
h.\ ât mieux & faite moins d’effort far fa fuMance. I
3-0 De pouffer doucement quand l’Injeétion doit !
le porter fur un vifcère moux & pulpeux , comme j
le cerveau. Eu général,on proportionnera la quan- |
tité de la liqueur à l’efpace où elle doit être re- j
çue*, on mettra de la promptitude dans l’opération*, j
on favorifera la fortie de la liqueur par une po- !
fition avamageufe , ou bien on la retirera, avec j
une autre ftringue. L'Académie Royale de Chirurgie
a propofé, en 1757, pour fujet du prix
la queftion lùivante : Déterminer les cas ou les
InjedUons font nécelfiiires pour la cure des maladies,
& établir les régies générales & particulières
qu’on doit fuivre dans leur ofage. Le Mémoire,
qui a été couronné , eft imprimé dans le
troifième des Recueils des Prix. M. Bergman,
qui a eu connoiffance du Programme de l’Académie
, a fait une Differcation latine fur le même
fujet , qu’il a foutenue pour fon Doélorat en
Médecine , à Leipfick, en 1757. Extrait de Pane.
Encyclop. Nous terminerons par quelques formules
applicables aux différens cas que nous avons
rapportés dans cet article. .
Jnj ection anodine,
e2f . Lait p u r , ...................p É . . , ffo 15.
Syrop de pavot blanc, . . . . ^ 1.
Injedion déterjive,
y ,. Feuilles de noyer, . . . . 7 manip. 1.
Faites bouillir dans une chopine d’eau , paffez,
& ajoutez,
Sucre blanc, . . . . . . , r. fi.
Jnj edi on vulnéraire•
Décoélion d’orge, . . . . . . j .
Eau de vulnéraire fpiritueufe, . . §• 1.
Miel rofat, ................................ . 5 .2 .
• Injedion ajlringente dans les cas de Gonorrhée, j
Eau de rofe & de plantain , . . ^ .4 . j
Vin blanc, .................................... g . 2. ;
Trochifque blanc de Rhafis, . 2. i
Mêlez pour une Injeélion.
Injedion utérine ajiringente.
%L. Racine de biftorteSc de îormemiile,
• • • * • • . . . . . . . a?. 2.
Balauftes & écorces de grenade, g . fi.
Faites bouillir dans eau de fontaine, . . 2.
Ajoutez fur la fin,
Sang de Dragon, , . ...................? , fl.
Alun de roche, . . . . . . . . 3 . 2 .
_ On peut ajouter dans les cas où il faut
wne très-grande aftringence,
JEfprit de v i t r io l , ...........................3*1*
( M. Pm t i v - K ^ d e i .')
INNOMINÉS (O s ) Ojfa coxarum. Grands os
qui forment de chaque côté la partie la plus évafée
du balfin, & qui fe terminent inférieurement par
lin rebord affez irrégulier pour former le détroit
inférieur, dont les dimenfions font fi' néceffaires
à connoître dans la pratique des accouchemens,
Voye[ l’article Bassin. Les os ont une forme
fi fingulière,& tant de mufeies les recouvrent de
toute part, que leur fraélure fouvent fe fouflrait
à toutes les recherches, & qu’on n’en peut découvrir
le moindre veftige, finon à la partie fupé-
rieurèxde l’iléum, 5c à la pointe de l’ifehium. Cette
fraélure eft très-rare en comparraifon des autres.
