
f M i f m f r
férence, & c’eft lèplus ordinaire, ou bien il a
été coupé en totalité. O r , dans l’un & l’autre
cas , l ’inflammation qui exifloit déjà, ou qui eft
furvenue enfuite, a collé les bords de la feélion
de ce canal aux bords de la plaie des tégumens
& aux autres parties environnantes, comme le
prouve une expérience confiante, qui n’eft démentie
par aucun fait*, & dès-lors les parois de
l ’abdomen, fl elles, étaient entières, formeroient
unfuppiément à la portion du canal qui a été détruite,
& les matières continueroient de pafle.r
par l’anus, à moins cependant que les portions
de rintefiin divifé & adhérent aux parties voifines
ne formafîent un angle affez aigu pour les arrêter
dans leur marche, jj
ci La plaie du bas-ventre, qui offre aux matières
une iffue plus facile & moins longue que' fl
elles avoient à parcourir toutes les circonvolutions
des Inteflins , & la mauvaife difpofition
de ce canal font donc les caufes efficientes de l’anus
contre nature, c’tfi-à-jdire du paffage.des matières
par l’ouverture abdominale. Mais à ces caufes primitives,
il s’en joint bien-tôt une autre, qui,
pour être' fecondaire, n’en a pas moins.d’cflica-
cité*, c’eft le retréciffement, ou, pour parler plus
jufie , l’efpèce de comraélion habituelle qui
arrive à la portion de l’Intèftin qui a ceffô d’être
dilatée par le paflage des matières.. 33
ce Mais ces caufes font-elles donc fi puiffantes
que l’art ne puifle entreprendre de les combattre?
La première, je veux dire l’ouverture du bas-
ventre, ne peut être un obfiacle invincible *,
puifque fort voit fouvent, dans les hernies avec
gangrène, les matières reprendre la route ordinaire,
après avoir paffé quelque rems par la plaie,
& que cet accident eft plus rarement fuivi d’anus
contre nature, depuis que les panfeme-ns font
plus exaéls & plus méthodiques. 33
IN TÜ S S U S CE j? TI O N . On entend parce mot
l ’entrée contre nature d’une portion d’inteflin
dans une autre. On l’appelle auffi Volvulus.
V o y e i G 4 s t r o t o m ie .
ISCHURIE , Ifchuria , de ir^u, j’arrête, je retiens,
& de urine. Rétention d’urine cau-^
fée par tout ce qui peut obftruer le col de la
veflie, ou le canal de l’urètre. V oy e iRétention
d’urine. Communément on entend par
ce terme, la fuppréffion des urines qui provient
d-une caufe qui empêche leur fécrétion, & il
paroît que Galien fa entendu ainfi dans la définition
qu?ii a donnée de cette maladie. Le D.
Cuflon, qui a fait les efpèces que Sauvages rapporte
dans fa Nofologie, l’a étendue à celle
qui dérive des caufes qui agiffent ailleurs, notamment
fur‘la veffie & le canal de l’urètre. Il dif-
fingue rifehurie en Rénale, en Uréféritique, en
Véficale, & en Uréthrale. Les deux premières confr
fituent des maladies purement d u reüort de la Mdde^
K Y A
cine 5 est aüciin fecours dé là main ne peut Ieuf
convenir , fi ce n’ eft dans le cas où il y auroit une
pierre dans le rein*, alors la néphrotomie feroil
indiquée, fi toutefois les circonfiances propre*
à favorifer cette opération exifloient. Voye% l’at>
ticle Néphrotomie. Les deux dernières appartiennent
à l’Hiftoire des Maladies Chirurgicales,'
auffi en avons-nous traité fous ce rapport, ainfi
qu?on le peut voir à l’article Rétention d’urine.
