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d'abord «que le front qui. fe préfente, 8c ' enfui te«
là face V niais ij$ ne s’avancent qu’auiant que
les efforts, de la, matrice, fe répèteptr 0_n peut,
difiinguer la face en touchant la femme au moment
de l’ifTue desr eaux ; Ips,alors faillies.,. lès déprefv
fions cayités de cette partie l’annoncent allez \
mais fi l’on attend; plus, tard> comme, dans. le.
cas dont parle Mauriceau , : où.la: bpnffiffure.étoit
générale, la diftjn$ipn eft beaucoup plus.difficile
a faire,. La face peut fe préfenter. de, quatre ma,-,
nières. i,° Le front répond au pubis & le menr
tpn au facrum. 2,° L e front: eft appuyé contre
lfe facrupî, &. le menton contre le pubis. ;.° Le
front, répond au, côté gauche du. baffin & lé
menton au côté, droit. 4.0 L e front eft du côté
droit &. le menton dn. Côté gauche, Les. deux,
premières, pofitjons, font. lçs plus rares , quoi-,
qu elles puiftept. fe préfepteri L ’Accouchement
nè pouvant, fe faire naturellement dans ces
deux pofitions» il faut chercher à changer 1*0*.
bliquité de la matrice > &. ramener, s’i l efi çpf-
fible, lefommet de. la tête ap. centre du baftin.,
& abandonner llApcouchementA lui-même*; Quand
il eft impoffible de procéder ainfi, foit parce,
qu’on,aura été appellé trop tard, ou que des
circonftapces urgentes, demandent, qu’on agiffç
promptetnent 9, l’on doit fc déterminer à retourner
l’enfant pour l’amener par les pieds, ou à
aller chercher la,tête avec des inftruraens,fi elle
fe. trouve, profondément engagée & ferrée dans
le balfim. cherchant à repouifer la face,, il faut
mpins agir,fur elle-.qu.e fur l’occiput qu’on tâchera
dp faifir« ppur l'entraîner. en bas ; : ce qui s’exécute
aftez, facilement, quand, la tète,efi fituée àTentrée*
d.u .baffin, ou.,qu’on peut la repopftjbr:aifëjpent.\
Mais ce, procédé; efi toujours difficile Scffouvent
impraticable, lorsqu’elle «occupe le.fond de cette,
cavité , & qu elle, y . eft, ■ étroitement., ferrée, car- \
alors l ’on ne peut, .pénétrer affe? loin pour em-
braffer. convenablement,l’occiput, &qu’enfuppo-
fant. qu’on le pu i fies, la, tête ne fauroit faire alors
le moqvement de bafcule néceffaire à l’abaiffement
d© (op.;extrémité occipitale, devant préfenter i de ,
fronts dans ce mouvement, un diamètre de cinq ;
pouces & un quart environ, non compris l’épaiffeun.
dés doigts qui-opèrent.
Les. Accpucfiemens où les enfans préfentent
l’occiput à l’orifice de la .matrice.,ou à l’entrée-
du baftin, font plus rares que ceux que nous
venons,.deoonfidérer.. La ptéfenee de,-l’occiput
à cet. endroit paroît être dûe à la déviation de-
l ’axe longitudinal du tronc de l’enfant relativement
à celui (lu baffin, ce ; qui. pçut, dépendre *
d e . l’obliquité même de, la, matrice * ou de la
grande quantité d'eau qu’elle renferme*. Les fignes >
qui caraélérifent cette -région, font évidens ;, la ,
tumeur eft ronde & folide , on • y diftingue la
fontanelle pofiérieure, la future lambdoide.ÿ & j
lcsefpaces membraneux qui font au bas deoha- .
