
I noculation. Infertion d’une matière virulente, ( ordinairement variolique ) ;
dans le lyftême animal, par une petite incifion à la peau.
O u v e r t u r e d ’u n C a u t è r e . Introdu&ion de quelque fubftance ftimulante
dans une plaie pour y exciter & y entretenir la fuppuration. On diftingue cette
opération en cautère proprement dit ÔC en féton. L e cautère eft une petite plaie
fuperficielle dans laquelle .on introduit un pois, ou un autre corps à-peu-près de
même volume. L e féton eft une plaie qui s’étend à une certaine diftance fous la
peau y & que traverfe une mèche de toile, ou de coton filé. L e cautère fe
fait avec la lancette, ou avec une petite parcelle de pierre à cautère, qui forme
une efcarre. L e féton fe fait aufli avec une lancette, ou avec une aiguille de même
forme, qui porte la mèche dans une ouverture faite à fon extrémité.
E x a m e n a v e c l a S o n d e . Introduétion d’une Sonde, ou d’un ftilet dans un
ulcère , ou dans une cavité pour en reconnoître l’état.
I n j e c t i o n . Introduction de quelque fluide dans une plaie, un ulcère ou une
cavité quelconque ; cette opération fe fait pour l’ordinaire avec une feringue, ou
une veffie élaftique ou non élaftique, auxquelles on adapte un tube ou une
cannule de diverfe forme fuivant les circonftances. On fait particulièrement des
injeétions
Dans les points lacrymaux.
D ans la gorge.
Dans leftomac au moyen d’une fonde flexible qu’on introduit par la gorges
ou ce qui vaut beaucoup mieux, par les narines, jufques dans l’oetophage.
Dans les oreilles.
Dans l’urètre & la veffie.
Dans la matrice.
Dans le re&um.
Dans les plaies.
Dans les ulcères.
A B A
A B A A B C
A B AP T I S T O N oa A b a p t i s t a , <Tà privatif
& de.pimn* plonger. Galien, Fabrice ,d ’Aqua-
,pendenre, & notamment Scultet, dans fon Arma-
mektcvium Chirurgicum, défignenr ainfi la couronne
du trépan, c’eftrà^dire, la lcie circulaire qui fait
ie trou dans l’os fur lequel on la fait agir. On
lui a donné ce nom, parce que, du moment où
-on Ta imaginée, piitfcui a donné la figure d’un
cône tronqué , pour qu’elle ne s’enfonçât pas
irufquement dans ^intérieur du crâne , dès
que la rable vitrée a été intérefifée. Au moyen de
cette figure', la partie de la couronne qùb'avance
-étant plus petite que celle.qui eft au-dehors,
elle n’entre que fucceftîvement, & ne peut blefler
lè cerveau & les membranes fans que l’on s’en
apuerçoive par les fignes que nous confidérerons
par la fuite. Quel qu'a van tagoufe que puifle être
cette forme de la couronne du trépan, quelques
Auteurs lui profèrent cependant la cilindrique-, &
tel eft Sharp, qui, dans fon Traité d’Opérations,
prétend que la couronne du trépan qui a eette
figure, eft aufli füre dans les mains d'un homme
attentif, que celle qui eft conique. (Af. P i n r -
Radiz. )
ABCÈS, tumeur qui contient du pus. On lui
donne aufli le nom d’empyème lorfqu’indépen-
damment des tégumens & dés chairs, elle fe trouve
renfermée dans quelque cavité particulière. Voyt{
E m pyeme.
§. i . Etymologie du mot.
Les Auteurs ne conviennent pas du fens propre
de ce mot. Quelques-uns croient que l’abcès a
été ainfi appcllé du mot latin abcedcre, fe fé-
parer, parce que les parties, qui étoiem auparavant ■
contiguës, fe féparent l’une de l’autre-, quelques
autres, parce que'les fibres y font déchirées &
détruites ; d’autres, parce que le pus s’y rend
d’ailleurs, ou eft féparé du fangvd autres enfin
tirent cette dénomihation de l’écoulement du pus*,
& fur ce principe ils aflùrent qu’il n’y a poinr
d’abcès jufqu’à ce que la tumeur crève & iaifle
une iftùe au fluide qu’elle contenoit. Mais ces
diftinétions font trop peu importantes pour nous
arrêter.
§. 1. Origine & formation des Abcès.
La formation du pus eft toujours précédée par
une inflammation de la partie même ou il fe
trouve accumulé, ou de quelque partie voifine.
Voye\ Inflam m ation. Pour l'ordinaire, on observe
dans la partie affeélée de la dureté, dé la
tenfion, de !a rougeur, de la chaleur qui carac-
léiifem l’état inflammatoire -, en général, les fibres
Chirurgie. Tome î . tr I .re Partie.
8t lés vaiffeaux’, dans le centre de la fumeur
font plus ou moins rompus & diflous. C’eft dans
ce centre que commence à fe former le pus,
que Fon â coutume de regarder comme un fluide
cornpofé des humeurs contenues auparavant dans
les vaifleaux diftendus, & des folides qu’elles
ont diflous après qu’elles fe font épanchées. Vàyci
S u ppu r a t io n .
Dès qu’il y a une certaine quantité de pus formé
dans une tumeur inflammatoire, fon centre
commence à acquérir une Certaine blancheur qui
approche de celle de l’ivorre j il s'é'ève en poinre,
& devienr moins douloureux qüe ne le font les
parties environnantes. On y fent un battement
qui a beaucoup de rapport avec la pulfarion du
pouls. Le contour en encore tendu, rouge &
brillant-, mais ce qui approche le plus du centre,
prend de plus en plus les mêmes apparences
qu’on y obferve ; en forte que, paffé un certain
tems qui varie félon l’érendue de la tumeur, le
tout n’offre plus que les mêmes phénomènes,
à l’exception néanmoins de la couleur j car, lorf-
qu’un abcès n’eft pas_ tout-à-fait fuperficiel, la
blancheur du centre s'étend rarement jufqu’i
la circonférence qui conferve toujours plus ou
moins de rougeur. A cette époque, la fièvre
& tous les fymptômes de l'inflammation difpa-
roiflenr fucceflivement , & quelquefois d’une
manière très-fubite, & il ne refte fouvent que
de légers friflons irrégulifrs. La tiuneur a une
mollefle qui eft uniforme dans toute fon étendue ;
en appliquant les doigts d’une main d’un côté,
& en preffant du côté„ oppofé avec ceux de
. l'autre, on fent un mouvement comme d’ondulation,
auquel..on donne le nom de Fluctuation.
Quand c’eft un vifcère intérieur qui eft le fiègé
d’un Abcès, il en réfulte une gêne dans (es
fondions j le malade éprouve un fentiment d’embarras
, de pefanreur dans cette partie, bien diffèrent,
pour l’ordinaire, de celui qui avoir liçu
lorfque le vifcère n’éroit que Amplement enflammé.
Si l’organe affeélé eft très-confidérable, comme
le foy e , par exemple, :! reprend en partie fes
fondions 5 en forte qu’on pourroit croire quelquefois
que l’inflammation précédente s’eft tota-
j lement terminée par rélblution : s'il eft petit, fa
fonction eft toujours plus ou moins gênée, &
quelquefois totalement intervertie.
§. 2. Du Ji'ege des Abcès en général.
Le fiège des Abcès eft ordinairement dans le tifTa
cellulaire, fubftance qui fert de lien aux différens
organes. Mêis fouvent on en voir fe former dans la
fubftance même des vifcères s & plus fouvent encore