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P erforation du sternum. On perce le fternum avec le trépan de li
même manière que le crâne.
Perforation d’un os creux ou cylindrique s’exécute auffi avec le
trépan.
P erforation de l’iris. Lorfque la pupille eft oblitérée, on peut y pratiquer
une nouvelle ouverture au moyen de l’aiguille à catara&e.
Bronchotomie. Incifion pratiquée entre deux des anneaux cartilagineux de
la trachée-artère dans laquelle eft introduit une cannule applatie, par laquelle
l’air peut, entrer dans le poumon & entretenir ainfi la refpiration.
O pération de l’empyéme-P aracentèse du thorax. Incifion faite dans
les parois de l’une des cavités du thorax; c’eft-i-dire, au travers des tegumens,
des mufcles & de la pleure. On choifit par préférence, pour faire cette operation
, un point à-peu-près à égale diftance entre l’épine du dos Si le fternum,
dans l’intervalle de la fixième & de la feptième côte , on peut cependant être
obligé de la faire en différens endroits du Thorax. On la fait plus finement
avec le biftouri qu’avec le trocar, qui peut bleffer le poumon fi cet organe fc
trouve adhérent à la pleure.
Paracentèse ou ponction de l’abdomen. Incifion air.travers des parois
de l’abdomen pour donner ifïue à un fluide épanché dans fa cavité. On la fait
au moyen d’un trocar & d’une cannule que l’on introduit obliquement dans ua
endroit fitué entre le nombril & la crête de l’os iléurn, à égale diftance à-peu-
près de l’un & de l’autre. On connott que ton a pénétré allez avant par le
défaut de réfiftance Si parla fortie du fluide qui fe fait appercevoir :à mefurc
que. le fluide s’écoule, on comprime le bas-ventre avec un bandage approprié!
P a r a c e nt è s e de la v e s s i e . Lorfque la veflie eft fore diftèndue
par un amas d’urine, on peut donner iflue à ce fluide a a moyen d’un
trocar Se d’une cannule que l’on plonge dans fa cavité , fbit au-delfus du pubis;
foit par le périnée Si l’inteftin réélum chez les hommes , fuit par le. vagin chez
les femmes.
P aracentèse de la tunique vaginale du testicule. On fe contente
pour la cure palliative de l’hydrocèle d’en évacuer l’eau,en plongeant, un trocar
&C une cannule dans la cavité de la tunique vaginale, à fa partie antérieure
& inférieure, pour éviter de toucher le tefticule. On fait aulïi quelquefois cette
opération avec la lancette, ou avec le biftouri.
O pération de la fistule a l’anus. Incifion dirigée depuis un ulcéré fif-
ruleux fitue dans, le voifinage du reétum, jùiques dans cec organe, de maniéré
à réunir les deux cavités en une feule. On taie cette incifion avec un biftouri à
lame longue, étroite, légèrement courbée & à pointe moufle, on fait palier
cette pointe par l’ouverture ulcérée de l’inteftin, ou s’il n’y en a point, on en
faic une avec une aiguille ou de queiqu’autre manière. On exécute auffi cette
ijacifîon au moyen d’un fil de plomb qu’on fait paflçr par les deux cavités,
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K que l’on ferre tous les jours davantage, jufqu’à ce qu’il ait pénétré au travers
de toutes les parties molles qu’il embraffoit d’abord.
E X T R A C T I O N .
Opération dont le but eft d’extraire les fubftances étrangères ou devenue*
'étrangères dans le corps.
E xtraction des corps étrangers dans les plaies. On l’exécute diffé-
i remment fuivant les diverfes circonftances, foit avec les doigts, avec des pincettes
& autres inftrumens, foit en faifant des incifions, des injeéfipns, &c. Il y a
des fubftances telles que le plomb, qui peuvent demeurer dans le corps vivant
fans caufer d irritation ; 1 on ne doit pas fe donner trop de peine ni entreprendre
aucune opération douloureufe pour les retirer.
E xtraction des corps etrangers dans l oesophage. On retire avec les
doigts, avec des pinces, ou avec d autres inftrumens variés fuivant les circonftances
, les corps qui s arrêtent dans 1 cefophage ; quelquefois on les fait
tomber dans l’eftomac au moyen d’une éponge fixée au bout d’une verge de
baleine. Pour les cas où aucun de ces moyens ne réuffit, on a propofé l’oeso-
phagôtomie , opération qui confifte à faire par l’extérieur une incifion dans
la partie latérale de l’oefophage, mais qui n’a jamais été exécutée fur le corps
vivant. *
E ntérotomie. Extra dion d’un corps étranger fitué dans l’inteftin, par le
moyen d’une incifion ; opération qui ne peut avoir lieu que Iorfqu’une tumeur
inflammatoire marque à l’extérieur l’endroit où le corps étranger eft engagé.
Section de la symphise. Elargiffement du baflin par la feétion de la Tym-
phife des os pubis, pour faciliter l’extraébion ou la fortie de l’enfant hors de
la matrice.
O pération césarienne. Extraction de l’enfant & de l’atrière-faix hors de
la matrice, par une incifion des parois du bas-ventre & de la matrice.
Embryotomie. Extraéfion de l’enfant hors de la matrice, facilitée par h
diminution^du volume de fa tête ou des autres parties. L ’on ouvre, pour cet
.effet, le crâne avec des cifeaux adaptés à cette opération, & l’on fe fort de crochets
pour tirer au-dehors les autres parties.
Lithotomie. Extraction faite au moyen d’une incifion, d’une pierre fituée
en quelque partie du corps. Les concrétions pierreufos fe forment particulièrement
dans les voyes urinaires; en conféquence de leur fituarion on diftineue
la Lithotomie en Néphrotomie, Cyftotomie & Urétrotomie.
JNephrctomie , eft l’extraction par incifion de la pierre fituée dans les reins;
■gs 06 da tai av?Ir lcu *Ue 4ans les cas où la pierre a excité une inflammation
«une fuppuration tendante a fo faire jour au-dehors.
U v„mTOTOlMIE’ OIT ATI° * DE LA t a i l l e ou e x tra â io n d’une pierre hors d e HMiyPgy * p « p p * ^