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fur le front, & dans laquelle on faifoit trois \
incifions fur trois lignes parallèles, de manière à ;
faire parvenir l’infirument jufque fur le péricrâne, f
& à couper les vaiffeaux qui étoient entre, & j
î ’onpaffoit enfuite une fpatule entre le péricrâne !
& les chairs pour féparer celles-ci» Voyez certe
mé;hode décrire dans le fixièine Livre de P au l,
chap. V I : Sic enim & vafa, dit Gorrée, quoe illic
habentur omnia, cicatricem callumqae contrahent,
minufqüe per ta patebit via kumori in oculos &
fùbjecias fronti partes fiillantz. Quelques Auteurs,
©bferve M. Louis, propofent de couper ou de
détruire les gros vaiffeaux du vifage contre la
maladie nommée Goutte-rofe, dans le deffcin
d’intercepter le cours du fang vers Cette partie.
Bayrus dit que la rougeur du vifage vient quelquefois
de l ’abondance du fang qui reporté par
la grande veine du front, fe répand (ubirement
fur toute la face. Une Comteffe Payant confuité
à cette occafion, il apperçut que lorfqifelle lui
parloir, le. fang fe répan doit précipitamment de
cette veine fur tout le vifage -, il fit rafer l’endroit
de la veine, un peu au-deffusde la future coro-
cale : il cautérifa la peau, &. comprima avec un
bandage convenable , la veine dont le cautère fit
l ’ouverture, & la malade fut délivrée pour toujours
de fes rougeurs^ la facefe trouvant privée par la
deftruâion de cette veine,du fang qu’elle lui repor-
toit. Ext. de Pane. Encycl. [M. P e t i t-Ra b s l . )
HYSTERO C ELE , d’ùrs/»« & de Genre de
déplacement dans lequel la matrice fort à travers
quelques-unes des ouvertures du bas-ventre pour
^former ce qu’on appelle communément Hernie.
. Voyeçl’article Matrice, où tout ce quia rapport
à cette maladie efî développé fuffifamment.
{ M. P £71T - RjSEZ. )
HISTEROTOMIE, de JecHo
ttteri. Incifion qu’on fait pour parvenir dans l’intérieur
de la matrice, & en extraire quelques corps
qui ne peuvent fortir par les voies Ordinaires. Voy.
pour déplus grands détails, l’article Césarienne.
^Opération.) (ilf. P s t i t -Rad z z .)
JAM B E , (ra&eç, Crus, portion de l’extrémité
inférieure int erpofée entre la euiffe & le pied.
Des fraSures de la Jambe.
Cette partie eft plus fouvent que la euiffe expo»
fée à être rompue dans les efforts violens qu elle
éprouve , & auxquels cependant elle réfifle avec
vm certain degré de force. Quand cet accidenta
•lieu , fi les deux os qui la forment font rompus,
le bleffé ne peut fe foutenir fur cette extrémité -,
mais, s’ il n’y a que le péronné qui éprouve folmion
de continuité, la progreffion peut encore fe faire,
quoique difficilement.'Si le tibia eft rompu feul,
le bleffé ne peut faire ufage de fa jambe, parce
que le péronné, refié entier, fe trouve hors du
centre de gravité , & trop foible pour fou-
t c o i r la pelantes# du corps. Nous renvoyons ,
r a M
pour îe<-’ généralités , à l’article F r a c t u r é
L a méthode ordinaire de traiter les frafluré«
de la jambe confifie à bien employer le bandage
roulé & les différentes pièces d’appareil dont nous
avons parlé dans le général des fraèlures. Mais
cette méthode, ayant des inconvéniens qui dérivent
de la gêne où fe trouvent les mwfcles pendant
la longue extenfion où eft la partie, &
d’autres fur lefquels nous nous femmes étendus
précédemment, on lui a préféré la méthode de
Pou. Il faut, dans Celle-ci, mettre d’abord les
mnfcleï delà partie dans le plus grand relâchement,
ce qu’on fait pn ployant le genou fur la cùifîe,
& étendant légèrement le pied. Quand la jambe
eft dans cette pofition, il eft rare 'qu’on trouve
de la difficulté à remettre les os déplacés dans
leur firuation naturelle ; la plus légère extenfion
fuffit poàr réufiir. Alors le malade étant difpofé
de manière que la jambe rompue foit appuyée
fur fon côté extérieur , le genou toujours ployé,
on paffera defi'ous le bandage à dix-huit chefs,'
enfuite. une longuette dont l’on des chefs fêta
placé longitudinalement félon la longueur de ig
jambe, le milieu paffant fous la plante du pied j
& l ’autre chef fe terminant à l’intérieur à mi-
jambe. On difpofera obliquement chaque chef,
pour les faire croifer de la manière qu’on le voit
repréfenté dans la Planche qui a rapport à cet
article. Ce premier bandage fuffit dans les cas
ordinaires j mais pour peu que le malade fade
du mouvement , qu’il ne puiffe s’empêcher de
remuer la jambe, il faut ajourer à ce premier
appareil une plaqué de bois mince, fort léger &
creafé de manière à recevoir toute-la jambe.
