
dans les cas de croûte de lait ou de brûlures,'
on lapplique feule, ou mêlée avec le jaune
d'oeuf. On en fait auflï un Uniment fur les gencives
enflammées par la dentition.
CB Ê T E S , Marÿc d?. Excroiflances charnues qui
paroifient vers, les environs de l’anus, & qu’on
riëfigne ainfi, parcs qu'el’es ont afiez de reffem-
blance avec la crête d’un coq. Foy^pour déplus
grands détails l'article Condylome.
CROCHET , Hamulus. Infiniment defliné
s être introduit dans la matrice ou le vagin pour
accrocher quelques parties de l’enfant & les retirer
au - dehors , quand la main ou d’autres
moyens aufft doux ne peuvent réufïïr. C’efl à
Hippocrate à qui l’on doit l’invention de ce
genre d’inflrument. Ceux dont il fe fervoit te-
noient à deux chaînes qui aboutiffoient à un
mtnche. Voyez les Planches. Le crochet dont on
fe fervit après lu i, efl compofé d’une tige d'acier
de cinq poùcës environ de longueur , dont I’ex-
trêmité efl faite en crochet, les bords en font
tranchans, mais un peu émouffés \ la tige a une
figure cylindrique, mais elle s'applatir infenfi-
blcment à mefure qu’elle avance vers le crochet,
Si enfin fe termine en une languette aiguë & recour
bée,comme on peut le voir dans les Planches
relatives aux accouchemens. Le manche efl d’ébène
& àpans*, faifantun petit rouleau ou faillie, s’élève
vers la face de la tige qui regarde la languette,
defone que de quelque manière qu’on tournel-inf-
tnimcnt dans la matrice, on fait toujours de quel
côté regarde la languette par la feule infpeélion
du rouleau. Le crocher dont nous venons de
faire la defcription ne s’emploie guère que fur
l ’enfant mort, foir qu’on veuille l’entraîner en
totalité ou en partie•, mais cet infiniment, quelque
utile qu’il foit en pareil cas, a néanmoins
de bien grands inconvéniens. En effet, fi les parties
fur lefquelles on l’implante, n’offrent pas une
réfiftance qui contrebalance l’effort qu'on fait pour
tirer défias, comme il arrive quand il efl fiché
dans les chairs, ou quand l’enfanr efl déjà tombé
en putréfaction, alors venant à manquer , il peut
percer & même déchirer les parties de la mère
& y occafionner un grand délabrement.
. M. Levref quia tant perfectionné la pratique des
accouchemens, à laquelle il s’éroit fpécialement
adonné, avoir imaginé une efpèce de crochet
à gaine compoféde deux branches dont les manches
gliffoient l’un fur l'autre,quand la languette de
1 une étoit entrée dans le creux de la tige de l’autre.
Voyez, pour ce qui a rapport à cet infirumenr,
l ’explication qui accompagne les Planches. L ’auteur
, en inrroduifant la première branche qui
fe terminoit par la languette, accrochoit quelques
parties de l’enfant, enfuite il faifob couler
la queue d’aronde du manche de la fécondé pièce
dans la rainnre du manche de la première, juf-
qu’à ce que les deux manches ne paruffenr plus
que d’une feule pièce, alors la pointe de la lang
u e t t e fe trouvoit reçue dans la gaine, & l’on
pouvoit tirer furl'infirument fans aucune crainte.
Mais un des grands inconvéniens de ce crochet
efl d’avoir une tige droite j orMefnard, Accoucheur,
en réputation à Rouen, a voit depuis long-
fems remarqué combien cette direction étoit peu
favorable au but qu’on fe propofe. Cet Accoucheur
avoir donné à la tige de fes crochets une
courbure qui corr.mençoit depuis la partie moyenne
jufqu’au bout où efl le crochet proprement dit.
11 regardoit cette forme comme pouvant plus que
tout autre permettre de porter la pointe du crochet
jufque fur la nuque & de le fixer fur la
bafe du crâne , ce qu'on ne fauroit faire avec
un crochet à. branché droite. Mefnard dit avec'
raifonque, pour que l’extraélion fe faflfe fûrement
& commodément , il faut avoir deux crochets
qu’on place d’une manière oppofée entre eux.
