
-core près, de leur articulation, car pins loin il né
■ pourroit que s’enfiuvre enfoncement ou fracture.
Il eft affez facile de s’a durer de la préfence
de la luxation dans l’articulation des côtes, les
doigts apperçoivent évidemment un v-uideà côté de
l’apophyfe rranfrerfe de la vertèbre qui difparoît
infenfibiément en longeant la côre. Quand on
appuie fortement fur le thorax / comme pour
repouder la Côte luxée en- arrière, on fent fous
le doigt qui eft fous l’enfoncement, un mouvement
évident produit par la tubérofité qui fè
replace fous l ’apophyfe, quelquefois même on
entend un bruit allez fenlible. Les fenfations
font les mêmes quand le malade' touffe , ou
qu’il fait des efforts comme pour fe relever ,
,'lorfqu’il eft couché y elles ne peuvent être confondues
avec celles que donneroit une fracture:
tout autre ligne doit être regardé comme équi-
-voque. La .luxation d’une côte ne fauroit par
elle-même occafionner de bien grands accidens*,
•^cependant, quoique le déplacement paroilfe mériter
peu de conlidération, fes frites ne font
pas moins fonvenr fâcheufes, ainli que l’expérience
l’a conflaté. Ils font quelquefois tels qu’on
confond, la maladie ayecla fraélure en-dedans *,
erreur où . font tombés plufieurs , faute d’un
examen fait férieufement.
Le; traitement de la luxation des Côtes eft
très - fimple , il conlifte à réduire" d’abord la
luxation en appuyant fur l’extrémité fternale
de la côte déplacée , afin delà faire rentrer dans
fon articulation j . puis l’on applique une com-
preffe large-de quatre travers de doigt, longue
-de huit ou d ix , & épaifie d’environ deux, fur
3’articulation antérieure de la côte & leurs voi-
fmes, on en applique une autre femblable fur
les apophyfes tranfverfes des vertèbres du dos,
& on les foutient toutes deux au moyen du
bandage qu’Gn appelle Quadriga. Du refte s’il y
a des accidens,, on fe comporte félon que leur
jiaturel’exige. ( M. P e t it -R adel
COTON. On fe fert de Coton.pour appliquer
certains topiques, ceux fur-tout qui s’emploient
pour les maux d’oreilles & de dents j & pour
maintenir la chaleur dans des parties où cela eft
néceflaire, comme dans les tumeurs glanduleufee.
Les Indiens emploient le Coton au lieu.de charpie,
ppur;le panfemenr des. plaies. L ’on fait avec du
Coton .filé les. mèches des fêtons. Le Coton fert
ejncoFë pouf l’application du Moxa. Voyei Cautère
A CTUE.L;.--.
CO V IL L A R D ou Couillard (Jofeph) naquit
le fiècie.dernier , de Charles Couillard , Chirurgien
de Montelimar en Dauphiné. Il exerça
la Chirurgie avec éclat dans.cetie Ville St dans les
voiftnés $ on juge.même d’après fes Ouvrages qu’il
fur fréquemment appel lé; à Lyon & autres Villes
des environs. On a. dé lui le Chirurgien opérateur,
ou Traité méthodique cL s principales opéra-*
tigres de Chirurgie, Ççt .ouvrage parut à Lyon en.
16'ü i h fécondé édition eft de 1^40; c’eft uft
abrégé où l’on trouve peu de chofe qui lui appartienne.
Il s’étend fur la lithotomie, les
hernies, la paracenrhèfe St la catara&e dans' autant
de chapitres particuliers -, tout ce qu’il dit
fur l’Anatomie , il en fait hommage à Galien , à
Yefale, à Fallope St à 'Dulaurens. La meilleure
produ il ion qui foit f ortie do fa plume font
les Obfervations latro-chirurgiques, où l'on trouve'
beaucoup de faits finguliers St qui font infiniment
intéreffans. M. Louis St tous lés bons Observateurs
en ont fait ufage pour établir ou confirmer les
grands points de dodrine qu’ils ont établi fur les
parties de l’Art auxquels ils ont donné leurs
veillés. Comme nous ne pouvons analyfer un ouvrage
auffi curieux fans le'démembrer, nous renvoyons
à lu i , perfuadé qu’ori ne peut que beaucoup
profiter de fa lecture, (M. P e t it -Rad e l .)
