifer Vatican s : qui contribuent à cbn-:
firmer; la grande jdoéhine^de Tabforprioni. Sans
doute i que le Tàng lui-même fouffre un com-
mencém-îlt 'de diflblurion, qui facilite fa rentrée,
du moins où .peut le penfer ^d’après les- chan-
gen^ens.fucceflifi -de-çpulèur , par lefquels il
pafle‘ ( dans. les, éeby mofes, & les . conciliions qui
fontnfous la vue. La -réfatatiibn dans.les Con-
tufio-ns, efl fondée furr,ces dsux opérations; mais
pour qu’eUerait lieu-, «il fâutrque le fang épanché
né fuit point en trop grande quantité, il
faut que les abforbans. des environs jouiffent
pleinement de. . leurs' facultés ,. fans quoi cctre
humeur netant point reprife* elle s’accumule,
fouv,enr.offre une flucluàt-ion maniftfle, 4 lés
yaiffcaùx qui ont perdu i une partie de ; leur refis
fort, fe laiftant facilement engorger, il furvient
une ftafe inflammatoire, ;qui fe confond avec
les reflets de la Couru lion, de manière à former
une maladie très-compliquée,
Il n’y a guères que les remèdes généraux, &
notamment les faignées, qui puiffenr remédier
aux Contufions internes, & encore fouvent Tontines
inefficaces ; il n e|l point aipfi à l ’égard
des externes*, elles demandentun traitement varié»
& approprié à leur nature. Quand elles font lé”
gères, en quelque forte fupèrfi ciel les, & fanà
■ aucun épanchement, elles fe dilfipenr aifémenr au
moyen des réfoluiifs fpiritueux. On applique deflus
dès comprelfes trempées dans l’eau-de-vie cam-»
phrée, dans une folunon de Tel marin, animée
d eau-de-vie, ou dans de l’eau, dans laquelle on
a fait diifoudre de la boule de mars , ou bien on
la recouvre d’un caràplafme, fait avec du perfil,
aiguifé d un peu deftl commun. La tumeur, qui
: étoit noire & livide, devient fucceflivemenr d’une
couleur brune, rougeâtre, puis jaune, & la peau,
| Par des nuances infenfibles, revient à fa première
; couleur. On confeille, quand la Contufion eft fur
? les parties dures, 4 qu elle forme ce qu’on appelle
une bofle, de tenir très-ferré deflus une pièce de
monnaie, non pour en procurer la réfolutîon,carce
moyen, par lui-même, efl inefficice, mais pour
empêcher les progrès ultérieurs de la tumeur, &
la difféminer à l’entour,!ce qui rend la réforption
plus facile. Si la Conçu lion efl plus confidérable,
que fies effets fe foient portés plus profondément,
& qu on ait tout lieu de craindré l’inflammation,
ou quelque fuite encore plus fâcheufe, il faut
faigner-du bras ou du pied y félon que la poitrine
ou la tête ont été affeélées5; : oh réitère li lès
circonftances le demandent, oh fait obferver le
régime, 4 1 on preferit les infufions chaudes &
i réfolutives, tels que les vulnéraires de fuiffe, la»
. fanicle, la véronique, & autres plantes de ce
genre. Mais fi la réfolution efl lente à s’opérer ,
|; quoiqu'il n y ait aucun épanchement décidé, fi
la fttipeur efl toujours la même, on a fout lieu
dé craindre la gangrène y il faut , en pareil
■ cas , avoir recours aux réfolutifs & aux anti-ïep-
: tiques les plus forts. Un cataplaftne de farines
réfolutives,’ animé de fel ammoniac & d’eau* de-
v ie , paroît très-convenable, on le réitère fou-
vent , & pour peu qu’ il fe forme des efearres,
; H faut les ouvrir, les fomenter avec la décoélion
j dabfynthe & l’ean-de-vie camphrée, & fubftituer
IJ aux caraplafmes l’emplâtre de nÿrax.
| Quand1 il y a épanchement, il faut alors avoir
| recours aux incifions pour donner ifîue au fang
épanché -, il convient cependant de ne s’y défer-
• miner que quand l’épanchement efl raffemblé en
j un feul foyer, à moins cependant que la fluéhia-
| dpn he fût bien manifenè : on fe déterminera
d autant plus à ces iheifions, qu’on préfumera
1 ouverture de quelque gros vaifleau; car alors il
(i faut fe réndre maître du fang, & -porter une liga-
■ fure ou un moyen de compremon quelconque
| ftîr le vaifleau ouvert. On peut attendre dans les
épanchemens qui ne font pas bien confidérables;
! fes ouvrir trop promptement, c’efl donner accès
1 air fans néceflité *, ce qui ne peut qu’occa-
. donner une fohte putride qui n’a déjà que trop
de penchant à fe développer. Les fcarifications
! ©ni également leur utilîjé dans les cas où l’engor*
#
geffient porté an plus haut point he pourroit céder
aux réfolurifs. Elles donnent voie à ces remèdes ,
& préviennent la fonte putride \ mais il faut les
porter affez profondément pour atteindre jufqu’au
rond de la Contufion j on étuvera la parrie avec
une éponge trempée dans l ’eau marinée, on emportera
tous les caillots de fang, & lorfqu’on aura
bien nétoyé toutes les plaies, on les recouvrira
de plumafleaux enduits de digeflifs animés, &
l’on appliquera par-deflùs un emplâtre de flyrax,
ou des comprefles trempées dans l ’eau-de-vie
camphrée. Peu-à-peu les chairs reprennent leur
refforr, elles s’avivem pour ainfi dire , le dégorgement
des fucs arrêtés & infiltrés s’opère, les
chairs & le tiflù cellulaire qui ne peuvent reprendre
la vie, tombent en diffolution, & fe féparenr par
lambeaux, la fuppuraiion s’établit, elle efl d’abord
putride, mais peu-à-ueu elle prend un meilleur
caractère, & enfin elle devient très-louable, la.