Le manche de l’un a une vis allez longue du
côté intérieur, ^ ce lu i de l’autre efl percé pour
recevoir certe vis qu’on affujettit én-dehors avec
un écrou. Les crochets courbes ainfi réunis ont
l’avantage de ne pouvoir jamais bleffer la mère ,
puifque leur pointe ne peut porter contre la matrice
quand, la prife viendroit à manquer. Les
crochets parallèles de M. Levrer ne font qu’une
copie de ceux de Mefnard , ainfi qu’on peut le
voir par la comparaifon de ces deux inftrumens.
M. Solayerés , pour éviter les inconvéniens auxquels
Mefnard & M. Levret avoient voulu parer,
l’un par la courbure de la tige, l’autre par ia
gaine qu’il avoir adoptée , imagina un crochet
brifé , qui ne diffère de celui- à tige fixe qu’en ce
qu’à un pouce & demi environ de la courbure
de la languette , il y a une v is , au moyen de laquelle
on peut féparerla tige du'crochet, quand
celui ci efl implanté. A trois lignes plus haut que
la brifure , efl un oeil qui perce de part en part
& par lequel on paffe un lacs pour tirer de fl us
& faire les mfÇftes efforts qu’on eût fait fur la tige.
Si l’on préfume qu’un crochet nefuffira pas, on
en porté un autre , mais d’un autre fens & dont
Je tarau réponde à la tige de la vis commune,
& on l’implante à un endroit oppofé à un autre
qu’on juge plus convenable, & ayant de nouveau
deviffé la tige, on tire fur les deux lacs en fui-
vant la pointe, autant qu’il efl poffible,avec les
doigts introduits dans le vagin.
Quelques foient les crochets dont on fera ufage,
nous concilions néanmoins ces derniers', on doit
choifir pour faire les efforts le tems d’une des douleurs
expulfives de la mère , en fuppofant qu'il y
en ait encore. Il faut ‘bien connoître le cas où il
faut néceffairement avoir recours aux crochets,
car il en efl de ces inftrumens comme du forceps ;
beaucoup en abufent , & malhcureufemcnt les
inconvéniens qui en'-accompagnent l'ufage font
beaucoup plus fâcheux que ceux qui fuccèdent
à l'emploi du forceps. Mais il ne fuffit pas qu’ils
foient réputés néceffaires , il faut encore être
Certain s’ils font admiftibles , pour ne point encourir
la difgrace d’avoir martyrifé l’enf.m ou la
mère, lorfqu’il n’y avoir aucune néceflité -, aufli
convient-il d’établir un prognoftic fâcheux pour
peu que les apparences ne foient point favorables.
Il fuffit de confidérer la forme des crochets
& leur manière d’agir pour voir qu'ils ne conviennent
qu’autant que les diamètres de la tête
Si du baflin f«t correfpondent, car ils ne fauroient
en rien changer la forme de celle-ci comme le
forceps. Quand le rapport dont nous parlons n’à
point lieu , le crochet ne peut guère fervir qu’à
déchirer le crâne , en fuppofant qu’il foit appliqué
fur Jes endroits les plus mous, & à préparer
ainfi une iffue au cerveau , d’où s’en fuit
an affaiffement des os du crâne qui facilite
leur extraction. L ’ufage du crochet s’étend à peu ■
de cas ; on ne l'applique guère que fur la tête, !
& dans des circonftances infiniment rares fur le
haut du rronc , quand la tête en a été arrachée.
On l’applique fur la tête dans le cas où celle-ci
efl dans le fond du baflin & qu’on a des fignes
certains de la mort de l’enfant } dans le' cas où
elle efl tellement placée qu’on ne peut aller au-
de-là prendre l’enfant par les pieds, foir parce
quelle efl retenue dans un état d’immobiliré par
la contraélion de la matrice , qu’on ne fauroit
vaincre , comme quand les eaux font écoulées
depuis long-tems ,ou enfin lorfqu’elle efl fi amollie
par la putréfaction que le forceps ne peut
avoir aucune prife fur elle.
