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loeque fuper accomodandoe funt quæ fijfce circum- T
pojitoequc ojfa in Juâ Je de continent & in quant par- 1
tem f i Sut a inclinât, ab ealatior v aienti orque fe- I
rula inponenda efî. Celte dernière obfervation cft f
irpeffante & mérité beaucoup d’attention dans
la pratique. Il faut ajouter à ce que dit Celfe au
fujet de cette éclitTe qu'elle doit être auffi beaucoup
plus longue. Si l’os efi f achiré \ers Ton
milieu , on en met trois ou quatre pour entourer
la circonférence du membre. On doit en les plaçant
ne point perdre de vue les notions d’anatomie;
en général, on n’en appliquera point fur le
trajet des gros vaiffeaux , crainte d.e nuire à la
circulation du fang, & de faire naître des acci-
dens qui pourroient devenir funeftes.; mais on
les appliquera fur les côtés, & ainfi elles garen-
tîrônt les vaiffeaux de toute compreffion. Dans
lés fraclures compliquées de plaie, on a l’attention |
de n’en point mettre deffus ; & fi la dilpofition J
du membre i’exigéoit comme, par exemple, dit
M. Louis, dans les fraétures de la jambe, fi la
plaie étoit fur la furface interne du tibia , il fau-
droit pofer une compreffe longuette* & épaiffe le
long de cette furface interne au-deffus de la
p la ie, & une autre au-deffous , l’édifie qu’on i
poferoit enfojre porteroit à faux à Tendroit de 1
la plaie. ( M. Pe t i t -R a vez. )
ECORCHURE. Voyei Ex co ria tio n .
E C P IE S M A . Exirito-fta. Dejfcffio. Efpèce de
fraélure du crâne,. où plufieurs efquilles d’os
compriment & bleffent les méningés cru cerveau.
Les Auteurs emploient encore ce mot fous d’au- I
très fignifi ations, ainfi ju’on le peut voir dans I
Gorrée. Eoycj l’article T répan , relativement
à la manière dont il faut fe conduire en pareil j
cas. ( M. Petit - Radez.)
„ECROUELLES , du latin Scrophula. Maladie i
dont le principal (ymprôme, ou du moins le plus j
manifefie, efi un gonfl ment des glandes conglo-
bées en différentes parties du corps, qui cheminent
lentement vers une fuppuration prcfque-tou-
j os.rs imparfaite.
Cette maladie fe déclare généralement dans
l’enfance , depuis l’âge de trois ans jufqu’à fepr 5
quelquefois un peu plutôt, aff-z foulent plus
tard, jufqu’à l’âge de "puberté ; & dans quelque
'cas, à des époques beaucoup plus reculées; mais
alors il efi bien rare qu’elie foit auffi complejte
& auffi caraélérifée que dans l'enfance. Elle efi
héréditaire autant qu'une maladie puifle l’être,
c’efi-à-dire, autant que l’efpèce particulière de
tempérament ou de conftimtion dont jouit chaque
individu , & qui fe tranfmet plus ou moins
complètement de père en fils.
Lorfqu’elle ne fè manifefie pas de trè£-bonne
heure, on peut, jufqu’à un certain point difiin-
guer le tempérament particulier auquel tient cette
difpofition. On obferve chez les individus, ainfi
difpofés, une certaine molleffe & une flaccidité
E C R g f
marquée dans la fibre ; ils ont les cheveux blonds
& les yeux bleus, plutôt que d'une autre couleur;
leur peau en général efi très-fine, & a fouvtnt
les caractères de la plus grande beauté, foit en
raifon de Ion tiffu extérieur , foir par fes'couleurs,
quoique celles-ci varient beaucoup. IL ont fréquemment
la lèvre l u péri eu re un peu enflée,
quelquefois, ce gonflement efi trè— confidérable.,
Si s’éttn i jti(qu’à la partie intériture des narines.
La maladie dont nous parlons efi fouvent compliquée
avec le rachiris, ou fe manifefie après
ce lle -c i,- & quoiqu’il ne foii pas rare de la voir
chez des enfans qui ne font pas décidément rachitiques,
on obfervera prefque toujours chez eux
les caractères qui annoncent quelque difpofition
à le devenir, tels qu’un front trop relevé, des
jointures un peu grofles., le ventre gonflé. Et
même les perlonnes qui, fans avoir jamais été
fcropliuleufes, ont mis au jour des enfans qui
le font devenus, ont prefque toujours eu les
cara&ères du tempérament que nous venons de
décrire.
