
m H Y d
dont nous parlons, & qui occupe l’intérieur du
cordon. Il le défigne tous le nom d'Encyflcd
Hydrocele of the, tunica communis'. Si un genre
d’Hydrocèle mérite le nom d’Enkyftée, c’eft celui-
ci 3 dit il; l’eau qui le forme, étant toute contenue
dans une poche qui fe forme par la con-
denfation de la membrane commune, comme celle
des tumeurs enkyftées. C ’eft ,une maladie affez
fréquente chez les .enfans , & qui a été connue
des Anciens, & qüe quelques Modernes ont prife
pour un pneumatocèle, âffeCtion qui, continue-t-il,
ifexifle que dans' leur' imagination. Elle fiège
entre le teftkule &Taine, & a une forme oh longue,
& aiî.z fémblahle à celle d un oeuf ; la tumeur
eh très-réniîenre, & il tft difficile de faifir
d’abord la fluctuation de l’eau quelle contient ;
elle n*a aucune corn muni est ton ni avec la cavité
du ventre, ni av'ec'célîe itfe la tupique vaginale;
on fent. diftinCtèment le tefiiculè k fon épidy-
dinîo.au-delîdùs de la'tumeur ; on fent pareillement
le cordon dans Taine; le gonflement ne
reçoit point fimpreffion.du doigt; & quand on
frappe defius, on fent comme du vent ; la tumeur
Réprouve aucun changement, quelque
fituarioh que prenne le malade.
. Les fomentations chaudes & les purgatifs diffi-
pentfouvent cène maladie chez les enfans; quand
■ elle perfiflè , Pott ■ confèiUe' d'évacuer l’humeur
par une ponction quon fait avec une lancette.
Mais chez.les adultes,pour penqne la férofité
foit épaifle, & qu’elle trouve de la difficulté à
fortir , il faut faire une divîfion dans toute fa
longueur ; du refie on fe comporte comme dans
THydrocèfe par; épanchèment,. qu’on traire par
i’incifioir. •
De rHydrocele herniaire..
C ’efl celle cù. les eaux épanchées occuppent la
produâion du péritoine qui forme le fac d’une
hernie. Cette Hydrocèle eff plus fréquente, qu’on
ne penfe, fi l’on s*en rapporte J a témoignage
des Auteurs, & Couvent on l’a confondue avec
celle dont nous venons de faire mention. Les
Anciens avoient déjà reconnu que les parties échappées
de l’abdomen dans les hernies, étoient pré-
fervées d’adhérences par la férofité qui découle
du bas-ventre , par les productions du péritoine,
-qu’ils regarddient comme autant de continuations
de cette membrane, quoique l’explication qu’ils en
•donnaflent fut foïr'obfcure. Mais: Saviard efl
Je premier qui foit particulièrement entré dans
quelques details vrais ou vrsr&mblables à cet égard;
puis Heifter en a touché quelque chofe dans fon
chapitre fur l’Hydro-enterocèle. Enfin Ton doit à
Le Dran »où s les détails qui conftarem clairement
5e caractère de la maladie ; i l les a développés'tant
dans fon Traitéd’Opérations, que dans fes Obfcr-
•vations de Chirurgie, auxquels nous -renvoyons.
L ’ean , dans cette espèce d’Hydrocèle, efl mêlée &
confondue avec la maffe d’iptçflins ^pnis3'ellçpe
H y D
paroît fouvetit qu’à l’ouverture du fac; mais aufR
elle efl quelquefois épanchée en auffi grande
quantité, quelle fe manifefte au-dehors par une
fluctuation bien décidée. Cette Hydrocèle peut
auffi exifier par lui-même, fans iflùe de partie.
