
Les pieds peuvent fe ■ préfèntèr de quatre manières
yiffcrentes à l’orifice ' du pudendum. i.°
Les talons, répondent au côté gauche du baflin
un peu cn-devant, les orteils du côté droit, &
en arrière, à peu près vis-à-vis l’une des fymphyfes
facro-iliaques. Au-deffus. de c.ette fymphyfe, font
placés la poitrine &; la face-, ,1e dos étant limé
fous la partie antérieure ,& latérale gauche de la
matrice. Dans cette efpèce df Accouchement, les
pieds ne peuvent defcendre qu’autant qu ils font
.pouffés par les feffes de l’enfant, fur lefquels ils
l'ont appuyés*, dès qu’ils font au-dehors, les fefles
ne tardent rpas à paraître à la vulve, & elles s’y
préfentçnt.pfelque itou jours diagonàlement , la
hanche;gauche, dans Cette première efpèce, répondant
à ia jambe droite, de l’arcade du pubis, & la j
hanche droite au ligament facro-ifchiatique gauche. •
Les fdffcs continuent .d’avancer dans cette direc- j
lion , " & en -fe relevant un peu vers le mont de !
yénus ,à mefure que le front fe dégage, parce qu’il ’
efl forcé de fe recourber légèrement fur l’un de
fes côtés pour s’accommoder à la courbure du
baflin, à mefure que le tronc.chemine ainli , les
bras ,de l’enfant fe relèvent vers les côtés de la
tête. Le trpnc .cefferoit de defcendre, lorfqueles _
aiffèlles font parvenues au détroit fupérieur, &
il feroit arr êré à cette hauteur à caufe de la faillie
des bras , fi les épaules, quoique placées félon un
des plus grands diamètres du baflin , n’étoient aulfi
compreffibles qu’on l’obferve*, la tête ne tarde pas
à fuivre, & paroi t de manière que l’occiput répond
au-dédits de la cavité cotÿlôïdegauche, &
la face à la fymphyfe facro iliaque droite*, le men-
t©Oj naturellement appuyé fur la poitrine, s engage
prefque toujours avant l’occiput , de forte même
qu’il efl déjà très-bas , quand celui-ci vient à rencontrer
le rebord du baflin , qui , les retenant
encore, favorife la marche & la defcente du premier.
Dès que la tête a franchi le détroit fupérieur
, elle exécute un mouvement de pivot,
au moyen duquel le front fe tourne vers le milieu
du facrum*, ha face, après ce mouvement, fe trouve
couchée, le long du coccix & du périnée , la
nuque appuyée fur' leitord inférieur de la fym-
phyfe du pubis, & l’occiput, en quelque forte,
caché derrière celle-ci. Le menton ^alors très-
près de la vulve, y paroît à la première ou à la
fécondé douleur j la bouche, le nez , le front
la fontanelle antérieure, & le fommet de la tête
s’y \ préfentenr enfuite , de forte qu’on les voit
pafler fuccefliyejuenr au-devant du-frein, ou fur le
bord antérieur du périnée , pendant que la nur
que -fe tourné feulement un peu fur le bord inférieur
d éjà fymphyfe du pubis, comme autour
d’un axe. Les bras de l’enfant arrêtés par les
coudes fur le rebord du baflin , fe relèvent du
côté de. la tête, & deviennent prefque parallèles
à la, longueur du c o l , à mefure que le tronc &
les épaules dçfççnd.cnt *, ils fe dégagent comme
d’eux-njêmes , § aufli-tôt que celles-ci font audehors
& que * la tète efl parvenue dans le
, fond du baflin. En obfervant ce qui fe paffe dans |j
| cette première efpèce d’Àccouchemënt , l’on voit I
avec quelle fagéffé les mouvemens s’en exécutent, j
pour que le plus grand diamètre des fefles, des S
épaulés, &de la tête né fe préfentent'jamais parallé-
lement aux phis petits diamètres du baffin, & pont f
que la tête fur-tout ne traverfe cette cavité qu’en lui
offrant la plus petite de fes deux circonférences. ]
2.° Les talons., regardent le côté droit du
baflin, & les orteils le côté gauche , & un peu
en arrière. Le tronc & la tête, font fitués de manière
que la poitrine & la face répondent à cette ;
partie de la matrice , qui efl au-deffus de la
fymphyfe facro-iliaque gauche , & le dos_ à la j
partie antérieure & latérale -droite de ce vifeère, '
Les pieds defeendent ici comme dans le . premier
cas *, les fefles traverfent le baflin diago- I
nalement, les épaules s’y engagent pareillement,
& leur largeur bientôt devient parallèle à la longueur ;
de la vulve. La tête préfente la plus grande
étendue i félon un des diamètres obliques^ du dé- j
trôit fupérieur , mais de forte que 1 occiput répond
à la cavité cotyloïde droite, & la face à la
jonéliort facro-iliaque gauche. La face fe tourne
vers le milieu du facrum, -aüfli-tôt que la tête a
traverfé le détroit, & continue d’avancer en fui-
vant ia'courbure, commune de cet os du coccix &
du périnée, pendant que la nuque, dans le dernier
temsj feinble fe contourner vers le bord inférieur
de la fymphyfe du;pubis, comme autour d’un axe.