Paul, en parlant des os qui l’éprouvent, continue
en difant : Eajdem tamen quas fcapiela fradurarum
fpeciesfubeunt. Abrumpuntur enim juxtà fines , &
frangunturper longitudinem, & in medio exprejfionem
pariuntur. Sequi hæc folet dolor loci, pundionis
ciun pulfu fenfusy & cmris cum exprejfio fada ejl
fiupiditas. Quand l’iléum eft fraâuré tranfverfale-
ment, & dans tout fon diamètre, on peut le
reconnoître en déprimant l’arc fupérieur vers l’abdomen
:y on fent une crépitation qui quelquefois fe
confond avec le bruiffement de l’ eraphyfème, qui
fouvent accompagne ces fortes de cas. Il eft rare
qu’il y ait un grand déplacement dans les fragmensj
les mufclcs iliaques & feiîiers les retenant dans leur
fituarion naturelle. Pour s’affurer de ces fradiures,
on fait.coucher le bleffé fur le côté fain, la poitrine
1 & le ventre inclinés en avant, & les cuiffes pliées- Si
l’on préfume que le pubis foit affeélé, on le placera
fur le dos, la poitrine & les cuiffes comme" ci-
deffus. On touchera celle de l ifehium au bord
inférieur des feffters aux côtés de l’anus : & l’or*
fituera le malade comme dans celle de- l’ iléum ,
l’emphyfème rend fouvent le toucher , fort équivoque
j aulfi n’a-t-on communément que des
conjédtures prii'es dess accidens , tels que la
difficulté de marcher, après un coup ou une
chûte fur ces o s , la fuppreffion d’urine & des
excrémens, puis leur fortie involontaire, la douleur
tenfive & agravative, ftupeur de la cuiffe &
des jambes, leur «edématie, la paralyfie , & enfin
la gangrène. Souvent la commotion s’étant portée
jufque fur les vifeères, il furvient des hoquets,
des vomiffemens de matières de couleurs différentes,
tantôt verdâtres, & tantôt noires, & fouvent des
extravafations & abcès dans l’abdomen & la poitrine.
Le traitement de îa fraéture des os Innommés
eft très-fimple dans le plus grand nombre de
cas. Ce^ fortes de fradlures pour parler le langage
de Paul. Eumdem compofitionis modum ut in
feapulis rcquirunt, excepto quod in abruptiont inci-
fionem, fragmentorumque exemptionem nullam ob
partium exteriorum periculum admittunt. Sed cum
accidit abruptio, ceaptare confiugereque ea digitis
necejje ejl. Confentanea etiam reliqua curatio Jequi
debetyti/m injperfionibus adhibiüs, tkmiliorumcavi-
tatibus duplicibus lintûs repletio quo plana fajciaüe
trbiculariter injiciatur. Dans celles qui font fimple6
on fe contente d’appliquer une compreffe trempée
dans une liqueur fpirirueufe, & on la maintient
avec une ferviette pliée en plufieurs doubles, fur
le lieu même de la fradlure. Dans les cas où il
y a un déplacement évident en-dedans, on applique
fur la région du ventre qui répond à lafofîe
iliaque, plufieurs compreffes épaiffes pour foute-'
nir jés ffagmens dans la pofition où on les a mis,
& l’on maintient le tout par plufieurs tours de
bandes à l’entour du corps. & l’on revient enfuite
fur la partie fupérieure de la cuiffe pour faire des
doloires. Il eft des circonftances où il faut fe comporter
différemment; c’eft au génie du Chirurgien
à lui fuggérer des moyens pour que les fragmens
foient autant bien retenus qu’il * eft poffible. Il
convient, dans tous les cas, de remédier aux accidens
félon leur nature \ & comme fouvent la
veffieeft dans un état voifin de la paralyfie, on y
tiendra une fonde flexible, pour donner iflue
aux urines à mefure quelles tombent dans la
veffie. (A/. P e t i t -R a d e i .)
INOCULATION. Inoculatio , du verbe latin
inoculare , enter , greffer. Terme que i’ufage a con-
fa’cré à l’opération par laquelle on communique
au corps (ain la petite vérole, par application,
ou par infertion.
Il y a lieu de préfumer que tôutes les maladies
éruptives contagieufes, peuvent fe communiquer
par inoculation j mais cette pratique ne fauroit
avoir pour objet que les maladies qu’on n’a
qu’ ufte fois en fa vie , car quel pourroir être
l ’avantage d’ inoculer celles dont on ne feroir pas
à l’abri pour la fuite ? On a inoculé la pefte &
la rougeole, mais le peu d’utilité de ces tentatives
n’a pas engagé à les multiplier *, & la petite
vérole eft aujourd’hui la feule maladie à laquelle
on oppofe cette opération, comme un préfervatif
à-peu-près fur & ùniverfel contre fes ravages.