Le Dran offre un cas pareil dans le fécond
volume de fes Obfervations. « Ayant fendu une
femblable rumeur depuis le bas jufqu’à l’anneau ,
alors je trouvai, continue notre Auteur, trois
Hydrocèles féparées , dans lefquelles il y avoir
de Teau. L ’une étoit dans le fac herniaire même,
qui, ayant été refferré en fa paitie fupérieure
par la pelott* d’un brayer, s’étoit fermée deina;
nière que la cavité n’avoit plus aucune com*
munication avec celle de l’abdomen. Le fécond
étoit entre ce premier & le mufcle crémafter,
dans les cellules de la tunique vaginale ; le troi-
fième étoit fous la tunique albugineufe. j?
L ’Hydrocèle herniaire accompagne quelquefois
la hernie de naiffance ; on en trouve une obfer-
vatioh çürieufe dans le Traité de l’Hydrocèle de
Pott; dans ce cas les eaux font épanchées dans la
tunique vaginale, elles font en contaCt avec la
tunique albuginée, & peuvent rentrer dans lebas-
ventre très-aifémenL L ’Hydrocèle hernaire peut
être confondu avec la hernie de veffie ; mais
les lignes de ce dernier genre de maladie,
la diftinguèront tpujpuis d’elle. Voye[ à ce fujet
l’article H e r n i e de veffie.
Quelle que foit la hernie qui complique lefpèce
d’Hydiocèle dont il s’agit ic i, l’eau qui efl épan-
ehêe n’eft pas en très-grande quantité; fi la fimple
preffion fuffit pour la faire rentrer dans le bas-ventre,
il faut la tenter. Mais fi Tépanchement efl
confidérable, fi l ’on préfume que l ’eau foit
acrimonieufe, comme dans les herniés anciennes
& volumineuses, telle que celle dont parle Monro,
iTfautT’évacuer. L ’opération efl fimple, on tâte
de tout côté la tumeur, & là où Ton trouve la
fluctuation bien évidente,.on y plonge la pointe
d’un trois-cart avec précaution, pour ne point
bleffer lés parties fortics; on laifle couler l’eau,
& Ton comprime les environs4 pour déplacer
celle qui feroit retenue entre quelques circonvo.-
Iutions d’inieflins, & l’on retire enmiie la canule.
Cetre fimple ponction fuffit pour évacuer les eaux
& faire même dilparoîrre certains' .fymptômes qui
fembloit annoncer un étranglement commencé.
On pourvoit néanmoins fe difpenler d’avoir recours
à ce procédé, fi tout indiquent la tiéceffitéde
l ’opération dèlahernie .V o y 'i, dans Pott,comment
cet Auteur fc conduifit dans un cas où il y à voit
une hernié congénitale. ( M. Petït-Radez.)
H Y D R O C É P H A L E . & M^ > I I y drops
câpitis, Hydropifie de la fête.: Æfîiis a parlé
de cette maladie dans un très-grand détail. li en
efl de plufieurs efpéces,. èii égard, à la fituatiorr
dès eaux/une externe,-foias les régnmens, c’efi à
proprement parler, Toedème du cuir chevelu ,
.maladie qur ne peut être çomprife fous 1e xuyn
SP Hydrocéphale. Dans l’Hydrocéphale proprement
dit, ou l’interne, les eaux font épanchées
entre le crâne & la dure-mère, entre la dure-
mère, & la pie-mère, op dans les ventricules du
cerveau; celle-ci cft probablement la feule qui
ait jamais exifté , & qui foit prouvée par
des obfervations pofirives; elle cft dûe à l’augmentation
contre nature des eaux, qui font naturellement
dans les ventricules du cerveau. Les
enfans font fujets à l’Hydrocéphale dès le fein
de leur mère; le volume exceffif delà tête par
cetre caufe a fouvenr rendu les accouchemcns
laborieux au point d’exiger Tincilion de la fontanelle,
pour procurer l’affaiffement des parois
du crâne, par l’écoulement de l’humeur épanchée.
