
avec du fel pourront être utiles ; on fera bien
auffi de les fomenter avec du vin chaud.
Il faut, lorfqu’il fe préfente un cas de cette
nature , fe défier des cordiaux , & ne les admi-
niftrer d’abord qu’avec beaucoup de circonfpec**
tion ; leur exhibition trop précipitée pourroit
nuire autant que la trop prompte application de
la chaleur aélnelle; mais ils feront utiles fi on les
adminiftre lorfque les parties affeétées auront
commencé à reprendre un peu de chaleur & de
mouvement.
Lorfqn'un membre,ou une portion cftun membre
fe tiouve actuellement dans un état de gangrène,
en conféquence de Ikélion du froid , le traitement
ne diffère point de celui qui convient dans
les autres cas de la même nature. Voyez GANGRENE.
E N G I S OM A . eyytofx*. Engifoma. Genre de
fraélure du crâne, dansiaqucilç une grande portion
d’os s’avance intérieurement fur la dUPé-tttèrej
pendant que l’autre extrémité s’élève au-dehors
avec une obliquité çlus ou moins grande. L ’En-
gifoma diffère de lecpiefma, en ce qu’ici il y
a commmution, au lieu que dans l’Engifoma,
il n’y a qu’une ou deux pièces de détachées.
Voye% l’article Dépression. Dans tous les cas
de ce genre, il faut tirer adroitement la pièce
d’os qui s’eft fourrée fous le crâne; & fi l’on fent
une très-grande réfifîance, qu’il y ait même du
rifque de déchirer la dure-mère, il faut recourir
au trépan, & le multiplier, fi le befoin le demande
, & chercher enfuite à enlever la portion
d’ôs qui fait l’erobarrure. ( M. Pstjt-Radsi.)
ENGORGEMENT* Obftruélion, gêne dans
la circulation des petits vaiffeanx, vulgairement
attribuée à des fluides trop épais pour y palier
librement. On appelle en Chirurgie engorgement
inflammatoire, le gonflement qui a lieu dans une-
partie enflammée. Voyez Inflammation.
ENKYSTÉ. De **, dedans, & d e Kvç’Kf un
fac, une veffie), ce qui eft renfermé dans un
kyfte, c’eft-à-dire, dans une membrane en forme
de poche. On appelle tumeurs enkyftées, abcès
enkyflés , des tumeurs & des abcès qui font enveloppés
d’une membrane tels que l’athérome,
le méliceris, l’empyème.
La membrane, qui fait cette poche, n’efl pas
nouvellement, formée dans la partie, elle-eft produite
généralement par une portion du tiffu cellulaire
qui.fépare les unes des autres toutes les
parties du corps,. &• qui en eft le lien* S’il fe
fait un amas contre nature d’une humeur quelconque
dans une.de.ces.cellules, par fon accroif*
fement., ii en étendra les parois, & les collera
aux parois des cellules circonvoiftnes qu’il oblitérera.
C’eft ainfi que commence le Kyfte ; toujours
formé par la cohérence de plufteurs feuillets
de la. membrane cellulaire , il s’épaiflît par
k réunion d’un plus grand nombre de feuillets,
à mefbre que la tumeur augmente. Voyez T umeurs
ENKYSTÉES.
On donne auffi le nom d’Enkyftées à des col-
leétions de pus, ou d’autres fluides, dans des cavi
tés naturelles formées par des mtmbranes telle*
font l’aneurifme v ra i, la cyftocéle biliaire, l’em-
pyème. Voyez tes ditférens mots.
On a parlé de pierres enkyftées dans la veffie.
.Voyez à l’article Pierre ce que l’on doit pen-
fer de ces apparences.
ENTAMURE. R.efeâio, $olution de
continuité qu’on fait de deft'ein prémédité avec
un inftrument tranchant tant fur les parties molles
que fur les parties dures. Les Auteurs claffiques
ont diftingué cinq manières de faire une enta-
mure fur ces dernières ; favoir, en les trouant,
les trépanant, les raclant, les friant & les coupant.
On troue avec le perforai if , l’on trépane
avec une efpèce de fcie ronde qui eft la tréphine
0" iç tréoan, On racle avec la rugine pour emporter
une carie fupèrfîdéne et renmo rs*,
mèdes qu’on applique, plus faciles à pénétrer. On
fcie les os des membres qu’on veut emporter. On
lime les dents pour les réparer, les réndre égales
& en emporter la carie. On coupe avec les tenailles
inciftves les failles des os qui pûurrqient piquer
les parties voiAnes. On coupe les os même dans
leur continuité, lorfqu’on ne peut les fc-ier ou les
féparer dans leur contiguïté. Voyez les articles
T répan , R Us in e , Scies , L imes- & Tenailles*
On trouve également dans les livres
douze manières de faire une Entamirre aux parties
molles , favoir, l’Aplotomie, la Phlébotomie,
l’Artériotomie, l’Oncotomie, le Cataehafihos,
la fériérèfe l’Hypofpatifme, le Périfcitifme yl’En-
copé, l’Acrotériafnie l’Angéiotomie & la Lithotomie.