,3.° Les talons font tournés vers le pubis, & les
orteils vers.le facrum 3 le dos de l’enfant répond
à la partie antérieure de la matrice, & fa poi-
! trine à la partie poftérieure. Gette pofition a toujours
paffé pour la ; pins .favorable , & on. peut
le croire pour peu qu.on faffe attention au
rapport qui s’établit alors entre le diamètre de la
poitrine & des: épaules de l’enfant, & celui du ^
détroit fupérieur -, mais l’on penfera bien différemment,
fi Ion confidère le rapport des dimenfions
delà tête avec ce même détroit. Les pieds &
le tronc, de l ’enfant peuvent fortir dans cette I
efpèce d’Accouchement, en confervanr leur pofition
première *, en forte que le dos refle toujours
tourné vers le pubis de la mère y mais, lorfque J
le dos efl dégagé de .deffous le p u b is le front fe
détourne presque toujours dé. la colonne lombaire,
& fe déjette de côté > de forte, que la tête vient fe ;
préfenter diagonalement au détroit fupérieur,
comme dans la première , ou dans la fécondé j
pofition ,. pour franchir ce détroit j ain.fi que le
refle du baflin.
4.0 Dans ce cas,qui efl Poppofé du troifième,
le dos de l’enfant & les .talons regardent la partie !
poftérieure de la matrice, tandis que les, orteils,
la face & la poitrine 'font au-deffous de là partie
antérieure dé ce; vifeère.-Gette pofition a toujours
été regardée comme la plus défavorable, dans
4 m>rfciafion où l’on étoit 511e le menton devoit
IS o c h c r au rebord du pubis,
aFnfi à la fortie de la tête; mats ces idées fou
abfolument deftituées de vérité. Il faut cependant
avouer mie l’Accouchement s’opère toujours, dans
ce cas , avec un peu plus de difficulté, à radon
de ce que la face ne trouve pas au-deffous du
pubis "Sans le dernier tems du travail, le même
efpace pour fe dégager, quelle refic0“ ' re ^ s.
le lacrum dans les autres cas. Quand on aban
donne le travail à lui-même ordinairement le
tronc change de direéhon en defeendant, la poitrine
fe détourne de deffous le pubis, les feffes,
ainft que les épaules, s’engagent obliquement dans
les ouvertures du baflin. Mais indépendamment
de ces changemens, le menton fe détourne le
plus fouvent de deffus la. fymphyfe du pubis
avant que d’y arriver, par la raifon que 1 occiput,
i ; caufe de fa forme, arrondie & de 1 extrême
mobilité de la tête, ne peut defcendre en fnivant
exactement le milieu (de la convexité de la colonne
lombaire, pour s’arrêter & fe.fixer au-deflus de
l’angle formé par l’articulation de la dernière vertèbre
lombaire avec le facrum. La tête étant placée
de manière que la face répond à l’une des cavités
cotyloïdes, ©i l’occiput à la fymphyfe facroriliaque
oppofée, elle traverfe le baflin comme dans les
cas précédons. Le front s’engage également avant
Kôcciput*, mais au lieu de defcendre . en arrière
yers l’une des fymphyfes facro-iliaques , & defe
tourner enfuite vers le milieu du facrum, il s enfonce
derrière l’une des cavités cotyloïdes pour
venir fe placer aufli-tôt fous l’arcade du pubis. Après,
ce mouvement de rotation, la partie poftérieure
du col de l’enfant fe trouve appuyée lur le bord
antérieur du périnée ou lé bas de la vulve, &
ce bord devient dès-lors une efpèce d’axe autour
duquel la tête, en fe dégageant du baflin, va fe
contourner de devant en arrière, en décrivant un
quart de cercle j & pendant que l ’enfant le décrit
■ de devant en arrière, la partie poftérieure du
Çol fe renverfe de plus en plus vers l’anus de
Ja femme, & l’on voit le menton, le n e z , le
front, le tregma i & le vertex fe dégager fuc-
êeflivement de deffous le pubis. Mais la fortie
de 4a tête s’opère bien, plus difficilement alors
que dans le cas où la face s’eft tournée vers le
facrum , parce que l’arcàde dit pubis efl plus
étroite dans la partie fupérieure, que le front &
Des Accouchemens naturels dans lefquels l’enfant
préfente les genoux.