L ’hydrocéphale peut Venir à la fuite des
coups ou chûtes qui occafionnent une commotion
dans le cerveau, d’où s’enfuir un tel dérangement
de ftruCture, que lès humidirés exhalées ne font
plus réforbées. L’Hydrocéphale fe manifefte quelquefois
après les douleurs de dents & les affections
convulfives & vermineufes des enfans* Cette
maladie furvienr également chez ceux où la lymphe
pèche, & qui ont des obfiruCîions aux
glandes conglobées. La tète augmente confidéra-
blement en pareil cas chez les enfans ; chez les
adultes, les futures ferrées ne permettent pas une
pareille extenfion.
Il efl des lignes qui accompagnent cette maladie
depuis fon commencement jufqu’à fon plus
funefle degré. Ceux qui commencent d’en être
attaqués ont la tête lourde, Taffoupiffement fe
tfnanifefte par degrés, & devient plus fort à
«nefure que Tépanch> ment augmente. Les ©nfàns
Cont foibles> languiflans, trilles & pâles, ils ont
l ’oeil morne, la prunelle dilatée, les futures
'écartées; les os s’éminciffent, deviennent moux,
la tête groffit, devient monfirueufe, & d’ un poids
confidérable ; les comulfions tourmentent les
malades, & fi la tète vient à crever, ils meurent
peu de tems après.
On peut penfer d après cette terminaifon quel
jugement Ton doit porter , fur l’opération que
quelques-uns proposent pour évacuer les eaux
qui forment l’Hydrocéphale. Les défordres
primitifs du cerveau dont le fehirre efl fouvenr
un des principaux, ou la deftruélion con-
fécurive des organes contenus dans le crâne,
ne laiffent aucune reffource. On pourroit, par
.des remèdes hydragogues détourner l’humeur
dans fa formation, fi Ton pouvoit connoltre à
terris 1 Hydrocéphale; mais lorfqu’elle efl confinée
& connue par des Agnes fcnfibles, le défordre efl
porté trop loin, pour ofer rifquer- une opération
qui abrrgeroit les jours du malade. Extr. de
Vanc. Encyclcp. Néanmoins, en pareil cas, quelques
Praûciens vantent .encore beaucoup Tufage
.du niercure, porté jufqp’à exciter la falivation.
Voyei ce que nous a"'dns dit fur cette méthode à
^,’auk. TI YPB.AJRG1R05E. L ’Hydrocéphale extçrQg
n e d em a n d e p o in t d ’ a u t r e s r em è d e s q u e l ’oe d èm e q u i
o c c u p e d i f f é r e n t e s a u t r e s p a r t ie s d u c o r p s . Q u a n d
i l s fo n t in e f f i c a c e s , o n t e n t e d e u x o u t r o i s p e t i t e s
f c a r i f i c a t io n s , q u ’ o n fa i t lo n g i tu d in a l em e n t à l a
p a r t ie p o f t é r ie u r e & in f é r i e u r e d e l à t ê t e , p o u r
p r o c u r e r u n fu in t e tn e u t c o n t in u e l a u x e a u x . C e s
in c i f i o n s , q u ’ o n p e u t r e n o u v é l l e r , fi le s p r em iè r e s
fe f e rm e n t -, f o n t p r é f é r a b le s a u c a u t è r e , a u f é t o n ,
& m êm e au c a n th a r id e s a p p l iq u é e s à la n u q u e .
(Af. Petit - Radiz.)
H Y D R O • C I R C O C E L E . E p a n c h em e n t d ’ e a u
d a n s la t u n iq u e v a g in a l e , c o m p l iq u é d e v a r ic e s
a u c o r d o n . Voye\, p o u r d e p lu s g r a n d s d é t a i l s ,
le s a r t i c le s Hyd roc ele , & C ircoc ele.
(M. Petit-Radfl.)
H Y D R O - E N T É R O C E L E , H e r n ie o u t u m e u r
o c c a s io n n é e p a r l a d e f e e n t e d e s in t e f t in s , a v e c d e s
e a u x d a n s l e fa c h e r n ia i r e . P o ÿ q H e r n i e . C e
m o t e f l c o m p o f é d é »S-op, e a u , smp ov , i n t e â i n &
xjja» , T um e u r .
