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tuer. Enfin, l’on prefcrit en dernierr_reffor]f les
boues & eaux minérales fulphuréùfès, comme celles
de Bourbon , de Bourbcmne, de Barège & d’Aix-
la-Chapelle. En général, il ne faut point prefcrire
un repos àbfolu dans le traitement des Enrorfes;
car, s’il convient lorfque lvéréthifme dans les
ligamens & membranes qui entourent l'articulation,
eft porté au plus haut point, comme dans
le période inflammatoire, il ne pçut que nuire
lorsqu'il eft ce (Té , & que l'articulation s’abreuve
de fucs blancs; mais, d’un autre côté, il.ne faut
point laiffer le mouvement à la difpofirion du
malade, qui pourrcit en abùfe,r;il faut l’opérer
loi-même, ou le faire exécuter par des perfonnes
qui foient bien au fait de l’articulation des
mouvemens dont elle eft fufceptible : i l .n*eÏE que
trop ordinaire de voir ainfi des malades itbufer
de leurs forces être forcés de refter des çnois
Entiers au lit pbiù avoir fatigué une articulation
ün ton5 où. elle étoit encore trop foible
pour fupperter les efforts feu!s que dethandoir la
marche.-Les parties ïe relâchent aîofâ1 dê^ius*
en plus -, & les1 fucs ;blancs, fiâfans dans les ligà-
mënS & autres parties, il furvïent par la fuite
une1-luxation de caufê interne ," dont il eft bien
difficile de venir à bout. ( M. P e t ï t - Rad è l .')
ENVIE , Noevus. On donne ce nom à certaines
taches, bu marques, qu’on trouvé fouvent fur
différentes* parties du corps des enfans ail moment
de leur naiffance*. Les uhes font plates . les autres
font relevées èn boffès. L'on fé plaît ^ chez
le peuple , à leur trouver des reffemblances avec
des fraifes, des mûres j des cerifes, despoiffons,
&c. On prétend qu’elles font occafionnées par
quelque defir de la mère qu’elle n’a pu fatisfaire, -
quelles refiemblent à ce qui a fait l’objet de
cette fanraifié, & qu'elles font imprimées ifur
l’enfant au même endroit où la mère s’eft touchée
au moment de fon envie. Leur couleur varie,
en général cependant elles font d’un rouge foncé,
& refiemblent à des taches de vin,
La plupart de’ ces marques font tout-à-fait,
plates -, & comme elles ne font pas douloureufesf
& n'ont d’ailleurs aucun inconvénient relatif à
la famé , il eft rare que, dans cet état1, elles deviennent
l’objet de la Chirurgie. Mais quelquefois
.elles 4e manifeftem fous la forme de petites tumeurs
qui augmentent par degrés , & font même
des progrès rapides, au point d'acquérir, au bout
de quelques mois un volume confidérable. On
n’apperçoit aucune fluéhiation dans ces fortes de
tumeurs; elles paroiffent au contraire fermes &
charnues. Quelquefois elles font détachées de la
peau , & ne tiennent que par un pédicule affez
étroit; le plus fouvent elles font fixées à la peau
par une très-grande bafe.
On a propofé différtns moyens pour faire dif-
paroître ces excroiffances ; & autrefois on em-
ployoit dps charmes des fortilèges pour le?
EPA
diflîper : le ftiyftèfe qu'on mettoit à l’ufage de
ces moyens, eft peut-être la fource de l’efpèce
d’averfion qu’on a encore contre toutes les tentatives
pour les diffiper par des moyens Chiuir-
gicaux. Cependant il n’y a pas plus de danger à
extirper les tumeurs de ce genre, que toute autre
forte de tumeur farcomareufe. Il eft vrai qu’elles
reçoivent généralement plus de fang que celles-
c i; car elles paroiffent quelquefois entièrement
formées de vaiffeaux fanguins‘,mais l’on fe rend
aifément maître des artères nn peu confid^rables
qui s’y rendent, au moyçn de ligatures. 11 eft bon
d ottferyer néantpoipç, qu'il vaut; toujours mieux
faire 1 opération dq bonne heure que de la trop
renvoyer ; car , comme le diamètre des vaiffeaux
augmente en proportion du volume de la tumeur,
i l reft.p°®ble qu'ils deviennent affez confidérables
pour donner beaucoup de fang i avant qu’il foie
poflible de les lier.
.Cette opération eft extrêmement fimple : elle
confifte à difféquer la tumeur avec toute la peau
dont la copieur n’eft pas naturelle ; on lie. enfuite
les. .artères qui donnent du fana* & l’on rapproche
Ils'bords de la peau, que i*on maintient dans
cette pOfition au moyen de petites bandes d’emplâtre
agglutinatif. S’il n’eft pas poftrble de les
mettre en contaél, il faut du moins les ramener
fur la plaie, de manière qu’ils en couvrent une
grande partie ; ce qui contribuera beaucoup à
hâter la guériïon,& à diminuer l’étendue de la
cicatrice. La partie qui demeurera â découvert
fera traitée comme toute autre plaie.
Il eft à peine péceffaire de dire que, lorfqu’une
tumeur de cqtfe efpèce eft très-détachée, & ne
tient que par un pédicule étroit, il faut la faire
tomber au moyen d’um fil qu’on paffe autour de
ce pédicule, &que l’pn ferre autant qu’il eft né*
ceflaire pour détruire .toute circulation dans cette
partie,
EPANCHEMENT. Ce terme eft employé à-
peu-près dans le même fens qu'effufion , extra*
vafarion ; il femble cependant plus particulièrement
affeélé à dëfigner r^coulemeutconfidérable
d'un fluide dans que|que cavité du corps humain,
qui n'eft pas defti’née en ^contenir ; fpit que ce
fluidq s’échappe des vaiffeaux qui le çontenoient ,
en corjféquencë de quelque folutipn de continuité
dans leurs parois^, d’un relâchement de leur tiffu,
ou d’une diminution de leur force tonique ;foit
que; formé dans quelque cavité particulière, il
iç verfe tout-à-coup dans une autre par une rup^
ture des membranes qui forrpoieni la première.
