
viendront an malade dans les panfemsns ou dans
les intervalles. Au moyen de cette machine,
on évite les mouvemens irréguliers auxquels le
membre eft expôfé, lorfqu’on eft obligé de lever
les appareils, & d’en appliquer de nouveaux,
& cela en mettant là partie au dernier degré
d’élévation, on la fera fouienir par deux Aides
pendant qu’ un troifième garnira d’un nouveau
bandage le chaffis qu’on aura retiré de deffous
la jambe, & qu’on ÿ remettra, lorfque le pan-
rement fera fait. 4.' Le coutil dont le chaffis fu-
périeur eft garni, fait une efpèce de lit de fan-
gle fur lequel la jambe fe moule, & eft bien plus
commodément que fur le plancher de la caille
dont les Anciens fe fervoient. ç.a Le cintre
des jumelles du chaffis fupérieur tient la jambe
pliée, & relâche par conféquent le tendon d’A chille,
donr la teriiïon caufe des douleurs infup-
portables au talon par l’exteniion de la jambe
dans i ’ufage de la caifle ordinaire. 6." Le chaffis
inférieur reçoit dans fon quarré la faillie dit matelas
preffé par le poids de la jambe, & l’empêche
de gliffer vers le pied du lit, comme il
arrive dans l’ufage de la caille ordinaire.
M. de la Faye a auffi invunté une machine
pour contenir 4es fraéiures tani tîmples que compliquées
; elle eft compofée de plufieurs lames
de fer blanc unies par des charnières. Il fuffit
.de garnir la partie de compretfes, & l’on roule
cette machine par-deffus comme une bande. Cette
machine qui peut être de grande utilité à l’armée,
dans le tranfport des blelfés, pour, empêcher les
accident fâcheux qui réfultenr du froiflement des
pièces fraâurées, eft décrite dans le fécond volume
des Mémoires ;de l’Académie Royale de
Chirurgie. Feu M. Coutavoz, le Chirurgien, a
feit â cette machine des additions très- importantes
pour un cas particulier, dont l’Obferva-
tion fe trouve dans le même volume. Dans une
-campagne, dit M. Louis , qui nous fournit en
grande partie cet article, où l’on n’auroit aucun
de. ,ces feçou rs ,o ù l?on manquerait'même de
'linge , ;un Chirurgien intelligent ne feroit pas
excufabje, ü fon efprit ne lui fuggéroit quelque
jnoyen pour maintenir les pièces d’osfraélurés
dans l’état convenable. On peut faire une boîte
•u caifle avec de l’écorce d’arbre, & remplir les
inégalités de la pariie avec quelque matière molle
comme feroit de la moufle. Extrait de l’ancienne
JEncycîopédite. ( M. Petit—Radel. )
FARINES RÉSOLUTIVES. On a donné ce
nom à des Farines tirées de différens végétaux,
«pie Ton a cru poiféder une qualitépropre à résoudre
& à diffi’per les engorgemons, ceux en
particulier qui font de nature inflammatoire. Il
y en a quatre qu’on a principalement diflinguées
jtarce notn; ce font celles d’orge, de lupins,
d’orobes & 'dé fèves, quoiqu’elles n’aient aucun
»raßtage fur un grand nombre d autres. Leur priacipal
ufage eft pour les cataplafmes émôllîen^
FAUCHARD (Pierre ) , Chirurgien-Dentift«
à Paris, Élève dePoteler & Chirurgien-major des
Vaiffeaux du Roi. Il s’adonna à la pratique des
affeélions qui concernent la bouche, & notamment
des dents, & l’exerça pendant plus de quarante
ans avec la plus grande diftinélion. L ’Ouvrage
qu’il a compofé, & qui a pour titre : Le Chi:
rurgien Dentifte, imprimé en 1728 , & dont il
y a eu plufieurs éditions, prouve le profond
lavoir de cet Auteur dans la partie qu’il avoit
choifie. Il a fans contredit furpaffé tous fes pré*
décefleurs, & ceux qui font venus après lui ont
beaucoup puifé dans cet Ouvrage. Hémard eft
l’Auteur qu’il a le plus confulté fur les maladies
des dents , & Euftache fur leur ftruélure; mais
tout en prenant d’eux, on voit qu’il eft loin
d’être leur fervile copifte. Fauchard avoit nn
génie naturel pour les pièces artificielles. Il a
imaginé plufieurs fortes d’obturateurs, qu’il a
fait repréfenter dans fon Ouvrage; il a mis la
méthode de plomber les dents en vogue, & a infifté
fur la néeeflité de les bien lie r , lorfque Jes
circonftances le demandent. En général, on peut
regarder l'Ouvrage de Fauchard comme un des
meilleurs qui aient paru en ce genre vers le milien
de ce fièclç; & celui où beaucoup de Den«