C ’e ft u n e m a la d ie c om p l iq u é e ,* o n d o i t c om m e n c
e r p a r r é d u i r e l a H e r n i e , & l a c o n t e n i r e n f u i t e p a r
u n b r a y e r ; l ’ h y d r o c è l e d o i t ê t r e t r a i t é e à p a r t . E n
p a r e i l c a s , s’ i l s ’ a g i f fo i r d e f a i r e la p o n & i o n a v e c
l e t r o c a r t , l e C h i r u r g i e n n e fa u r o i t a p p o r t e r r r o p
d ’a t t e n t i o n , p o u r é v i t e r la p iq u u r e d u fa c h e r n
i a i r e & c e l l e d u t e f t i c u l e . Voy. Hyd r o c è le .
H Y D R O - E N T E R O M P H A L E . H e r n ie o m b i l
i c a l e , f o rm é e p a r la c h u t e d e T in t e f l in , a v e c
d e T e a u d a n s j e f a c h e r n ia i r e .
H Y D R O M P H A L E , d e vf»?, e a u , & d e c^ « x o r ,
n o m b r i l . T u m e u r f o rm é e a u n o m b r i l p a r u n
am a s d ’e a u .
O n d i f t in g u e T H y d r o m p h a l e d e s a u t r e s tum e u r s
q u i v ie n n e n t a u n o m b r i l , e n c e q u ’ e l l e e f l m o l l e ,
& n é a n m o in s p e u o b é i f fa n t e a u t o u c h e r , n e d im i n
u a n t p o in t lo r fq u ’ o n l a c o m p r im e ; e n c e q u ’ o n
y r e c o n n o î t p lu s o u m o in s d e f lu c tu a t io n , & e n
c e q u ’ e l l e p a r o î t t r a n f p a r e n t e , lo r fq u ’o n l a p la c e
d e v a n t l a f lam m e d ’u n e b o u g ie *
O n d i f f ip e q u e lq u e f o i s THydromphale par des-
r em è d e s r é f o l u t i f s , o u b i e n T o n e n é v a c u e f c a s
p a r la p o n c t io n a v e c u n t r o c a r . Voycq T rocar:.
H Y D R O P H T A L M I E , b ^ ^ D H y -
drops ociili. H y d r o p i i i e d e l ’oe i l . O n d é f i g n e a in fl-
l ’ a u g m e n t io n d e v o lu m e d u g l o b e d e l ’oe i l , p r o d
u i r e p a t u n e c o l l e c t i o n d ’ e a u f o r t c l a i r e d a n s la
c a v i t é q u e f o rm e n t f e s m em b r a n e s . N u c k e fl l e
p r em ie r A u t e u r q u i a i t e m p l o y é c e t e rm e p o u r
e x p r im e r c e t t e m a l a d i e , & M a u c h a r t c e lu i - q u i .
e n a tr a ité - l e p lu s f a v a m m e n r , a in fi q u ’e n , p e u t
s’ e n c o n v a in c r e e n l ifa n t f a d i f f e r r a t io n de Hyi-
drophtxltniâ , fo u t e n u e à T u b i n g e , e n 1744, fo u s -
f a p r é f id e n c e . L é s A n c i e n s , a v a n t c e s A u t e u r s >
l a d é f i g n o i e n r fo p s l e n o m d ’E x o p h t a lm i e , dé#>
n o m in a r io n é q u i v o q u e , q u i C ou v en t - fà i fo i t co n ^
fo n d r e la m a la d i e a v e c la c h u t e d e l 'oe i l h o r s
" d e T ’o r b i r e . F ô y q T a r t i c l e , E x o p s t a ^l m i d ^
L ’ H y d r o p h t a lm i e p e u t, p r é v e n i r d e . l a fu r a b o E ç -