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Mo l ï ; eft de la même nature, & n’eft diftinguée que par fa fituation datif
le cuir chevelu. On la reconnoît aifément à fa forme élevée au-deflus du crâne,
à fa mobilité & à une forte de fluâuation qui s’y fait apercevoir.
O rgelet eft une petite loupe de la nature du ftéatôme, qui fe forme dans
les paupières & le plus fréquemment fur leurs bords.
G anglion. Tumeur humorale, circonfcrite, formée dans le trajet d’un tendon ,
pour l’ordinaire fur le poignet ou fur la jointure du pied, lente dans fes progrès,
le plus fouvent indolente, fans changement de couleur a la peau, contenant
une matière femblable à du blanc d’oeuf.
§. a. T umeurs purulentes ou empyèmes. Gonflemens occafionnés par de-s
amas de pus. On les diftingue par l’inflammation qui les a précédés , ainfî que par
la fièvre & les autres fymptômes qui caraéférifent la fuppuration. Ces fortes de
gonflemens, en raifon de leur fituation , ne forment pas toujours des tumeurs
vifibles à l’oe il, non plus que differentes autres efpèces qui cependant appartiennent
néceflairement à cette claffe de maladies.
E mpyème de la tête ou Abcès du cerveau. Colleétion de pus dans
la cavité du crâne , ou dans les membranes du cerveau. On en reconnoît la
préfence par les fymptômes d’inflammation du cerveau qui ont précédé, & par
les marques de comprefiïon de cet organe, allez femblables aux fymptômes de
l’apoplexie. . ' , ,
Empyème de l’antre maxillaire. Colleétion du pus dans la cavité du
finüs maxillaire, marquée par les fymptômes d’inflammation antécédente , &C
fur-tout par le gonflement de l’os de la joue, ou de quelqu un des autres os qui
concourent à former cette cavité.
Empyème de l’oeil ou Hypopyon. Colleétion de pus dans le globe de loeil,
formée à la fuite d’une inflammation violente & profonde de cet organe.
E mpyème de la poitrine. Colleétion de pus dans l’une des cavités de la
pleure. Le principal fymptôme caraftériftique de 1 empyème eft 1 impoffibilicé
de demeurer couché fur le côté oppofé à celui dans lequel eft logé le pus, s il
a été précédé d’inflammation du poumon, & s’il eft accompagné des fymptômes
qui annoncent l’exiftence d'une matière purulente. Il eft aufli indiqué aflez
fréquemment par un gonflement oedémateux à l’extérieur du côté affe&é.
E mpyème du médiastin. Colleétion de pus entre les lames du médiaftin
fous le fternum. Les fymptômes de l’inflammation de cette membrane, fuivis de
ceux qui manifeftent la fuppuration fans expectoration purulente, & fans les
caraétèrcs propres de l’empyeme de la poitrine, pourront le,faire reconnoître.
Empyème de l’abdomen ou A scite purulente. Colleétion de pus dans
la cavité du péritoine, marquée par les fymptômes d’inflammation de quelque
vifcère, & de la termination de celle-ci par fuppuration, avec tenfion &c fluctuation
au bas-ventre.
E mpyème du scrotum, ou Hernie humorale purulente. Colleétion de
pus dans la tunique vaginale des tefticuies, fuffifammenc mànifefte par les fympômes
^inflammation qui ont précédé & par la fluétuation.
P R É L I MI N A I R E . vu
E mpyÈi ïE m s a r t i c u l a t io n s ou Abcès des jointup.es. Colleétion de pus
'dans le ligament capfulaire d’une jointure. On la reconnoît à 1 inflammation
qui a précédé, à la difficulté ou à l’impoffibilité de mouvoir l’articulation, à la
préfence de la fièvre laite, au gonflement de la partie, & quelquefois à la fluc-
§. $. T umeurs sanguines ou Hématocèles. Tumeur enkyftee formée
par un amas de Cang. , . , .
Anewrisme. Tumeur caufée par la dilatation de quelque partie dune artère,
bu par la bleflure d’un vaiffeau artériel & par l’épanchement de fang qui en
réfulte dans fon voifinage. "Le diagnoftic de cette maladie eft plus ou moins
facile fuivant fa fituation. En général, l’3neurifme eft marqué par un gonflement
le plus fouvent vifiblc à l’oe il, fans couleur lorfquil neft pas très-avancé,
plus ou moins arrondi, fitué dans le trajet d’une artere, & ou Ion apperçoit des
pulfations qui coincident avec celles du fyfteme artériel. C e gonflement peut
diminuer par la preffion , & l’on- entend alors comme un petit fifflement. Si cette
affeétion a été précédée par une bleflure, il en refulte une probabilité de plus
que la tumeur eft aneuryfmale. L a circulation peut éprouver de grands deran-
gemens fi le mal eft dans quelque gros tronc artériel, tels particulièrement que
des violentes palpitations, la fuppreffion du pouls, &c.
L ’aneurifme, fuivant les circonftances particulières de chaque cas, fe diftingue
eu aneurifme vrai, aneurifme faux & aneurifme variqueux.
L ’aneurisme vrai eft la dilatation de quelque partie dune artere. On le
reconnoît facilement, quand il eft fitué fur quelqu’une des extrémités. S il affeéte
les gros vaiffeaux près du coeur, ou le coeur tnêtne, il occafionne une douleur
confiante dans ces parties, des palpitations, une grande difficulté de refpirer,
quelquefois une diminution ou une fuppreffion totale du pouls de lun ou de
l’autre côté du corps. " _
L ’aneurisme faux eft une tumeur fanguine formée dans le voifinage de la
bleflure d’une artère. Il n’appartient pas proprement à la clafle des tumeurs
enkyftées, puifqu’il eft formé par l’épanchement du fang dans les environs du
vaiflèau ; en général cependant le tiflu cellulaire des parties voifines lui forme
une efpèce de kyfte ou de fac.
L ’aneurisme variqueux eft une tumeur formée par la dilatation d’une
partie d’une veine, qui communique avec une artèrepar une ouverture formée en
conféquence d’une plaie faite à l’une &C à l’autre. Toutes les maladies de cette
efpèce qu’on a obfervées, étoient venues à la fuite d’une faignee au bras.
V arice. Tumeur fanguine, molle, fans pulfation, qui difparoît quand on
la comprime, ordinairement livide, fituée fur le trajet d’une veine. Les varices
affeétent généralement les extrémités inférieures. On appelle
V aricocèle, un gonflement.du cordon fpermatique caufé par des varices.
Hkmatocèle de la tête. Epanchement de fang dans la cavité du crâne
Çu des membranes du cerveau, occafionne le plus fouvent par une violente com