Qitoique les Ecrouelles ne fe manifefient pas
toujours fpontanément chez les perfonnes qui en
apportent la difpofition en naiffanr, diverfes cau-
fes occafionnelles peuvent les exciter. C ’efi ainfi
que la petite vérole, la rougeole , la coqueluche
& plufieurs autres maladies auxquelles l’enfance
efi fujette,, & dans un âge plus avancé, des affections
vénériennes., des plaies, en occafionnent
fouvent le développement.
Le fiège des Ecrouelles efi dans le fyftême
des glandes lymphatiques. Le méfentère , organe
où la nature a placé un très-grand nombre de
glandes de cette efpèce, efi fouvent celui où
l’on peut observer les premières apparences de
la maladie, qui fé manifefie au-dehors par différent
fymptômes, plus ou moins marqués, fuivant
que ces parties font plus ou moins affeélées. C’eft
cette atfeélion qui, lorfqu’elle efi portée à un
. certain point , forme la maladie appelée Phtijie
i méfente'rique , connue vulgairement fous le nom
I de Carreau. Nous ne nous occuperons pas à la
| confidérer . fous cette forme, non plus que fous
! celle de plufieurs autres maladies internes, qui ont
| lieu, lorfqu’J le attaque les poumons , le foie, ou
d’autres vifeères , ( a ) & nous nous en tiendrons
aux fymptômes extérieurs qu’on a particulièrement
délignés fous le nom d’Ecrouelles. '
Dans bien des cas, le premier de ces fymptômes
efi le gonflement de la lèvre fupérieure,
donr nous avons parlé plus haut. Dans d’autres
ce font des petites tumeurs rondes ou »ovales,
, ( T ) Voyez. a ce fujet la Differ ration de M. White.
Ch ringien de Londres. O n the J lrum a , or Scrophul*
* commonly called, the k in g ’ s evil.
E C R
mobiles fous la peau , fermes fans être très-dures,
& qui ont une forte d’élafiieité. Ces tumeurs font
indolentes; elles fubfiftent long-tetns fans changement
de couleur à la peau; quelquefois même
pendant un an ou deux, ou plus long-tems encore.
Ordinairement -elles commencent à fe faire
appercevoir fur les côtés du cou , au-deffous des
oreilles, quelquefois auffi elles fe montrent d'abord
fous le menton. Dans l’un & l’autre cas ,
il paroît qu’ elles n’affeétent que les glandes lymphatiques
ou conglobées ;fans s’étendre aux glandes
îalivaires, jùfqu’à ce que le mal ait fait de grands
progrès. _ ' |
Il arrive fouvent qu’il fe forme auffi des tumeurs
fur les doigts, fur la main, fur l’avant-
bras à la partie extérieure du coude, au-défi us
du coude à la partie interne du bras, & fous
l’aiffellè, & il n’efi pas rare de les voir- fe ma-
nifefter dans ces parties dans l’ordre même que
nous venons d’indiquer. Les mêmes fymptômes
ont lieu fur les extrémités inférieures depuis les
les orteils jufqu’à l’ aine. Mais ces tumeurs, pour
l’ordinaire, ne font pas comme celles du cou,
mobiles & cireonfcrites, elles environnent plus
ou moins la jointure fur laquelle elles repofenr,-
& gênent ou interrompent même fon mouvement.
. On donne le nom de fcropliuleufes à ces maladies'des
yeux & des paupières, qui font accompagnées
M'affèélions des glandes lymphatiques.
Voÿe\ Ophtalmie. On attribue auffi, non fans
railon dans bien-des cas à la même caufe , certaines
éruptions qui fe font fur la partie poftérieure
défia tête , une apparence écailleuîe de la peau, fur-
tour au vlfage, des petites ulcérations dans le nez , .
& des éruptions cutanées en différentes parties
du corps ; fymptômes qui fe rencontrent fréquemment
chez les enfans qui ont d’autres fymptômes.
d’affeélions des glandes lymphatiques. La teigne
même peut être regardée comme, ayant quelque
connexion avec le tempérament fcrophuleux,
puifqu’elle efi prefque toujours accompagnée de
quelque gonflement des glandes du cou.