1 COU P , m u s, choc a*un coup qui nous frappe,
ou contre lequel nous allons h tirter. 11 réfulte
du Coup différons effets, tels que la plaie, la
conrufion, la fracture, l’entorfe, la luxation I &c.
Voyez îous ces objets à leurs articles refpeciif i
( M. Retit-Radel.)
COUP-DE-MA 1TRE. Certains tours de main
par lefquels le Chirurgien en fondant par-deffous
le ventre , c’eft-à-dire, en introduifant le bec-de
la fonde dans l’urètre, de manière que la convexité
regarde le pubis, il en ramène là concavité
vers le'bas ventre en la portant dans la veffie.
Voyez l’article Sonde. On défigne encore fous,
ce nom la prolongation de l’incifion vers le col
de la veftie fans aggrandir pour cela l’incifion
extérieure, procédé qu’on fuit dans certaines méthodes
de tailler, notamment dans le grand appareil
de làtéfalifé.' ( M. Peti t-R adez. )
COUP-DE-SOLEl L , Jnfolatïo. C’eft l’effet
produit par les rayons du foleil fur quelques-unes
de nos parties. De toutes les douleurs inflammatoires
il n’en eft point de plus fréquentes à la
campagne que celle qui eft occàfionnëe par l’àélion
.du foleil, & à laquelle on donne le nom d’info-
lation ou Coup-de-foleil-: Quand cet aftre borne
fes effets fur la peau & fur les parties découvertes
comme le-'vifage, & que l’imprefîion n’a point
été de longue durée , il occafionne un fimple éréfi-
pèle qui difparoît quelques jours après , & l’épiderme
tombe par écaille avant que la couleur
naturelle réparoiffe. Quand l’accident „.eft auifi
léger, il fe diffipè par de fréquentes lotions d'eau
virginale ou d’eau fimple, dans laquelle on a
verfé quelques gouttes d’extrait de faturne , 0«
bien une infufion de fleurs de fureau légèrement
acidulée avec le vinaigre. Quelquefois quand
l’impreftion s’eft faite fur le vifage, les v ai fléaux de
la membrane pituitaire font érédfées, d’où s’erf
fuir le co:iza ou Le rhume, improprement dit,
du cerveau, lequel fe diffip'e par de légers fud'o-
rifiques, tels que l’infufion de coquelicot ou de
fleurs de fureau. Les fuites font bien plus inquiet
tante«
tontes quand fimpreflion s eft faite fur le cerveau
même; la douleur de tête eft atroce, elle tient
du genre des gravatives & des pulfatives; elle fe
fait fentir jufqu’au fond des orbites, les yeux font
briilans & enflammés, ils refufent la lumière , les
paupières gonflées l'es cachent Couvent, la tête
femble fauter à quelques-uns plufieurs font dans
un profond fommeil dont on a peine à les tirer,
d’autres font dans un état continuel'de veille j
aux uns le délire furvient avec fièvre.& fureur,
pendant que d’autres fans fièvre tiennent des discours
qui n’ont aucune fuite. Enfin il en eft qui
font pris de mouvemens convuUifs & de rremble-
mens des membres j les tégùmens de la tête font
fecs & comme rôtis, on voit fouvent paroîrre.des
gonflemens vers les oreilles & le cou , les forces
fe perdent de plus en plus, & fur-tout, à mefure
que les fueurs fortent, les urines font enflammées
& très-rouges, les anxiétés fe répètent , les vornîf-
femens commencent & perfiftent j enfin il en eft
qui, comme les enragés, refufent toutes les boiffons
quelconques-, &, dans ces cas, la mort n’eft pas lente
à venir. La caufe, qui fait naître tous ces açcidens,
agit quelquefois avec tant de violence qu’elle
fait périr dans le moment même -, ce genre de
mort fubite n’eft pas rare chez les convalefcens
qui fortent des falles des hôpitaux pour aller fe
récréer au foleil du printems, aux ivrognes qui
tombent aux environs des villages où ils vont
boire, aux coureurs & voyageurs de pied qui
fe mettent en route l’été depuis dix heures du
matin jufqu’à quatre du foir: les perfonnes qui
fortent peu de chez elles ne manquent pas d’en
être attaquée?,quand au printems, à la promenade,
elles reçoivent d’une manière fubite les rayons
du foleil que des nuages cachoient auparavant.