La définition de tous ces mots qué nous
allons donner ici évitera l’embarras des renvois.
L ’Aplotomie, d’«irxoç & rnpx,- fiaiplex feâïo, eâ
une Ample ouverture faite à- une partie molle;
la Phlébotomie, de yxefiù , vena y eft l’ouverture
d’une veine, comme l’Artériotomie, jPcef'difid■,
éft fouverture d’une artère, & l’Oncotomie,
d'Zyicot, dbcejjus-i l’eft d’un abcès. Le Gataehaftnos,
de xctri xttr/jàf, vulnufculus, eft ce qu’on appelle
lafcarification, On en diftingué troisfortes j favoir,
la Moucheture, qui ne dépaffe point la peau ;
l’ Inciûon qui pénètre jufqù’aux inufcles,. & la
Taillade qui va jufqu’aux os; la Périérèfe, de
'iripiifXitfvt», circum impeUere\ étoit une, efpèce de
d’inciAon qu’on faifoit anciennement amour des
grands abcès ; l ’Hypofpatifme , d W r c ,infigo)
en étoit un autre qft’on pratiquoit au-dqraflt
de la tête,, & qui pénétroit jufqu’à l’os. On a
abandonné ces opérations ,, tant à raifondc leur
cruauté, que de leur inutilité. L ’Eccopé, à’iXKovü,
rejtdio, eft l’amputation d’une petite partie, telle
qu’un doigt > par exemple ; & l’Acrotériafnie,
d'cutpvnpici; membra, eft celle des grandes- extrémités,
comme de la jambe ou du bras. L ’Aug^0'
tofhîe, êd^yoi, vas podlibei, eft rôtfVefturë ffub
vaifteau quelconque. La Lithothomie, de fSÏtM
calculas, eft une ouverture faite à là Vëffîè, pour
retirer la pierre. Cette dernière dénomination eft
vicieufe, en ce q)ié ce n *ft pbiht 1.1 pierre qtrob
coupe; mais fa velfie o’ù elle eft rêhfefnïée; auffi
vaudroit-il mieux fubftituer celle de Cÿftofomre,
qui eft plus exaéle. ^ . P e t i t -R a d e i )
ENTÉ R(3 CÈLE , Hernie rbteftinale ; ,
inteftin, & dé’xnXi», fumeur, hernie. Ôn' l’appelle
eomplette, fi elle tombé jufquës tfans le fcrotüm,
& incomplettè j ft elle jnë' deféëhd que jqfqti’à
laine. Celle-ci1 s’appelle encore bubbndcèle. Voyez
Herntë.
ENTÉRÔCYSTÔCELE ihteftin, de
la veffie, & de *>}*«, hèrnié. Hernie de la
véffié & de l’infeftihv Voyez JS'ErnieV* ’ '*
ENTERO - EPIPLOCELE ,' d’sVTî^ftV ** ihteftin
«FtoïtëfcM», l’épiploon, & dë Wijk» hèrniè. Hernie
dans laquelle litrtëftih Si l’éprplôon forir tombés’ 1
enfemblédans laitieou leferotum. Voy. He r n ié .
ENTERO - EPIPLOMPHALE, Hefhie ou
l’inteftin & l’épiploon forrent enfemble par îé!
nombril.
ENTERO - HYDROMPHALÊ ,f IP
teflin, dë iftip,, eau de'i^«xô(' hombrif. Hernie
de l’inteftih par le nombril, , compliquée d’épanchement
d’ eau dans le faç herniaire.
ENTEROMPHALE. Hernie lïmple de l ’ift-
teftin par le nombril.
I ENTEROSCHEOCELE. dVvTÉ?ov, inteftin, dé
j wW<5» , le fdrotum, & de mx»', hernie. Hernie
| dans laquelle rinteftiri tbhibe dans le féroîtüni.
; ENTONNOIR. Infûtidibulum. Ihftfunient dq'nt
1 otl fè fërt; pour1 ccfhdüiré' lé cautèré aéluel fur
I l’oS unguis dahs rôpértioh'dë la fiftulé lachryhiale,
F &^én dëfrüirë la carie. Voféz celui qui fé trbiîvë 1
I repréfenté dans les Planches relatives , à. la ffiftule
| lacfÿfnàle.* Cet Enïôhhoir eft d’acièr, foh piïvil-
ï Ion a fept lignes dé diamètre ; fqn ëxtrièmné ëii |
| taHlëe en tâlti^, jiciur f’âctbmhrôdé^ avif,pl£ffïn[-
; cliné de l'os. Sa’ longueur èft d’envirbh Un pcfuje’;
: & demi; on le' tient avecAin’ manche filât,;(je la
J matière, fondé fur' le côtë du pavîllùu.