L ’Ifchurie, dans ces deux cas, offre nom*»
bre de variétésN très -intéreflantes à connoître ,
& qu’on ne fauroit trop avoir préféntes, quandi
il s’agit de fe décider fur les moyens de guéri-;
fons j la maladie parcourt très-rapidement fes péi
riodes, & lorfqu’on reconnoît qu’on s’eft trompé,
il n’y a quelquefois plus d’éfpérançe pour 1q
malade» ( M. P e t i t -R ad e z . )
K,
K l ASTRE ou KIASME , de | | f c Decufcn
Sorte de bandage ufité encore pour les fraéluret
en travers de la rotule. La fituation de cet os,-
la manière dont iL eft attaché aux aiufcles ex-?
lenfeurs de la jambe, le ligament fort qui le
fixe au tibia , fa fubftance fponghufe, toutes ces
chofes font autant de difpofitions qui leren-\
dent fufceptible de fe cafter en travers, La réunion
d’une pareille fraéture ne peut s’obtenir que pari©
moyen d’un bandage convenablement appliqué ,
fi le tems, le repos & la bonne difpofition des fucs
&c. n’y concourent;, on a quelquefois \e défa-
grément de ne pas pouvoir agir félon l’indication,
qui s’étoit préfentée d’abord,
Quand on fe veut fervir de- ce bandage, oa
commence par l’application d’une comprefle Ample,
de la longueur de dix à douze pouces, coupée
en fronde, & au milieu de laquelle on pratique
une ouverture , d’environ deux travers de doigt,
placée félon la longueur de la partie ,de manière
que l’ouverture de la comprefle regarde vis-à-vis
de la fraélure. Après quoi on place par-deffous
un morceau de cuir fouple, ou un carton de
qua-re à cinq travers de doigt de large, & fi*
de long, coupé en ovale, au milieu duquel on
aura pratiqué une ouverture de h largeur d’un
éçu de trois livrés. On met enfuite deux com-
preffes longuettes d’une demi - aune de long,
qu’on met l’une au-defius, & l’autre én-de flou s
de la rotule, de manière que la fupérieure d,ef-
cende obliquement pour croifer derrière le jarret,
& l’autre montera en allant de devant en
arrière pour croifer fur le même lieu que la
première. On les fait tenir par un Aide un in-
ftanr, & pendant ce tems, on place un faux fanon
qui confifte en une ferviette ployée en trois ou
quatre doubles, & roulée par les deux bouts, &
à plat*, enfuite on procède à l’applicajtion delà
bande qui doit avoir . environ fept à huit aungÿ
K I O
fleloflgy roulée à deux chefs égautf, les tenant
tm de chaque main.
Sj On porte le milieu de la bande fur la partie
inférieure & poflérieure de la cuifle pour venir
croifer én-devant, vis-à-vis le bord fupéiieur de la
rotule, & de là retourner fur le jarret, & venir
engager les chefs de la bande fur la partie fupérieure
& inférieure de la jambe, pour retourner
detriere la cuifle } après avenir croifé fur le jarret.
. On y recommence les mêmes tours que ci-devant,
ce^ qui donnera un double JC, tant au-deffus
qu’au-deffous de la rotule. Alors on les fixe tous
deux avec une épingle, & on donne à tenir pour
un moment les globes de la bande à un Aide.
Pendant -ce tems on place fur la rotule une
comprefle en quatre doubles de fix travers de
doigt de long fur quatre de large y fur laquelle on
renverfera les bouts de la première comprefle,
c’efl-à-dire, les inférieurs feront renverfés du bas
en haut, & les fupérieurs de haut en bas, & on
les arrête les uns après les autres, au moyen
d’une épingle ou deux , fur la comprefle quarrée.
Puis on prend les globes de la b^nde de chaque
main y & on fait d'abord un ou deux circulaires
fur la rotule, enfuite on donne un des globes de
la bande à un Aide, avec lequel il fera des doloires
en montant fur la cuifle, jufqu’à ce que la bande
foitfinie, tandis qu’avec l’autre globe on defçend
du côté de la jambe, en formant aufli des doloires j
& on termine ainfi la bande à la partie fupérieure
& externe de la jambe. Pour une plus grande ,
fureté on mettra par-deflus des fanons, comme i
pour la fraélure de la cuifle ou de la jambe. •
Extrait du Traité des Bandages, par Ai. Sue, !
( P e t i t - Radez. )
IÜOTOME, de Km , une colonne, unfoutien,
& de Tîy.vjo, je coupe. Infiniment imaginé parM.