II n’eft pas indifférent d’appliquer le crochet
fur telle ou telle région de la tête *, fi on l'implante
au deffus de l’orbite, ou vers l’apophyfe
mafloïde, comme on l’a toujours confeilié, la
tête n’avance qu’en préfentant fon plus grand
diamètre de front, & en fe renverfant fur le
dos ou fur l’une des épaules, ce qui fait quelle
ne peut fortir à moins qu’on ne déchire le crâne
& qu'on ne donne iffue au cerveau. On évitera
cet inconvénient en appliquant le crochet fur l’occiput
, quand la tête vient la première, & fur la
mâchoire fupérieure ou fur le front quand elle
fort après le tronc. Par ce moyen, on fera defeen-
dre la tête en offrant une de fes extrémités, &
elle ne préfentera, dans tous les tems de fa fortie,
que fes plus petits diamètres. 11 convient pondant
qu’on opère ainfi de fe rappel 1er la direélion
qu'elle doit fuivre dans la pofirion où elle
fe ^préfenre, afin de faciliter fa marche autant
quil fera pofiible. 11 efl une chofe à laquelle on
ne fauroit trop porter d’attention dans la manoeuvre
, c'efl que l’indicateur fuive toujours la
pointe de l’inflrument, & ne l’abandonne point.
On placera le pouce de la même main à côté pour
la recevoir au cas qu’elle vienne à fe dégager
dans les efforts qu’on fera pour entraîner la tête.
L opérateur en agiffant prendra garde à ne point j
le bleffer, les crochets à gaîne de M. Levret , 1
Murent bien les inquiétudes fur ce point, mais 1
ils font plus difficiles à conduire que le crochet
Ample.
L ’application des crochets eft toujours très—
fâcheufe pour l’cnf-mt, fa mort en tfl la fui:#
la plus ordinaire, aufli ne convient-il d’y recourir
que lorfque le forceps ne peut être d’aucune
milité, & qu’on eft affuré de fa mort. Mais
il eft très-fouvém difficile d’avoir cette certitude
-, & c'efl par cela même qu’il ne faut les
employer qu’avec la plus grande répugnance \ ils
ne fonr indiqués exclufivement à tout autre moyen
que dans les cas où l’enfant peut p?ffer en entier
à travers le baflin, & encore ne le font-ils plus,
quand cette cavité eft refferrée au point de n’avoir
qu’un pouce & demi, même deux pouces de
petit diamètre, car alors les tentatives pour l'ex-
traélion de l’enfant pourroient être plus dange-
reufes à la mère, que l'opération céfarienne à
laquelle on voudroit la fouflraire en recourant
à ce procédé. ( M. Petjt-Radzz).
CROCHET A CURETTE.Hamu lus cochlearis.
Infiniment d’acier poli, de figure pyramidal e , alorv
gé & évafé par une de fes extrémités en forme de
cuiller, dont le dos les bords font arrondis &
fort polis,&. dont une partie delà cavité eft garnie
de trois rangs de dents en façon de râpe*, pour
mieux accrocher & retenir la pierre. Sa tige eft
un peu recourbée en manière de crochet, elle
eft engagée par une foie quarrée dans un manche
de bois taillé à pans. Tout l’inflaiment peut
avoir fept pouces de longueur. Il fert pour tirer
la pierre dans le petit appareil j on l’emploie dans
routes les autres méthodes, quand une pierre eft
arrêtée fortement au paffage. On porte alors la
pointe de l ’inflrument derrière la pierre en paffant
pardeffus, & lorfqu’on la engagé, on en releve le
manche, & l’on tire à foi pourfaire l’exrraélion.
Extrait de Vanc. Encycl. ( M. P e t i t -Radez . )
CROIX ( Jean - André De La ) Médecin célèbre
, & Profeffeur public à Venife , floriffoic
dans cetre ville vers l’an 1560. Il pratiqua d’abord
à Felrri la Chirurgie d'une manière la plus diftin-
guée » jufqu’à ce que fa réputation l’appella à
Venile , ou il donna fon grand ouvrage qui
parut, en 1573 > fous le titre, Cfiïrurgià univer-
fa i s opus abfolutum. Cet ouvrage fut honoré de
plufieurs éditions & traduélions , & mêmes de
Commentaires qui parurent en différens tems en
Italie. L ’Auteur y donne un extrait des découvertes
faites depuis que l’Art avoir été férieufe-
menr étudié. On y voit combien il s’érolt adonné
à la Tiélure des Grecs , des Latins & des
Arabes , quoique le ftyle foir un peu diffus,
cependant on 1 entend & affez facilement. 11 entre
fouvent dans des détails étrangers à fon objet,
& feILrçient, dit Heifler, ut de rebus non natu-
ralibus integrum hïc penè repentis traâatum. 11 in*
fl fie fpécialement fur l’hifloire des plaies, & traitant
fon objet avec cette touche que la connoif-
fance de 1 A n dans tout# fon étendue, peut feul#