
i L a maladie pour. laquelle on y a recours. Il faut que l’opération puilïe
la déraciner entièrement.
z.° Les fondions du corps après l’opération, il faut faire l’amputation dé
manière à les ménager le plus qu’il fera pofTïble.
- 3.ç La forme delà plaie qui doit en réfulter ; il faut quelle foit la plus propre
à favorifer la prompte cicatrifation.
4.0 L ’hémorrhagie à laquelle elle peut donner lieu.
Quant à la manière de l’exécuter fur les extrémités fupérieures ou inférieures,',
on commence par une feètion à-peu-près tranfvcrfale des tégumens, qu’on retire
vers la partie fupérieure du membre ; on coupe enduite les mufcles auprès du bord
des tégumens ; on détache ceux-ci de l’os jufqu’à une certaine profondeur ; on les
retire vers le haut avec les tégumens , &c l’on feie l’os- à leur niveau. Un grand
couteau droit , on légèrement courbé, une feie proportionnée à l’os, & une
courroie large & fendue en long jufques à fon milieu ,. dont on fe fort pour retiret
les chairs de deflus l’os, font les infttumens néceffaires pour l’exécuter. L ’on
met enfuite fur la plaie l’appareil & les bandages les plus propres à empêcher là
rétraétion de fes bords, fans y caufer une trop forte compreffion.
A mputation de l’épaule , ou amputation du bras dans la jointure de l’c-
paule. Le point le plus délicat de cecte opétacion confille à prévenir l’hémorrhagie..
On y réuflir, ou en comprimant l’artère fouclavière à- fon paffage au - deflus
de la première côte, ou en la liant fous l’aiflelle comme dans l’opération de.
l’aneurifme ,ou en pratiquant une ligature d’attente au moyen d’une aiguille courbe
qui embrafle une certaine portion des parties voifines , jufqu’à ce que l’opération
étant finie on puiflè lier le vaifleau au moyen de la pincette.
A mputation de la cuisse dans l’articulation. On doit fuivre ici comme
pour l’Amputation de l’épaule, les principes généraux que nous avons pofés
pour l’Amputation ; en fubftituant à la fe&ion de l’os par la feie celle du ligament
capfulaire avec un biftouri. On comprimefarilerrient, au moyen du tourniquet,
l’artère crurale à fà ferrie du baflin.
A mputation du fémur. Amputation d’une partie de la cuifle.
Comme les mufcles qui environnent lé fémur font attachés moins fortement
à fa partie poftérieure qu’à la partie antérieure, ceux de devant feront moins fuf-
ceptibles de fe retirer que ceux de derrière ; il importe par conféquent d’avoir
égard à cette cireonfianceen donnant une obliquité proportionnée à la fcétion
tranfverfale des chairs.
A mputation du bras ou de l'humérus n’offre rien de particulier.
A mputation de la jambe. Une certaine obliquité dans la feétion- des parties
malles proportionnée à leur difpofirion dans le gras de jambe, SC l’incifion
du ligament intérofleux avec un biftouri droit à deux trachans, font les circonf-
tances particulières à obferver dans cette opération.
- A mputation de l’avant-bras. Cette opération eft à-peu-près la même
que la précédente. Dans l’une & l’autre, l’Opérateur doit fe placer de la manière
la plus favorable pour foier les deux os en même-rems.
A mputation de la luette. Cette opération fe fait au moyen d’une ligature
, ou ce qui vaut mieux, avec le biftouri, ou les cifeaux. ^
Amputation ou R ésection des A mygdales. Cette operation, ainh que
la précédente, fe fait avec le biftouri, ou les cifeaux, aidés dun engne. On
la fait aufli par la ligature. , , , . ■
E x t ir p a t io n de l’(Eil. Operation par laquelle on détaché de fon orbite le
globe de l’oeil affeCté de cancer, ce qui fe fait avec un b'ftouri ce des cifeaux qui
aient une courbure convenable, Lorfqu’on peut ménager les paupières, on dimi-
? nue beaucoup la difformire qui refultc de la perte de 1 oeil. |
A mputation du sein aftèclé de fquirre ou de cancer. Une précaution
effentiellé dans cette opération, c’eft de conferver autant de peau faine qu’on
le peut, afin de donner à la plaie le moins d’étendue poiïible. Il faut avoir
foin de taire l’incifion inférieure avant la fupérieure, pour que le fan g qui
; coule n’empêche pas de bien voir ou Ion porte le biftouri.
A mputation ou extirpation des glandes axillaires. Ces glandes fou-
vent affeètées de cancer en même-tems que le fein, doivent être extirpées, ou
par la plaie faite au fein, ou par une nouvelle incifion des tégumens. La
proximité des gros troncs de-vaifleaux Sc de nerfs exige beaucoup de circonf-
pedion de la part de l’Opérateur.
A mputation de la verge. Cette opération s’exécute, pu par une fedion
proportionnée &C confécutive des tégumens Sc des corps caverneux, ou par
' une fedion fnnultanée &c tranfverfale de toutes ces parties. On la fait aufli
au moyen d’une ligature dont la compreffion les fait tombet en mortification.
C astration. Amputation de l’un des tefticules ou de tous les deux. Une
incifion longitudinale des tégumens s ils ne font pas .ilîcdes, ou deux incifions
plus ou moins parallèles qui renferment dans leur intervalle les parties malades,
la fedion tranfverfale du cordon fpermarique Sc la ligature de l’artère qui en
fait partie font les circonftances eflèntielles de cette opération.
N ymphotomie. Amputation de l’une des nymphes.
E xtraction de la cataracte ou du cryftallin devenu opaque. Une incifion
femi-circulaire de la cornée tranfparente, voifine & parallèle à la jondion
de cette membrane avec la felérotique, donne une ouverture ftiffifante pour
la ferrie du cryftallin. La forrie d’une partie de l’humeur vitrée eft un accident
qui peut caufer la perte de l’oeil. On fe contente quelquefois de percer les
membranes de l’oeil derrière l’uvée avec la pointe d’une aiguille faite exprès
pour cet ufage, que-l’on porte jufques au cryftallin pour le déplacer Sc pour
l’abaifter au fond de l’humeur vitrée.
. E xtraction d’une dent. L a direction la plus convenable que l’on puifle
donnera une dent pour la tirer de fon alvéole, eft la ligne qui paife par fon
axe longitudinal, mais cela n’eft pas toujours’poflible, & l’on eft louvent obligé
de 1 incliner latéralement en dehors ou en dedans de la bouche. L e mouvement
qu’on fait pour cette extraction doit toujours être conduit avec beaucoup de