
produire une bonne cicatrice , il doit eti retrancher
une portion fiiffi faute pour faciliter, à cet
égard , 1« travail de la nature.
CAL LOSITÉ. Voye\ C a l l e u x .
CA MA ROSI S. De Concameratîo.
‘Racine for-mx Voûte. C’eft une fraélure du
crâne > dans laquelle les portions d’ os rompus
s ’élèvent an-dehors en manière de voûte. Selon
Paul , efi calvarioe divjjio in qud os affecium in
Jiibhme tollitur : ex quitus apparet , continue
Gorrhée , i i Camaromate ajjîs fricii extrema intus
ad m mbranam ufquh feïri , & deorfum tenderey
adeo üt ipji membrane innitan ur, re'iqunm verd
vtrinque adja entern ofjisparte m in altum to ll, cifub-
jed d m mhnnâ reccdere , & proindi in Camaromate
geminam cjfe ojjis eminer.tiam ad vulneris latera
Jïtani. Quoiqu’on aient dit les Anciens , le Cama-
rofis eft ure affcérion très-rare,& qu’on rencontre -
•plus fréquemmentdans les Lexicons dé Chirurgie,
que chez les malades , du moins jamais je n’ai
«u occafion de le voir dans les Hôpitaux ,
R-ADEZ.)
CA M ER A R IU S. ( Rodolphe Jacques ) né à
'Tubinge en 1665. Cet Auteur a défendu avec
«èle la méthode de faire la raille au petit appareil
, il a fait anfli Thifioire de quelques maladies
qui attaquent les voies urinaires. 11 y parle de
la fuppnration des reins, de l’étroiteffe & de la
dilatation exceflive de l’urètre 3 & des différentes
affeélions de la veffie. Parmi les obfervations
curieufes qu’il nous a tranfmifes, on remarque
l ’hifloire d’un épaiffiflemenr de la veffie, devenue
telle qu’à peine elle eut contenu une noifette.
Dans cét état, on ne remarquoir en elle-même !
aucune inflammation ni aucun principe caicu-
ïeuxq il rapporte anfli Phiftoire d’une tumeur
offeufe,dont l’hiftoire eft aflez curieufe.(Af.Pf t i t-
‘■R.ADZI.)
CAMOMÎLE. Les fleurs de cette plante font
amères & aromatiques, & on les emploie en Chirurgie
dans les fomentations & les cataplafmes
léfolutifs & antifeptiques.
C A M P H R E , drogue d'une nature particulière,
que l’on a rangée dans la clafle des huiles
effentielles, comme étant celle dont elle fe rapproche
le plus, quoiqu’elle en différé à beaucoup
d’égards. Ses qualités fenfîbles , & les effets
qu’on voit fouvenr réfulter de fon ufage, peuvent
avec raifon la faire regarder comme un remède
très-aélif, quoique fa manière d’opérer Toit fréquemment
incertaine, inégale & quelquefois "dan*
renfe, quand on l’emploie en hautes dofes.
L ’on fait ufage du camphre à l’extérieur, particulièrement
dans le but de modérer l'inflammation
, de réfoudre & de difliper certaines tumeurs
, de corriger la tendance à la gangrène,
d’exciter le principe vital dans les cas de para-
lyfie locale, & de foulager les Couleurs paralytiques
& rhuniaiifmales. i
Dans les cas d’ulcères putrides des jambes, accompagnés
de chairs fongueufes, le camphre
pulvérifé avec le fucre, .& jeté fur les parties
’ affeélées, a fouvent de très.bons-effets , comme
antifeprique 5 il calme aufli la douleur dans les
Cas de cette nature, foit qu’on l’applique fous
cette forme, foit fous celle de mucilage. Une
once & demie de camphre, mêlée avec une livre
de mucilage de gomme arabique, fait en pareil
cas un topique très-utile. Il fe diflout dans les
huiles grades en très-grande proportion, & s’emploie
aufli très-utilement fous cette .forme, pour
tous les cas où fon ufage extérieur eft indiqué,
& particulièrement pour réfoudre les tumeurs
glanduleufes, celles des feins, par exemple, lorsqu'elles
ne font pas anciennes, pour celles dès
paupières, pour l’ophtalmie chronique, &e. L’on
a recommandé le vinaigre camphré pour difliper
l’emphysème, & là folution du camphre dans
l’elprit denitre, qu’on nomme aufli huile càufti-
que de camphre, comme un excellent topique
pour détruire, les chairs fongueufes des ulcères ,
pour différens genres d’excroiffancespour les
verrues, &c.