plaie n’efl plus alors qu’un ulcère bénin qu’on
conduit à cicatrifation, comme nous le dirons à
l’article Ulcère. Il arrive quelquefois que le fang ;
refie fluide pendant plufîeurs mois dans le foyer
de la Contufion, fans qu’il i ni arrive, le moindre
changement, & fans qu’il en furvienne de. bien
grands âccidens, particulièrement quand la Contu-
fion a lieu dans les membres , & que le foyer fe
trouve au milieu des chairs. On pourroit, en
pareil cas, fe contenter de foire une ponction à
la tumeur, fi la fluéluarion étoit bien évidente
ou fimplement y faire une petite incifion avec
la pointe d’une lancette, & en exprimer enfuite le
fang,moyennant une comprefîion fagement ménagée.
M. Hévin cite un fa it, où ce moyen lui
réuflit complettement : et Un vieillard, d it- il,
portoit depuis quinze mois une rumeur énorme
avec fluduation, qui occupoir toute la région lombaire
& les deux tiers des fiefies* c’étoit la fuire .
d’une forte contufion, occafionnée par la chûre
d’un arbre fur lés lombe6. Aidé des confeils de
M. Andouillé, je fis quatre incifions de deux
travers de doigts aux parties latérales, fupérieures
& inférieures de cètre tumeur volumineufe , qui
rendit fuccefliveinent plufîeurs pintes d’un fluide
de couleur de lie de vin rouge j je parvins, avec
beaucoup de tems & de foins, à procurer, au
moyen de la compreÆon expulfive aflîduement
Soutenue, le recollement de cette étendue confidérable
de tégumens dilacérés. jj La Contufion des
parties ligamenteufes, membraneufes, aponévro-
tiques & nerveufes, donnent fouvent n ai fi an ce à
des aeddens fon graves, notamment aux étran-
glenens qui déterminent la gangrène de tout
membre. Auffi , les faignées ici doivent - elles
beaucoup être répétées plus fréquemment ; en
s oppofera à l’irritation & à fes fuites par des cata-
Pla.mes des & fomentations anodines & relâchantes,
°n preferira même intérieurement les opiacés;
SH 3? pour peu que les âccidens tardent à^cède-,
laut en venir au déhridemens & facrifications
querl’onfait en diflerens fens avec les ménage mens
que la fîruélure des parties indique. Les articulations
demandent plus d’attention que toute autr©
partie , pour ne point intérefler la capfule; mais,
en général, les Contufions de ces parties font
toujours très-fâchenfes, elles font fuivies d’engor-
gemens profonds qui ne peuvent fe-réfoudre, &
qui fouvent néccmtent l’amputation.’ Il faut toujours
incifer jtifqu’au périofle quand la Ccn;ufioti
a été affez profonde pour l ’atteindre, autrement
l’étranglement de Cette membrane pourroit s’étendre
très-loin, & occafionner une dénudation
de l ’o s, à laquelle il feroit difficile de remédie»
par la fuite. (M . Fetit-Radel. )
COQU h LOURDE. Cette plante, d’un goùl
âcre , efl regardée comme diurétiqne & emmA-
nagogue. On l’a recommandée' comme un remède
r ès-utile dans la gouite-fereine, & on en donne
1 extrair, en pareil cas, à la dofe de quatre ou
cinq grains, deux ou trois fois le jour, que l’on
peut augmenter enfuite par degrés. On en a vanté
auffi les effets dans les affe^ions des os véné-
1 riennes & autres, dans les ulcères avec carie , les
éruptions chroniques, &c. Les qualités fen-
libles de ce remède, donnent lieu de penfer qu’ii
peut-être^ très--a<flif; fon efficacité cependant a
befoin d’être confirmée par de nouvelles expériences.
r
COQUERET ou A lkexengi. Les bayes de
. cette plante font réputées utiles pour le mal de
; dents. On pétrit ces bayes avec un peu de cire; on
en fait des globules qu’on jette fur un fer rouge,
pour en recevoir la fumée dans la bouche, ce qui
calme la douleur.
CORDÉE. Racine. Chorda. Corde. C'efl une
épithète qu’on donne àuneefpèce de gonorrhée,
qui efl accompagnée d’une forte tenfion de la
verge ou d’un véritable priapifme. Voye[ tout
ce qui a rapport à ce fymptôme à l’article G onorrhée.
M. Petit-Radez. )
CORPS ÉTRANGERS. On donne ce nom à
toute efpéce de fubflance qui Centrant point
dans la compofition de notre 'corps, s’y trouve
cependant renfermée , foit qu’elle fe foit formée
& développée dans quelqu’un de nos organes ,
foit quelle foit venue de dehors’. Les Corps
Etrangers de l’une & de l’autre claffe peuvent
être animés, ou inanimés.
Ceux de la première clafle font les pierres &
autres concrétions' analogues , qui fe forment
dans la veflie dans les reins dans les bronches
dans la véficule du fiel, ou. dans route autre
partie ; -la môle dans la matrice , les vers 8ç
autres infèéles qui s’engendrent dans les inref-
tins, l’eflomac , les finus frontaux , les finus
maxillaires: 4 ailleurs ; les fubflances organiques
privées de vie telle que les efquilles d’o s ,
les efearres ; l’enfant mort dans le fein de fa
mère, &c,
Les Corps Etrangers venus de dehors font