On ne fëfert plus de cautèrfe àéïùel , ni par côn-
i féquent de l’Eiitôhnoir dans le tfaitèfnenf dëcètte
maladie, fi c e }h’eft dans certains cas rarés^ Voy.
: ianicle FistULE lacrymale. Ane. Encyclop.
I ( M . P e t i t ' - R a d e i . )
E N T O R S E. A’/rtç-û^«: Diftorfià. ÀffeéHoris,
j «es articulations par charnière, dàns laquelW, à
| la fuite des mouvemens forcés, les 6s ne peuvent
I pliiâ fe mouvoir comme précédemment, quoiqu’il j ny ait aucun déplacement fenfiblèi Ce dernier
I ? r/?ère l’Entôrfe de l’écartement, du
| d,afiâfis &. de la luxation. Les Enrorfcs les plus
| communes, ont lieu dans l’articulàtièn d e s os
, «u pied avec les jambes : quand le pied eft ôo'rté
; c^dedans, c ’e f t c e qu;on défigne ordinairement
foui ïè nom d^ntorfe; la dérorfe à lieu, fi le
pied eft porté eh dehors. Les mêmes caufes ,qut
oircafioiment lé diaftafis, donnent lieu à la dé-
torfe. Les accidèhs font lès mêmes ; cependant
ils ont quelquefois plus d’intenfité. On fe méprend
fouVent fur le vrai caraélère dé l ’Entorfe, & il
n eft point rare alors que, par dès manoeuvres mal
dirigées , l’on ne faffe naître de grands accidens.
Comme l’Entorfe ne peur arriver fans que les
ligamehs de l’article n’aient beaucoup fouffert,
que fou vent thème il ÿ a infiltration ou ecchy-
niofe, il s'enfuit qu’on doit toujours être fur
fés gardes relativemëhf aux événémens, & hé point
établir lëgèreme'ht’ fon prognoftic. On a vu en
effet la douleur, (l’inflammation & la fuppurati.on
furvenir à celles qui d’abord paroiffoient fort
légèrésy 8l le pus, rufàht dans tout l’article, don-
nér liçtr à. des; dépôts ou’ des cariés? ^ui, après*
jont Réçéffitd l’ amputation.
5ue ia ftâfe ne, fe faite, &;parer-
xôhféquem.mën.t à toutes, fes .fuires, il faut, fi,
Tôii ieft àffez heureux pour être appelé dans le,
m^ è . ou.l’aCcident eft arrivé, pjonger;
partie, affeél^e dans un fceaad eau très-froide,\
jcomme l’eàu, de puits qu’on a "toujours, foUs, k
hiain. 11' convient néanmoins, en preferivant ce
remède , deiaire,attention que les règles ne flüehr
point chez les femmes; car il pourroit les fuppri-
s , Çe 4b* ferpit un tfès-grand inconvénienr,
fur-tout chez celles qui ne font pas bien portan-
tes. Ce fithplç rép^reuffif donne du ton aux parrrês,
prévient l’inflam- ;
oeâftbp,; Si appaife bi douleur. Si l’on.a été appelé
trop tard, ppq.r qp’qn puiflVa,vpir recours à ce
môm ?càn fe fi^e.É;la méthode anriphlogiftique^
ifirhiakae pour /.arrêter ries progrès
de 1 iriflampi^tiqn y on preferir. une diète févère "
& on fait fur la partie des^
fomentations émoliiemes & anodines;.& quand
les premières douleurs font paffées, on en vient
auY émbrdca'tiqns de vin & . d’huile de rofes ou
“e; p u aux çataplafmes :de mie de
ç a15 dp Les premiers , accidens de l’Enf
®; diÏÏipent toujours au moyen de ces tooi-
; T%ÿfeêi1j J l rpfelouyënt une - infiltration' ;
ëmpâteipènt qui gêne Angùlièremem les mouve-
mens.’ Oh y rqméclie par l’ufage du vin aroma^
tpfè douches de leffives de cendres de
farpient, un chàuffqn, ou des bottines de peau
de chien^ qui ferrent exaélement, & en exerçant
convènaliiernent la pallie, fuivant que les cir-
confiances (’indiqueront. S i, au lieu de ces acci-
dens,a1 n’y avoit que de la tendon S de (a gêne
daps, I exécution dés mouvemens, il faudroitin-
. fiflèr fur les ïinimens faits arec les huiles végé-
1 talés, tirées^par. expreflion , la moelle de boeuf,
j I onguent- d Âifhéa, de laurier , ou le martiatum.
; Les; bains de vapeurs à l’efprit-de-vin peuvent
IeUj < a'’.aP*aêe a i n ft que l’immerAon du
membre dans là gorge d’un boeuf qu’on vient de