On donne le camphre intérieurement, pour
combattre la putridité & la difpofiiion à la gangrène,
pour ranimer le. principe de la v ie , &
calmer en même-tems l’irritation & amener le
fommeil. Quelques perfonnes l’ont recommandé
comme fingulièrement mile dans les cas de
ftrangurie, & même dans ceux où ce fymptô-
me dépendoit de l’aélion des cantharides. Mais,
quoiqu’il ait pu avoir quelquefois du fuccès,
lorfqu’on l’a donné dans cette intention, non-
feulement il ne réuffit par toujours-, mais on l’a
vu produire l’ effet oppofé , & càufer tantôt des
ardeurs d’urines, tantôt des douleurs reflemblantes .
à celles de l’accouchement. (1) En général, comme
nous l’avons d it, fa manière d’agir fur l’intérieur
du corps efl fort incertaine & précaire, & l’on
ne doit jamais lui donner beaucoup dé confiance.
C AN C E R , du mot latin Cancer, une écreviffe,
à laquelle on a trouvé que les veines variqueufes
qui environnent pour l’ordinaire une partie affermée
de Cancer, lui donnoient quelque reflèm-
blance. Les Praticiens diftinguem le Cancer en
occulte & en ulcéré. On ne peut pas donner
une définition qui s’applique également à l’un 8c
à l’autre, quoique chacune de ces dénominations
défigne la même maladie, mais dans une époque
différente.
On entend par Cancer occulte , une tumeur
dure & fquirrheufé , accompagnée de douleurs
lancinantes, très-vives, plus ou moins fréquentes.,
& qui venant enfin à s’ouvrir, dégénère en Cancer
proprement d i t , ou Cancer ulcéré.
ï) Medical Tranfaftions; vol, I , pag. 470,
Le Cancer ulcéré furvient le plus communément
aux tumeurs fquirrheufes des glandes j dans
Lien des cas cependant il a fon fiége dans des
parriesoù il n’y avoit point antécédemmentd affection
de cette nature, ainfi que nous le verrons
ci-après.
La diftinéHon enrre ces deux efpèces eft fuffifante
pour la pratique -, toutes les fubdivifions
imaginées par les A meurs, ne conduifant à aucune
conféquence mile. Ce n’eft pas néanmoins
qu’il ne puifle y avoir dans la narure même de
la maladie de quoi fonder jufqu’à un certain point
ces diflin étions, car on lui voit prendre un af-
peét bien différent, fuivant fes différens périodes
\ il y en a peu même qui foient fujettes
à plus de variations, foit par les diverfes apparences
des parties affeélées chez différens fujers,
foit parles changemens, qui réfultent des progrès :
du mal.
Le Cancer , difons-nous, commence pour l’ordinaire
, par un limpie gonflement, ou une induration
de quelque partie glanduleufe , qui paroit
d’abord mobile & indolente, fans inégalité à fa
furface, fans inflammation apparente , fans aucun
changement de couleur à la peau. On voit quelquefois
une tumeur de cette nature fubfifter
à-peu-près dans le même état pendant des années.,
fans caufer ni douleur, ni aucun autre inconvénient
j d’aune; fois les progrès font, très-rapides
*, elle groflit co n fi dérablem en t en peu de
teins \ -elle devient inégale & raboteufe j une
douleur fourde s’y fait bientôt fenrir, fur-tout
lorfqu1 on la comprime, ou qu’on la manie entre
les doigts. Cette douleur augmente en même-tems
que le volume de la rumeur , & devient vive
& lancinantej les veines, autour de la partie
malade, deviennent variqueufes j la peau fe
fronce ou fe ride en quelques endroits , tandis
qu’elle demeure liffe & s’enflamme en d’autres,
fymprôme qui précède & annonce l’ulcération
de la partie ainfi affeélée. Cette ulcération fe
manifefte, pour l’ordinaire, par unfuinremenr de
matière rrès-corrofive qui commence par détruire
l'épiderme,& enfuitela peau & letiffucellulaire5
quelquefois aufli, mais plus rarement, on apper-
çoit auparavant un petit amas de fluide fous la
peau.