*|, Dans quelque pofition que fe préfentent les
genoux dans un baflin bien conformé, l’Accou-
fchemem peut être regardé comme naturel, parce
qu il fe peut faire par les feules forces de la nature *,
î l eft cependant certaines circonfiances qui le rendent
plus difficile, même impoflible a terminer
fans le fecours de l’art *, mais cela vient toujours
d’un vice du baflin, comme nous le verrons par
la fuite. Le toucher fait aifément reconnoître les
deux genoux lorfqu’ils fe préfentent-, mais, quand
il n’y en a qu’un, la chofe devient bien difficile,
à raifon de ce que la furface efl unie comme celle
d’autres parties qui pourroient également fe préfenter.
Les genoux peuvent, comme les pieds, être
fitués de quatre manières. i.° Les jambes de
l’enfant, toujours fléchies quand les genoux s’engagent
dans lé baflin, répondent au côté gauche
de la mère, & la partie antérieure descuiffes au
côté droit vers la jonélion facro-iliaque droite.
2.0 Les cuiffes regardent le côté gauche du baflin
& les jambes le côté droit. 3.“ La partie antérieure
des cuiffes efl tournée vers le facrum de
la mère, & les jambes font au-deffous du pubis.
4.0 Les cuiffes de l ’enfant étant derrière le pubis
de la mère , les jambes font appuyées contre le
facrum. Dans toutes ces polirions, lafituation de
l’enfant, à l’égard de la matrice qui le renferme ,
efl abfolument la même que dans l’efpèce d’Accouchement
où il préfente les pieds*, le mécanisme
de l’Accouchement efl également le même\
aufli ne nons étendons-nous point fur lui.
Des Accouchemens naturels ou l’ enfant préfente
les feffes.
^ L ’Accouchement, en général, peut fe faire tout
aufli naturellement quand l’enfant préfente les
feffes que quand ce font les pieds ou les genoux
qui.paroiffent} la chofe femblera difficile à croire
à ceux qui ne fe rappellent point les rapports
de cette partie avec celle du baflin , & la facilité
avec laquelle les feffes cèdent quand elles y font
forcées par une preflion continue: il faut cependant
avouér que l’Accouchement, toutes chofes
égales d’ailleurs, efl plus long,parce que l’enfant
ne forme pas alors un coin aufli régulier que
fi fes extrémités euffenr été développées. On recon-
nok les feffes i une furface large, à laquelle on
ne fent ni la dureté de la tête, ni la moleffe du
ventre, à un fillon qui en occupe le centre, au
milieu duquel fe trouve l’anus, plus bas les
parties fexuelles à l’iffue du méconium. Les
feffes peuvent fe préfenter, à l ’entrée du baflin ,
? de quatre manières différentes. i.° Elles font;
tellement fituées que le dos de l’enfant regarde,
S le côté gauche de la mère, & un peu, en devant.
A mefure que les fefles defeendent dans cette
pofition, leur plus grande.largeur devient prefque
parallèle au diamètre antero-poflérieure du détroit
inférieur, la hanche gauche fe plaçant un peu
obliquement fous le pubis & la droite au-devant
du lacrum. Celle-ci fait d’abord plus de chemin
que l’autre, en continuant de s’avancer fuivant
la pente commune du facrum , du coccix & du
périnée, pendant que la hanche gauche ne fair,
pour ainu dire, que fe contourner fur le bord