Les orientaux font rarement fujets aux Coups-
de-Soleil, leur toque ou bonnet fait d’une longue
pièce de toile, roulée plufieurs fois fur elle-même
les en garantir. Les nègres n’y font pas plus
expofés, quoique la plupart aient la tête découverte
, & que beaucoup vivent dans la zône torride
fournis aux influences d’un foleil qui darde fes
rayons à pic \ l’habitude leur tient lieu de tout
préftrvatif.
Ure maladie dont les fymptômes font fi graves,
& fe fuccèdent fi promptement , exige auffi
qu’on la combatte par les fecours les plus prompts.
On commencera par tirer du pied une fuffifante
quantité de fan g pour dégager les vaiffeaux de
la têre , quand cette partie fera primitivement
affeétée, finon l’on s’tn tiendra à celle du bras,
& l’on y reviendra plus ou moins, félon l’amélioration
des fymptômes. On laiffera les pieds
dans l’eau chaude, ou bien l’on fera prendre des
demi-bains, & même des bains entiers fi l’on en
a la facilité*, les bains font, en pareil cas, des
merveilles, leur efficacité avoit déjà été reconnue
de Celle , ainfi que les douches dont nous parlerons
bientôt. Ils feront tièdes, & les malades y refle-
Chirurgit, 2 'vjyt S J.(rt Partie,
font au moins Une heure. Quand ils fortiront
du bain on leur donnera un lavement fait avec
une décoélion de graines de lin & une poignée
de fon, dans laquelle on ajourera une cuillerée
ou deux de vinrigre *,-on leur donnera abondamment
du périt lait de beurre, ou une boiflon
faite avec. quatre cuillerées de vinaigre & une
de miel fur une pinte d’eau, ou bien la limonnade
ordinaire ^ toutes ces boiffons feront données
froides. On répétera les bains de pieds ou ceux
de corps plus ou moins, félon que les, fymptômes
feront plus ou moins lents à difparoîrre j & fi
le yentre n’a point été évacué affez par les iavemens,
on donnera la décoélion de tamarin, aiguifée de
crème de tartre pour débarrafler les entrailles des
matières dont la préfence ne pourroir qu’augmenter
ou entretenir les accidens. Quand il ne paroît h
l’extérieur de la tête aucun gonflement ni aucune
inflammation, & que tout le mal occupe l’intérieuc
ou néglige les topiques fans trop en favoir la raifon ;
cependant il eft certain qu’un véficatoire, appliqué
fur le fommet de la tête, concurremment avec
les camphoracés & les nitreux pourroit produire
un bien réel. Quand il y a éréfipelle fur le cui»
chevelu, il faut rafer la partie, & y laiffer tomber
de fort haut un filet d’eau fraîche qu’on reçoit
à mefure dans un large baflin placé fous la tête du
malade. Quand on ne pourra fuivre commodément
ce procédé, en fe contentera d’appliquer
des compreffes trempées dans de l’eau froide
& du vinaigre, & on les tiendra toujours humectées.
( M. Petit-Radei.)
COUPEROSE ou V itriol martial. C ’eft
un fel métallique compofé d’acide vitriolique &
de fer. Comme il eft aftringent & tonique, 03
l’ajoute aux liqueurs deftinées à faire des fomentations
fur les ulcères putrides & gangréneux.
COUPURE. Solution de continuité, faite par
un infiniment tranchant. Voyèi Plaie.
COURONNEMENT. Terme ufité parmi les
Accoucheurs, pour défigner le cas où les eaux
étant écoulées, & l’enfant préfentant la tête, les
bords de l’orifice de la matrice forment fur elle
comme une efpèce de Couronne , ce qui n’arrive
guère que quand l’enfant commence à être engagé.
Le Couronnement , en pareil cas, dure
ordinairement très-peu de tems, fur-tout quand
les efforts qui déterminent l’accouche ment font
répétés, & que l’orifice de la matrice offre peu
de réfiftance. Mais il n’en eft pas ainfi quand
celui-ci eft dur & calleux , ce qui eft affez le
cas Hans un premier accouchement, chez les perfonnes
déjà avancées en âge, & qui font très-
vigonreufes *, il arrive alors affez fouvent que
l’orifice fe crévafle, & même au-delà de l’endroit
qui offre le plus de réfiftance j ce qui peut
avoir fon danger en beaucoup de circonftances.
Auffi, pour l’éviter, a-t-on confeillé dans ces
derniers tems, de faire différentes incifions de
côtés vk ÿâfltxesj & Von cite fur ce point dif