tiftes, qui ont la vaine oftentation d’écrire même
de petites feuilles, ont été puifer fans rien direi
Nous penfons cependant différemment de M. John
Humer, qui a donné, il y a une dixaine d’années,
fon Traité des dents & des maladies dont elles
font attaquées ; Ouvrage vraiment original &
très-intéreffant, comme font tous ceux qui for*
tent de la plume de cet Auteur. ( M. P etit*
B ad ex. )
FAU X - FAN O N S , drap ployé en quatre félon
fa largeur, roulé à deux chefs, & defliné
à fervir de foutien aux Fanons. Voyez l’article
Fanons. ( M. Petit-Radez. )
FAUX-GERME, Germen fpurium. Il n’y a point
de Faux-Germes proprement dits; l’ordre & la
régularité de la Nature ne les comportent point)
mais il peut y avoir un dérangement dans i’évo*
lufion des Germes, qui amène une telle défor-
gamfatioh de leurs parties, qu’ils ne foient plus
reconnoiflables. C’eft vraisemblablement cet état
maladif qui dénature l’embrion dès fa première
formation, & l’empêche de parvenir à la vitalité,
que l’on a défignée fous le nom de Faux-Germe.
Les Faux-Germes font ordinairement expulfésde
la matrice du troifième au quatrième mois, pat
un mécanifme dont nous nous fommes occupés
ailleurs, & qui fouvent demande à être aidé par
différens moyens > que nous rapporterons à l'article
A vortement. Le Faux-Germe, en con*
tinuant de prendre des accroiffemens dans la ma*
trice, dégénère en ce qu’on appelle Môle. Voycb
pour de plus grands détails, l’article
(M . P e TIT-RADSI.)
FAUSSES - COUCHES. Alortus. Dénomination
impropre qui fignifie un accouchement
prématuré, avant que l ’enfant foit viable. Il s’eft
gliffé dans la Pratique des Accouchemens beaucoup
de mauvais termes, tels que celui-ci, parce
que cet Art a été le plus fouvent exercé par
des ignorans qui fe font occupés de leurbefogne
comme d’un métier qui devoit les faire vivre,
fans fe foucier de le perfeélionner; que ceux
qui tendent à cette perfeélion font en petit nombre,
& conféquemment point aflez répandus pour
donner vogue aux meilleures dénominations ; que
les routiniers, qui quelquefois écrivent moins
pouf avancer l’Art que pour prôner leurs fuccès,
fe fervent des termes communs comme d’une
marchandife courante, pour être entendus du
plus gran<J nombre ; ainfi la Science continuellement
perd dans de pareilles mains, & perdroit
vraifemblablement encore, fi quelques Savans
ne réfiftoient point au torrent, en l’appuyaut
fur une meilleure bafe, qui eft une exaéte définition
des termes. Voyez l’article Avortement.
(M, Petit - Radez. )
FAUSSE - GROSSESSE. Graviditas fpuria.
Développement de la matrice par un corps autre
que celui qui la dilate dans la grofleffe occa-
fionnée par un enfant bien portant. On en dif-
tingue deux efpèccs générales, l’une qui eft la
fuite d’une vfaie grofleffe dont le produit a dégénéré,
& l’autre, qui eft formée par de l’eau,
de l’a ir , du fang, des glaires, &c. Les lignes des
Faufles-grofleffes ue font rien moins que certains,
on a bien quelques indices ; mais en général il
faut peu compter fur eux; car l ’expérience a plus
d’une fois démenti ce qu’une théorie hazardée
avoit fait avancer. A in fi, lorfque la matrice eft
fingulièrement péfante, qii’on fent, à travers fes
parois, une fluctuation profonde, on préfume
alors que la grofleffe eft formée par de l’eau*;
fi, en palpant la vulve , on feat une rénitence,
& que la femme éprouve enmême-tems une très-
grande légèreté, on peut croire à ce que les
Auteurs appellent Phyfométra. Le col de la matrice
ne peut offrir aucun indico dans ces cas,
comme dans ceux de môle ou de faux-germe;
car les changemens qu’il éprouve font les mêmes,
que le produit de la conception, foit doué de
vie ou non. L ’on peut confondre différentes
affections des ovaires, & même du bas-ventre,
avec la Fauffe & même la vraie grofleffe;ces erreurs
arrivent fouvent dans la pratique, foit par la
faute des femmes, qui rendent mal les fymptômes
de leur maladie, foit par l’igaorancc de ceux
auxquels elles ont recours. Mais il faut dire vrai,
l’erreur eft fouvent "dans le manque de lignes
«araétériftiques. Voy. M6l e .(M.Pe t it -Radez.')