Voyej{ , pour la difpofition de cette dernière pièce',
ainfi que pour la manière dont elle eft retenue ,
la Planche que nous venons de-citer. '
Quand tout cet appareil eft placé, on fait
garder au membre la pofition qu’on lui avoir
précédemment donnée ; il faut cependant avoir
attention à ce que J e genou ne foit pas trop
ployé j car cette pofition feroir aufli gênante au
malade, que fi la Jambe étoir entièrement étendue.
Il eft des perfonnes qui , par coutume ou par
toute autre raifon, ne peuvent refter long-tèms
couchés fur l’un ou l’autre côté. En pareil cas ,
dit M. B e ll, le malade peut être placé'fur fora
dos, & néanmoins le membre refier dans la flexion
où on l ’a mis*, & cela en les fupportam fur un
chaffis, à «ne hauteur convenable, au-deffusdu
niveaii du corps. Quand’ on emploie ce moyen ,
les malades peuvent fe remuer & fe porter là où.
fis veulent , fans que le membre en éprouve aucun
mal. Voyez certe pofition dans îa Planche
qui a rapport à cet arricle. On ne la changera point
les dix ou douze premiers Jours de la maladie j
mais, à cette époque, on pourra difpofer Itmalade
autrement -, & telle petite que foit la différence
de cette pofition,elle lui fera toujours avantageufe.
Les procédés font les mêmes que ceux que
lions Venons de rapporter, dans le cas où le pé-
ïonné feul feroitfracluré. Cependant, dans le cas
où l’ on empioyeroit le bandage roulé, il con-
viendroit de placer deux longuettes entre le tibia
& le péronné, l’une en-dehors, l’autre en devant,
& de n’en point mettre fur la conrinuiré de l’ os.
Les trois premiers tours de bande doivent être
placés un peu au-deffu's des malléoles, & l’on
ne doit appuyer que très-peu fur le lieu même
de la fraéïure. Le pied alors doit être tourné un
peu en-dedans pendant toute la durée de la cure.!
De la luxation de là Jambe.
Nous renvoyons à finfpeélion de l’articulation,
pour fe convaincre fur l’impouibilité de la luxation,
ceux qui voudroient l’admettre d’une manière
complette. La luxation ici ne peut donc
avoir lieu qu’incomplettement en devant ou en
arrière, en-dedans ou en-dehors; ces'dernières
font beaucoup plus rares. En fuppofant qu’une
luxation quelconque de ce genre ait lieu, après
des exfenfions fuffifantes en ligne droite, on fera
la réduction en einbraffant d’une main les con-
dyles du fémur, & de l’autre la partie fupérieure
du tibia, & en les pouffant en Cens contraire. Si
la réduélion n’a point été faite promptement, ou
qu’on ait négligé les précautions néceffaires, l’an*
chylofe fera la fuite de cet accident. L ’articulation
fouffre beaucoup dans ce genre de luxation ;
elle eft fouvent engorgée par la ftâfe des fines qui
©m peine à circuler dans les vaiffeaux qui ont
été très-tiraillés. On remédiera aux accidens locaux
par le régime & les faignées locales, félon
l’urgence des fymptômes ; & l’on tiendra la partie
dans le plus grand repos. Les fangfues font très-»
néceffaires en pareil cas; elles dégorgent beaucoup
plus complettementque tout autre moyen, mais il
faut y revenir à plnfieursfois.CM.Pxrir-ILiDRE.)