Default pour couper les brides du rectum, la
veflie y &c. & qui fert auffi à faire la réfedion
de la luetre & des amygdales. Il confifte en une
lame d’acier, tranchante feulement à fon extrémité
qui eft taillée obliquement, formant un angle- :
d’environ 35 degrés avec l’axe longitudinal ; &
en une gaine d’argent échancrée près de fon
extrémité. La lame fe placé dans la gaine de i
manière que le tranchant fe dirige contre le I
bord intérieur de l’échancrure, en fort,e qu’elle
fuiffe couper ce qui fe trouve placé entre l’un St
autre, lorfqu’on la pouffe jufqu’au fond de la
gaine. Cette dernière eft munie de deux anneaux
près de fon entrée*, la lame a une tige courte
garnie d’un anneau à fon extrémité, au moyen
defquels on les fait mouvoir à volonté. Vuyei
les Planches.
Cet inftrument a été nommé Kiotome, coupe
- luette ou coups-bride, parce qu’il eft très-
propre à ces ufages. On n’a rien à craindre de
fa pointe*, fa lame eft cachée j on ne-coupe que ce
quon veut 3 fi l’on ne divifé pas affez la pre-
K I S 711
m ère fois, on relire la lame, on place pins avant
! échancrure, & par ce moyen, on érend les
incifïons auffi loin qu’ün ie defire.
Cet inflrnmem n’avoit été inventé que pour
coûter des brides dans l’inteflin reélum ; mais
on- s’en eft férvi depuis avec le plus grand fuccès
pour laréfeélion des amygdales, & pour emporter
des fongus ou d'autres exeroiflances fituées
dans l’intérieur des cavités. La lame eft difpofée
de manière que lorfqu’elle traverfe l’échancrure
elle y pouffe & fixe folidement la partie à diviferj
avantage que n’ont point les cifeaux,ni lebiftourî
devant lefquels cés parties fuient quand elles font
mobiles, ce qui en rend ia feélion difficile. Si ce
que l’on veut couper eft trop volumineux pour
être contenu en entier dans l'échancrure, après
en avoir divifé une portion, on y , en engage
une autre, & l’on réitère le même procédé
jufqu’à ce que ie tout foit coupé. Si 1 on vouloit
emporter une tumeur dont le pédicule pût être
atraqué en divers, fens, après avoir coupé d'un
côté, on pourroit retourner l’inftrument, le retirer
même, s’il étoit néceffaire, le replacer d’ un
autre côté, & terminer ainfi la feétion. Journal de
Chirurgie, Tome I , page 46..
KISNER, de 1 Académie des Curieux de la
Nature , & Médecin contemporain d’Heifter, qui
comme lu i, pratiquoit la Médecine & la Chirurgie
avec la plus grande diftinflion à Francfort
fur le Mein. Il étoit lié intimement avec lui , 4
leur goût réciproque, ainfi que leur communication,
les meuoit tous les deux dans le cas de
s éclairer dans les circonfiances les plus épinetifes
de la Chirurgie, qu’ ils cultivoient l'un dtl’autre
■ pour le bonheur de l'Humanité. Kifner- a-peu écrit;
il n’a fait paroître qu’une Differtation qui fut
imprimée fous cè titre. De læjïnne tavdmum,
Lugd. Batav. I6gp , in-4.° Il approuve beaucoup
la future de ces parties, dans le cas de leur rupture
ou divifion, quel le qu’en foit la caufe. On peut voir
dans la Chirurgie d'Heifter, 'à l’article de la future
du tendon d Achille , en quoi confifte cette
méthode ; nous remarquerons feulement que
Kifner commence par percer le bout inférieur du
tendon coupé, & enfuite le-fupérfeur, au lieu
que laplupartdes Auteurs, obferve Heifter, pref-
crivent de commencer la future par le dernier,
comme le pratiqua Cowper. Il veut de plus qu’on
- faffe le noeud à l’extrémité fupérieure du rendon,
au lieu que les autres l’arrêtent à l’inférieure
après avoir fait gliffer au-daffous un petit morceau
de cuir, ou une petite comprefle. Heifter
donne la préférence à la méthode de Cowper, &
qui eft celle des autres Chirurgiens, quoique,
dit-il, elle puifie fouvent fort bien réuffir. Voyej
la repréfentation de cette future dans la Planche
3 6 de cet Auteur , figure 10. Kifner eft encore
Auteur de plulieurs obfervatious inférées dansles
Ephétnérides d Allemagne j il y en a une fur une