çupe de fe? branches« La ,jnarehjç } de la tê te ,
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dans ce cas , diffère peu de celle qu’elle tîem
lorfque fon fommet fe prefepte à l’orifice de la
matrice, fpuyent elle-le réduit comme d’elle-
inême à. fa Situation naturelle, à mefpre que le
travail avance * parce que: la direction, de l’axe
de la matrice , oui de celui de. l ’enfant,, peut
changer après l’écpulement des eaux. Quand ce
changement ne peut avoir lieu par lui-rmêtnç »
l'on fait coucher la, femme fur le côté oppofé
â la déviation de la matrice., c’eft-àrdire, fur
celui ou répond le fommet de la tête; & fi ce
moyen ne. peut fuffire, on introduit une main
pour, ramener- cette partie de la tête au, milieu
du baftin, Sj le travail eft compliqué de circonstances
urgentes, comme des convulfions,, une
perte, de lang-, & c ., il faut, fans, plus retarder,
retourner l'enfant* &. l’amener par les-pieds,
à moins que l’on ne puifle, faire, mieux , en
retirant la ; tête au moyen du forceps*
L ’enfant peut également offrir le côté droit
ou le côté-gauche de la tête. Mauriceau eft le
premier Auteur qui ait parlé de ces- polirions i
on les reconnoît aifément après J ’écouletücîit des
eaux., la furfâce qui fe eft1 ronde, égale
en quelques tSm-oits ; mais le prinèipal caraélère
tu, l'oreille : il reffe encore à fàvoir fi c eft le
côté droit ou le côté gauche, ce qui eft bien ef-
fentiel à connoître, pour dérerminer la meilleure
manière d’opérer, & c e qui eft facile à obferver,
. fi l’on fe rappelle les portions que tient la tête,
qui font les fuivantes : dans la première pofitioU ,
le fommet de la tête-eft au-deffus du rebord des
as pubis j contre la partie antérieure de la tna-
itr-ice, & la . bafe ;du icrâne ; vers le facrum, mais
îde manière que la face regarde la foffe iliaque
| gauche, lorfque c’eft lé côté droit de la tête qui
ife préfente, & la foffe iliaque droite quand c’eft
Ile côté gauche; £e qui;fe’ reconnoît par la fitua-
jtion du bord poftérieur de l’oreillè , celle de
ll’anglé de la mâchoire inférieure. On pourra
iaffurer que c’eft le côté droit de • ta tête qui fe
jpréfenre ; dans cette première pofttion, fi l’on
[trouve Je bord: de l’oreille vers lé côté droit du
jbaffin. Dans la fécondé pofttion, qui eft la plus
ifréqueme, le fommet de la tête eft fitué trarif-
irerfalemem fur l’union-du facrum avec la co-
jlonne verrébrale, & la bafe de la mâchoire in*
iférieure| ou le col fu r ie pubis: la face regard«
fia. foffe iliaque droite quand c’eft le côté droit
de la tête qui fe préfente, .& la foffe -iliaque
[gauche, quand c’eft le côté gauche* Dans la troi-
jfième pofttion, le, fommet rde; la tête répond au
[bas de :lar.foffe iliaque gauche , & 'la bafe de" la,
mâchoire inférieure i la foffe' iliaque droite, de
manière que la face eft couchée tranfverfalemëftt
fur la fymphyfe facro-vertébrale j lorfque'c’eft le
côté droit de ila; tête,- &.fous 'la partie antérieure
de la matrice, quand) c’eft le côté gauche.
|Le fommet de ia têté ^ .da'nsTla quatrième pofi1-'
tion, répond à la foffe<iljaqu€ droite , & la bafe
du crâne
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du crâne à la foffe iliaque gauche, en forte que
la face eft fi tuée vers la partie antérieure de la
matrice, au-deffus du pubis, quand c’eft le côté
droit de la tête, & fur la fymphife facro-verté-
brale quand c’eft .le côté'gauche. Toutes les fois
que la tête offre un de les côtés à l'orifice de
la matrice, elle fe renverfe fur l’épaule oppofée.
Les Accouchemens de l’efpèce dont" nous traitons
, offrent différentes indications, félon les
circonftances qui peuvent compliquer la mau-
vaife pofirion qui a lieu alors ; tantôt il faut
ramener la tête à fa pofttion naturelle, & enfuito
abandonner 1 expulfion de l’enfant aux forces
de la nature, de tantôt il faut le retourner pour
l’extraire par les pieds. Nous renvoyons, pour
les details, à l’ouvrage de M. Baudelocque, où
ils font amplement expofés.
Des Accouchemens contre nature j oh Venfant
préfente le col.