JAMBE de BOIS. Membre artificiel qu’on
met à la place de celui qu’on a perdu par accident,
ou par une opération de Chirurgie. La con-
fîruélion de ces fortes d’inftrumens doit être dirigée
parle Chirurgien intelligent, afin d’imiter
la nature , autant qu’on le peut, & fuppléer aux
fondions dont on eft privé, par la perte d’un
membre. La nature du moignon , plu* ou moins
long dans l’amputation de la euiffe, ou dans celle
de la jambe, les difformités naturelles ou accidentelles
de la partie , les complications permanentes
de certains accidens incurables , telles que
des tumeurs , des circatrices , & c . , toutes ces
chofes préfentent des variations qui obligent à
chercher divers points d’appui pour l’ufage libre
commode d’une- Jambe de Bois.
La Jambe de Bois dont les pauvres fe fervent
«fl affez connue ; mais il y en a d’autres qu’on
modèle fur la Jambe faine , qu’on chauffe
comme elle , qui par des charnières & refforts
tfUrtiftement placés facilitent la marche.
L ’amputation de la Jambe fe fait au-deffus du J
$cnpu, ou jju-deffous > à trois ou quatre pouççs de j
1 \--- a * a i ui.iv, XJUVI.ru A A-«
tion les rations qui dévoient faire donner 1$
préférence à l’un ou à l’autre de ces en-;
droits, pour exécuter cette opération. Dans le fécond
cas, U eft facile de conftruire & déplacer
une Jambe de Bois , parce que tout le poids du
corps porte fur la partie antérieure du genou,
q u i, demeurant garni de toutes les parties qui le
recouvrent naturellement , peur facilement fup-
porter cette çortipreflion. Mais, lorfqu’il s’agit
d adapter une Jambe de Bois à l’extrémité d’un
moignon , au-défi us du genou , ou aiv-defions des
malléoles, cela devient beaucoup plus difficile,
à moins que 1 extrémité de l’ os ne fe Trouve couverte
par une certaine quantité de chairs & de
fégumens qu ôn aura eu foin de ménager. Voyez
dans les Planches la deferiprion de Jambes artificielles,
adaptées à i un & à i’autre de ces cas.
JAUNE D (EUE. Subfiance qui tient en quelque
forte le milieu entre les mucilages & les corps
gras. Son principal ufageèft pour délayer les réfines
& res huiles ; c eft ainfi qu’on fait un Uniment digef-
tif, en battant latérébentine, avec le Jaune d’oeuf.
On s enfert auffi pour mêler aux cataplafmes maru-
ratifs des fubftances qui autrement auroient de la
peine à s’y amalgamer.
Les Jaunes „d’oeufs cuits, & rôtis fur le feu ;
fourniffent par expreffion une huile grafle ,
qu’on emploie en manière de Uniment fur les brûlures,
les hémorrhoïdes douloureufes, les gerçures
dés mammellons, &c.
JOUBARBE. Sempervivum teBorinn. Lin. L e
Suc de cette plante s’applique fur les hémorrho'i-
des, les aphtes, les ulcères douloureux , qu’elle
rafraîchit & dérerge. On mer fur les cors des pieds
j feuilles récentes , un peu contufes & macérées
dans le vinaigre. Le cor peu-à-peu blanchit, de.-
vient infenfible, 8t fouvent rombe par des applications
réitérées. r r
. JOÜBERT ( Laurent ) , né à Va?emce e*
Dauphiné, en 1619. Il étudia à Montpellier, fous
les yeux de Rondelet chez qui il demeura, avec
une telle application, &il montra des tsleris fi précoces,
indices d’une grande réputation, ou’il lui
offrir une de fes filles en mariage j mais il ne i’ac**
cepta point. Un an après fon féjour à Montpellier,
f fut gradué Bachelier fous la Préfidence da
Saporta, Doyen de la Faculté. Il alla enfuite à
Padoue entendre les leçons du «célèbre Fallope;
& revint prendre le Doélorat, Honoré Caftelân
fut étonné du fond de connoifiances qu’il mani-i.
fefta dans cet aéle 5 & l’amitié qu’il lui porta
dès ce moment fut telle, qu’il lui donna la place
de Profeftèur. Le jeune Joùbert fat dès-lors pofé
dans la paffe la plus propre à augmenter fii réputation
; car il ne fuffit pas à un homme d’être
infiruir pour parvenir aux places, vers Wquelles le
favoir (eul devioit avoir accès, il faut encore que
les çirçQiiftgnçes luifpient propices. Un vaiffeau,
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