F A Y E (George De L a ) , Profeffeur & Démonf-
t'arteur Royal en Chirurgie à Paris, ancien Chirurgien
des Camps & Armées du R oi, Directeur
de l'Académie Royale d« Chirurgie, & Affecté
de celles de Madrid, Rouen , &c. Ce Profeffeur,
s’eft acquis une très-grande réputation, tant par
les Ouvrages qu’il a publiés, que par l’enfeign*-
ment & les fuccès qu’il a eu dans fa pratique.
Le Cours des Opérations de Chirurgie de Dio-
nis étoit le feul que les Elèves puffent confuher,
lorfque M. De La Faye fut promu «1 la chaire
des Opérations , aux Ecoles de Chirurgie.
L ’Art avoit fait beaucoup de progrès depuis la
publication de cet Ouvrage ; & rien nen an-
nonçoit les richeffes, quand ce Profeffeur fe détermina
à les ajouter à celui-ci, qui avoit tou?
jours la vogue parmi les Elèves. Les notes dont
il l’a augmenté, & qu’il a prifes tant des Auteurs
les plu6 connus, que de fa pratique , rendent
ce Livre infiniment intéreffant. Il eft fâcheui»
cependant que ces notes ne faffent point un corps
d’Ouvrage, & que l’Éditeur ne les ait point
fondu avec, pour en faire un tout plus uniforme;
car il eft toujours défagréable d’apprendre des
faits pour les voir démentis quelques pages
après, défauts qu’auront toujours ces fortes de
travaux imparfaits. M. de la Faye étoit, plus
qu’auen» autre, dans le cas de paroîtrepar îui-
même, & non fous l’ombre d’un Auteur qui
vivoit une quarantaine d’années avant lui. Mais,
ce qu’il projettoit, il n’a pu l'exécuter, quoiqu’il
ait laiffé les matériaux tout prêts. Il les a laiffés
fort en ordre, néanmoins le tems où ils paroî-
tront n’eft pas plus certain que celui où l’on publiera
un traité complet d’Opérations de Chirurgie
que de grands-Maîtres annoncent depuis long-
tems fans réalifer leur promefle. Quatre ans après
la publication de cette édition des Opérations de
Dionis , en 1744, M. De La Faye donna fes
Principes de Chirurgie, dont il y a eu depuis
un très-grand nombre d’éditions & de traduirions,
qui font fans contredit le plus grand éloge de
cet Ouvrage. L’Auteur préfente en peu de mots,
avec beaucoup de clarté & de méthode, les dogmes
fondamentaux de fon A r t , d’après les principes
les plus reçus. Il manque en Médecine un
ouvrage en ce genre : nous avons ofé l’entreprendre,
& il pourra paroître dans des circonftances plus
favorables ; faffe le ciel qu’un pareil fuccès puiffe
récompenfer nos peines, la faÿsfa&ion d’être utile
nous dédommagera fuffifamment de nos veilles.
M. De La Faye eft encore Auteur de plufieurs
Mémoires qu’on trouve parmi ceux de l’Académie
Royale de Chirurgie ; il a aufli inventé plufieurs
inftrumens qui indiquent que ce Praticien
avoit véritablement le génie de fon Art. ( Af. Petit
Radez. )
F E L U R E , vàypn. Rima. Voyez l’article
Fissure. ( M. Petit-Radei.)
FÉMUR. Voyez l’atticle Cuisse.
F E N T E , vùyy.». Fifliira, V*yez l'article
F issure. ( A f , Petit-Radei.)