Quoique cette marche que nous venons de
décrire foit la plus fréquente, on voir fouvent
des cas de Cancer , au fein particulièrement,
où la partie afjfeélée au lieu de s’être gonflée par
l'engorgement, paroît plutôt s’être raccornie ; on
lafent alors du côté de l’aiffe 1.1e, ou ailleurs, plus
dure & plus compacte , le maminelon eft rentré,
& depuis le mammelon jufqu’à cet endroit .qui
efi plus dur que le refte , on fent une efpèce
de corde par laquelle il femble y être attaché,
le tout eft çxaékmenr fixe & comme collé aux
côtes. L’ulcération d’ailleurs, fe manifefte de
la mêm^manière, &. f a i t les mêmes progrès que
lorfque les glandes fe font beaucoup tuméfiées*
L ’ul,cère; une fois formé , eft.fa je, fétide, rongeant
, fes bords font durs & inégaux , il en
fort des chairs fongueufes, dont la furface a la
forme à-peu-près d’une framboife ou d’un chou-
fleur, & qui1 font fujettes à de fréquentes hé*
morrhagies. La m'afière qui en fort pour l’ordinaire
, eft une fanie très-fluide , âcre, fétide &
d’une couleur brunâtre j le malade eft fans ce fie
tourmenté d’une douleur aiguë & b;ù!ame dans
toute ( Té-tendue de la partie affeélée -, la peau
voifine de l’ulcère paroît contrariée en quelques
endroits •, & Ton y remarque des plis & des
»ides qui femblent produites par laétion d’un
fer ardent, qu’on auroit tenu tout auprès de fa
furface.
Tels font les fymptômes généraux & les plus
. caraélériftiques du Cancer •, on pourroit avec les
Auteurs qui ont..écrit fur cette .matière, en décrire
plu fleurs autres -, mais cela n’eft pas nécef-
fâire , & ne ferviroit point à faire mieux re-
conno'.tre la maladie. Voye\ T umeur s.
Dans la defeription que nous venons de donner,
nous n’avons confidéré le Cancer que comme
une aftèélion de quclqiie parrie glanduleufe 5
nous devons obferver cependant qu’il n’y a aucuns
partie'du corps qui ne puiffe être le fiége
d’un Cancer , & que dans Celles ou il n’y 3 pas
de glandes, il peut fe manifefter d’abord comme
un ulcère fuperficiel , fans tumeur fquirrebfe à
fa bafe. De pareils Cancers cependant font précédés
généralement par quelque dureté à l’épiderme,'
des verrues, des croûtes dures & épaill’es
ou d’autres affeélions pareilles.
Des caufes du Cancer.
L ’on a beaucoup cherché à déterminer les
caufes du Cancer ; Ton a même entrepris par
dés expériences faites dans lâ vue d’analyfer les
humeurs dépravées auxquelles il donnoit naif-
fance , de jetrer quelque jour fur fa nature \
l’on a été conduit par la Théorie à regarder
cette maladie, tantôt.comme l’effet de quelque
acrimonie particulière -engendrée dans le corps,
tantôt comme dépendante de quelque dérangement
dans la circulation , ou de la fuppreflkm
du flux menflrùel , hémorrhoïdal, &c. , on Ta
attribuée au célibat, à la ftériiiré , 4 Tépuifement
occafionné par l’âge, à une nourriture âcre &
échauffante , aux aftèéfions triftes de i’ame &c.
mais, fans répandre aucune lumière fur fa caufe
véritable & efficiente , fans rien indiquer qui
tendît en aucune manière à en faciliter la'.guéri
fon. Nous croyons cependant devoir placer ici
quelques remarques fur les principales de ces
caufes mentionnées par les Aureurs j mais, fans
nous arrêter fur celles qui font de pure théorie. 8c
de l’étude defquelles il n’y a aucune infliuélion
à retirer,