
Plaie venimeuse eft celle dans laquelle s’eft introduite quelque fubftance
virulente avec l’inftrument qui l’a faite.
B. b racture, Divifion d’un os en deux ou en plufieurs parties. On diftingue
1« fraéturcs fuivant qu’elles affectent les os longs, ou ceux qui ont une autre
forme, particulièrement ceux du crâne.
Dans les os longs on diftingue les fraétures en T ransverses & en Obliques.
On les diftingue aufli fuivant l’étendue du mal, en F ractures simples Sc
F ractures composées.
ï racture simple. Solution de continuité dans un os, qui n’affeéte pas
vifiblement les parties voifines.
F racture composée. Solution de continuité dans un os , accompagnée de
plaie évidente des parties molles dans le voifinage.
On comprend qu’entre les fraétures (impies Sc les fraétures compofées, il doit
y avoir plufieurs degrés intermédiaires d’affection des parties molles.
L a fraélure (impie fe reconnoît à la doulelir aigue; au frottement des deux
extrémités de los fracturé, dont on peut fouvent entendre le bruit; à la perte
des fon&ions de la partie affrétée ; à l’altération de fa forme ; à l’enflure qui y
furvient. L a fraélure compofée eû fu/Efamment évidente, parce qu’on peut
voir ou toucher les fragmens de l’os.
Dans les F ractures du crâne, on diftingue la simple fente de l’os fans
changement dans la difpofition de fes parties, Sc la fraéture avec dépreflîon des
iragmens. On s’aflure de l’état de l’os par une infpeétion exaéte, après l’avoit
mis a découvert par une ou plufteuts incitions des tégumens, lorfque les fymp-
tômes qui annoncent une compreffion du cerveau fe font appercevoir.
C . U lcère. Solution de continuité dans quelque partie du corps, plus ou
moins ancienne, & qui fournit une fanie plus ou moins fétide, dont la couleur
àC la confiftance varient.
L ’Ulcère eft I diopathique ou Symptomatique d’autres maladies, telles
que les affrétions Scorbutiques, Scrophuleufes ou vénériennes. On diftingue
ceux de la dernière claffe par la préfence des Symptômes propres de la maladie
originaire, par leur apparence particulière, par l’hiftorique de leur formation
Sc de leurs progrès. Dans la pratique ils doivent être réduits à l’état d’Ulcère
idiopathique par le traitement de la maladie primitive , avant qu’on puille
s’aflurer de les guérir.
L ’U lcère idiopathique peut être extérieur ou intérieur , puifque
toutes les parties du corps peuvent en être affeétées; mais fon fiège le plus
fréquent eft dans les tégumens. On le diftingue , fuivant la nature de la
matière qu’il fournit , en purulent Sc en sanieux. Le premier qui fe
rapproche davantage de la nature des plaies (impies fe guérit bien plus facilement
que l’autre.
L ’U lgère extérieur eft vilible. L ’on reconnoît la préfence de l’intérieur
■ par l’altération des fon étions des parties affeétées, pas» la préfence d’une
matière purulente, quelquefois par le toucher.
Efpèces particulières d’ulcères.
U lcère artificiel ou cautère. Plaie convertie à defïein en Ulcère
pat une irritation continuée.
U lcère fistuléux. F istule. Ulcère plus ou moins profond, avec un orifice
étroit Sc fouvent calleux. Ses variétés prennent les noms de
. F istule lasrymale , lorfque l’ulcère a fon fiège dans le paffage des
larmes.
F istule salivaire lorfqu’il attaque les conduits falivaires.
F istule au périnée lorfqu’il afreéte la veflie ou l’urètre.
F istule a l’anus lorfqu’il eft dans le voifinage du fondement.
U lcère carieux eft l’Ulcère qui a fon fiège dans la fubftance d’un «s.
On le reconno t à fa (îtuaffon , à l’afpérité de fon fond , Sc à la fétidité
particulière de la matière qui en découle. L a folution de continuité ne
pouvant pas avoir lieu dans la fubftance oflèufe comme dans les parties
molles, il y a toujours dans l’Ulcère carieux une portion d’os privée de vié,
& femblable à l’efeatre dans les parties gangrénées, qui doit enmite fe féparer.
Cette féparation s’appelle exfoi.iation.
U lcère cancéreux. C ancer. U lcère phacédénique. C ’eft un Ulcère
.formé fur des tumeurs fquirreufes. On le diftingue fur-tout à la Vivacité Sc à
la nature des douleurs qu’il excite , douleurs qui redoublent par de violens
elancemens ; à fes progrès conftans Sc lapides ; à l’acrimonie extrême de la
matière qui en découle; à l’inégalité de fes bords qui font fouvent renverfés.
U lcère dartreux. D artre, Ulcère-tout-à-fait'fuperficiel, ordinairement
couvert de croûtes écailleufes, Sc qui généralement s’étend plus ou moinï-’
au-de-là de fes premières limites. ‘
G ale. Ulcère qui fuccède à un petit bouton phlegmoneux , fouvent
recouvert d’une croûte quelquefois écailleufe , accompagné de beaucoup de
détnangeaifon, Sc qui fe communique à d’autres individus, par contaét.
T eigne. Achor. C roûte de lait. Ulcère fuperficiel , couvert d’une
croûte jaunâtre, qui a fon fiège particulièrement fur le vifage ou fur le
cuir chevelu, Sc qui fe manifèfte fur-tout dans l’enfance.
Æ gjlops. Ulcère formé dans-le grand angle de l’oeil,, & qui intérefl’e le
paffage des larmes.
A phte. Ulcère généralement couvert d’une croûte blanchâtre, qui affeéte
1 intérieur de la bouche, Sc peut-être auiïi la furfacè interne du canal
alimentaire, qui paraît tenir à une forte d’inflammation érèfypélateufe, Sc qui
eft accompagné d’une fièvre lente.
U lcère du nez, O zène Ulcère fitué dans l’intérieur des narines.
G erçure ou crevasse. Ulcère long Sc étroit, ou fente fuperficielle de
y pe^u qui affeéte particulièrement les lèvres, les bords de. fauus, les bouts
dès feins des ' nourrices.
Phthisie pulmonaire. Ulcère formé dans les poumons.