Ainfi , l'on voit le fangfortir defes vaiffeaux ,en
conféquence d'une bieffure, & s'épancher dans
la tête, dans la poitrine ou ailleurs; fa partie
féreufe s’amaffer dans l’abdomen, & dans d’autres
endroits, & le pus formé dans un abcès fe répandre
dans différentes cavités, lorfqu’il n’a pas pu
fe faire jour au dehors. V ,
^'Epanchement d'un fluide daps certaines qté
E P I
S fités, & particulièrement dans celles du crâne &
de la poitrine,ne manque jamais de donner lieu
aux accidèns les plus funçftes, fi i'Arr né peut
y porter remède. Voy. Plaies & P ar a c en t è se ."
EPERVIER, efpèce de bandage qui tire fon
nom de ce que fes bandes imiienr, par leurs circonvolutions
, les roufs que fon; lgs liens du bonnet
de l’Epervier. Ce bandage inventé pour la
fraélure ou la luxation des os du nez, étant
plus embarraffant que la fronde, on lui préfère
cè dernier. Voye% F ron d e..
* EPÏIELIDES. EçHX/J'tc. Rouffeurs. Ce font des
taches répandues çà & là au vifage & autres
Parties du corps qui ne font point couvertes
& qui en rendent la peau dure , inégalé, & d’une
couleur comme jaunâtre. Elles paroiffent plus
fouvent au vifage quaillepr's, à raifon de fon
expbfîrton au foleil, on leur a même donné le
nom qu’elles ont , too ixiouj a foie ; par ce que
cet afire contribue fingulièrement à leur production
; auflî Pline appelle-t-il folates ceux qui ont
ce vice,.de quelque manière qu’ils l'aient contracté.
Nous rendons ici le terme de cet Auteur
Ê P i 471
' EPICAUMA. d’üir/jua'.Mtf. aduflio. Galien, dans
fon Ifagoge, défigne , par ce nom, route efpèce
d'ulcères qui vient à la luire d’une légère brûlure,
& même- d’une plus profonde. Scribonius Largos
a traduit ce mot par celui d’u/fco; Paul & Aêtiiis
le réferyept pour lignifier tout ulcère d’un rilain
afpeâ qui paroi t fur la cornée , dont i. ronge plus
ou moins l’épaiffeur. Il !efl fouvent la fuite d’une
phlidène varioleufe qui s’eft formée fur la cornée
& qui a paffé à la fup.pufation. La méthode dé-
rerftve & adoucifl'ante eft celle qui convient dans
le plus grand nombre de cas de l’ Epicatima. Voy.
ce que nous en avons dit à l’article A i e i j u .
; ( M. Pbtît-Radei.)
EPIPHORA. i d'èwQlpopai. irruo. C ’eft un
raptus ou fluxion d'humeur d’une partie vers une
autre. C’ëft d’après cette définition , obferve Gor-
‘ rée, qu’ on a coutume d’ajouter le nom de la partie
vers laquelle la fluxion fefait : auflî Pline admet-il
des Epiphoras dé l’utérus', des intdlius, des tefli-
cules & des yeux, ainfi qu’il confie d’après un
très-grand nombre dé pa’flages de cet Auteur. &
même de Galien , qui emploie ce terme pour dé-
- ligner ce que nous cnt.ndons aujourd’hui fous le
tiomd’Ophthnlmîe. Paul, en traitant de l’Eptphora,
paroîrfpécialcment défîgnér l’état lacrymoyanr des"
yeux, car il ne dit pas feulement , mais
encore rk twv fèuy.tLTm invi^fky ce en quoi il à été
devancé^ par Galien. Ce mot Epiphora eft reçu
aujourd’hui dans l’acception de Paul, pour déligner
dé flux habituel deslaimes, foit qu’il pro-
viennè du relâchement des canaux excrérofres de
la glandé lacrymale, ou de rohflrutftron des
points lacrymaux qui doivent reforber la matière
. des iarmès; ou enfin de ce 411e celles-ci ne peuvent
parcourir les branches du feiphon qui doit
les tranfmettre dans l'intérieur des narines. Ou
peut voir ce qui a rapport à ce dernier objet à
I article L ac> ym a le :( Fiflule ). Quant au premier
cas, les larmes abordent vers la glande
comme les humeurs arrivent a.tx reins dans le
cas de diabètes *, l'humeur , qui eft filtrée en
plus grande partie q u i l’ordinaire, fe répand
fur la ftirface de l’oeil & fur le bord de ta paupière
inférieure, plus abondamment que les points
lacrymaux n’en peuvent recevoir, & fe ramaflant
dans le grand angle de l'oeil, elle s’écoule hors
de la gouttière fur la paupière inférieures, furies
.joues i & rend les veux toujours mouillés &
pleuràns. Maître-Jan oblerve que-'ceux qui four
fujets à l’Epiphora, ont ordinairement la tête
greffe & large, font d’un tempérament phlegmati-1
que, & travaillés fouvent de fluxions fur les
yeux. Les collyres aflringens font les feuls topiques
qui puilfent réuifir en pareilles circonftauces-'
II convient également de recourir aux dérivatifs
notamment aux véficatoires appliquées derrière
lés'oreilles ou à la nuque,-an cautère qivor,-applique
au bras,' & aux pur.garifs rhubarbarias-, &
ibériques. Les purgaiils font fans contredit d’us«-