L ’on fe fert, pour inoculer la petite vérole, du
pus que renfermant les boutons chez un fujer
atteint de .cette maladie \ celui qui a été gardé
pendant quelque tems , & même defféché , peut
avoir le même effet que le pus fiais *, au bout dé
quelques femaines néanmoins il devient inaélif,
quoiqu’on l’ait vu conferver la virulence pendant
plufieurs mois. Il n’eft pas néceffaire, pour qu’il
foîr contagieux, qu’il ait acquis ce degré de
confiftance, & cette couleur qui caraélèrifent le
pus ; la liqueur limpide qui s’épanche dans les
boutons, au moment où ils commencent à mûrir,
n’eft pas moins1 efficace , à cet égard , que celle
qu’on y trouve lorfqu’ils ont acquis toute leur
maturité*, queLques inoculateurs ont même cru
qu’elle l’étoit davantage. On a tenté d’inocnîer
avec le fan g des perfonnes infedlées de la petitè
vérole, mais les expériences qu’on a faites dans ce
objet n’ont point réuffi.
Pendant long-tems la méthode qu’on a fuivie
pour inoculer confiftoit à faire au travers de *la ,
' peau, & jufques dans le tiffu cellulaire, unein-
cifion d un demi—pouce de longueur ou environ.
On introdnifoic dans cetteincifion un bout de fil
enduit de matière variolique, & on l’ y tenoir renfermé
pendant deux ou trois jours, au moyen
d’une bande & d’une compreffe. Mais. par cette
manière d’opérer , on caufoit inutilement beaucoup
de doulpur au malade , & l’on faifoit une
plaie , qui étoit fu jette à dégénérer en un ulcère
defagréable & difficile à guérir. D ’un autre côté, •
les méthodes plus douces qu’on employoit autrefois,
dans quelques endroits, & quiconfiftoiemà
frotter quelque portion de la peau arec du pus
variohque , ou à y appliquer de la charpie imprégnée
de cette même matière , étoient fouvent
fans fuccès j elles.étoient de plus accompagnées du
danger de communiquer la maladie par le moyen
de l’air, que le pus qu’on employoit de cette ma-'
nière pouvoir infeéler,& d’expofer ainfi la perfonne
qu’on prétendoit inoculer à tous les dangers de la
contagion naturelle. Le grand avantage de l ’Inoculation
paroi r tenir à ce qu’elle commence par
établir la maladie dans quelque partie de la peau,
d’où elle s’étend enfuite fur tout le fyftêms 5 au
lieu que la petite vérole , prife naturellement, ne
commence point par affe&er aucun endroit du
corps en particulier. Nous préfentons ceci fimpie-
ment comme un fait , & non comme une manière
d’expliquer la grande différence qu’on ob-
ferve dans l’intenfué de la maladie > fui van t quelle
a été communiquée de l’une ou de l’autre manière.
L ’infertion Ce fait encore de différentes manières.
La Motraye qui vit faire cette opération
en Circaffie, dans l’année 1712 , fur une jeunç
fille de 4 à 5 ans,rappo!te que l’opératrice, qui
étoit une femme âgée, fe fervit de trois aiguilles
liées enfemble avec lefquelles elle piqua l’enfant,
au creux de l’eftomac , à la mamelle gauche , au
nombril, au poignet droit, & à la cheville »auche.
Deux femmes grecques, q u i, fur la fin du ffèclo
dernier , pratiquoient l’inoculation à Conftanri-
nople, & qui avoient inoculé plufieurs milliers
de fujets,fe fervoient d’une aiguille triangulaire
tranchante, avec laquelle elles faifoienrau patient
de petites bleffuresen différens endroits du corps,
en y joignant quelques pratiques fuperftitieufes ;
elles mê!oient enfuite avec le fang des piquures
de la matière liquide , récemment recueillie des
boutons d’une petite vérole , naturelle & bénigne*
Au Bengale, on perce la peau , entre le pouce 5c
l’index avec une aiguille , 5c un fil imbu de
pus variolique. A Tripoli en Barbarie , le Chirurgien
fait une incifion , furie dos de la main,
entre le pouce.5c l’index, 5c y introduit un peu
de matière récemment exprimée des boutons d'une
autre petite vérole. Au pays de Galles, où l’Inoculation
étoit connue avant qu’on l’apportât d’Afie
en Europe % on grattoit jufqu’au fang le deffus de
la main , on la frottoit enfuite contre celle d’ut*
individu aôlueHemem malade de la petite vérole