Dans ces fortes d’Accouchemens , l’enfant
peut préfenter indiftinélement toutes les régions
du col. Il paroît que ces Accouchemens étoient
réputés rares autrefois, du moins les Auteurs
en font peu mention. Il eft difficile de recôn-
noitre cette fituadon avant la fortie des eaux,
mai» il n’en eft pas de même après.; en portant,
ou en haut, ou plus bas, les doigts, Ion fent
l’angle de la mâchoire ou les clavicules. Il eft. facile
de concevoir pourquoi le devant du col
vient fe préfenter fur l’entrée du baffin ^ lorf-
qu’on fait attention que le grand diamètre du
corps de l ’enfant, au moment de l’écoulement
dès eaux, peut être incliné à l'égard de Taxe
du baffin , de manière que le front fe trouve
appuyé fur le rebord du détroit fupérieur,
du côté oppofé à celui de l’obliquité ; car
alors l'effet des contrariions de la matrice fe borne
uniquement à renverfer la tête en arrière, & à
faire avancer la région dont il s’agit ; fi la face
ne vient elle-même fe préfenter. 'Une pareille
inclinaifon cflh grand diamètre du corps de l’enfant
, à l’égard de l’axe du baffin de la mère,
peut être une fuite de l’obliquité de la matrice,
ou feulement de la grande quantité d’eau qu’elle
contient : fi ces caufés, obferve M. Baudelocque.,
qui fe rencontrent fouvent enfemble, ne forcent
pas |confbmment la partie antérieure du
col à fe préfenter, c’efT que la fituadon de l’enfant
, à l’inflant de l’écoulement des eaux, n’eft
pas toujours la même relativement au détroit
fupérieur. De quelque manière que l’enfant
préfente les régions du col, notamment l’antérieure,
la circonflance en eft toujours fàcheufe ; dans ce
dernier cas , le col eft rejeté en arrière, &
fait angle avec le dos, & les vaiffeaux du col
font tellement gênés que l’enfant ne peut vivre
Jong-iems. En pareil cas, il faut opérer, & promp-
fijent ; mais la première chofè à laquelle on vi-
. Chirurgie, Tome I.*l I .iri Partie,
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fera, fera de ramener là tête à fa fituation naturelle
; & , fi l’on ne peut réuffir, il faudra
aller chercher les pieds; ce dernier parti nous
paroît le plus fûr,, vu la difficulté de remplir la
première indication.
Des Accoucketncns contre nature y ou Venfant
préfentè la poitrine.
Lorfque l’enfant fe préfentoit de cette manière,
comme dans les fuivantes , Hippocrate
regardoir l’Accouchement comme abfolument impoffible.
Il comparait, affez exactement pour fon
tems, l’enfant renfermé dans la matrice, à une
olive contenue dans un flaccon à cal étroit;
cette olive, difoit ce Divin Vieillard, ne peutfortir
fi elle fe préfente en travers, elle ne peut s’échapper
qu’en fe préfentanr par l’une ou. l’autre
extrémité, Paul d’Egine confeille de repouffer l’enfant,
& de ramener la tête à l’orifice; méthode
qui eft celle que l’on fuit encore aujourd’hui.
La poitrine de l’enfant ne peut fe placer à
l’entrée du baffin que la tête ne fe renverfe fur le
dos; mais cette circonflance feule devient très-
fâcjieufe, d’après ce que nous venons de dire précédemment
fur cet article. Cette mauvaife pofttion
ne peut être que l’effet de plufieurs caufes ; car
une feule ne (aurait la produire. Il paroît que là
grande étendue de la cavité de la matrice, relativement
au volume du foetus dans les derniers
tems de la groffefle, y entre pour beaucoup, fi
ce n’ eft pour tout. L ’on fent aifément pourquoi
l’Accouchement devient contre nature , quand
l’enfant préfente ainfi la poitrihe; c’ eft parce
qu’ il offre le milieu de l’olive, au lieu d’en préfenter
une des extrémités, pour nous en tenir au
langage d’Hippocrate.,Il eft facile de reconnoître
cette région après l’écoulement des( eaux ,■ elle'
préfente une îurface auffi étendue que l’entrée
du baffin, fur laquelle «on diftingue les côtes,
les clavicules, le" bas du fternum , & le haut du
bas-ventre. L ’on peut en diftinguer différentes ef-
pèces; niais tous ces détails n’entrent point dans
notre plan. L ’obftacle étant tel que nous venons de
l’ indiquer, il eft aifé d’appercevoir que, pour le
faire cefFer, il-faut ramener ia tête ou les pieds à
l’entrée du baffin. Quelques indifféremment bonnes
ou aifées que paroiffent ces deux méthodes , cependant
la première ne pourrait être mife en
pratique dans tous les cas, Si l’on trouvera toujours
plus de facilité à aller chercher les pieds;
auffi doit-on fe fixer à ce procédé , & encore
plus quand il y a des accidens. On y parviendra
en infinuant une main vers le bas du tronc de
l’enfant, & fe conduifam en tout comme nous
l’avons dit à l’égard du col ; mais il faut faire
attention à ne jamais tirer fur un feul pied,
crainte d’occafionner quelque déchirement ou
: luxation,