
mentation de la tumeur .herniaire ; j.° les naufées •& ks voiniflèmens ; 4 “ la
lièvre fympçômatique, figue de l’inflammation des parties étranglées.
B. C hutes. Déplacement de quelque partie molle qui demeure à nud,
Iorfqu’élle fort de fa cavité naturelle. On reconnoît aifément cette maladie dans
la plupart des cas ;par !’infpeétion pu le toucher. I l y en a cependant où l’on tic
peut que conjeéturër fa préfencc, par l’altération des fonctions de l’organe déplacé 3
ou des organes voifins.
E xôphtalmie ou C hute de l’oeil. Déplacement du globe de l’oeil qui fort
dè fon orbite, pour l’ordinaire en eonféqüence de la preffion de quelque tumeur
qui le pouife au-dehors.
C hute de la paupière. Les membranes d’une paupière peuvent être trop
allongées ; quelquefois l’intérieure .feule eft trop lâche, & la paupière paroît
r'enverlée ; d’autres fois, c’eft l’extérieure, & le bord de la.paupière,paroît alors
tourné en dedans.
C hu-te de la luette qu Hyp.qstaehy.le. Alongement de la luette, foit
parL relâchement, foit par inflammation, ou gonflement qui peuvent être accompagnés
d’ulcération.
‘C hute de la langue. Déplacement dé la langue qui tombe dans la gorge,
qu qui fort de la bouche en conféquence d’un gonflement extraordinaire de fa
fùbftançe. ■ s
C hute de matrice. Defcente plus ou moins complette de la matrice ou
du vagin. On en diftingue plufieurs efpèc.es.
P rolapsus eft proprement celle qui a lieu hors de l’état de grolTdle, & qui,
fient au relâchement des parties yoifines de cet organe. L a matrice fort plus ou,
moins hors de l’orifice extérieur , quelquefois elle ne paroît pas hors du vagin,,
qui eft .toujours plus ou .moites .entraîné lui-même avec .elle.
I nversion eft la chute de matrice qui a lieu quelquefois immédiatement
après l’accouchement. Cet organe 'complettement renyerfé paroît alors tout
entier hors de l’orifice externe ; l’accident eft accompagné d’une hémorrhagie
très-forte & ordinairement mortelle. .
R étroversion eft une chute de matrice qui a lieu quelquefois dans les premiers
tems de la groffdïe, & où le fond de cet organe fe renverfe &t s’enclave
de differentes manières dans la partie poftérieure & dans le fond du baffin.
Cette affection très - dangereufe , fi l’on n’y port® remède de bonne heure,
eft marquée, i .v par une douleur qui fe fait fentir conftamment pendant le
troifième ou quatrième mois de la grofTeffe, dans la région de la matrice, par,
les maux de coeur opiniâtres, par la rétention d’urine, par la fupprefïïon des
matières fécales, & les efforts pour leur excrétion, par le gonflement du périnée ,
par le déplacement qu’on reconnoît facilement en partant le doigt dans le vagin
ou dans le reétum.
Obliquité. Déplacement de la matrice qui fe porte d’un côté du bas-ventre
plus que de l’autre, vers la fin d’une groiîeffe.
C hute du fondement. Defcente d’une portion de l’extrémité inférieure de
l’inteftin reétum hors de l’anus.
I ntussusception. Defcente d’une portion d’inteftin dans celle au-deflous
qui lui eft immédiatement contiguë. On diftingue très-difficilement cette maladie,
dont les fymprômes font les mêmes que ceux d’une colique, & fur-tout d’une
colique inflammatoire.
C . L uxation. Déplacement contre nature d’un os mobile fur un autre. On
reconnoît cette affeétion à la douleur plus ou moins vive qui l’accompagne, au
J changement de forme de la partie affrétée, à l’enflure de l’articulation & à la
diminution de fon mouvement. On la diftingue en idiopathique & en fymptô-
matique. La première eft toujours la conféquence d’un accident ; la fécondé
eft ordinairement l’effet de quelque tumeur formée dans la jointure ou dans fon
voifinage.
I I I . D I V I S I O N S .
Solution de continuité, ou deftruétion de quelque partie folide. On en
diftingue trois genres fuivant la nature des parties, & les autres circonftances
qui accompagnent cette claffe d ’affeétions, favoir-, les Plaies , les F ractures &c
. les U lcères.
^ A . Plaie , B lessure. Divifion récente des parties molles, accompagnée
dun degre plus ou moins grand d’hémorrhagie, fuivant le diamètre & k
nombre ,des vaifleaux fanguins qui ont été ouverts. On reconnoîc en général
tres-fàcilement 1 exiftence dune plaie; mais il faut fouvent une grande attention
pour en appercevoir diftinéfement k cours & la profondeur. Les plaies fe
diftin guent en
Plaie simple ou C oupure. Solution de continuité faite avec un infiniment
tranchant fans perte de fubftance.
P laies avec berte de- substance ou Amputation.
P laie déchirée. Elle fe reconnoît à l’infpeélion, & par l’examen de la
manière dont elle s’eft faite , & de l’inftrument qui l’a occa-fionnée ; elle eft
toujours accompagnée de tiraillement & de déforganifation des parties molles qui
ont fouffert.
Plaïe contuse accompagnée de la déforganifation des parties qui ont
iouffert, dans une certaine étendue, par une compreffion violente. Elle a une
connexion eflentielle avec la précédente.
P laie pénétrante. Celle dont la principale dimenfion s’étend de dehors
en-dedans. Elle fe complique quelquefois avec la précédente, lorfque le corps
pénétrant a une fufface obtufe.
Plaie d arme a feu eft celle que fait un boulet de canon, une balle de
fufil, &c.
- P laie écorchée eft celle qui attaque fur-tout la furfaoe du corps, & qui
en détaché lepiderm^ou la peau.