Les environs delà bouche font particulièrement
füjers à des éruptions très-opiniâtres, & qui, dans
certains cas, forment des ulcères profonds &
douloureux. Le nez groffit fréquemment, les ulcérations
s’étendent dans l’intérieur des narines,
& il S établit un écoulement abondant de mucofité
qui devient très-incommode. Les côtés du vifage,
près des oreilles & des yeux , fe couvrent d’éruptions
qui incommodent & défigurent heaucoup le
malade. ;
Ees tumeurs dont nous avons parlé, demeurent
quelque teins fans fubir de changement bien mar-
qué; peu-à-peu cependant elles viennent à groffir,
elles perdent leur mobilité, elles commencent à
rougir dans le milieu, & la rougeur s’étend par
degrés, en tirant fur le pourpre ;la dureté fe ramol- j
11 * l ° n apperçoit de la fluctuation. Le malade i
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éprouve quelque douleur pendant ces progrès du
mal ; cependant elle n’efi jamais bien confidérable.
Enfin la peau devient plus pâle en quelques points,
& il s'y fait une très-petite ouverture f quelquefois
deux ou trois, par où il fort un peu de matière
purulente , mais plus fluide que le pus d’un abcès
phlegmoneux. Cette matière , qui continue à coule
r , prend tous .les jours pins l’apparence d’une
férofité vifqueufe, mêlée de petites particules
blanchâtres,, qui ont l’apparence de lait caillé.
La tumeur fe vuide & s’efface prefqu’entièremént,
mais l’ulcère s’ouvre de plus en plus, & s’ étend ,
quoiqu’inégalement de différens côtés, & Ces bords
qui demeurent plats & unis en- dedans & en dehors,
prennent rarement une apparence calieufe.. Ces
fortes d’ulcères en général ne creufent, ni ne s’étendent
beaucoup; mais leurs bords n’avancent
point & n’ont aucune apparence de difpofition à
fe eicatrifer. •
On voit fouvent ces ulcères demeurer long-
tetns dans cet état, tandis que de nouvelles tumeurs
& de nouveaux ulcères fe manifefient en
différentes parties du corps; quelques-uns cependant
des premiers qui ont paru , fe cicatrifent enfin
, , pendant qu’il en paroît d’autres dans leqr
voifinage on ailleurs ; & là maladie chemine de
cette manière pendant plufieurs années.
Il arrive affez fréquemment chez des fempé-
* ramens fcrophuleUx , lors même que le mal ne
s’efi pas encore manifefté par d’autres fymptômes,
que les vaiffeaux lymphatiques , fitués le plus
profondément, foit fur le dos, foit au haut de
la cuiffe , foit auprès des autres jointures, fe
trouvent affeétés , quelquefo:s en conféquenc’e
d’un coup ou d’une inflammaiion accidentelle,
d’autrefois fans aucune caufe occafionnelle apparente.
En pareil cas, on efi long-tems pour l’ordinaire
fans pouvoir déterminer la nature , ni le
fiége du mal avec précifion; ces’ fymptômes s’ob-
fervent fur-tout chez les enfans , dont pour
l’ordinaire on ne peut tirer rien de précis fur
les fenfations qu’ils éprouvent. Tantôt ils fe plaignent
d’une douleur dans l’articulation, ou dans
le voifinage de l’articulation de là cuiffe ; tantôt
ils la rapportent à Taine ou au bas des reins ,
tantôt au genou. Lorfqu’ïls fe plaignent de la
hanche ,. il faut examiner avec foin les mouve-
mens de la jointure qui peut être effemiellement
affeéïée; on voit des cas où le premier fiége du
mal paroît être évidemment dans le ligament cap-
fulaite ; il y en a d’autres où il efi dans les muf-
cles. Dans les premiers , le mal va quelquefois
jufqu’à opérer un déboitement de ‘ l'articulation ,
qu’il ne faut pas chercher à réduire , comme onr
tenté de le faire des Chirurgiens inattenttfs ou
mal inftruits-
Le premier fymptôme extérieur de cette maladie
, efi un gonflement de la partie fupérieure:
de la cuiffe, qui fe fait appercevoir lotfque l’ota